Dimanche 07/04/2019 :

Aujourd'hui, je me repose. Hier, j'ai beaucoup écris. D'une part, sur l'actualité la plus récente, et qui a suscité maints commentaires. D'autre part, sur mon livre en cours de rédaction évoquant mon parcours personnel.

Tout ceci m'a épuisé. Car je me rends compte de plus en plus de cette folie qui s'empare de certains de nos concitoyens aveugles et sourd. Ils ne réagissent plus qu'avec leurs émotions, sans réflexion, sans analyse, sans apporter de solution. Hier encore, j'entendais une Gilet Jaune dire : "Renversons tout, nous verrons après".

Voir quoi, remplacer par quoi. Les Gilets Jaunes ne peuvent pas remporter le bras de fer qu'ils ont entamé avec le Président et le Gouvernement il y a quelques mois. Le soutien populaire s'étiole ; ils sont de moins en moins nombreux. Ceux qui restent ne sont que des extrémistes manipulés par des groupuscules d'Extrême-Droite et d'Extrême-Gauche. L'opinion publique veut retrouver la paix, user d'autres méthodes pour trouver des solutions à cette crise qui n'en finit pas d'agoniser.

Sans compter les casseurs de tous bords qui en profitent pour semer le désordre, vandaliser, bruler, piller. Ces derniers d'ailleurs, ne sont pas là pour clamer leurs convictions, pour tenter en vain de changer le système. Ça ne les intéresse pas. Ils sont là pour éventrer les magasins et voler tout ce qui passe à leur portée. Ce qui n'a rien à voir avec les revendications sans avenir des quelques milliers de Gilets Jaunes qui se débattent dans l'indifférence générale désormais.

Alors, ils se déchainent sur les réseaux sociaux, puisqu'ils n'ont plus que ce moyen de se faire entendre. Mais, même là, si ce n'est ceux et celles qui partagent leur vision des choses, si ce n'est leurs sympathisants qui se réduisent comme peau de chagrin semaine après semaine, manifestation après manifestation, ils ne font que s'éteindre peu à peu. Ils ne font qu'encourager les extrêmes à alimenter au maximum ces désordres, pour que les français rejoignent leurs rangs.

Mais cela ne durera plus longtemps, c'est une certitude. Au pire, l'armée interviendra si nécessaire pour rétablir l'ordre. Car l'état de droit se rétablira un jour ou l'autre, d'une façon ou d'une autre.

Ceux et celles qui s'imaginent que l'on n'est plus en démocratie n'auraient pas l'opportunité de s'exprimer avec autant de véhémence envers nos dirigeants - que l'on soit d'accord avec leur politique ou non ; moi je ne le suis pas -, si leurs droits n'étaient pas respectés. Cependant, même élu par une faible majorité de français, notre président a été élu démocratiquement, que les Gilets Jaunes l'acceptent ou non.

Notre président ne leur plait pas, c'est leur droit. Ils ont le droit de l'exprimer librement, ils le font, c'est naturel, c'est normal. Et nul ne le leur interdit. Dans d'autres pays, ils ne le pourraient pas, ils n'en n'auraient pas le droit, qu'ils y songent un peu avant de vouloir renverser notre Démocratie. Et qu'ils songent aussi que si celle était mises à terre, ce qui la remplacerait les musèlerait, les emprisonnerait, les assassinerait peut-être, si des partis extrémistes s'emparaient du pouvoir. Ça s'est déjà vu. Et cela peut revenir un jour si on n'y prends pas garde. Ils jouent aux apprentis-sorciers avec un explosif qui risque de leur péter à la figure un jour.

Imaginez, enfin, ce que serait la France, si à chaque changement de Gouvernement ou de président, ceux et celles qui ne seraient pas d'accord avec sa politique, ceux et celles qui souffraient parce qu'ils ne parviennent pas à finir leurs fins de mois - j'ai connu tout cela et bien davantage encore -, désiraient renverser les hommes et les femmes qui sont aux commandes de notre nation. La France serait un pays ingouvernable, sur le déclin - ce qu'elle est déjà sur de nombreux points -. Sa situation serait mille fois pire qu'elle ne l'est.

C'est la première fois dans l'histoire récente, qu'un petit groupe de gens, motivés par la haine et la violence, par des intérêts partisans qui n'ont rien à voir avec les nécessaires changements à apporter à notre pays, tentent un coup de force comme celui-ci. Preuve en est s'il le fallait que ce sont d'autres motivations que les fins de mois difficiles partagées par nombre de personnes - moi y compris - qui stimulent leurs ressentiments.

Ils se croient les représentant d'une France malade, blessée, exigeant autre chose. Mais en fait, quand on y regarde de plus près, ils ne représentent qu"eux-mêmes. Leurs actions ne profitent qu'aux extrêmes qui, depuis toujours, exècrent la Démocratie. Celles-ci, il suffit de les observer, prônent le repli sur soi, accusent, comme toujours - même en période de prospérité comme durant les Trente Glorieuses - l'extérieur, l'étranger, d'être la cause de tous leurs maux. Car c'est bien connu, c'est toujours de la faute de l'autre.

Enfin, bref, je me suis encore laissé emporter par mes réflexions sur ce sujet. C'est vrai qu'il y a tant dire, tant d'aspects complexes, difficiles, parfois contradictoires, à explorer. Il y a tant d'enjeux, il y a tant de façons de les interpréter, de les analyser. Ce que je tente à ma manière, modestement, humblement.

Je n'écris que ce que je pense, que ce que j'en conclus. Je ne parle qu'en mon nom propre. Je ne détiens pas LA Vérité ; je ne détiens que MA Vérité. Et c'est déjà beaucoup. Je m'informe, j'use d'innombrables sources ; je ne me fie pas qu'à une seule forme d'information. Et puis, après, c'est à moi d'en tirer mes propres conclusions. D'ailleurs, peu importe que l'on y adhère ou pas, qu'on les accepte ou pas. Si je les rédige ici, c'est juste pour témoigner, pour les partager avec qui a envie de les lire. Les autres, si ce que je relate ne leur plait pas, ils n'ont qu'à passer leur chemin. Ils trouveront certainement ici ou ailleurs des opinions plus conformes aux leurs ; et tant mieux pour eux. C'est aussi ça la liberté et la Démocratie. Ces valeurs auxquelles je tiens tant, et pour lesquelles je me bats chaque jour à ma manière, avec mes capacités et mes possibilités.

Bref, maintenant, je vais me reposer. C'est Dimanche après-midi. Je vais visionner quelques documentaires historiques, un film éventuellement. Une émission sur l'actualité. Je ne sais pas encore. Ce soir, je vais poursuivre la lecture de la trilogie sur l'Ordre du Temple et les Croisade, de Robyn Young. Plus de 2400 pages passionnantes, dont je suis à la moitié. J'en dévore entre 70 et 80 pages chaque soir, de 23h à 1h du matin. Quel plaisir, quel délice.

Et demain, laissant définitivement derrière moi ce thème - pour le moment - qui fait tant de mal à chacun, je reprends avec joie et bonheur, serein, apaisé, la rédaction de mes Chroniques Personnelles. Ma compagne Vanessa à mes cotés, ma maman également. Ma sœur de cœur et les siens me soutenant pour que ce projet soit un jour publié par un éditeur digne de ce nom, je laisse tout ce "fatras" à ceux et celles qui n'ont que de l'amertume, de la haine, du ressentiment, et de la violence dans le cœur.

Pas moi. Donc, bonne continuation à ceux et celles qui m'apprécient, qui me lisent, qui me suivent, qui m'acceptent tel que je suis. Avec mes convictions, avec mes pensées, avec ce que je crois être juste, censé, etc. Quant aux autres, bon vent. Ils m'indiffèrent.

Dominique Capo