Le Bonheur

Le bonheur est constitué de tous petits riens : un sourire, un regard amical, une parole réconfortante, un geste tendre. Le bonheur, c'est de se sentir important ; pour ceux et celles que l'on aime, pour ses ami(e)s, pour les personnes qui, à ses yeux, comptent. Le bonheur, c'est un échange, ce sont des rires et des partages.

Le bonheur, c'est aussi de ne jamais oublier d'où l'on vient, qui l'on est, où l'on va. Le bonheur, c'est d'être fier d'être la personne que l'on est. Le bonheur, c'est d'endurer toutes les épreuves que l'existence nous inflige ; et malgré tout, de se relever et, envers et contre tout, de continuer à avancer.

Le bonheur, c'est trois fois rien : quelqu'un qui est à vos cotés quoiqu'il advienne. C'est de ne jamais avoir l'impression d'être délaissé, négligé, abandonné. C'est d'être accompagné, écouté, réconforté. C'est d'offrir sans peur ni appréhension tout ce que le l'on a en soi, tout ce que l'on est. Sans être moqué, jugé, condamné, mis de coté.

C'est encore d'être accepté malgré les apparences et les différences. C'est d'apporter ses possibilités et ses capacités, c'est de recevoir autant que de donner. C'est de respecter autant que d'être respecté. C'est d'honorer sans glorifier ; que ce soit soi-même ou autrui.

Le bonheur, c'est avoir des centres d’intérêts, des passions, des projets. C'est d'aller vers les autres avec égards, prévenance, sensibilité. C'est d'être curieux, ouvert, sans à-priori ni préjugés. C'est répudier de son cœur et de son esprit la violence, la haine, la barbarie ; tous ces instincts primitifs, primaires, faisant de nous des êtres sans conscience, sans sans raison, sans morale.

Le bonheur, c'est de ne pas se replier sur soi-même, c'est faire preuve d'humanité. C'est d'être humble face à l'étendue de son ignorance. C'est d'être modeste ; peu importe si on est riche ou pauvre, intelligent ou simple, malade ou bien portant, célèbre ou anonyme. Car une seule chose reste en fin de compte : c'est que l'on nait, que l'on vit, que l'on meurt. Nous sommes tous égaux devant cette vérité. Tout ce qu'il y a entre ces deux extrémités de notre existence n'a de valeur que sur l'instant. C'est l'ensemble de ce que nous aurons été, de ce que nous aurons accompli, qui passera à la postérité. C'est donc un bonheur de se battre jour après jour pour accomplir sa destinée.

Finalement, lorsque j'y songe, le bonheur est multiple, il est considérable. Le bonheur revêt maintes physionomies. Il est là où on ne l'attend pas ; jamais. Il peut être grand ; il peut être imperceptible. Il peut être solitaire, il peut être commun. Les chemins qui y mènent n'appartiennent qu'à nous. C'est à nous de le faire naitre, de le construire, de l'embellir, de l'enrichir. C'est à nous de l'inonder de lumière, de lui offrir un avenir. A nous et à nous seul.

Le mien, de bonheur, il est sommaire : il est constitué de ma compagne Vanessa, de ma maman, de ma sœur de cœur entourée des siens. Il est constitué de mes livres, de mes écrits, de ma soif constante de nouveaux savoirs, de nouvelles connaissances. Il est constitué de ce que j'apprends chaque jour sur l'homme dans toute sa diversité et toute sa complexité ; avec ses incohérences, ses paradoxes, ses singularités. Il est dans le partage de qui je suis ou de ce que je suis, dans toute mon hétérogénéité. Il est de ce que je reçois de ceux et celles qui souhaitent m'offrir une petite part d'eux-mêmes.

C'est ce que je retrouve chez Vanessa, chez ma maman, chez ma sœur de cœur, et les siens. D'autres y sont les bienvenu(e)s, je ne cesserai de le répéter. Sinon, tant pis. Car, quoiqu'il en soit, là est mon bonheur. C'est le pilier central de l'édifice qui me maintient debout. Et c'est l'essentiel. Et c'est pour cette cela que je leur dédie ce texte dans lequel se discerne ma quotidienne réalité...