A propos de mes lectures actuelles :

Il y a quelques jours de cela, je vous ai fait un descriptif de mes lectures - foisonnantes et diversifiées - en cours. Aujourd'hui, je la complète parce que celle-ci a légèrement évolué.

Depuis, j'ai terminé la lecture du "Tueur Intime", de Claire Favan. La découverte d'une auteur qui m'a enthousiasmé. Son roman - le premier qu'elle a écrit - est excellent. Il y avait des mois qu'un thriller ne m'avait pas "accroché" à ce point. Moi qui suis très exigeant en ce qui concerne les livres que je lis, ce dernier a désormais une place privilégiée par les grands écrivains du genre.

Bien entendu, j'ai immédiatement entamé sa suite qu'est "le Tueur de l'Ombre". Il débute à l'instant même où le précédent se conclut d'une manière surprenante. Un effet qui donne envie de se jeter immédiatement sur lui afin d'en découvrir les péripéties. Personnellement, j'en ai déjà dévoré 200 pages sur les 550 qu'il compte. Et je m'y remet avec un extrême plaisir dès ce soir...

Le Tueur de l'Ombre, Pocket, numéro 15944 :

Un coup de téléphone, en pleine nuit. Et le cauchemar qui recommence...

R.J. Scanlon, profiler au FBI, croyait en avoir fini avec Will Edwards. Mais en quittant la route, le fourgon qui transportait le plus terrible serial killer de ces dernières années a libéré la bête...

R.J. en est certain : Samantha - qui partageait jadis la vie de Will - et lui seront les prochains sur la liste. Mais quand les meurtres reprennent, plus cruels que jamais, de subtiles variations dans la signature du dément son perceptibles.

Ont-ils affaire à un imitateur ? Non, bien pire...

Une fois le Tueur de l'Ombre terminé, je vais poursuivre la lecture d'une ou deux nouvelles de l'Intégrale de H.P. Lovecraft, ainsi que je l'ai mentionné l'autre fois. Il est vrai que ces nouvelles sont généralement assez courtes. Donc, c'est une distraction bienvenue, avant de me plonger dans un univers différent.

De fait, j'avais initialement l'intention de lire "Le Saut du Loup", un roman du Terroir de Christian Laborie comme je les apprécie. Pourtant, il attendra un peu. Car lorsque j'ai écrit le chapitre 10 de mes "Chroniques de l’ Entre-deux-guerres" évoquant la littérature des années Vingt, lors que mes recherches sur ce sujet, ma curiosité a été vivement attisée. J'ai lu beaucoup des ouvrages que j''y ai cité. Cependant, je n'ai pas lu la saga des "Thibault" de Roger Martin du Gard.

Or, c'est plus fort que moi. Mon appétit insatiable s'est une fois de plus éveillé. J'ai donc commandé le premier volume - sur trois - de l'intégrale de cette œuvre qui a obtenu le prix Nobel de littérature en 1937. Plus de 2500 pages sur trois volets. Et je vais l'arpenter une fois les une ou deux nouvelles de H.P. Lovecraft terminées. Une fois cette Chronique familiale se déroulant entre la fin du XIXe siècle et le premier tiers du XXe siècle achevée - il me faudra quelques semaines pour cela, je pense - Au passage, j'ai également commandé la mini série télévisée avec Jean Yanne qui en a été tirée, pour comparer les deux lorsque j'en aurai fini la lecture. Puis, une ou deux nouvelles supplémentaires évoquant le Mythe de Cthulhu. Et, cette fois, le Saut du Loup de Christian Laborie.

Les Thibault tome 1, Roger Martin du Gard, Folio, numéro 3937 :

A travers le destin de Jacques Thibault, idéaliste et révolté, et d'Antoine, sérieux, conservateur, deux frères que tout oppose, Roger Martin du Gard nous entraine dans une vaste fresque sociale et historique.

Dans une famille déchirée par l'autorité d'un père égoïste et brutal, le jeune Jacques vit une amitié passionnée avec Daniel de Fontanin ; la découverte de leur correspondance conduira au drame, tandis qu'Antoine, partagé entre la tendresse qu'il porte à son frère et le respect qu'il voue à son père, tente de trouver sa voie en se consacrant corps et âme à la médecine...

Enfin, vous le savez peut-être - ou pas -, je suis un fervent cinéphile. Je visionne, en moyenne, cinq à six films par semaine ; le soir surtout, avant d'aller lire jusqu'à 1h du matin. De fait, il y a quelques jours, j'ai revu "Chez nous", de Lucas Belvaux.

Ce film est sorti dans les salles début 2017. C'était trois mois avant les élections présidentielles. Formidable pamphlet criant de vérité et de minutie, il décrit très bien le fonctionnement d'un parti politique d'extrême-droite fictif - le RNP, ou "Rassemblement National Populaire". Son idéologie, sa manière de manipuler ses partisans, la violence, la haine, dont son idéologie est constellée, sont très bien évoqués. De même que les hommes de paille - une femme, là, en l’occurrence - qu'il met sur le devant de la scène afin de gagner les échéances électorales à venir. Puis, comment il éjecte, écrase, intimide, celle qui, finalement, après avoir vu ce mouvement de l'intérieur, ne joue plus le jeu.

Évidemment, le parallèle avec ce qui se nommait alors encore le FN - ou Front National - devenu depuis RN - ou Rassemblement National - ne peut être nié. Rassemblement National Populaire, Rassemblement National, étrange !!! Et tellement criant. En effet, il faut savoir que le parti de Marine Le Pen, à l'époque, a tenté de faire interdire la sortie de ce film ; en vain.

Car beaucoup de ressemblances plus ou moins volontaires avec ce qu'est réellement le RN l'émaillent. Ainsi, la chef de ce parti admirablement campée par Catherine Jacob a nombre de points de ressemblance avec Marine Le Pen ; sa volonté d'attirer à elle les gens à la culture "limitée" - il n'y a rien de péjoratif dans ce terme -, afin de mieux les manipuler, etc. sont évidents.

Je conseille d'ailleurs les personnes tentées par l'adhésion à l'idéologie de Marine Le Pen, de le voir avant de se laisser happer par ses sirènes ; ses mirages. Peut-être leur ouvrira-t-il les yeux sur la réalité du RN et de ses sujets de prédilections, de ses thèses, et de ses ambitions véritables.

Bref, après ce visionage, j'ai suivi le documentaire sur Lucas Belvaux, son réalisateur, qui accompagnait Chez Nous. Et j'ai appris qu'il avait également réalisé il y a quelques années une mini-série appelée "les Prédateurs". Je n'en n'avais jamais entendu parler. Celle-ci démonte l'Affaire politico-financière Elf. Immédiatement, je l'ai commandé, et je la regarderai très prochainement.

Les Prédateurs, 2 x 120 minutes, avec notamment, Nicole Garcia et Claude Brasseur :

En 1988, après d'habiles manœuvres politiques, Loïk Le Floch-Prigent accède à la présidence d'Elf. Il découvre une entreprise qui fonctionne grâce à des fonds opaques. Le maintien des droits d'exploitation de pétrole sont échangés contre des rémunérations discrètes de dirigeants Africains. L'équipe prend le controle de la caisse noire. En quelques mois, Alfred Sirven, Loïk Le Floch-Prigent et son épouse Fatima Belaïd s'enrichissent au-delà de ce qu'ils auraient pu imaginer.

En 1993, l'instruction d'une information judiciaire sur Elf pour "abus de biens sociaux, abus de confiance, complicité et recel" est confiée à la juge Eva Joly.

C'est le début d'une enquête longue et pénible, faite d'intimidations et de pressions au plus haut de l’État, qui conduira dix ans plus tard au procès du plus grand scandale politico-financier jamais mis à jour en France...

Sur ce, je retourne à la rédaction de mes textes. En ce moment, je corrige, modifie, approfondis, développe - ou coupe les longueurs - de mes Brèves Philosophiques. Mon but est d'en faire un livre sur nombre de thèmes que j'ai parfois abordé dans certains articles publiés ici ou ailleurs. Et que bien peu de gens ont lu parce que trop longs, trop complexes, évoquant trop d'aspects et d'angles de vue, pour les utilisateurs de réseaux sociaux comme celui-ci. Ce qui en dit long sur l'incapacité de raisonnement, de réflexion, de concentration lorsqu'on aborde ces sujets, de ces derniers. Dont acte. Un livre sera donc plus approprié pour ceux et celles qui désirent m'accompagner dans ce que j'ai à dire sur ces thèmes...

Dominique Capo