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Mes Univers
6 décembre 2019

Vendredi 06 Décembre 2019 :

X1

Aujourd'hui, je reprends la rédaction de mon ouvrage sur les origines de la Civilisation. J'y consacre toute mon attention, toute ma rigueur intellectuelle. J'emploie toutes les connaissances qui sont à ma disposition. J'use de toutes mes notes accumulées au fil des années. Et lentement, en me relisant sans cesse, en me corrigeant continuellement, je progresse dans l'élaboration des textes qui sont destinés à le constituer.
 
C'est un travail de titan, j'en conviens. Un travail d'historien. Je ne sais pas si, un jour, j'aurai la chance et le bonheur de publier l'ensemble des textes que j'élabore. Je ne sais même s'ils intéresseraient un éditeur digne de ce nom. Après tout, je ne suis qu'un inconnu, qui n'a aucun réseau dans le milieu de l'édition. Je n'y ai aucun contact également. De plus, il y a tant de personnes qui essayent d'apporter leur pierre - mettant en avant des théories, des aspects de leurs investigations plus ou moins sérieux et valables - à cet immense édifice constamment en construction qu'est la recherche historique, que je me demande souvent si je peux rivaliser avec elles.
 
Je suis isolé. Entouré de mes notes, de mes livres, de mes écrits, depuis des années, voire des décennies, si ce n'est quelques fidèles lecteurs ou lectrices, qui me lit ? Qui me suit ? Qui transmet mes publications à ses contacts, à ses connaissances, à ses amis ? Qui fait la promotion des thèses que j'avance ? Qui relie les articles sur l'actualité plus ou moins immédiate auprès des gens qui comptent vraiment ? Je suis quasi-invisible, je dois me faire une raison. Et il y a peu de chances que cela change.
 
Le monde de l'édition, le monde de la communication, sont des mondes sans pitié, sans foi ni loi. C'est surtout à celui ou à celle qui saura le plus se mettre en avant par ses outrances, par ses prises de position destinées à lui faire de la publicité. Dans un monde où l'écrit qui prend des mois, des années, n'a que peu droit de citer, ou tout va de plus en plus vite, ou les formes comptent plus que le fonds, je suis impuissant à me faire entendre, relayer. Dans un monde où le visuel, où les auteurs qui marchent sont davantage sur les plateaux de télévision que derrière leur ordinateur du matin au soir à écrire, où il faut être photogénique ou télégénique, où il fait savoir faire parler de soi - surtout en mal, pour le buzz -, je ne conviens pas aux canons en vigueur.
 
Quand je constate ici même, les auteurs qui deviennent de véritables chiens enragés pour se faire de la publicité à tout prix, quitte à écraser celui qui n'a pas les outils, les capacités, ou les possibilités afin de se comporter comme eux, je me sens perdu ; voire anéanti. Quand je vois qu’aussitôt que je publie quelque chose, ils se précipitent pour remplacer ce que j'ai partagé par ce qu'ils ont fait, sans le lire, à quoi bon sa battre. Souvent, on dirait que c'est un concours d'ego. Comme si il n'y avait pas de place pour tout le monde, et que pour attirer à soi le maximum de gens, il fallait abattre ses concurrents.
 
Je n'adhère pas, je n'ai jamais adhéré à cette façon de fonctionner. Le dénigrement, je jugement, la condamnation, systématique. La volonté de nuire pour discréditer, pour calomnier, pour dénigrer, pour rabaisser, l'autre, se situe hors de ma manière de voir mes rapports avec les uns ou les autres.
 
Alors, peut-être, probablement, ne serai-je jamais reconnu par les ceux ou celles dont j'essaye d'attirer l'attention. En plus, je suis handicapé, malade, fragile, je ne sors pratiquement jamais de chez moi - je vis presque totalement en ermite -. J'accumule toutes les difficultés m’empêchant de sortir du lot. Mon talent, mes idées, mes réflexions, mes travaux, ma constance, l'ardeur que j'y mets, tout ça n'est pas suffisant. Je gage que ce ne le sera jamais.
 
De fait, je retourne à mes notes sur la civilisation sumérienne. Je poursuis la rédaction de mon livre sur les origines de la Civilisation - des civilisations -. Et je laisse à ceux et celles qui ont ce privilège, les joies amères que confèrent la reconnaissance de leurs pairs...

 

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