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Mes Univers
1 janvier 2021

Le 01/01/2021 : Vous, les femmes que j'apprécie tant, pourquoi me faites vous ça ?

X1

Il y a une chose qui me fait particulièrement, qui me blesse en profondeur au-delà de ce quiconque peut imaginer. C'est une torture qui exacerbe mes peurs, mes hantises, qui rouvre systématiquement mes cicatrices mal refermées. Cette chose me fait pleurer au milieu de la nuit ; elle me fait hurler intérieurement. Elle m'ouvre les portes de la démence la plus funeste. Cette chose est d'une violence qu'il m'est impossible de décrire avec de simples mots. C'est plus tranchant qu'une arme de guerrier. C'est plus foudroyant que l'éclair qui surgit brutalement au milieu d'une tempête pour vous foudroyer.
 
Oui, cette chose qui m'a si souvent humilié, qui m'a tant de fois contraint à me replier sur moi-même, qui m'a fait tout laisser derrière moi, que ce soit au sein de la réalité matérielle ou au sein de la réalité virtuelle, c’est ça :
 
Je suis incapable de supporter qu'une femme vers laquelle j'ai envie d'aller me repousse, me néglige, me délaisse ; pire encore, qu'elle me fuit ou se rie de ce que j'éprouve pour elle. Pour moi, sa réaction à ce moment-là est pire que la mort. A l'instant où elle me montre son indifférence, son mépris, son refus de ma main tendue, j'ai envie de me cogner la tète contre les murs tellement j'ai mal. J'ai envie de m'emparer d'une lame de rasoir et de ma trancher les veine pour disparaitre à tout jamais.
 

X2

Oui, alors, mon cœur est brisé et sanguinolent. Mon âme est déchirée, morcelée ; comme si elle l'avait foulé au pied. C'est comme si mon univers s'écroulait. C'est comme mon espoir de modifier le cours de ma destinée pour suivre une voie qui me rendrait enfin heureux, épanoui, serein, en paix avec moi-même et avec les autres m'était refusé.
 
Moi qui désirerait être à ses cotés pour partager avec elle ce qu'elle peut et veut m'offrir - rien de plus, rien de moins -, le fait qu'elle n'y consente pas est comme si elle m'ouvrait les portes de l'Enfer. C'est comme si elle me renvoyait au sein d'une obscurité et d'un silence dont je tente chaque jour désespérément de m'évader. C'est comme si elle me refusait le droit de voir la lumière du jour, d'être entouré de chaleur ; qu'elle me disait que je serai éternellement soumis à un froid glacial, à la faim, à la soif, à la peur, à la solitude, et aux larmes. C'est comme si je n'avais pas le droit d'exister, de croire en avenir plus beau, meilleur, plus heureux, que celui dont je tente de dévier la course en vain.
 
Pourquoi le fait de solliciter une femme qui me plait, autant physiquement qu’intellectuellement, par la personne qu'elle, pour sa personnalité, pour son parcours personnel ou professionnel, pour ses passions, pour ses centres d’intérêts, que sais-je encore, m'est refusé ? Qu'ai-je de si repoussant ? En quoi est-ce si honteux, si dégradant, de partager avec moi ce que je rêve de partager avec elles ? Pourquoi cette main tendue est-elle en permanence vue comme une intrusion malveillante ou inappropriée ? Pourquoi imaginent-elles que mes intentions sont malhonnêtes ou cachées ? Pourquoi ces femmes supposent-elles que je veux les séduire, les mettre dans mon lit, profiter sexuellement d'elles, même si je trouve qu'elles sont dotées d'un charme, d'une beauté, d'une féminité, d'une séduction, extraordinaires ?
 

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Les liens entre un homme et une femme sont-ils uniquement assujettis au sexe ? Est-ce parce qu'on désire côtoyer une femme que l'on trouve belle, attirante, que l'on souhaite forcément coucher avec elle ? Ont-elles jamais pensé que le fait d'être en leur présence, de leur parler, de partager des instants privilégiés autour d'un repas, lors d'une ballade, au cours d'une discussion évoquant des sujets divers et variés, peut être suffisant ? Pourquoi faut-il toujours qu'elles craignent que je veux les étouffer ? Pourquoi faut-il qu'elles pensent que je veux les soustraire à leurs ami(e)s, à leur copain, à leur fiancé, à leur mari, à leur famille ?
 
Mon seul but, en vérité, est d'appartenir à leur cercle amical. C'est d'avoir l'honneur et le privilège de converser avec elles de temps en temps. Par téléphone, autour d'un café, lors d'un bon repas. C'est d'apprendre à savoir qui se cache derrière la beauté éphémère - qui ne durera qu'un temps - qui les caractérise.
 
D'ailleurs, qu'est-ce que la beauté ? Il s'agit d'une notion subjective à chacun de nous. Néanmoins, quand une personne nous attire par ce qu'elle dégage, ce n'est pas forcément pour la séduire. C'est juste ce qui nous pousse vers elle pour en découvrir davantage sur sa personnalité, sur ses projets, sur ses passions, sur ses rêves. C'est pour découvrir quelles sont ses qualités et ses défauts, ses joies et ses peines, ses victoires et ses défaites, quand elle est dans la joie ou dans la peine. C'est pour être présent en tant qu'ami lorsque tout va bien ou lorsque tout va mal. C'est pour être à son écoute, l'appuyer, quand elle a envie ou besoin. C'est pour apprendre à connaitre et à aimer ceux et celles qui lui sont chers, et pour lesquels elles compte véritablement, sincèrement.
 

X4

Pourquoi tant de méfiance ? Pourquoi tant de peur ? Pourquoi tant de refus à l'encontre de quelqu'un comme moi ? Ne se rendent-elles pas compte qu'elles alimentent mes désespoirs, mes haines de moi-même, mes solitudes ? Ne voient-elles pas que ce sont elles qui ont les clefs de cette prison à l'intérieur de laquelle je suis emmuré depuis que l'on m'a comprendre que, quoi que je tente, je serai forcément différent ; et que l'on me considérera toujours comme quelqu'un à traiter différemment. Et ça, pour moi, c'est pire que tout.
 
Mon seul vœu, mon seul rêve, en ce monde, est d'échapper à cette image, non seulement que moi-même j'ai de moi ; mais aussi, que les autres ont de moi ; et auxquels leurs refus de mon amitié, de ma présence amicale à leurs cotés, me renvoie. J'ai soif de bonheur, de joie, de partage, de convivialité. J'ai faim de vivre des expériences amicales avec des gens qui ne sont pas de mon milieu ; des femmes qui me fassent connaitre des univers où je me sentirais libéré de mes chaines ; et qui, par là même, feraient de moi quelqu'un d’épanoui, de serein, de détendu, quelqu'un que je suis lorsqu'on creuse un peu plus loin que ces apparences trompeuses...
 
Pourquoi m'est-ce systématiquement refusé ? Pourquoi ces femmes m'interdisent-elles d'être heureux ? Qu'ai-je fait de si condamnable, à part d'être passionné par ce que j'éprouve amicalement à leur encontre ? Est-ce que la passion amicale est quelque chose de terrifiant ? Est-ce aussi monstrueux, détestable ? Est-ce un crime qu'il faut absolument éradiquer ?
 
Personnellement, je suis convaincu du contraire : la passion, peu importe la façon dont elle s'exprime ou ce qui en est la cause, est capable de soulever des montagnes. Elle est capable de défier l'impossible, et de vaincre épreuves, difficultés, et obstacles qui se dressent sur notre route. Elle est ce qui révèle ce que nous avons de meilleur en nous pour l'offrir à ceux ou celles vers lesquels nous désirons aller ; ceux ou celles avec lesquels nous désirons partager ce qu'ils ou elles nous inspirent.
 

X5

Oui, que ces femmes me refusent ça, pire, qu'elles me l'interdisent en me privant de ce que je discerne de tout ça en elles exacerbe ma détestation de mon handicap et des cicatrices sur mon visage. Car, si l'image d'homme sincère, honnête, respectueux, gentil, ouvert, cultivé, que j'ai de moi-même n'est pas altérée, elles me font haïr ce physique qui est aussi une fraction de l'être humain que je suis. Car, si je suis quelqu'un de franc, de droit, de fidèle, à leurs yeux le reste n'a aucune importance. Pour elles, seuls mon esprit, mon intelligence, et c'est qu'elles en perçoivent éventuellement au travers de mes écrits, de mes recherches historiques ou philosophiques, de mes questionnements sur l'actualité, est intéressant. Que je sois un être de chair et de sang, d'émotions - même juste amicales à leur encontre - les laisse indifférent.
 
Et que l'on ne vienne pas me dire que c'est déjà beaucoup !!! Que l'on ne vienne pas me dire qu'il y a des gens qui aimeraient être à ma place !!! Que l'on ne vienne pas me dire que je devrais faire fi de tout cela, et de passer à autre chose !!!
 
Je voudrais bien les y voir. Je me demande quelle serait leur réaction si ils ou elles subissaient les mêmes tourments, les mêmes mises à l'écart, les mêmes réponses négatives, systématiquement. De plus, ce n'est parce qu'il y a des gens qui sont dans des situations pires que la mienne que je doit m'en satisfaire. Au contraire, ça rajoute du sel sur des plaies déjà à vif. J'ai de l'empathie, j'ai de la considération, pour ces gens qui se battent, eux aussi, pour sortir de l'obscurité et du silence auxquels ils sont enchainés. Je mène le même combat qu'eux, même si les causes et les buts sont différents.
 
Qui plus est, pour ceux et celles qui pourraient me souligner qu'il y a d'autres moyens d'être heureux, je leur répondrai que c'est vrai, mais seulement jusqu'à un certain point. Quand j'écris, quand je lis, quand je me nourris intellectuellement, mon esprit est heureux, satisfait. Mon corps, mon humanité, mes émotions suscitées par mes semblables, elles, ne le sont pas.
 
Je le sais d'autant plus que, par le passé, j'en ai quelques fois l'expérience : je pense à Sandrine, que j'ai osé abordé à la Bibliothèque Nationale parce que je m'étais amouraché d'elle. En couple, elle m'a accordé son amitié malgré tout. A l'époque, elle a été ma meilleure amie. Nous sortions amicalement de temps en temps ensemble ; autour d'un café, d’un déjeuner ou d'un diner. Nous passions de longues heures à avoir des discussions sur tout ce qui nous intéressait. Parfois, nous travaillions cote à cote à la Bibliothèque Nationale, pour nos investigations historiques respectives. Oui, durant ces moments partagés, j'étais heureux, serein, épanoui...
 
Je pense à Caroline, quelqu'un que j'ai connu grâce à une petite annonce. Elle habitait Perpignan et moi Paris. Au début, c'est par lettres que nous avons échangé ; une fois par mois environ. A l'époque, internet n'existait pas. Puis, ça a été par téléphone. Nous discutions de tout ce qui nous liait, ou pas. Caroline était tellement différente de moi, et amicalement ça me plaisait, ça m'attirait. Je me sentais bien en sa compagnie, détendu, heureux, serein. Elle avait un compagnon qu'elle a quitté, un deuxième ensuite. Deux fois je suis allé la voir une semaine durant à Perpignan. La première fois, elle était célibataire. Et que vous me croyiez ou non, je n'ai pas tenté de la séduire ou d'avoir une aventure sexuelle avec elle. Ceux ou celles qui s'imageraient ça de moi, ce serait mal me connaitre. J'ai trop de respect pour les femmes que j'apprécie pour oser dépasser les limites de la bienséance et du respect.
 
La deuxième fois que suis allé voir Caroline, elle avait un nouveau compagnon, et j'ai habité chez eux une semaine durant. Peut-être la période la plus heureuse de ma vie. Je m'étais libéré du carcan qui m'étouffait. J'étais avec des personnes avec qui j'avais envie d'être - enfin !!! Pour une fois !!! - ; j'étais intégré à leur cercle amical, convivial, familier, proche. Complicité, affection, attention, partage, sorties, restaurants, jamais ils n'ont regretté ou eu honte de me présenter aux gens qui leur étaient chers. Rires de bonheur n'ont jamais autant appartenu à mon quotidien autant que durant ces quelques jours. Jamais je ne me suis senti aussi serein, détendu, en paix avec moi-même et avec les autres.
 
Une expérience unique, une révélation sur des aspects insoupçonnés de qui j'étais qui ne pouvaient s'exprimer que dans des circonstances comme celles-ci. Parce que de l'obscurité, j'avais touché la lumière ; cette lumière dont Caroline était la propagatrice ; et parce que j'étais à ses cotés, elle me révélait enfin tel que j'étais véritablement.
 
Je pense à Nathalie, à Laval, qui avait un compagnon. Mais, une fois par mois, nous dinions ensemble, et son compagnon le savait. Et il avait confiance en elle ; et elle, avait confiance  en moi. Elle savait que jamais je ne tenterais de la séduire, de la mettre dans mon lit. Chaque fois, c'était un bonheur incomparable. Et pourtant, elle n'avait rien de spécial. Elle m'attirait, tout simplement. A mes yeux, elle était très séduisante, pleine de charme, lumineuse. Elle n’exerçait pas de métier captivant. C'était juste d'être en sa présence, juste de pouvoir discuter, échanger, dialoguer, partager, avec elle.
 
A ce propos, je me souviens également d'une autre jeune femme dont j'ai perdu le nom. J'étais à Paris à l'époque. La façon dont nous nous sommes rencontrés est une longue histoire, et rocambolesque. Cette jeune femme était d'une beauté époustouflante. Elle vivait avec un homme d'affaires qui parcourait sans cesse le monde. Un jour ou elle n'avait personne pour partager son week-end, au pic ou nous nous voyions régulièrement, elle m'a demandé si je ne pouvais pas être avec elle durant ces deux jours.
 
Je n'avais rien de prévu, malgré que ce soit ma grande époque ou je pratiquais les jeux de rôles. J'ai donc pris mes petites affaires, et nous avons passé deux jours ensemble. J'ai dormi dans son lit. Je suppose que d'autres hommes auraient essayé de profiter de l'occasion pour avoir des relations charnelles avec elle. Que vous me croyiez ou non, peu importe, mais il ne s'est rien passé. Juste le plaisir de profiter d'un weekend amical, ni plus ni moins. Je ne remercierai jamais assez le ciel de m'avoir accordé ce privilège.
 
Tout ça, ce sont des expériences merveilleuses. Tout ça, sous de multiples formes propres a chacune de ces femmes, tenant de leur personnalité, de leur éducation, de là ou elles vivent, de leur métier, de leur statut social, etc., c'est ce qui fait que je tends la main à celles avec lesquelles j'ai envie d'en partager d'autres. Je ne sais pas comment, ou, dans quelles circonstances.
 
Ce n'est pas l'essentiel. Mais qu'elles me refusent ce bonheur, c'est me détruire, c'est me tuer. C'est tuer cette part d'humanité que je souhaite partager avec elles, uniquement parce que ce sont elles et personne d'autre. Depuis des années, que ce soit dans la réalité matérielle ou dans la réalité virtuelle, c'est cela que je cherche.
Parce que ce sont tous ces événements, tous ces partages, qui me permettent d'être heureux, épanoui, serein. Alors, je m'autorise à rire, alors, je me permets d'être détendu.
 
Comme quand Carine Alessandri, dont j'ai fait la connaissance sur Facebook il y a quelques mois, me téléphone. Aussitôt, cette impression d'être en phase avec moi-même, d'être en phase avec la personne avec laquelle je communique, avec laquelle je dialogue, avec laquelle j'échange. Pareil pour Olivier ou Jean-Christophe. Cette impression, enfin, de pouvoir ôter le masque parce que celui ou celle en face de moi, je l'ai choisi, et elle m'a accordé ce bonheur que j'ai tant besoin, que j'ai tant envie, de ressentir en sa compagnie.
 
Alors, vous, ces femmes avec lesquelles je rêve de vivre aussi tout ça, pourquoi me faites vous tant de mal pour quelque chose qui semble naturellement si simple, si facile ? Oui, mais quand ce n'est pas moi. Oui, mais quand c'est quelqu'un qui n'est pas doté de cette soif de vivre ça. Pourquoi me déniez vous ce droit ? Pourquoi me torturez-vous, pourquoi m'humiliez-vous, pourquoi me faites-vous tant pleurer et aussi souvent ? Suis-je un être humain ? Au-je le droit d'exister en tant qu'être de chair et de sang également, ou suis-je condamné, à vos yeux, à n'être qu'un esprit, que des mots, que des pensées, que des textes ?...
 
Dominique Capo
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