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Mes Univers
10 août 2021

Songez-y un instant (si vous le pouvez)... :

X1

Je ne suis pas devin, mais je sais observer l'évolution de nos sociétés, ainsi que ses effets sur les changements climatiques en cours. Ceux-ci sont d'ailleurs de plus en plus visibles et de plus en plus destructeurs :
 
Aucune nation, aucun continent, où l'Humanité défie en permanence les lois de la nature, n'est épargnée. Les avertissements que celle-ci lui envoie sont de plus en plus nombreux, sont de plus violents, mais aucune population, aucun gouvernement, n'en tient vraiment compte. Elles préfèrent parier sur une croissance économique pour sortir de la crise actuelle liée au coronavirus et à ses variants, plutôt que de réduire leurs impacts sur leur environnement. Une pandémie en outre, probablement rattachée à ces bouleversements constants. Et ainsi, elles poussent ceux et celles qui les constituent vers un enfer d'où elles ne reviendront pas.
 
Hier, lundi 09/08/2021, l'ONU a publié la plus récente des études sur les effets du réchauffement climatique à l'horizon 2100. Ne vous y trompez pas, 2100, ce n'est pas dans très longtemps, comme se l'imaginent certain(e)s. Ça va vite arriver. Ce rapport conclut que si ne nous modifions pas tous drastiquement notre utilisation des énergies fossiles, si nous ne réduisons pas fortement notre empreinte carbone, l'augmentation de la température globale de la planète sera de cinq degrés. Et non pas de 1,5 degrés, comme prévu dans les accords de Paris.
 
De plus, désormais, c'est une certitude, toutes les études le confirment également, c'est l'Homme, et seulement l'Homme, qui est à l'origine de ses bouleversements considérables, dont nous ne connaissons pas les conséquences à moyen et à long terme sur la survie de l'Humanité. A court terme, par contre, nous en discernons déjà les implications. Car 2020 et 2021 sont un tournant : pandémie monstre et résurgence continue de nouveaux variants. Qui sait si un jour, dans un, deux ou cinq ans, l'un de ces variants ne sera pas plus meurtrier que les précédents, et ne décimera pas une part plus importante de la population mondiale malgré les vaccins contre celui-ci dont nous disposons actuellement ? Ce n'est pas si invraisemblable que cela !!! Je ne le souhaite bien-sûr pas. Cependant, à l'été 2019, qui aurait songé que notre mode de vie allait être totalement remis en question du fait de l’émergence su soudaine de ce coronavirus. Et ça ne fait que deux ans ; ce n'est rien !!!
 
Mais pas seulement : en Californie et en Grèce, des pans entiers de territoires sont la proie des flammes. Des incendies incontrôlables dévastant tout sur leur passage, obligeant des populations entières à fuir leur domicile dans la précipitation ; des villes qui brulent, qui ne sont plus que chaos et désolation. En France, en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas, des inondations détruisant des habitations que leurs occupants croyaient solides, où ils pensaient finir le reste de leurs jours tranquillement. Des coups de vents, toujours en Europe, comme on n'en n'avait jamais vu auparavant, et qui se multiplient depuis une vingtaine d'années. Des récoltes noyées par les précipitations, brulées par la sécheresse. Des cotes grignotées par la montée des eaux ; des ressources en poissons de plus en plus rares ; des algues vertes qui pullulent ; des cyclones du début de l'automne au printemps qui traversent les iles des Antilles ou de l'océan Pacifique...
 
Il ne faut pas se leurrer : ces phénomènes qui, pris séparément, ne sont pas exceptionnels mais dont la fréquence et la violence augmente démesurément aujourd'hui, sont amenés à se répéter de plus en plus souvent et de plus en plus subitement. Et il est avéré désormais qu'aucune région du monde ne sera épargnée. Ces phénomènes, conjugués aux épisodes de sécheresse et de pluie intenses, entraineront inévitablement des déplacements de populations colossaux. Des maladies inédites, des famines, des fléaux auxquels nous ne sommes pas préparés, séviront. C'est un fait.
 
Nous pouvons en amoindrir l'impact, ou l'amplifier, en fonction la direction que nous faisons prendre à nos sociétés. Toutefois, stopper ces dérèglements est impossible ; il est trop tard. Et je ne dis pas cela parce que je suis pessimiste ou parce que je suis convaincu que la fin du monde est proche. Cette dernière affirmation, c'est de la connerie. La planète a maintes fois connue des réchauffements climatiques, puis des refroidissements tels que la dernière Ère Glaciaire s'étant terminée il y a près de 12 000 ans. Elle s'en relèvera. La vie de mème, y compris si nous, humains, nous l’anéantissons à 90 %, comme nous nous y engageons lors de cette Sixième Extinction que, dans la foulée, nous avons provoquée.
 
La vie a toujours su s'adapter à son environnement. Comme l'espèce Homo à l'aube de son ascension. La différence aujourd'hui, c'est que cette espèce Homo à laquelle nous appartenons, veut faire plier la nature à ses besoins ou à ses désirs. A son appétit démesuré, à cette idée fausse qu'une croissance économique constante est la panacée à tous les problèmes que nous rencontrons. Fatale erreur dont le capitalisme dérégularisé et la mondialisation outrancière sont les ultimes symptomes. Et dont les pays en voie de développement tels que la Chine, l'Inde, ou le Brésil veulent profiter.
 
Sauf qu'à ce train là, ce n'est pas une seule planète qu'il nous faudrait pour contenter tout le monde. Il en faudrait deux. Les ressources naturelles nécessaires à la population mondiale sont épuisées de plus en plus vite. Je crois que c'est en juillet que nous dépassons ses capacités à les régénérer. Alors qu'il y a une dizaine d'années, cette fatale échéance se constatait au mois d'aout. Et pourtant, nous continuons à faire comme si de rien n'était. Comme si nous avions le temps. Alors qu'évidemment, ce n'est pas le cas. Chaque année, chaque mois, chaque semaine, chaque jour qui s'écoule, et ce délai se réduit comme peau de chagrin. Nous nous condamnons nous même à l'extinction.
 
Je ne suis pas devin. Mais je suis un être doté d'intelligence et de raison. Je suis l'actualité via les différents moyens d'information à ma disposition. J'ai des connaissances qui me permettent de réfléchir sur ses causes et ses conséquences. Télévision, lecture, internet, j'use de tout ce que j'ai à ma portée pour me faire ma propre opinion. J'essaye d'être le plus objectif possible ; autant que c'est faisable, évidemment. Dès lors, en partant de ce principe, je m'autorise à faire quelques pronostics à moyenne échéance ; des pronostics auxquelles peu de personnes songent, j'en suis persuadé :
 
Un jour prochain, d'ici quelques dizaines d'années probablement, il y aura des périodes de sécheresse et de canicule tellement importantes que les coupures d'eau, y compris chez les particuliers, seront fréquentes. Qui dit coupures d'eau parce que manque de réserves - en France comme ailleurs -, dit coupures d'électricité. Il fera tellement chaud, 45, 50 degrés, peut-être davantage, qu'il sera interdit de sortir de chez soi. Les confinements dus à la pandémie actuelle ne seront que peu de choses comparé à ce que nous subirons.
 
L'élévation des températures à certaines époques de l'année entrainera des maladies de peau - des cancers et des mélanomes. Nous ne pourrons nous déplacer dehors que vêtus de combinaisons protectrices, ou uniquement à des heures bien spécifiques de la journée. La nourriture, dont la variété et l'opulence ne sera plus qu'un lointain souvenir, sera rationnée. Un peu comme pendant la guerre avec les tickets de rationnement. Ou elle sera extrêmement chère, pour ceux qui pourront enfreindre cette règle. Pour ceux et celles qui auront la chance d'avoir un emploi, celui-ci se fera à domicile. Pour ne pas gaspiller la nourriture, les autorités imposeront un nombre d'enfants restreint par foyer. Les déplacements seront réduits au minimum ; l'emploi des véhicules individuels pareillement ; puisque l'essence viendra à manquer. Nous vivrons la plupart du temps sous serres ou sous terre, à l'intérieur d'abris tempérées.
 
Pour ne pas à avoir à nous déplacer, nous serons tous connectés. Pas avec nos téléphones portables, nos tablettes, ou nos ordinateurs. Il s'agira d'implants directement glissés sous notre peau pour se brancher sur les courants électriques qui parcourent notre corps. Ou directement reliés à notre cerveau pour en démultiplier les capacités physiques ou mémorielles. Nous deviendrons donc des sortes de cyborgs accompagnés de robots, nous serons reliés à eux par "wifi" afin que nos taches soient standardisées, rationalisées, au maximum rentables. Nos gestes seront répertoriés, nos désirs seront prévisibles, catégorisées dans de gigantesques bases de données. Et il sera interdit de s'éloigner de ce que celles-ci nous indiqueront en fonction de l'endroit et du moment auxquels nous serons confrontés. Nous serons soignés plus efficacement, nous vivrons plus longtemps ; une autre des raisons qui fera que faire naitre de nouveaux enfants sera moins nécessaire à la gestion de la cité, de la province, de la nation.
 
Nous serons soumis à un état totalitaire, automatisé. Ce seront des machines qui décideront à notre place, qui nous affecterons à telle ou telle mission. Se révolter se impossible, puisque nos implants dévoileront nos intentions avant même que nous décidions de les appliquer. Au cas échéant, des robots policiers, des drones dotés de caméras et d'armes létales, traqueront les réfractaires. Et les peines de prisons seront si dissuasives qu'il n'y aura pas d'autre option que de courber l'échine. Réduction de portion de nourriture plusieurs semaines pour le contestataire ; pour sa famille de mème en cas de récidive. Coupures d'eau ou d'électricité, interdiction de travailler temporairement, serons quelques-unes de ces sanctions.
 
Par contre, invitation à user de paradis artificiels, de jeux vidéos 3D, à regarder les programmes officiels diffusés sur les chaines de télé. Comme tout bon membre de la communauté qui se respecte, se noyer dans la masse, partager les distractions autorisées et valorisées par les autorités. Éradiquer tout ce qui est différent, tous ceux qui ne suivent pas ses membres comme de bons petits soldats qui ne réfléchissent plus, qui n'ont plus aucun projet individuel ; qui n'ont plus de rêves, si ce n'est se conformer à ce que l'on attend d'eux.
 
Vous vous dites peut-être que c'est de la science-fiction ? En êtes vous si sûrs, alors que tous les indicateurs actuels tendent vers ce genre de supposition. Un exemple parmi d'autres. Hier, au journal de 20h, un reportage expliquait que le mer de Glace dans les Alpes reculait de plusieurs dizaines de mètres par an ; et qu'elle fondait de plus en plus rapidement sous l'effet du réchauffement climatique. Qu'est ce que cela veut dire ?
 
Pour qui ne raisonne pas, à priori pas grand chose si ce n'est que la neige étant de plus en plus rares, il faudra monter de plus en plus haut pour faire du ski dans les décennies à venir. Pauvre imbécile !!! Si la mer de Glace, ou la grande majorité des autres glaciers un peu partout dans le monde, fond, ça veut dire qu'ils se transforment en eau dévalant les pentes des montagnes. Cette eau excessive va inonder bien des sites, bien des villages, voire bien des villes, qui sont sur son passage. On en a vu les conséquences récemment encore. Puis, une fois que ces glaciers auront totalement fondu, l'eau qu'ils généraient disparaitra. Donc, l'alimentation en eau de villages, de cités, de régions entières, sera interrompue. Si cette alimentation en eau est interrompue, les barrages qui diffusent l'électricité dans les foyers de leurs résidents, sera moindre, voire, il n'y en aura plus. Les champs ne pourront plus être cultivés. Les bêtes ne pourront plus être nourries. Ces régions se transformeront en zones arides ; un peu comme au nord de l'Afrique, plusieurs mois par an. La végétation dépérira. Bref, ça deviendra presque invivable.
 
Tout ça, juste parce que les glaciers de certaines régions auront totalement fondu. Et ce n'est qu'un exemple simple parmi d'autres. Je pourrai en citer d'autres ; comme la salinisation des fleuves ; comme le grignotement de la mer sur les cotes, engloutissant iles à ras d'eau ou cotes se situant au niveau de la mer. Les Pays Bas, la Belgique, l'Angleterre, ou le nord de la France pourraient en faire les frais d'ici quelques décennies. Et que dire des incendies aggravant encore davantage la situation dans le sud de l'Europe. De la déforestation en Amazonie ou en Indonésie. Que dire de la fonte de la banquise qui élève le niveau des océans ; du Gulfstream qui en subit les conséquences, alors que c'est lui qui est à la base de la stabilité climatique en Europe ou aux USA notamment.
 
Bref, non je ne veux pas être alarmiste. Je suis juste réaliste. Je vois ce qui se passe autour de moi. J'observe avec attention toutes ces petits ou grands bouleversements que nous subissons tous et toutes. Et je réalise ce qui nous nous attends. Je prends conscience que si rien n'est fait, que si nous ne changeons pas en profondeur nos comportements, notre façon d'envisager notre place sur cette planète, ce que nous endurons actuellement ne sera rien comparé à ce qui se prépare.
 
Et je peux vous assurer d'une chose : c'est que nos enfants et nos petits-enfants, qui en seront les victimes plus que nous, nous maudirons de ne pas avoir agi - mais vraiment agi, pas seulement de bonnes intentions ou de minuscules efforts sans conséquences sur nos existences - tant que nous le pouvions encore. Pire, ils nous traiterons de criminels, ils nous traiteront d'architectes du génocide dont ils seront les jouets...
 
Et maintenant, je retourne à la rédaction de mes Mémoires, et à ce repos interrompu pour écrire ce sujet qui ne sera lu que par bien peu de personnes, j'en suis sûr. Je m'isole à nouveau afin de retrouver ce calme, cette tranquillité, cette sérénité, dont j'ai tant besoin...
 
Dominique Capo...

 

 

 

 

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