Epitaphe :

Peut-être l'aurez-vous remarqué... ou pas, depuis un certain temps, je suis absent de Facebook. Mon retrait est volontaire ; j'avoue que, contrairement à ce que je m'imaginais, cette démarche a été particulièrement aisée. D'autant qu'elle n'a suscité aucune réaction, aucun commentaire. Rien !

Je vais donc poursuivre ainsi. Car je ne souhaite plus qu'une chose actuellement : écrire. Écrire pour moi. Écrire sans me presser, écrire sans être soumis à la pression, écrire sans être jugé ou condamné pour mes propos. Écrire sans que l'on me reproche la longueur de mes textes. Écrire, sans qu'on critique leur complexité ou les multiples facettes des sujets qu'ils abordent.

Juste écrire dans le calme et la tranquillité, serein et en paix avec moi-même et le reste du monde. Juste écrire dans le silence et la solitude, heureux et épanoui, puisque c'est ce à quoi je suis destiné. Poursuivre l'écriture de mes Mémoires - près de 700 pages encore à en retranscrire, corriger avec attention et rigueur les pages que j'ai déjà élaborées. Retravailler mes "Brèves Philosophiques" ; plus de 600 pages à composer, à raccourcir ou à approfondir. Et ce, évidemment, dans l'indifférence et le désintérêt général. Et plus tard, enfin, me replonger dans mes 1800 pages de notes accumulées depuis que j'ai arpenté de long en large les couloirs et les travées de la Bibliothèque Nationale de France. Puis, doté d'une joie et d'une félicité inconcevables à vos yeux, en tirer le meilleur afin de modeler ce livre sur l'origine des civilisations, des religions, des mythes et des légendes, que j'ai mis de coté pour le moment.

Voila pourquoi je suis né. Voila pour quoi je suis fait. Et rien ne pourra changer ceci. Toutes mes tentatives pour y échapper, tous mes efforts pour m'intégrer, me faire apprécier ou aimer de mes contemporains, n'ont servi à rien. Bien au contraire, ils n'ont engendré chez moi que souffrances, amertume, et désespoir. Tant pis. C'est sans doute que je ne suis pas adapté à ce monde et à cette Humanité auxquels j'appartiens. Tant pis, je léguerai cet héritage à ceux et celles qui, un jour, une fois que je serai mort, enterré, et oublié depuis longtemps, voudront savoir et comprendre ce que je désirai de toute mon âme apporter aux personnes que j'ai côtoyées. En vain probablement...

Je vous laisse. Au revoir...

Dominique Capo