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Mes Univers
12 mars 2022

Alea Jacta est :

58

Oui, comme vous le savez peut-être (si vous lisez ce que je partage ici, évidemment !), d'ici deux à trois mois, je vais déménager de la Manche pour aller habiter dans la Sarthe. Je vais ainsi me rapprocher de ma famille qui s'y trouve. Cette décision m'a été suggérée par ma compagne, qui en est à l'origine. Ma Maman, elle, m'appuie et me soutient pour toutes les démarches à effectuer dans ce sens. Car, seul, je m'y noie ; ces démarches me dépassent et me stressent, me terrorisent et m'épuisent mentalement, physiquement, j'en passe.
 
Pour d'autres, un déménagement serait peur-être un événement qui ne les torturerait pas. Ils seraient préoccupés par lui, comme vis-à-vis de n'importe quelle tâche à accomplir ; sans difficulté particulière. Pour moi, ce n'est pas le cas. J'ai besoin d'énormément de calme, de tranquillité, de paix de l'esprit et de repos du corps. Si je m'y emploie, c'est parce que je souhaite plus que tout me rapprocher de mes proches. Si ce n'est ma compagne, rien ne me retient à Valognes. Les parents de ma compagne, qui vivent à une dizaine de kilomètres de la ville, ont toujours été davantage une source d'ennuis, de stress, de pression, de peur ; autant pour moi que pour elle. Ma compagne se sent plus épanouie et plus détendue avec ma famille qu'avec la sienne ; plus libre d'être elle même sans jugement, condamnation, réprimandes, ou décisions imposées.
 
Je vous avoue que c'est une période particulièrement éprouvante que je vis actuellement. Je n'ai qu'un seul désir, qu'un seul besoin, viscéral : pouvoir lire et pouvoir écrire. Il s'agit là de mon oxygène. C'est plus que nécessaire à mon équilibre mental ; sans ces deux piliers de mon existence, je vacille. Je suis perdu, je suis quelqu'un de détruit. Ma Maman a beau me dire que "ce n'est qu'un mauvais moment à passer", mème si dans les faits elle a raison, en réalité, ces bouleversements qui m’empêchent de me concentrer sur ce qui compte le plus pour moi, est une torture, une source de détresse et de désespoir incommensurables. Et si je ne sais plus pleurer avec des larmes, à l'intérieur de mon âme, de mon cœur, et de mon corps, c'est en permanence que je suis strié de blessures et de cicatrices à vif, et qui ne cessent d'être ravivées.
 
Mais, qu'en avez vous à faire, n'est-ce-pas ? Que je sois atteint d'une maladie orpheline appelée symptôme de Sturge-Weber, augmentée d'une hémiplégie du coté droit de mon corps, ce n'est pas votre problème ! Que ma compagne soit victime d'une sclérose en plaques depuis 2012 et que son état de santé se dégrade progressivement, vu que vous n'êtes pas personnellement touchés, ça ne vous émeut pas ! Qu'à cause de cette triste réalité, ma vie soit un enfer quasiment quotidiennement, n'est pas votre fardeau ; c'est le mien et uniquement le mien !
 
D'ailleurs, comme on aime à me le seriner souvent, d'autres personnes sont dans des situations pires que le mienne ou que celle de ma compagne. La solitude, le silence, n'avoir personne vers qui se tourner lorsque "je suis au bout du rouleau", presque à en devenir fou de solitude, de terreur, et de désespoir, il y en a d'autres qui les subissent. Se battre au-delà de ce que l'on peut donner, n'avoir ni repos ni répit, encaisser jour après jour, se résigner à tout sacrifier, sans merci ni reconnaissance, sans bienveillance ou indulgence, il faut l'accepter ; surtout en se taisant pour ne pas offenser ou bousculer ces autres dont la vie, dont le labeur ou les ennuis sont forcément plus écrasants que les siens.
 
Oui, ces autres, toujours ces autres, encore ces autres ! Régulièrement, à me répéter que je ne suis pas le centre du monde ! Que je dois me satisfaire de ma situation ! Que je dois tout endurer, continuellement. Et que si je n'accepte pas tout ça, je n'ai qu'à me retirer dans un monastère pour y faire une retraite, puisque ce qui semble normal, naturel, à ces autres, je ne m'en accommode pas ; que ça me souffrir plus que je suis capable de le tolérer. Bref, que c'est de ma faute, et que suis condamné à m'adapter ou à me retirer.
 
D'ailleurs, vous mêmes avez vos préoccupations et vos soucis. Et puis, n'êtes vous pas uniquement sur les réseaux sociaux que pour vous distraire, que pour vous mettre en valeur, pour chercher à briller, pour être honoré au travers des dizaines, centaines, milliers de likes qui agrémentent vos publications ? N'êtes vous pas là pour que des commentaires flatteurs, titillant dans le bon sens votre orgueil et votre vanité, viennent les encenser ? Or, suis-je à ce point différent de vous que je doive ne pas désirer que les gens suivent mes publications et les partagent ? Suis-je à ce point différent de vous que je doive ne pas rêver d'être connu et reconnu en tant qu'auteur, en tant qu'érudit doté d'une grande culture, livresque notamment ?
 
Chaque jour, malgré tout ce que je viens de citer précédemment, je rédige des textes évoquant tout un tas de sujets divers et variés. Là encore, je m'oublie au profit de ces autres ! La semaine dernière, pendant trois jours pratiquement non-stop, je me suis littéralement épuisé à pondre un article d'une vingtaine de pages sur les causes et les conséquences de la guerre russo-ukrainienne ! J'aurai pu garder pour moi tout ce que j'y ai mis. Ça aurait été simple et facile. Ça m'aurait évité d'y consacrer énormément de temps et d'énergie ; jusqu'à délaisser tout le reste de mon quotidien durant cette période !
 
Et résultat, parce qu'il est très long, très développé, tout le monde s'en fout ! Je me tue à la tâche, mais ce n'est pas grave ! Ces autres ont tous les droits ; moi, je n'ai que des devoirs ; et ne me plaindre que je sois cantonné à ces derniers. Je dois me montrer agréable, respectueux, complaisant, compréhensif, servile, ou soumis. Je dois ne rien espérer des autres. Je fois accepter leurs insultes, leurs moqueries, leurs violences, leur mépris, leur indifférence à mon égard. Juste parce que ces autres en ont le droit !
 
Sauf que mes droits sont aussi valables que les leurs. Oui, je n'aime pas - et le mot est faible - la médiocrité intellectuelle qui suinte de la majorité des publications diffusées sur les réseaux sociaux. C'est mon droit, comme chacun a le droit de s'exprimer ouvertement sur ce qu'il apprécie ou pas, sur ce qui le dérange ou pas. Oui, je n'aime pas l'ignorance, le manque de curiosité, la vulgarité, ou la violence ; surtout si c'est moi qui suis visé. J'en ai le droit ! Oui, je n'aime pas les gens qui ne lisent pas, ceux qui écrivent comme des cochons, avec des fautes d'orthographe ou de grammaire monstrueuses tous les trois mots. J'en ai le droit ! Oui, je n'aime pas les gens qui déifient la beauté aux dépends de qu'on a dans la tète ou dans le cœur ! Oui, je trouve ça petit, médiocre, ridicule même. C'est mon droit. Oui, par ce que j'écris ici, je tente humblement de relever le niveau de ce qui y est partagé ; même si c'est souvent à mes dépends. J'en ai le droit. Mieux, c'est de mon devoir, et nul n'a à m'en faire le reproche ou à me le dénier.
 
Ce n'est parce que la majorité des gens se satisfont de l'image ou de la vidéo, de morceaux de phrases ou de textes piochés ailleurs, trop fainéants qu'ils sont pour en composer eux-mêmes, que quiconque à le droit de me montrer du doigt pour mes prises de position. Ce n'est pas parce que mes textes sont longs et complexes, ardus parfois, exigeant attention et concentration d'autres fois, qu'ils sont à éviter, à railler, ou à mépriser. Ceux qui se contentent des simplifications, des facilités, ou des approximations, ce sont eux qui devraient être tournés en ridicule, honnis, mortifiés. Ce sont qui glorifient la bétise, la gaudriole, la platitude, ou les blagues à deux balles, qui devraient être déshonorés. Ce sont ceux et celles qui exhibent leurs attraits physiques parce qu'ils ou elles n'ont rien d'autre à mettre en valeur qui devraient être couverts de honte ou discrédités.
 
Oui, j'ai le droit de clamer ceci, et de le clamer autant que je le souhaite. Qui êtes vous pour me juger ? Vous ne valez pas mieux que moi. Je dirai même que, malgré ma maladie et mon handicap, au vu de leurs publications, je suis plus digne d'éloges et de gratifications que certain(e)s d'entre vous. Je ne me complais pas à étaler un quotidien insignifiant. J'essaye de relever le niveau des échanges, des partages, diffusés ici. Et même si je ne me prétends ni au-dessus ni au-dessous des autres, au moins j'essaye d'apporter ma pierre en écrivant des articles qui en valent la peine.
 
D'ailleurs, n'est pas cela, en fait, que l'on me reproche ? N'est-ce pas parce que je m'y emploie que certain(e)s passent leur temps, dépensent leur énergie, à me critiquer, à me moquer, à me mépriser, ou à me rabaisser ? N'est-ce pas parce qu'ils ou elles ont l'impression que leur niveau culturel ou intellectuel n'est pas aussi riche et diversifié que le mien - surtout venant de la part d'un malade et handicapé qui, par définition, devrait être à leurs yeux un "sous-homme" - qu'ils s'hacharnent sur moi ? C'est sûr qu'en un lieu où la superficialité, l'éphémérité, les fakes-news, la désinfformation, les certitudes toutes faites, pullulent, ce que je propose dénote. Et puis, de toute façon, comme je le disais plus haut, les "autres" ne sont-ils pas plus importants puisque dans les normes ?
 
C'est facile de me traiter d'orgueilleux, de quelqu'un "qui pète plus haut que son cul", "d'intellectuel de comptoir", ou autres joyeusetés. D'accord, si ça vous fais plaisir, salissez-moi à outrance si c'est la seul réaction à mon encontre, si c'est la seule réponse que vous êtes capables de fournir. C'est la preuve que je ne me trompe pas dans la vision que j'ai de ceux et celles qui s'y emploient.
 
Pour autant, écrivez ou lisez autant que moi ! Informez-vous ou cultivez-vous autant que moi ! Approfondissez vos savoirs, raisonnez sur ce que vous apprenez, réfléchissez-y autant que je le fais. Et ce, malgré les obligations auquel je suis sujet ! Dissertez, partagez le fruit de vos réflexions, argumentez - sans se contenter de copier-coller ce que vous avez trouvé ailleurs -, développez votre réthorique !
 
Ah, que c'est jouissif de s'en prendre à quelqu'un comme moi parce que vous êtes les plus nombreux. Juste parce que vous bénéficiez de ces "normes", de ces "acquis" qui vous donnent le droit de vous comporter ainsi. Juste parce que je ne suis pas comme vous. Ah, quel bonheur c'est de moquer quelqu'un qui ose ce que vous n'oserez jamais ! Ah, quel bonheur, de préférer se saouler entre potes, de se vautrer dans son divan, à regarder ses émissions de télé-réalité, ses matches de foot à la con ! A se précipiter sur Instagram, sur Youtube, sur Tik Tok, etc. plutot que de se plonger dans un livre ou de suivre des documentaires et des débats qui vous enrichiraient intellectuellement et humainement. Ah, quel pied, d'admirer une photo ou une vidéo d'une jeune femme au physique avenant. Ah, quelle joie ! De commenter ces dernières en espérant se faire remarquer d'elle, en révant, qui sait, un jour, à force de l'encenser, de la rencontrer et de la mettre dans son litr, pourquoi pas !
 
Quelles foutaises ! Et vous vous prétendez meilleurs que moi. Parce que c'est pour ça que vous utilisez les réseaux sociaux ! Vous vous estimez plus respectables et plus honorables que moi parce que vous avez le nez vissé sur vos smartphones jusqu'à pas d'heure, jusqu'à en avoir les yeux gonflés, à force d'avoir fait défiler toutes sces conneries sur vos écrans de tablettes tactiles ou d'ordinateur ! Et vous venez me faire la leçon, parce que j'ose écrire que vous êtes des médiocres et des imbéciles, des moutons ou des ignorants, parce que c'est ce genre de distraction qui vous motive ici !
 
Hier, une de mes contradictrices me disait que Facebook est l'équivalent des discussions de comptoir qui se tenaient dans le bar au bas de chez soi jadis. Eh bien, moi je réponds : l'un comme l'autre,, ce n'est pas mieux. Quelle médiocrité de s'en tenir à ça, de préter de l'attention ou de l'importance à de telles dérisions, à de telles étroitesses d'esprit.
 
Vous allez me dire, je ne suis pas différent de vous. Et c'est vrai ! Si je partage mes textes, c'est pour que vous les lisiez et que vous les transmettiez auprès du plus grand nombre ! Qui pourrait me le reprocher ! La seule différence entre la grande majorité d'entre vous, et moi et quelques autres aux mêmes desseins que moi, c'est que beaucoup de ceux que je diffuse sont plus intéressants et plus enrichissants que ceux que vous publiez. Et ça, ça n'a pas de prix. C'est un trésor inestimable qui, s'il vous indiffère tant, c'est que vous n'avez ni la volonté ni la capacité d'y avoir accès.
 
Oh, ce n'est pas une question que le temps ou l'énergie vous manque ! La preuve, dès que vous avez quelques minutes de liberté, vous vous précipitez sur les réseaux cociaux pour y publier des futilités et des puérilités lénifiantes. Ce qui prouve bien, si besoin était, que vous pourriez utiliser ce temps et cette énergie à lire, à vous documenter, à apprendre, à suivree des émissions qui vous apprendrez quelque chose. Ce n'est pas les moyens de se cultiver qui manquent ; y compris par le biais d'internet si c'est ce que vous désirez ou préférez !
 
Mais non, ce sont les niaiseries les plus insignifiantes et les plus frivoles qui ont votre préférance. Quelle honte, quelle indignité, quelle flétrissure de l'âme ; qui ne vous choque ou ne vous indigne même pas ! Juste parce que c'est comme ça et que tout le monde fait pareil. Ce qui n'est pas vrai, en outre, puisque des personnes comme moi ou quelques autres ne suivent pas ce mouvement de masse abétissant !
 
C'est pour toutes ces raisons que je disparais - une fois de plus - de Facebook pour un certain temps. En effet, je déménage bientot, et je dois m'investir dans la préparation de celui-ci. Qui-plus-est, j'en ai assez d'être fustigé pour ce dont ces autres s'arrogent le droit alors qu'ils me dénigrent parce que j'en use également. Comme si le droit des uns n'avait pas de même impact ou le même mérite, la même qualité, que celui de ces autres. Et puis, je veux pouvoir écrire, et écrire encore, pour moi ; et la suite des mes Mémoires en particulier. J'en éprouve un énormez plaisir.
 
Et le discrédit qui m'est porté ici me blesse autant que la médiocrité dont font preuve la plupart des personnes que je croise dans la viaie vie. Ce droit des uns qu'on me serie, auquel je je ne dois pas prétendre, me détruit, me hante, au-delà des mots. Alors, je préfère m'isoler et ne plus rien partager avec ce genre de personnes. C'est un poids qui pèse continuellement sur mes épaules ; c'est un vugement dont je suis victime, alors que je ne le mérite pas. Alors que je fais ce que je peux, alors que je me démène pour apporter aux autres le meilleur de moi-même. Alors que, toute ma vie, j'ai essayé de sortir de cet isolement et de montrer qu'il y a tant que je peux partager. Mais que vous n'en voulez pas ; que ça ne vous intéresse pas. A quoi bon, dans ce cas...
 
Dominique Capo
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