Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes Univers
18 décembre 2007

De Deiteus Mithyca, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 28 - 32

x_zeus_jDans un autre chapitre de son Lyvre, Efraüm relate ce qu’est un Mage, sa fonction au sein du Clan, de la famille, et de la population en général : « Un second personnage incarne cette Evolution, celui qui crée un lien entre le Gÿant et la puissance supérieure Céleste. Il s’agit du « Mage ».

Le Mage est quelqu’un d’étrange, d’énigmatique ; il possède des Connayssances et des Pouvoirs que le Gÿant du commun n’a pas. Déjà, il donne un nom à la puissance supérieure qui gouverne l’Univers. Il l’appelle « Elaüs ». Car, pour lui, celle-ci est née au sein d’une Réalité7 non mesurable qui administre l’Espace et le Temps. Elle commande aux phénomènes Naturels et à la destinée de la race des Gÿants. Elle est l’Energie Créatrice mettant sans cesse en mouvement la naissance, la mort ou le Cycle des Saisons. En outre, il retrouve ses divers aspects dans chaque arbre, chaque fleur, chaque ruisseau, chaque fleuve, chaque bois ou chaque nuage que tache de blanc argenté l’infini du Ciel. Il identifie d’ailleurs ces derniers à des Espryts enchaînés à sa Puissance Primaire.

Par ailleurs, le Mage devine bientôt qu’Elaüs symbolise la capacité des Gÿants à s’exprimer par la parole. Il nomme donc cette faculté extraordinaire engendrée en même temps que la divinité au commencement des Temps : « Verbe Initial ». Il s’aperçoit ensuite très vite que ce Verbe Initial est composé de vingt-deux attributs sacrés – ou « Arcanes Majeures » - ; et que chacun de ceux-ci se réfère à un aspect particulier de la magye d’Elaüs. Il se dit alors qu’il doit les étudier attentivement, les comprendre, les maîtriser et les contrôler totalement, si il désire un jour influencer par lui même son destin.

C’est pour cette raison que le Mage se tient toujours plus ou moins à l’écart de la communauté à laquelle il appartient. Paradoxalement d’ailleurs, cet isolement volontaire lui fait acquérir un immense prestige auprès des autres Gÿants. En effet, au fur et à mesure que ces derniers le voient découvrir les multiples possibilités que le Verbe Initial lui confère, ils réalisent que sa Magye devient de plus en plus considérable. Ils comprennent qu’elle permet de dominer la nature, la vie, la réalité, et les Espryts Supérieurs qui se cachent au Cœur de celle-ci. Ils se mettent à admirer le Mage, mais aussi à le craindre.

Le Mage uniformise de fait les croyances de ses Frères et de ses Sœurs. Comme il est l’interprète privilégié d’Elaüs, il devient aussi l’intermédiaire des premiers Mythes qui lui sont rattachés. Grâce à eux, il tente de comprendre les changements climatiques auxquels les Gÿants sont régulièrement confrontés. Et, il finit par les assimiler à une mue naturelle d’Elaüs. Il suppose que les transformations des conditions atmosphériques apparaissent que lorsqu’il renaît, et que la lune l’accompagne et la soutient dans ces moments difficiles. ».

Plus loin dans ce chapitre, Efraüm dit : « Parfois, le Mage part pour de longues itinérances ; elles sont nécessaires à sa Méditation. C’est à ce moment là qu’il peut croiser des confrères issus d’autres Clans. Il se réunit alors avec eux. Chaque Mage transmet à ses compagnons les Traditions Ancestrales dont il est le détenteur. Un révèle les Enseygnements que les Espryts lui ont confiés lorsqu’il a traversé les montagnes ou les sables du désert. Un autre communique des idées neuves, des conceptions inédites sur la vie et sur la mort, qu’il a vu en songes. Un autre encore décrit de ce qu’il sait sur la résurrection des Ames Immortelles.

Quand il rentre chez lui, le Mage véhicule les nouveaux concepts dont il a entendu parler au cours de ses voyages. Par un langage simple et compréhensible par tous, il explique aux membres de son Clan ce que les autres Mages qu’il a rencontré lui ont raconté. Il narre les nombreuses aventures qu’il a vécu tout le long de son parcours. Mais, surtout, il garde en mémoire ce qu’il a appris. Il entretient leur souvenir en inventant de nouvelles Légendes. Puis, il les répète à ses Frères et à ses Sœurs en disant que ce sont les Espryts se tenant aux cotés d’Elaüs qui les lui ont transmises pendant son sommeil ; et que celles-ci remontent à la nuit des Temps.

Le Gÿant du Clan n’est pas effrayé par ce qu’il append de la bouche de son Mage. Au contraire, quand il entend ces Mythes pour la première fois, il les écoute avec attention et respect ; car c’est dans ces réunions avec le Mage de la tribu qu’il découvre certaines Vérytés sur le Monde dans lequel il vit. ».

Toujours plus loin, Efraüm révèle à propos de la magye : « Cette interprétation, quelque peu liée au Surnaturel, se confond peu à peu avec une certaine vision de l’Au-delà. Le Mage modèle en effet les Mythes à sa convenance ; au gré des besoins et des circonstances auxquels est confronté son Clan. Il les enrichit aussi de récits interprétant tout ce qu’il voit autour de lui. Il noie en fait ses Frères et ses Sœurs sous un flot de Contes très divers. Les thèmes de la vie, de la mort, de la résurrection, de la nature de son Monde, de la réalité de son Univers, sont remaniés en permanence. Suivant les lieux où sa communauté se trouve, ils sont adaptés à l’environnement qui l’entoure :

Des Mage disent que le Gÿant est un Fils d’Elaüs. Le premier d’entre eux est en effet né au milieu de la mer tranquille du Chaos. Il a surgi du désert liquide grâce à l’Essence de Vie d’Elaüs lorsque la réalité cosmique de celui-ci a été engendrée. D’autres, par contre, expliquent qu’Elaüs est mort au cours de plusieurs Cataclysmes successifs, puis qu’il s’est réincarné. Ils racontent aussi que c’est à la suite de l’une de ses renaissances qu’il a mis au monde le premier Gÿant. Les Mages sont ainsi désormais les seuls détenteurs de ce Savoyr qui l’a aidé à revenir sain et sauf de l’Au-delà. C’est eux qui ont Connayssance des Rites qui lui ont permis de survivre. D’autres, encore, mettent en évidence que le Gÿant a pour devoir d’Enseygner les autres êtres vivants de la terre de la magnificence d’Elaüs en allant à leur rencontre.

Fort de ces notions Spirituelles et Mystiques, le Mage désigne bientôt ses Frères et ses Sœurs sous le nom de : « Hommes de la sagaie », ou « Hommes du Sagittaire ». Quant à lui, il se baptise « Gardien », ou « Homme du Vent ». Il se prétend dès lors dépositaire d’une Science aussi vieille que les rochers. Il se dit représentant d’Elaüs sur Terre ; comme Inytié à sa Sagesse Immémoriale. Il se déclare « réceptacle d’une Magye issue d’une époque au cours de laquelle se créait la réalité de cet Univers. ».

L’un des premiers symboles pour figurer cette dernière, ainsi que pour désigner le Créateur, est la « Roue ». Pour le Mage, c’est cette image qui évoque le plus clairement l’unité d’Elaüs. Elle figure son caractère Divin. Elle indique que le Gÿant a surgi en même temps que le Verbe Initial. Elle montre comment celui-ci est devenu une parcelle de l’Esprit guidant sa Destinée. Elle incarne également ce fragment d’Eternité dont le Gÿant est le détenteur et qui fait de lui un Etre doué d’Intelligence, empreint de Sagesse et de désir de Véryté.

Le Mage saisit qu’en ayant accès aux Connayssances issues d’Elaüs grâce à cette représentation, il a la possibilité de créer un Monde à sa dimension. Il est capable de s’engager sur les Voies du Grand Œuvre Cosmique. En matérialisant le Cycle des Temps à l’aide de cette effigie, il voit un Nouvel Age naître ; et il associe cette Genèse à la magye qu’Elaüs utilise par l’intermédiaire du Verbe Initial.

Efraüm déclare ailleurs : « Comme la roue – ou le Cercle – est l’un des Symboles les plus forts du Créateur, c’est au centre de l’un d’eux que le Mage doit user des Pouvoirs que le Verbe Initial lui offre. Il se rend en effet compte qu’en le dessinant sur un sol où le tellurisme de la planète entre en conjonction avec les différents Astres du Système Solaire et avec les constellations zodiacales, celui-ci devient particulièrement réceptif à leurs Energies. Le potentiel du Mage, son Essence de Vie, entre en symbiose totale avec la magye issue du Verbe Initial ; laquelle est alors démultipliée à l’infini. Elle imprègne peu à peu la totalité de son Esprit, se répand dans tout son Etre, puis croît. Elle transforme le Mage, le libère de son enveloppe charnelle en ouvrant son Ame à d’autres espaces de Conscience.

A partir de ce moment là, le Gardien réalise que l’Evolution de la race à laquelle il appartient ne fait que débuter. L’Intelligence de celle-ci, sa Sagesse et sa Spiritualité vont continuer à se développer dans les temps à venir. Elles vont sans cesse se remodeler, jusqu'à être poussées au-delà de leurs limites. L’Homme du Vent comprend qu’il est condamné, enchaîné, à cette part de Divin qui marque chaque chose créée par Elaüs. Il lui est assujetti. Il est l’esclave de cette Magye issue du Verbe Initial qui se diffuse continuellement dans son Ame et dans son Corps. Il réalise qu’il ne peut voir la nature et la réalité de l’Univers que sous l’aspect que le Créateur lui a imposé lors de l’enfantement de la race des Gÿants.

De plus, grâce à ses recherches sur le Verbe Initial, les capacités cachées de ses Lettres lui sont totalement ouvertes. Il se met à les moduler, à les transformer, à les remanier, à les refondre. Il les métamorphose en une multitude de syllabes nouvelles. Il les détache les unes des autres ; tandis qu’avec certaines, il forme des Mots et des Phrases inédits. Il en mutile aussi d’autres afin de rattacher ces derniers à sa personne. De fait, leur Essence explose en lui, leur puissance l’inonde. Il met bientôt au jour des Vérytés différentes et commence à accomplir des prodiges incroyables.

Puis, investi de la magye des Mots et des Phrases qu’il vient de créer, le Gardien se transforme : il acquiert de plus en plus d’influence et de prestige auprès des autres membres de son Clan. Par ailleurs, lorsque sa communauté quitte un lieu où elle a habité pendant quelques temps, avant de partir, l’Homme du Vent laisse dans ses parages, sur une pierre, d’étranges inscriptions. Il prononce ensuite de mystérieuses paroles et pratique des rites énigmatiques. Puis il rejoint le reste du groupe des Gÿants l’attendant à quelques centaines de mètres de là. ».

Dans un autre chapitre, Efraüm évoque : « En poursuivant son Evolution, des métamorphoses s’opèrent de plus en plus fréquemment chez le Gÿant. Il ressent des transformations conscientes ou inconscientes de son Intellect. Il subit des mutations génétiques plus ou moins visibles ; les plus flagrantes étant que la couleur de peau de certains des membres de sa population change.

De fait, au bout de plusieurs dizaines de générations, sa Race se scinde en trois groupes distincts. Le premier d’entre eux – ou Nëphÿlïms – devient de couleur olivâtre ; le second – ou Anäkhÿms – prend un teint rougeâtre ; le troisième – ou Elöhÿms – acquiert une pigmentation de peau blanchâtre. C’est ce dernier groupe qui a bientôt le plus grand nombre de fédérés. C’est lui qui domine donc les deux autres.

L’hégémonie du peuple Elöhÿm est tout d’abord des plus bienveillantes. Celui-ci bannit la sauvagerie et la violence de son mode de vie. Il consacre toute son énergie au développement de l’agriculture, de la navigation et du commerce. Il érige sept cités principales sur l’étendue de son territoire. Il construit des Temples sans toits qu’il consacre à Elaüs et aux Espryts qui l’entourent. Ses Gardiens apprennent à dominer et à utiliser avec soin la magye recomposée issue du Verbe Initial. Et pour ce faire, ceux-ci enveloppent ses nouveaux Mots et ses nouvelles Phrases de Mystères et de Secrets, de Codes et de Rites, qu’ils sont seuls à Connaytre. Ils deviennent les uniques détenteurs du Savoyr Primordial engendré par les Lettres manipulées et transformées. Tous les autres – Nëphÿlïms et Anäkhÿms – disparaissent progressivement parce qu’ils n’ont pas accès aux Enseygnements permettant de bouleverser celles-ci pour leur propre profit. ».

Plus loin : « Béats d’admiration, les Elöhÿms contemplent la nature faire son œuvre autour d’eux. Ils observent donc les flots en fusion s’élever de la surface de la terre. Ils scrutent le Ciel quand les orages grondent et que les éclairs fusent de toutes parts. Ils écoutent le vent siffler et se transformer parfois en bourrasques tempétueuses. Ils contemplent la mer et ses vagues énormes inonder les plages lorsqu’elle devient furieuse et incontrôlable.

Mais, un jour, un Mage Elöhÿm assiste à un phénomène étrange : il voit la flamme ardente sommeillant au cœur du globe se mêler à une roche très dure. Il se rend aussi compte que cette dernière se transforme alors en une autre matière. Le Mage en reste abasourdi. Il a du mal à croire – malgré ce que ses yeux lui ont montré – que le minerai primitif constituant le Monde soit, lui aussi, malléable, transformable. Il n’arrive pas à se persuader qu’il peut prendre des formes inédites ; car cette pensée lui ouvre des perspectives insoupçonnées.

Quelques semaines plus tard, après avoir longuement étudié le procédé Naturel en plusieurs lieux différents, le Mage renouvelle lui même l’expérience. Le résultat est alors incroyable : il découvre de quelle manière la pierre est capable de devenir métal. Il apprend comment la rendre flexible, donc améliorable. Il s’instruit sur la façon de la fondre, de la marteler, puis de la fusionner ; il comprend comment se servir des geysers et des sources thermales dans ce but. Il peut aussi bientôt profiter des multiples aspects qu’elle peut prendre afin de l’aider dans ses activités quotidiennes.   

Pourtant, il se rend vite compte qu’il a besoin de quantités considérables de minerai afin de bénéficier de ses bienfaits. Le Mage met donc ses Frères non Inytiés à contribution, pour l’extraire du sol. Il leur Enseygne ses techniques de recherches. Il les dirige lorsque ceux-ci se mettent à creuser. Il les guide lorsqu’ils font surgir de nouveaux filons, quand ils doivent canaliser, bouleverser et redistribuer l’Energie dont la pierre métallifère est la détentrice. De fait, il apporte son concours quand, peu à peu, certains Gÿants se spécialisent dans des travaux spécifiques la concernant. C’est ainsi qu’apparaissent les premiers Forgerons ; ces Gÿants aptes à manier et à révolutionner l’Essence de Vie qui couve au sein de la roche. Ce sont aussi eux qui bâtissent les premiers Sanctuaires monumentaux dédiés à Elaüs.

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes Univers
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 287 655
Derniers commentaires
Archives
Mes Univers
Newsletter
Pages
Publicité