Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes Univers
14 mai 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 570 - 575

empire_romainGrèce, Ier siècle après J.C. :

En 30, les Grecs croient toujours que la thessalie est la contrée d’où est originaire la magie Noire et la sorcellerie Grecques. En outre, ils sont persuadés que c’est dans ce pays que sont nés un certain nombre de cultes à Mystères qui mêlent des noms de divinités étrangères, des mots tirés des langues Assyrienne, Perse, Phrygienne, et Egyptienne ; que c’est de là que ceux-ci se sont ensuite répandu à l’intérieur de toutes les provinces Hellènes. Et, enfin, ils supposent que, la plupart du temps, ces cultes à Mystères honorent des divinités Chtoniennes ou Infernales, tout en rattachant leurs dogmes à des Mythes liés à celui d’Orphée.

De fait, à cette date, les Grecs sont convaincus que les Mystères d’Eleusis sont consacrés au culte de Dionysos. Ils considèrent en effet le dieu autour duquel ils tournent, comme un Génie de la végétation, un Mage capable de se métamorphoser en animal, ou comme une divinité issue du Monde des Morts. Ils le voient en tant que réminiscence des Esprits qui ont jadis hanté le Temple du Dieu Suprême. Ils savent que le Grand Prêtre Initié à ses Secrets porte le titre de « Hiérophante » : « car, il est celui qui détient les Choses Sacrées qui sont cachées sur les rives du Styx ». Ils sont informés du fait que le visage de celui-ci est revêtu d’un masque, qui lui est autant nécessaire pour pénétrer à l’intérieur du Royaume des Morts, que pour avoir la force de pourchasser les Démons et les hommes qui sont sous leur emprise. Ils ont appris qu’il porte une robe ornée d’or et d’argent qui rappelle à tous que c’est lui qui, pendant trois jours, exécute les processions, et dévoile les Objets ; il s’agit de Pierres Etranges nanties d’une vie Divine, dotées d’une âme, et munies de Pouvoirs Divinatoires. Ils ont découvert qu’il accomplit ses Rites de Purification dans cette tenue, au bord de la mer, en y sacrifiant des porcelets. C’est là qu’ensuite, il instruit ses Adeptes au cours de trois Cérémonies, qu’au cours de la première, il les transforme en Initiés, que lors de la seconde, il leur montre les « Petits Mystères », et que pendant la troisième, il leur ouvre les voies des « Grands Mystères ». Puis, il les oblige à avaler un breuvage appelé « Kykeon » ; avant de leur donner l’autorisation de se choisir un nouveau patronyme. 

Ils ont encore été renseignés sur le fait qu’une fois l’Initiation terminée, l’Hiérophante contraint ses nouveaux les nouveaux Adeptes des Mystères d’ Eleusis, à ne fréquenter que des individus qui sont rattachés à celui-ci. Il leur fait également parfois célébrer les Rites la nuit, dans des cryptes. D’autres fois, il les rassemble dans des lieux où il dessine une figure énigmatique sur le sol : au-dessus du personnage qu’il croque, il désigne un croissant de Lune surmonté d’une Croix. Et autour, il trace sept Etoiles dispersées en demi-cercle, ainsi qu’une inscription parlant d’Orphée.

L’une des Légendes qui est consacrée au culte Secret de Dionysos explique qu’il a fondé ses Mystères après avoir obtenu de Zeus, que sa file Coré – qui lui avait été enlevée par le dieu des Enfers – lui soit rendue pendant les deux tiers de l’année.

C’est d’ailleurs pour évoquer ce Mythe que le peintre Dluygnote réalise une grande fresque à Leshé. A l’intérieur de son Temple – où 3000 personnes peuvent prendre place -, il représente en effet des non Initiés aux Mystères d’Eleusis parmi les Damnés de l’Enfer. A coté d’eux, il fait apparaître le signe qui désigne la route que l’âme doit suivre après la mort de son Corps. Puis, il montre Héraclès qui avance sur le chemin Infernal, qui traverse le Styx en compagnie de Charon, qui franchit le bourbier où se vautrent les criminels, et qui parvient enfin devant le bosquet autour duquel dansent les détenteurs de la connaissance. Et enfin, au-dessous, Dluygnote marque : « Ces Initiés, ils te diront absolument tout ce dont tu as besoin, car ils habitent juste au bord de la route, tout près de la porte de Platon. » Et plus loin : « Quiconque arrive chez Hadès sans avoir reçu l’Initiation complète préalable, sera plongé dans le bourbier ; tandis que, celui qui aura été purifié, puis, Initié, vivra avec les dieux. ».

En 30 également, le culte d’Hécate – la déesse Maudite du Monde Souterrain – se développe particulièrement en Carie ; une terre qui est depuis toujours réputée pour ses Magiciennes. Mais, c’est aussi à partir de cette date qu’il se développe un peu partout dans la péninsule Hellénique. Les Adeptes d’Hécate considèrent alors leur divinité comme la patronne des Sorcières. Ils l’assimilent à la protectrice des cultes Secrets ; ils la voient ayant l’apparence d’une femme à trois tètes accompagnée par une meute de Cerbères féroces. Ils l’invoquent parfois pour ne pas succomber à la folie, aux terreurs nocturnes, aux tentations des Fantômes, des Spectres, et des Démons. Ils l’appellent d’autres fois dans des lieux déserts, au milieu de reptiles et d’animaux immondes. Pour composer des philtres dégoûtants en son honneur, ils se servent, plus rarement, d’entrailles de morts. Ils la prient souvent pour exécuter des Exorcismes, des Formules bizarres, pour rappeler les défunts à la vie, ou, pour précipiter les Vivants au tombeau. Et, grâce à elle, ils sont persuadés d’influencer la nature afin d’amortir leurs sens, de commander aux hommes, d’attirer les Génies Malfaisants sur Terre ; d’être capables de se métamorphoser en pierres, en chiens, en oiseaux, en mouches, en jeunes filles, ou en vieilles en haillons. Ou encore, de pouvoir contrarier la course des Etoiles, de priver la lune de sa Lumière, de la lui rendre à volonté, d’assombrir le Ciel, d’exciter ou de calmer les Tempêtes, de mettre le feu à la glace, ou de faire brûler l’eau.   

A coté de lui, se répandent enfin, le culte de la déesse Mère Isis, celui d’Astarté, celui d’Aphrodite, celui d’Ishtar, ou celui de Cybèle. Et d’ailleurs, c’est ce dernier qui est symbolisée par une Pierre Noire – elle aussi censée être tombée du Ciel -, au cœur du Temple de Pessinus. 

Empire Romain, Ier siècle après J.C. :

En 2 après J.C., Lucius Caesar – qui est l’un des deux petits fils d’Auguste – meurt. Dès lors, le fils de son autre épouse, Tibère, figure parmi ses successeurs possibles ; de même que Caius, son second petit fils.

La même année, pour asseoir son pouvoir sur une mystique durable, Auguste promet en plus le bonheur. Son ministre Mécène sait découvrir les talents qui orchestrent les thèmes de renouveau. Grâce à lui, Virgile annonce en des vers inspirés que l’histoire douloureuse des siècles passés a été une épreuve nécessaire, destinée à préparer le siècle d’Auguste. Ce siècle est inauguré solennellement, et Horace compose pour un chœur de jeunes garçons et de jeunes filles le « Chant Séculaire », point culminant des cérémonies étranges qui conjurent les influences maléfiques et suscitent les bontés d’Apollon.

Au siècle nouveau convient une ville nouvelle. Rome, déchirée par un siècle de guerres civiles, abîmée dans son âme et dans sa chair, mais restant malgré tout prestigieuse, devient la plus belle ville du Monde. L’urbanisme, comme toujours sous des dirigeants fondateurs, est un manifeste politique. Assisté par Agrippa, son fidèle lieutenant et son gendre, Auguste restaure les monuments endommagés – 82 temples, et dont le centre est un temple dédié à Mars ; enfin, il aménage le champ de Mars. Il justifie son action en prétendant laisser en marbre une ville qu’il a trouvée en brique.

A l’image de la ville, le nouveau siècle est présenté comme une restauration des anciennes valeurs républicaines. Auguste mêle adroitement les innovations et la défense des comportements traditionalistes, tentant de redonner vie à une société meurtrie par des guerres fratricides.

En 2 également, les travaux agricoles sont abandonnés. La charrue n’a plus les honneurs qu’elle mérite ; les champs sont laissés en friche parce que les cultivateurs ont été emmenés, et les faux recourbées sont fondues pour devenir des épées raides. Le pays est couvert d’oliviers et de gras bétail.

La civilisation Romaine privilégie la ville avant tout. Sa société est économique car la petite paysannerie est en péril. En effet, Rome dédaignant les terres qui l’entourent, importe presque tout d’Egypte, de Gaule, de Grèce et d’Afrique du Nord. Là bas, de grands domaines agricoles exploitent l’olivier, la vigne et le blé, auxquels s’ajoutent des troupeaux de moutons, de chèvres, et parfois de chevaux. La terre est la propriété de familles fortunées, le travail agricole étant fait par des esclaves spécialisés : vignerons, laboureurs, bergers, tous placés sous l’autorité d’un intendant, le « procurator ». Les produits abondants sont vendus à des prix que ne peut pas concurrencer la petite paysannerie romaine, d’où sa lente disparition.

Par ailleurs, les Romains aiment se draper de riches étoffes de soie. Ils pensent que celle-ci provient du « pays des Sères », situé au bout du Monde, quelque part à la limite orientale des territoires jadis conquis par Alexandre le Grand, un pays où personne n’est jamais allé.

En 2 après J.C. encore, la palestine Romaine est une province où se côtoient, entre autres, Panthéisme Grec et Monothéisme Judaïque. De fait, l’Alchimie et l’Hermétisme fomentent au milieu d’un extraordinaire mélange d’idées nouvelles. L’ancienne Tradition Gnostique trouve une place particulière au milieu des deux Sciences. Elle s’ouvre à tous ceux qui croient à l’existence d’un Dieu Cosmique ou Céleste. Et elle s’accapare la notion de Cosmologie Universelle qui englobe une série de Mondes et de Plans Inférieurs ou Supérieurs. 

Toujours en 2 après J.C., dans le Sud de la gaule Romaine, les peuples Basques vénèrent une divinité appelée Basa Jaun. Ils la considèrent comme une déité Civilisatrice et favorable aux humains. Ils la voient également parfois comme un Etre Malfaisant, capable de capturer les voyageurs égarés, pour les déguster avec appétit. A coté d’elle, ils adorent un Dragon nommé Leheren, et dont le patronyme signifie « ruine », « crevasse », ou, « explosion ». Ils estiment que c’est lui qui est à l’origine du Cataclysme qui a autrefois englouti les terres de l’Ouest. Et, enfin, ils admirent Akher. Et ils honorent ce dernier au cours de fêtes champêtres ; les « Sabato » en l’associant à des Rites Lunaires.

Les Basques évoquent donc parfois cette Légende qui explique de quelle manière un Cataclysme a détruit l’Occident du Monde : « A ce moment là, l’Eau et le Feu se livrèrent bataille. Et lors de l’affrontement, nos Ancêtres trouvèrent refuge dans des cavernes et des souterrains. ». Tandis que certains Basques se souviennent d’un Mythe selon lequel c’est un Serpent à sept têtes qui a dévoré le Monde d’Avant. Et que d’autres encore, parlent d’un homme du nom de Tubal : « Il fut poussé avec ses compagnons, depuis l’Orient du Monde jusqu'à l’Embouchure de l’Elbe. Et ils arrivèrent sur le territoire Basque 131 ans après la fin du Déluge. ».    

En 4, l’ascension de Tibère se poursuit : cet homme large d’épaules, au nez aquilin, au visage ravagé par une affection sénile de la peau, pessimiste et orgueilleux, obtient la puissance tribunitienne, tandis que le deuxième fils de Julie disparaît. N’ayant plus aucun petit fils, Auguste se résout à adopter Tibère, qui reçoit le nom des Tiberius Julius Caesar. Mais ses réticences sont fortes, et il lui impose d’adopter son neveu Germanicus. 

Puis, l’année suivante, la loi « Valeria Cornelia » permet à Auguste de modifier le fonctionnement institutionnel des Comices, tout en sauvant les apparences. Le rôle des Comices est pourtant déjà restreint par le droit que se réserve le prince d’imposer les candidatures. Mais, désormais, dix centuries, préalablement formées par les sénateurs et les chevaliers d’élite, choisissent à l’avance les candidats qu’ils jugent dignes du consulat ou de la préture. Tandis qu’un peu plus tard, Auguste crée une préfecture spécifique pour veiller au ravitaillement de Rome.

En 10, par contre, Auguste désigne le territoire de Pannonie comme province Romaine. Cette importante conquête lui permet ainsi de relier l’Illyrie, sur les rivages de l’Adriatique, à la mésie, sur le littoral du Pont. Et l’administration qu’il y met en place devient indépendante de celle de la dalmatie.

En 13, enfin, Auguste arrive à une année de renouvellement décennal de son pouvoir. Il en profite pour associer à son principat Tibère, qui reçoit un « imperium majus » proconsulaire. C’est une façon pour lui de désigner son successeur, grâce à un mécanisme de corégence. Auguste réunit ensuite une commission sénatoriale de vingt membres, tout en ne tenant aucun compte de ses conseils. Il meurt bientôt à l’âge de 76 ans ; alors que le principat de Tibère – conçu comme une période de transition post-républicaine – ne prévoit aucune règle héréditaire, considéré comme monarchique. Et que Séius Strabo Séjan reste seul préfet du Prétoire.

Tibère, âgé de 55 ans, devient malgré tout Empereur, avec l’accord du Sénat. Celui-ci remet alors aussitôt en vigueur la loi de Majesté punissant les actes attentatoires à la majesté du peuple romain. Elle lui permet en effet de frapper les opposants. A la mort des rois Archélaos de Cappadoce et Antochios de Commagène, il annexe leurs royaumes à l’Empire Romain. La cappadoce est érigée en province et la commagène est rattachée à la syrie. Et il commence à vouer une véritable adoration à Auguste, en lui octroyant les honneurs divins.

C’est pour cette raison qu’en 17, le peuple proclame sa fidélité à l’Empereur en célébrant des fêtes solennelles, présidées par un prêtre attaché au Temple Impérial. De l’encens est brûlé devant les images d’Auguste, Tibère et Livie ; puis, se succèdent pendant plusieurs jours, sacrifices, concours divers et processions de jeunes gens et de jeunes filles suivant les institutions religieuses traditionnelles. Les princes défunts et vivants sont assimilés aux dieux ; aussi, Tibère, soucieux de montrer son respect pour la tradition augustéenne de modération, accepte l’hommage posthume décerné à son père mais refuse le culte divin pour lui même.

Dès lors cependant, les provinces d’Orient associent le culte de l’Empereur vivant divinisé à celui de la « Dea Romana », une assemblée de notables ayant la charge de convoquer annuellement les délégués des cités. Ainsi, l’influence orientale impose progressivement le culte des Césars vivants sur le modèle d’une monarchie absolutiste et divine. Le serment de fidélité prêté par les partisans à l’Empereur souligne l’aspect civique du culte impérial.

Parallèlement, la plèbe de Rome est exclue de la vie politique. Les comices ne sont pratiquement plus réunis pour le vote des lois et l’élection des magistrats et du ressort du Sénat. Pourtant, il incombe à l’Empereur de veiller au ravitaillement des populations. Des distributions de blé à bas prix – « frumentationes » - sont accordées aux citoyens inscrits. Mais le prince se doit aussi d’offrir des jeux, plaisir favori des Romains. Bien que considéré comme oisif et dégénéré par les hautes classes, le peuple n’est ainsi pas une masse amorphe. Il peut manifester sa joie ou son mécontentement, surtout lors des spectacles. La popularité de l’Empereur tient parfois à qu’il sache partager ses plaisirs, ce que la « gravitas » interdit aux hautes classes.

De son coté, en 17, Germanicus – le plus aimé des princes de la maison impériale – se marie avec Agrippine, le petite fille d’Auguste. Cette union l’installe sur les marches du trône. Car, consul, il fait figure de successeur de Tibère.

Doté d’un naturel aimable et d’un charme irrésistible, il atteint le comble de la popularité grâce à ses talents militaires. Il relance les offensives militaires en Germanie. Il parvient jusqu'à l’Elbe et récupère les aigles de Varus. Mais il n’arrive pas à soumettre le pays.

Pour les Romains cependant, l’honneur est vengé, et seule la jalousie explique le rappel de Germanicus par Tibère. Dès lors, entouré de ses cinq enfants placés sur son char, exhibant la sœur d’Arminius parmi les captifs, Germanicus célèbre un triomphe éclatant sur les peuples Germains. Il est alors aussitôt envoyé en Orient. Mais il mécontente Tibère par son voyage en Egypte, interdite aux sénateurs, et se brouille avec le gouverneur de Syrie Pison. Et, tombé malade, il démet Pison de sa charge, puis meurt peu après.

Mené par sa veuve et précédé de faisceaux renversés, un cortège ramène ses cendres à Rome. Pourtant, le peuple est persuadé qu’il a été empoisonné sur ordre de Tibère.

En 19, Tibère fait détruire le Temple d’Isis du Champs de Mars et interdit la pratique de ce culte aux citoyens Romains. Par ailleurs, un peu plus tard, il est informé du fait que le roi des Marcomans de Bohème, Marbod, vient d’être chassé par ses sujets. Tibère l’installe donc à Ravenne. De son coté, en 23, Séjan concentre à Rome – à l’intérieur d’un camp permanent -, les cohortes prétoriennes jusqu’ici dispersées en Italie ; tandis que le renouvellement décennal de la puissance tribunitienne est abandonnée par Tibère et que la fiction républicaine du régime disparaît définitivement. Et que l’Empereur vainc le roi des Numides Tacfarinas, qui s’est soulevé, et qui se suicide. L’Afrique est donc enfin pacifiée.

La même année, un auteur anonyme dresse le « Grand Camée de France », qui est un dessin coloré et violent représentant la famille impériale sous le regard d’Auguste divinisé. Et en 25, l’historien Cremutius Cordus, est accusé d’avoir loué Brutus dans ses écrits, et est obligé de se suicider.

Et Vélléius Patercullus – l’ancien préfet de cavalerie, et le légat en Germanie et Pannonie – rédige son « Histoire Universelle ».

En 22, les Romains érigent plusieurs Sanctuaires dédiés à Vénus et à Jupiter au sein de la cité de Baalbeck. Mais, à l’intérieur de celui voué au culte de Vénus, ils bâtissent également d’autres Temples. Beaucoup plus petits, ils sont attachés à ses Divinités sémitiques correspondantes : parmi elles, Baal et Astarté, pour lesquelles chacun doit se prostituer et se livrer à des orgies sacrées.

Or, bientôt, le Sanctuaire de Vénus à Baalbeck connaît une grande affluence. Des pèlerins viennent aussi bien de Mésopotamie que de la vallée du Nil. Et d’ailleurs, les immenses souterrains qui se trouvent sous son Acropole sont destinés à abriter le mieux possible cette foule de dévots.

En 26, bien que doué de qualités militaires et d’un sens de l’organisation certains, Tibère est paré de tous les défauts, tels l’avarice, la dépravation sexuelle et une grande maladresse envers ses proches. Ni le Sénat ni le peuple n’éprouvent pour cet orateur médiocre le moindre respect. Dès lors, il quitte Rome pour la campanie, avant de s’installer définitivement à Capri.

Mais, aussitôt, son départ accroît le rôle du préfet du Prétoire Séjan, qui est le relais entre le prince et le Sénat. Et, menée par un Séjan qui l’utilise déjà à son profit, la déliquescence de la société s’accentue.   

Car, dès 27, Séjan devient un véritable premier ministre. Dévoré par l’ambition, il songe immédiatement à la succession impériale, empoisonne le fils de Tibère, Drusus II, cause la disgrâce des fils de Germanicus, qui constituent des obstacles sur sa route. Mais, alors qu’il est assuré de la victoire politique, un jour, le Sénat écoute la lecture de l’Empereur résidant à Capri. Et celui-ci comprend qu’il demande l’arrestation de Séjan.

La chute du préfet du Prétoire est alors aussi soudaine, que son ascension a été rapide. Arrêté, il périt en 31, étranglé dans la prison de Tullianum. Puis, la répression s’abat sur sa famille. Et, la loi interdisant de tuer les vierges, le bourreau viole sa fille avant de l’exécuter.

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes Univers
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 287 588
Derniers commentaires
Archives
Mes Univers
Newsletter
Pages
Publicité