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Mes Univers
4 juin 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 675 - 680

chineChine, première moitié du Vème siècle :

En 399, au fur et à mesure que les conversions au Bouddhisme augmentent, les pèlerins partent le long de la route de la soie à la recherche des sources originelles de cette Religion.

Car, insatisfaits des premières traductions des textes bouddhiques, les convertis s’y rendent pour étudier la vraie doctrine. L’attrait des lieux Saints ne jouant qu’un rôle secondaire dans ce vaste mouvement. Et c’est pour cette raison que le moine Fa Xian, âgé de plus de 60 ans, quitte Chang’An cette année là. Il part à pied sur la route de la soie pendant six ans.

En marge des descriptions minutieuses de la vie monacale, des Temples et des Rituels, Fa Xian écrit sur les us et les coutumes des pays qu’il traverse. Et il revient à Nankin en 414 pour y rédiger son « Mémoire sur les Royaumes Bouddhiques ».

En 415, Confucianisme, Taoïsme et Bouddhisme prospèrent donc cote à cote. La conjonction de ces trois mouvements favorise de nouveaux développements dans l’art et la littérature. Une peinture de type inédite voit le jour, qui subit l’influence de l’art Indien, mais que le génie Chinois assimile rapidement.

En même temps que cet art religieux apparaît une génération de peintres indépendants. Il y a Gu Kaizhi, un peintre de la cour de Nankin ; il excelle dans les peintures religieuses, de même que dans les portraits – « la nymphe de la rivière Lo ». Il est également l’auteur d’une autre peinture tout aussi fameuse : « Les Instructions de la monitrice aux Dames du Palais ».

A partir de 424 et le règne de l’Empereur de la dynastie des Wei du Nord Tai Wudi, et sous l’influence de son ministre Cui Hao, ainsi que d’un personnage important à la cour – Kou Qianzhi – le souverain se convertit au Taoïsme. De fait, jusqu’en 448, les faveurs de la cour reviennent à la jeune Eglise Taoïste patronnée par Kou Qianzhi. Le Bouddhisme est proscrit, les couvents incendiés, les moines rendus à la vie séculaire. Et de leur coté, les taoïstes recherchent des procédés capables de prolonger la vie, de nourrir le principe vital, et de sublimer le corps.

Le « Baopuzi », un recueil écrit par Ge Hong, décrit ces techniques. Il s’intéresse beaucoup à la pharmacopée, à l’Alchimie, et à la médecine. Mais les expériences menées pour obtenir l’Immortalité et découvrir le Paradis des Immortels sont très onéreuses, et seuls des princes puissants et ambitieux peuvent y consacrer leur fortune et, parfois même, leur vie. 

En 452, l’Empereur Wei Topa meurt, après un règne court et désastreux financièrement et intellectuellement.

Japon, première moitié du Vème siècle :

Vers 440, pendant l’époque Yamato, la société Japonaise se met en place, avec des distinctions de rang très nettes.

De fait, trois groupes apparaissent : « Uji », « be » et « yatsuka ». La classe dirigeante Uji est constituée de familles reliées entre elles par des liens consanguins réels ou fictifs. Ils obéissent au chef de la maison principale. Le fait d’appartenir à ces familles est primordial et tous les hauts postes leur reviennent. Les travailleurs be, eux, en général organisés en communautés agricoles, produisent le riz pour eux, comme pour leurs maîtres. D’autres sont tisseurs, potiers, pécheurs. Le troisième groupe, enfin, « yatsuka », est constitué d’hommes attachés aux maisons de la classe dirigeante ; son statut est proche de celui des esclaves.

La religion, de type animiste, joue un rôle important. Les chefs religieux prétendent toujours descendre de la déesse du Soleil Amaterasu. Et les pratiques religieuses renforcent le sentiment d’appartenance à un groupe.

Amérique Centrale, première moitié du Vème siècle :

La culture Mochica se développe depuis longtemps et simultanément dans les régions arides de la cote Pacifique et sur le haut plateau Andin. Elle est constituée de clans souvent hostiles constructeurs de canaux, de routes et de forteresses. Elle se propage également dans les vallées, et s’étend sur environ 300 kilomètres. Et les vallées principales sont celles de Moche et de Chicana, au Sud de cette zone.

La vallée de Moche abrite deux Temples dédiés à la lune, première divinité Mochica : le Temple du Soleil, lui, mesure près de 45 mètres de haut, et sa construction a nécessité l’utilisation de cinquante millions d’adobes ; des briques d’argile crue. Peinte de sept couleurs, ses fresques reprennent en outre les motifs réalistes de la poterie Mochica.

Perse, seconde moitié du Vème siècle :

En 486, le 2ème Concile de Séleucie réunit les Chrétiens de Perse qui se sont ralliés à l’hérésie Nestorienne. Puis, en 500, sous le règne du roi Kubahd, un nouveau mouvement religieux et social apparaît : celui-ci combat la religion officielle iranienne – le Mazdéisme – et prône le partage des biens. Tandis qu’au même moment, Kubahd prend la ville d’Amida en Mésopotamie, et qu’en 505, il signe la paix avec l’Empereur Romain d’Orient Anastase.

Empire Romain d’Orient – Empire Byzantin, seconde moitié du Vème siècle :

Né vers 439 en Cappadoce, Saint-Sabas a longtemps parcouru la palestine en ermite. En 476, dans le désert de Judée, il fonde la grande-laure, un groupement de moines vivant dans des maisons distinctes. Et il termine donc une lente évolution.

En effet, grâce à lui, le monachisme acquiert des structures plus solides. En Egypte, en Syrie, en Palestine, en Asie Mineure, les modes de vie que suivent les gyrovagues reclus et stylites sont très variés. Le solitaire le plus célèbre est Saint-Siméon, qui a vécu seul, 37 ans, au sommet de sa colonne. Mais, par l’intermédiaire de Saint-Sabas, certains adoptent désormais la vie en communauté – cénobites – ou gagnent le désert Egyptien – anachorètes, ermites -. Et les monastères laures ou couvents qui rassemblent des centaines de moines vivant de leur travail, deviennent de très grands centres religieux et économiques.

En 477, le roi des Vandales Genséric meurt, et c’est son fils Hunéric – un chrétien Arien – qui lui succède. Or, dès sa montée sur le trône, il accentue la persécution des Catholiques. En 480, par contre, en Syrie, un couvent honorant Saint-Siméon le Stylite – un célèbre ermite thaumaturge qui a vécu sur une colonne – est construit. Et en 482, pour régler le violent conflit qui oppose toujours monophysites et orthodoxes chalcédoniens, Zénon et Acace – le Patriarche d’Alexandrie - promulgue un édit d’union : « l’Hénotique ».

Mais, le pape Félix III ne peut tolérer cette atteinte au dogme défini à Chalcédoine. Profitant de l’occasion, il prend alors sa revanche sur le Patriarche de Constantinople, convaincu d’hérésie et impopulaire dans sa ville. Et en 484, il lance contre lui un anathème, précipitant la scission entre les deux Eglises.

Puis, en 488, l’Empereur Zénon se débarrasse des Ostrogoths fédérés du roi Théodoric, en l’envoyant combattre Odoacre en Italie ; c’est la fin du problème Germanique en Orient. Il exécute l’usurpateur Léonce et le patrice Isaurien Illus, qui se sont souvent appuyé sur les catholiques pour le contrer. Le monophylétisme triomphe donc sous son égide. Or, en 491, il meurt ; sa veuve, l’Impératrice Ariadne choisit comme Empereur le vieil Anastase, un monophysite convaincu, qu’elle épouse peu après. Et celui-ci entreprend aussitôt le redressement des finances délabrées.

En 498, la pacification de l’Isaurie – Sud de l’Asie Mineure – s’achève, après de longs combats menés par les troupes d’Anastase dans toutes les parties de cette province.

Italie, seconde moitié du Vème siècle :

En 480, le dernier Empereur Romain officiel d’Occident – Julius Nepos – meurt à Salone, en Dalmatie. Et aussitôt, Odoacre conquiert la région. Puis, en 493, après une guerre difficile et le siège de Ravenne, Théodoric fait exécuter Odoacre. Celui-ci devient dès lors le maître de l’Italie et de la dalmatie. Peu après, en 495, de son coté, le pape Gélase Ier convoque un synode à Rome afin de ratifier son refus de céder devant l’Empereur d’Orient Anastase, qui veut établir le monophysisme. En 497, Anastase envoie au roi Théodoric les insignes Impériaux d’Occident et reconnaît ainsi l’autorité de celui-ci.   

Gaule, seconde moitié du Vème siècle :

En 476, après la destitution du dernier Empereur Romain d’Occident Romulus Augustule, les peuples germaniques installés en vainqueurs dans les provinces impériales de Gaule, assimilent rapidement dans bien des domaines les coutumes romaines, tout en gardant un certain nombre de leurs caractéristiques propres, qui, plus ou moins harmonieusement, s’intègrent aux habitudes des peuples de Gaule. Ils adoptent en outre la langue latine, mais celle-ci s’enrichit alors de nombreux termes germaniques. De même, les institutions municipales subsistent, mais le mode de vie des rois et de leurs guerriers prolonge les traditions ancestrales. Le droit barbare, fondé sur la notion de compensation pécuniaire des délits, se juxtapose au code Romain. Dans tous les aspects de la vie privée et publique, des associations, souvent boiteuses, se nouent entre les deux Civilisations. Les Gaulois acceptent pourtant sans trop de résistance ces nouveautés.

Un poème héroïque écrit à cette époque est l’un des exemples les plus flagrants de cette confrontation entre ces deux univers en pleine décomposition. Il s’agit de la légende de Siegfried, le héros vainqueur d’un dragon gardien de trésor. Cette histoire d’amour, de meurtres inspirés par la vengeance ou la convoitise et l’omniprésence du Rhin, sont les éléments essentiels de cette saga aux multiples rebondissements.            

D’un autre coté, pour les tribus Germaniques – comme les Francs – de 476, la « faida » - « vengeance » - est un devoir imprescriptible, et la loi a pour but de faire cesser cette succession de vengeances. Pour chaque délit, elle fixe une valeur de rachat, dont le versement apaise la faida de la victime ou e sa famille. Par conséquent, les lois des Francs sont des catalogues de délits et du « Wergeld » - « prix du sang » -correspondant. Celui-ci varie selon la nature de la faute et la qualité de la victime. Tout délit étant une atteinte à l’ordre et à l’autorité publique, le roi perçoit un tiers du Wergeld.

Dans le domaine religieux, l’harmonie entre les peuples Germains est la plus difficile à atteindre. Certains, comme les Francs, restent longtemps fidèles au paganisme ; d’autres, comme les Wisigoths et les Vandales, deviennent rapidement Chrétiens à partir de cette époque, mais choisissent l’Arianisme.

En 480, Gondebaud succède à son frère Chilpéric comme souverain des Burgondes. En 481, Childéric, le souverain des Francs Saliens meurt, et est remplacé par Clovis. Ce dernier codifie les droits de son peuple. Et il fait rédiger des articles qui mêlent questions publiques et privées ; alors que sa procédure reste encore entièrement orale.

En effet, l’accusé doit choisir des cojureurs prêts à témoigner en sa faveur. Lorsque le jury est indécis, on a recours à l’ordalie, épreuve par l’eau ou par le feu. Et pour briser le cycle des vengeances, les crimes sont sanctionnés par une compensation pécuniaire, le « wergeld ».

Comme son père Childéric, Clovis – qui a 15 ans - est un soldat, un chef de guerre. C’est un pilleur et collectionneur de concubines. Mais, si Childéric a défendu les Romains, Clovis les combat. A son avènement, en 482, il n’y a plus d’Empire d’Occident Seul, subsiste autour de Soissons, un dernier foyer d’autorité romaines, dirigé par le commandant Syagrius. En 486, Clovis attaque Syagrius, et s’installe Soissons, entre la somme et la loire ; mais n’occupe pas l’Armorique, détenue par les Bretons. Son intervention tient plus du coup d’Etat que de la conquête : un puissant chef de guerre s’empare du pouvoir civil dans une partie de l’ancien Empire.

Saint Rémi, archevêque de Reims, lui adresse alors une lettre de félicitations. De son coté, Clovis ménage les autorités ecclésiastiques, seule structure administrative encore en place. Après la prise de Soissons, il veut ainsi soustraire un magnifique vase d’église au butin que ses guerriers s’apprêtent à se partager. Furieux de cette entorse aux usages de la guerre, un des soldats préfère briser le vase plutôt que d’accepter de le restituer.

Puis, pendant dix ans, Clovis s’empare des dernières propriétés impériales, et s’efforce de redonner vie aux derniers vestiges des institutions romaines qui ont prouvé leur efficacité. Il poursuit son expansion territoriale : il atteint la loire, lance des raids en Aquitaine, entre en contact avec les Bretons d’Armorique. Il établit son protectorat sur de vastes régions. Soucieux d’imposer sa suprématie aux autres peuples germaniques, c’est vers l’Est qu’il porte son plus gros effort : en 491, il affronte les Thuringiens et, en 496, affronte les Alamans. C’est le moment où il épouse la nièce du roi Burgonde Gondebaud, la catholique Clotilde, qui, malgré tous ses efforts, ne parvient pas à l’amener à la foi Chrétienne.

Au cours de la bataille de Tolbiac qu’il livre alors aux Alamans, Clovis fait le vœu de se convertir au Christianisme si « Jésus Christ, que Clotilde proclame Fils du Dieu Vivant » lui accorde la victoire. Il les refoule alors au-delà de Mayence et des Vosges. Ayant été exaucé, il accepte de suivre l’enseignement de Saint Rémi. Dans un luxueux déploiement de pompe catholique et de militarisme païen, Son baptême est solennellement célébré à Reims à Noël 498. Et l’archevêque Rémi lance au nouveau chrétien un appel qui traduit l’importance de l’événement : « Dépose humblement tes colliers, ô Sicambre, adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré. ».

Ce baptême, qui fait du roi Franc le champion de l’orthodoxie Chrétienne, lui assure l’appui de l’Eglise dans son royaume et dans les autres royaumes soumis à des souverains Ariens : Wisigoth, Burgonde et Ostrogoth. L’évêque Avit, de Vienne, sujet de royaume Burgonde, lui donne son soutien ; les autres évêques de Gaule le rejoignent dans sa démarche. La conversion du peuple Franc favorise la fusion entre les Gallo-Romains et les Barbares. Dès cette époque, le terme « franc » désigne tous les sujets du roi. Tandis que Clovis choisit une capitale bien située : Paris.

En 500, Clovis, momentanément allié au roi Burgonde Godegisèle, enfermé dans Avignon par son frère Gondebaud, répond à son appel et se porte à son secours. Toutefois, il ne réussit pas à le libérer, et doit se retirer. En 505, il refoule les Alamans au-delà du Rhin.

Grande-Bretagne, seconde moitié du Vème siècle :

En 477, les Saxons du chef Æelle débarquent sur l’il d’Angleterre ; et en 491, ils sont vainqueurs des Bretons du Sussex. En 500, les Bretons contre-attaquent alors. Ils vainquent les Saxons au mont Badon ; et, dès lors, la conquête des Angles et des Saxons piétine à l’Est du pays. 

Inde, seconde moitié du Vème siècle :

En 480, sont construits les premiers Temples Huns Hindous et Bouddhiques de dimension encore très modestes. D’un autre coté des reliefs Huns de la caverne Varaha à Udayyagiri montrent le dieu Vishnu mi-homme mi-sanglier ayant sauvé la déesse de la terre. Ailleurs, les cultes bouddhiques et brahmaniques atteignent leur apogée : Bouddha a été représenté jusque là par une iconographie sans grande recherche. Mais, désormais, elle se codifie en une série de gestes appelés «  mudra », en rapport avec les différents épisodes de sa vie. De plus, dès lors, il est représenté soit assis, en méditation ou enseignant, soit debout, le bras à demi replié dans le geste de la compassion. Sa silhouette majestueuse, « athlétique », aux épaules larges, aux jambes longues et fuselées, est typique. Le visage est bien dessiné, les lèvres ont un sourire énigmatique, et les yeux mi clos, légèrement globuleux, sont absorbés dans une profonde méditation.

A cette époque également, Mathura et Sarnath sont les deux grandes écoles de l’art Bouddhique. Or, c’est avec la seconde que l’équilibre parfait entre la beauté des formes et l’émotion spirituelle est atteint : le vêtement, entièrement lisse et transparent, laisse voir la pureté des lignes du corps, tandis que le visage, très doux, exprime une totale béatitude.   

En 496, l’Empire de Budhagupta, affaibli, en butte aux assauts répétés des Huns de Toramana, venus des steppes de l’Asie Centrale, s’émiette définitivement en petits royaumes qui se réclament encore de cette dynastie. L’Inde voit ainsi disparaître l’une de ses plus brillantes Civilisations.

De fait, les Huns s’enfoncent de plus en plus loin et s’installent au Malwa, après s’être emparé de Begram et avoir ruiné le royaume Kusana. Ils imposent un tribut aux Sassanides et placent deux fois sur le trône Iranien leur client Kubahd, le gendre de leur Khan. Leur domination s’étend bientôt de la bactriane à l’Indus. Ils pratiquent la polyandrie entre frères et adorent le Soleil, assimilé à Mithra et à Bouddha. Et leurs artistes iraniens et indiens édifient à Bâmyân des statues mêlant influences sassanides et bouddhiques. 

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