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12 juillet 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 765 - 770

gauleL’Empire reste pourtant encore vacant. Et ce n’est qu’en 881, que Jean VIII choisit comme protecteur Charles le Gros, qui vient de réunifier sous son autorité le royaume de Francie orientale. Celui-ci est couronné à Rome le 12 Février. Tandis qu’en 882, Louis III le Germanique décède ; et que, parallèlement, Sainte Eulalie rédige le premier poème en langue française. Puis, en 884, Carloman s’éteint à son tour. Charles le Gros est élu roi à sa place, évinçant ainsi la candidature de Charles le Simple. Et finalement, l’Empire Carolingien est reconstitué dans son ensemble.

En Novembre 885 que le chef Normand Siegfried met le siège devant Paris. La ville, à cette date, se réduit encore à l’île de la cité, défendue par la muraille romaine et flanquée d’un bourg sur la rive gauche.

L’évêque Gauzlin et Eudes, le jeune comte de Paris – et fils de Robert le Fort -, organisent la résistance. La population se concentre dans la cité, où elle transporte les reliques de Saint Germain et de Sainte Geneviève. La rive gauche est dévastée mais, sur la rive droite, la tour qui défend l’accès à l’île résiste encore. En Octobre 886, l’Empereur Charles le Gros vient camper sur les hauteurs de Montmartre. Mais il finit par traiter avec les assiégeants. Moyennant un tribut de 700 livres d’argent, et l’autorisation d’hiverner en Bourgogne, les Normands s’engagent à regagner leur pays. Alors que l’Empereur est contraint d’abdiquer en Novembre 887 et meurt quelques semaines plus tard. Son échec marque le terme de l’épopée impériale des Carolingiens.

En 888, Eudes est proclamé roi de France contre Charles le Simple. Mais, en 893, Charles contre attaque : il se fait couronner par Foulques. Peu après, il est obligé de fuir devant Eudes ; tandis que de son coté, le comte d’Aurillac Saint Géraud fonde une abbaye au cœur de sa cité. Mais, en 897, un accord est trouvé entre Robertiens et Carolingiens : Eudes se réserve la france occidentale, ainsi que Paris ; et il laisse à Charles tout le pays entre la seine et le Rhin. Tandis qu’en 898, soudainement, Eudes meurt, et c’est Charles le Simple qui devient l’unique souverain de Francie Occidentale.

Angleterre, IXème siècle :

En 802, il existe en Angleterre une quantité de royaumes, reflets de diverses et multiples mentalités. Mais, bientôt, les temps sont marqués par les tentatives d’unification menées par Egbert du Wessex. Hélas, les attaques des Danois prennent vite une tournure menaçante. Et Egbert disparaît sans pouvoir parachever son œuvre.

De fait, en 870, la mercie est conquise, et l’Est-Anglie devient Danoise. Le puissant royaume du Wessex est à son tour menacé, mais son roi, Alfred le Grand remporte, en 878, à Ethandun, une victoire décisive contre l’envahisseur. Les Danois s’installent alors dans l’Est du pays, tandis qu’Alfred conserve le Wessex, le Sussex, le Kent, et une partie de la mercie.

Si les luttes contre les Danois n’en restent pas là, c’est le roi Alfred – auquel son biographe attribue le titre de « rex Saxonun » - qui fait figure de libérateur des Anglo-Saxons. Ce roi est en effet la plus puissante personnalité de cette époque : à la fois chef politique et animateur intellectuel, l’Angleterre lui doit de surmonter le péril Danois, tout en conservant son originalité, et d’établir les bases d’une monarchie durable.

Puis, en 899, le roi du Wessex Edouard Ier, vainc les Normands avec l’aide de sa sœur Ethelfleda, qui est régente de Mercie. Et, de fait, il agrandit vite son royaume. 

Germanie, IXème siècle :

En 830, à Michelstadt, Eginhard rédige la plus vivante des biographies de Charlemagne, la « Vita Caroli Magni ». Il a été l’un des conseillers de l’Empereur, qui l’a chargé de diriger la construction de bâtiments impériaux ; dont l’abbaye de Steinbach, où il écrit son livre. 

En 830 également, après avoir été expulsé du Danemark et avoir tenté d’évangéliser la suède, Anschaire est nommé par le pape évêque d’Hambourg. En 862, des hongrois commencent à s’infiltrer dans le pays, et se mettent à ravager, et à piller nombre de ses provinces.

En 881, Charles III le Gros – le fils de Louis le Germanique – est couronné Empereur Carolingien par le pape, à Rome.  Et en 883, Louis III décède, tandis qu’après la mort de Carloman l’année suivante, par l’élection de Charles le Gros contre Charles le Simple, l’Empire Carolingien est entièrement reconstitué au profit du royaume Franc.

Or, en 887, coup de théâtre : Charles le Gros est déposé. Arnulf est élu roi de Germanie. Et c’est la fin de l’unité Carolingienne, au profit d’une monarchie nationale. 

Balkans, IXème siècle :

En 814, en Bulgarie, le Khan Ormotag succède à Krum. Il conclut une paix de trente ans avec les Byzantins. Et, l’ouverture de son royaume entraîne sa conversion au Christianisme Byzantin.

En 830 encore, Moïmir, un prince Morave, expulse son voisin, le prince Pribina, ce qui lui permet de fédérer les tribus Slaves de Bohème, de Moravie, de Slovaquie, et de Pannonie en un grand ensemble militaire et politique appelé Grande Moravie.

Cet Empire encore païen fait l’objet de la sollicitude des missionnaires Germaniques envoyés par Rome. En 846, à la mort de Moïmir, le prince Rostilav prend le pouvoir avec l’assentiment de Louis le Germanique, Empereur d’Occident. Mais, il ne tarde pas à s’inquiéter des tendances hégémoniques du Christianisme et des véritables intentions de l’Empereur, et finit par chercher d’autres protecteurs.

En 852, Boris Ier succède à son père, Persian, à la tète de l’Empire Bulgare ; dont il poursuit l’unification. Lui aussi prend contact avec Louis le Germanique,, afin de nouer une alliance avec lui. Or, les Byzantins, pour ne pas perdre leur influence sur la bulgarie, lancent une formidable expédition d’intimidation contre Boris. Celui-ci finit alors par céder, accepte la paix, et confirme peu après sa conversion et celle de son peuple en se faisant baptiser, et en prenant le nom de Michel.

En 863, le prince morave Rostilav, souhaitant la présence de missionnaires connaissant le slave pour contrebalancer l’influence germanique dans son pays, fait appel à l’Empereur Byzantin Michel III. Celui-ci lui envoie alors deux moines, deux frères, fils d’un haut fonctionnaire de Thessalonique d’origine bulgare, parlant le Slavon. Et afin de pouvoir accomplir leur mission, ces deux moines prennent aussitôt les noms de Cyrille et de Méthode.

Cyrille et Méthode créent de fait rapidement une Ecriture Slave, dite « Glagolitique » - ou « Cyrillique », dont l’Alphabet, conçu à partir de lettres Grecques, respecte les particularités phonétiques du Slave. Puis, ils traduisent la bible et les livres liturgiques en Slave, avant de jouer un rôle capital d’évangélisation.

En 870, Svatopluk devient roi de Grande Moravie en détrônant son oncle Rostilav. Puis, il se libère de la tutelle germanique et agrandit son royaume, avec l’aide de Méthode. Parallèlement, en 880, les Magyars atteignent les Carpates.

Puis, en 885, le prince Achot Bagratouni est couronné avec faste à Bagaran, sa capitale d’Arménie. L’autorité royale lui est accordée par le Calife de Samarra. Mais, en fait, il gouverne la principauté qui dépasse largement à l’Est les limites de l’Arménie, depuis longtemps.

Aussitôt, son titre de roi est reconnu par l’Empereur Byzantin Basile Ier. Et, de fait, la dynastie Bagratide est fondée ; c’est la fin de la domination directe des Arabes.

Cependant, elle continue à verser tribut au Calife, et à battre monnaie à son nom. Or, le royaume s’oppose bientôt à la principauté arménienne rivale de Vaspourakan. Et politiquement instable, malgré tout, l’Arménie connaît un épanouissement sans précédent.

En 893, Siméon Ier devient grand tsar des Bulgares : il remplace sur le trône son frère Vladimir. Et, comme durant sa jeunesse, il a été élevé en otage à Constantinople, il devient vite un grand stratège et un fin diplomate. Car, en 894, quand les Byzantins reprennent la guerre contre son peuple, il les tient en échec. Et, deux ans plus tard, il réussit à contraindre l’Empereur Léon VI à lui payer tribut.

D’un autre coté, à partir de 895, les Magyars – ou, « Hongrois » -, qui sont originaires du Nord de l’Oural, sont des pasteurs et de pécheurs qui se transforment en nomades pillards. Installés sur la moyenne Volga, ils participent à cette Civilisation de la steppe connue pour la splendeur de ses bijoux. Mais, menacés par les Petchenègues – une tribu Turque -, ils décident tout à coup de se déplacer vers l’Ouest. Ainsi, ils traversent les Carpates, s’établissent dans la haute vallée de Tisza. Ils passent bientôt le Danube pour s’installer en Transdanubie. Et, à partir de là, ils organisent des expéditions qui leur apportent butin et esclaves ; leur tâche est d’ailleurs facilitée par la faiblesse de l’Etat Carolingien.

Scandinavie, IXème siècle :

En 826, Harald II, le prétendant au trône du Danemark, se fait baptiser. Cela permet à Anschaire d’entreprendre l’évangélisation du pays.

En 830, la scandinavie est la terre matrice de trois peuples qui s’y forment lentement : les Danois, au Sud, les Norvégiens et les Suédois au Nord.

Ces populations sont peu différenciées, leu langue et leur Civilisation sont à peu près semblables. La société Scandinave se répartit en effet en trois classes : les esclaves, les paysans, et les princes. Les liens d’amitié, de loyauté et d’hospitalité priment sur les liens de parenté. Il n’est pas rare qu’une famille confie l’éducation de ses enfants à une personne réputée pour sa Science et sa Sagesse. Les femmes sont respectées, portent les armes, et sont traitées à l’égal de l’homme. La justice est rendue par des assemblées populaires présidées par un prince, mais c’est le requérant qui décide de la punition à infliger au coupable.

Les Vikings sont avant tout des navigateurs intrépides. Adeptes d’Odin, dieu Scandinave des Batailles et de la mort, ils affrontent sans peur tous les périls. Leur Science de la mer est très avancée : leurs bateaux, longs et plats, sont extrêmement rapides et d’une stabilité remarquables. Ils sont pourvus d’un mat central et d’une grande voile rectangulaire qui s’ajoute à l’emploi des rames. Une tète de Dragon à la proue et à la poupe protège le bateau contre les Esprits du Mal. Sur mer, les Vikings dépassent donc tous les autres peuples Européens.

C’est une explosion démographique qui motive leur expansion, les pousse à chercher d’autres terres, tout autant qu’un désir d’aventures et d’ascension sociale qui ne peut s’obtenir que par a réputation guerrière et l’acquis de nouvelles techniques. Les invasions Vikings débutent donc à cette date. Et la liste des pays atteints est interminable : outre les pays d’Europe Occidentale, les Vikings pénètrent en Russie, attaquent Constantinople et même l’Iran.

Le succès de leurs raids est dû à leur rapidité foudroyante. L’effet de surprise et de terreur est immédiat, l’absence de réaction totale. Les conséquences des invasions ne sont pourtant pas entièrement négatives. Certes, les destructions sont immenses, mais par ailleurs, les Vikings peuplent des terres désertes, et surtout, ouvrent un nouvel espace économique réunissant l’Irlande à la russie.

En 830 également, comme les Frisons, les Angles, les Saxons et les Jutes, les peuples Scandinaves – Danois, Norvégiens et Suédois – hantent donc depuis longtemps les cotes des mers septentrionales. Premiers peuples germaniques à migrer par la mer, les Angles, avec les Jutes et les Saxons, conquièrent l’essentiel de l’île de Bretagne. Les Frisons, eux, dominent les échanges commerciaux. Dans leurs entrepôts de Duurstede, sur le Rhin, s’accumulent les produits ramenés des rives de la baltique, via le port danois de Haithabu, l’île de Gotland et Birka, sur le Mälaren, en Suède. On y trouve aussi des produits traditionnels du Nord comme les fourrures ainsi que d’autres ramenés d’Orient par la grande route de l’Est.

Comme leurs voisins, les Scandinaves sont mi-marchands, mi-pirates. Leur société est dominée par de grands propriétaires, à l’occasion marins et marchands. Et des groupes, unis sous la conduite d’un chef de guerre, se lancent sur les routes que le commerce leur a déjà fait connaître, vers l’Est d’abord, vers l’Ouest ensuite. Guerrière ou marchande, l’aventure n’a qu’un but : enrichir les Vikings, leur apporter la gloire et les biens qu’ils pourront transmettre à leurs héritiers.

Menées au début, par de petits groups, où brillent les exclus qui ont besoin de revanche ou de reconnaissance, les expéditions deviennent plus « politiques ». Alors, dans un premier temps, on vient s’emparer d’un butin – or, argent, esclaves -, à partir d’un campement provisoire. On songe ensuite à s’installer, ce qui nécessite un degré supérieur d’organisation. A la fin, les rois Danois et Norvégiens, longtemps absents de ces raids, prennent en main les grandes expéditions. A l’Est, les Suédois vont chercher jusqu'à Constantinople, les produits de l’Orient. Pour ce faire, ils remontent les fleuves russes qui se jettent dans la baltique. Ils doivent porter leurs bateaux sur une cinquantaine de kilomètres, de la bouche Sud de la dvina ou du lac Ladoga jusqu’au Dniepr, des lacs Ladoga et Onega jusqu'à la volga. Ils n’ont plus ensuite qu’à descendre ces grands fleuves jusqu'à la mer Noire et Constantinople, où on les appelle les « Varègues » ou les « Rus ». Les Varègues sont d’ailleurs fort prisés comme mercenaires par les Empereurs Byzantins qui enrôlent leur « garde varègue ».

Au cours de leurs pérégrinations, les Varègues ou Rus, entrent en contact avec les peuples Slaves dont l’organisation politique est rudimentaire. Grâce à leur position de mercenaires, ils établissent vite un contrôle sur ces peuples. Dès lors, des principautés scandinavo-slaves voient le jour. Novgorod est fondée en 860 après J.C. par un prince varègue, Riourik, ancêtre de la principale dynastie russe du Moyen-Age. En 882, le fils de Riourik, Oleg le Sage, s’empare de Kiev, qui va devenir la capitale du premier Etat Russe.

Forts de leurs succès, les Suédois lancent contre Constantinople plusieurs redoutables expéditions. Quelques raids à travers la mer Caspienne leur permettent aussi de s’enfoncer en pays Musulman, mais l’une de leurs vastes incursions, vers le Nord de l’Iran, tourne pour eux au désastre, leur fermant à jamais cet axe de développement. A cette époque, d’ailleurs, les Russes n’ont d’ailleurs plus guère de liens avec la scandinavie : bien assimilés par les populations Slaves, infiniment plus nombreuses, ils se convertissent au Christianisme Byzantin. A la fin du Xème siècle, les Suédois se tournent vers l’Ouest : l’Est ne les attire plus.

A l’Ouest, les Norvégiens et les Danois rencontrent des situations variées. Après avoir pillé les pays Celtes et les îles, qui n’opposent qu’une faible résistance, ils occupent les îles des Hébrides, Orcades, Shetland et Man et s’installent sur les cotes septentrionales de l’Ecosse. Les Norvégiens fondent de petits royaumes dans les estuaires irlandais : Cork, Dublin, Limerick, Wexford. Mais les Irlandais, profitant des rivalités entre chefs ou entre Danois et Norvégiens, s’unissent contre les envahisseurs. A la tète des Irlandais, Brian Boru gagne la bataille de Clontarf, marquant l’arrêt de l’avancée Viking. Toutefois, des petits royaumes norvégiens subsistent encore longtemps, tandis que se développe une influence mutuelle, encore accentuée par la conversion des Vikings au Christianisme.

Mais c’est surtout par l’Angleterre, beaucoup plus riche, que sont attirés les Vikings, les royaumes anglo-saxons, petits et divisés, résistant mal dans un premier temps. De 834 à 850, les Vikings y mènent une série d’expéditions, pillant systématiquement les villes et les établissements ecclésiastiques, et installant des tètes de pont, notamment à l’embouchure de la tamise. En 865, arrive une immense armée, menée par des représentants des plus grandes familles vikings. York est occupée en 866. De raid en raid, année après année, les Vikings descendent ainsi vers le Sud. Ils s’installent à Londres en 871 et obligent le jeune roi du Wessex, Alfred le Grand, à acheter la paix. C’est toutefois ce royaume de Wessex, qui joue un rôle déterminant dans la lutte contre l’envahisseur.

Par ailleurs, vers 872, le roi Harald Ier aux Beaux Cheveux tente d’unifier la norvège. Des chefs de tribus ou de guerre norvégiens quittent alors le pays et s’engagent sur les routes de l’Atlantique Nord, où ils tiennent déjà les Orcades et les Shetland. En 874, ils arrivent en Islande, qu’ils assimilent aussitôt à l’antique terre de Thulé de leurs Légendes. Puis, de 874 à 930, l’Islande est systématiquement colonisée. Et bientôt, elle compte 70 000 habitants.

Mais, un banni d’Islande, Erik le Rouge, découvre le Groenland et y installe une colonie. Bientôt, son fils, Leif le Chanceux, aborde un pays qu’il appelle le « Vinland », « le pays où pousse la vigne » : l’Amérique. Il occupe un temps les cotes du Labrador et du Massachusetts avant de retourner au Groenland.   

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