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Mes Univers
30 octobre 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1145 - 1148

angleterreAngleterre, première moitié du XVIIIème siècle :

En 1710, Cotton Mathers est nommé docteur en théologie à l’Université de Glasgow ; puis, en 1713, la royal Society l’élit au nombre de ses membres. Et à ce moment là, c’est lui qui se propose pour échafauder l’architecture de sa future Bibliothèque.

A partir de 1714, les premiers Hanovre s’acclimatent tout d‘abord mal à leur royaume. L’opinion publique leur reproche de préférer les intérêts de leur électorat à ceux de l’Angleterre. Georges Ier apparaît comme un étranger. Les tories, soutiens traditionnels du roi, comptant un certain nombre de jacobites – partisans du prétendant Jacques-Edouard Stuart -, la dynastie hanovrienne est contrainte de s’appuyer sur les whigs, favorables au Parlement. Du reste, les diverses tentatives jacobites pour susciter un soulèvement échouent. Peu à peu, un système politique de monarchie tempérée s’affirme et devient, presque malgré lui, un modèle dans l’Europe toute entière.

Comme Georges Ier parle fort mal l’Anglais, l’un de ses ministres devient son interlocuteur privilégié avec le Parlement pendant vingt ans : il se nomme Walpole.

Walpole est chargé de rendre compte des séances du Parlement en français ou en latin, au souverain, et de transmettre en retour les vœux de ce dernier à ses collègues. Pendant vingt ans, il joue ce rôle d’intermédiaire indispensable.

Car, Robert Walpole, riche propriétaire, député puis chef des whigs, devient premier lord du Trésor et chancelier de l’Echiquier. Il joue sans en avoir le titre, le rôle de Premier Ministre. Sans scrupules, il utilise tous les ressorts de la politique, et n’hésite pas à acheter les votes et les consciences par des grâces et des fonctions. Parallèlement, Walpole, foncièrement pacifiste, soutient une politique européenne ; du reste, une guerre pourrait encourager une nouvelle tentative du prétendant Jacques-Edouard. Enfin, la paix, favorable à la prospérité, stimule le commerce maritime. Conscient du caractère fondamental de cette composante de l’économie du Royaume-Uni, Walpole encourage le négoce colonial et tente d’aménager des taxes douanières.

Pourtant, les observateurs de la société anglaise dénoncent les scandales, l’affairisme et la vulgarité des mœurs. Les valeurs morales de l’Angleterre du XVIIème siècle, largement empreintes de puritanisme, semblent s’effondrer dans un climat de relâchement qui évoque celui de la régence en France. Et, peu à peu, ces critiques diffuses se tournent contre Walpole. Aux adversaires tories de la première heure viennent s’ajouter de jeunes whigs mécontents, parmi lesquels William Pitt se révèle bientôt un redoutable contradicteur.

Georges Ier a les pleins pouvoirs dans les domaines administratif et diplomatique, mais il se doit de respecter la déclaration des Droits de 1689. Il nomme et révoque les ministres, groupés en un ministère au sein duquel un ensemble plus restreint forme le cabinet. L’usage s’établit de renouveler le cabinet lorsqu’une nouvelle majorité se forme aux Communes. Le roi fait alors appel au chef du groupe majoritaire pour constituer un autre cabinet. Cependant, ce n’est pas un véritable régime parlementaire, puisque le « Premier ministre » n’est pas tenu de démissionner si la majorité lui fait défaut.

Le Parlement est composé de la chambre des Lords, qui rassemble les pairs du royaume ainsi que les évêques, et de la chambre des Communes, élue pour une durée de sept ans. Un système électoral restreint et injuste, limite néanmoins la portée de la représentation. Chaque comté – les campagnes – élit deux chevaliers, chaque bourg – les villes dotées d’une charte – désigne, selon des modalités variables, un ou deux bourgeois – quatre pour Londres. Pourtant, la liste des bourgs est très lacunaire : de grandes villes peuvent ne pas être représentées, alors que des « bourgs pourris » - dépeuplés – continuent à l’être. D’une façon générale, les élections se déroulent dans un climat d’irrégularité ; intimidation, trafic d’influence et corruption sont des pratiques courantes. 

En 1717, la grande Loge Maçonnique de Londres est fondée : celle-ci porte l’enseigne « A l’Oie et au Grill ». Et ses bâtisseurs la construisent pour que son toit ait la forme d’une coupole. Au centre de ce dernier apparaît fort discrètement l’Etoile de David ; on la nomme également « Sceau de Salomon » ou « Bouclier de Michael ». Sur son dallage,  ils posent de majestueux gisants restituant les traits des principaux dignitaires de l’ancien Ordre du Temple en Angleterre ; lesquels sont inhumés dans l’église Saint-Michael de Londres depuis 1144. Puis, bientôt, cette Loge sert de modèle aux Loges de Russie, de France, d’Autriche ou d’Amérique, en dépit des scissions et des courants qui opposent les différentes obédiences.

Or, rapidement, le Grand Maitre de la loge affirme posséder des documents expliquant que l’Ancêtre des Francs-Maçons est Hiram, l’architecte du Temple de Salomon. Celui-ci révèle aussi que les Secrets du Temple sont parvenus aux bâtisseurs de cathédrales qui, étant libres – francs – de toute servitude, ont formé les premières associations de Francs-Maçons. Mais, ces groupes, dont on ne peut faire partie qu’après une Initiation, semblent disparaître à la fin du Moyen-Age, sauf en Angleterre. C’est là que ceux-ci s’orientent alors vers une recherche intellectuelle tolérante et philanthropique.

Les Francs-Maçons imaginent ainsi que leur Art a atteint son apogée avec la construction du Temple de Salomon. Ils se rendent également compte que l’Enseignement dont leur Grand Maitre est le dépositaire se réfère parfois aux Mystères d’Eleusis et de l’Egypte Pharaonique. Et ils se demandent si les Hébreux n’ont pas omis de signaler nombre de faits énigmatiques les concernant à l’intérieur de l’Ancien Testament. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils rappellent ces interrogations dans les trois premiers grades de leur Ordre. C’est toujours pour cela qu’ils utilisent le terme « Iod » - ou, « le Divin », « le Graal », « l’Etoile Eternelle » - pour désigner le Mot définissant le septième degré de leur Magie opérative.

En 1724, le chercheur Stukeley – en observant attentivement l’orientation du site de Stonehenge par rapport aux étoiles du Ciel – est le premier à affirmer que la position de l’entrée du cercle Mégalithique a été établie en fonction du parcours du Soleil à une certaine période de l’année. Mais, malheureusement, il ne parvient pas à découvrir laquelle.

En 1731, le Savant L. Fyth commence à entreprendre un certain nombre de fouilles au cœur du site Archéologique Romain de Barth. Il l’inspecte donc attentivement pendant plusieurs mois. Et, finalement, il y découvre quelques murs en ruines ayant jadis appartenu à des édifices thermaux, ainsi qu’à des Sanctuaires ; qu’il date du IIème siècle de notre Ere.

En 1735, la population anglaise s’accroît, mais sa répartition géographique se modifie. Les campagnes du Sud et du Sud-Est amorcent leur déclin démographique, tandis que le pôle londonien atteint le million d’habitants. Parallèlement, les ports de Bristol et de Liverpool, ainsi que des villes manufacturières comme Manchester, se développent. Dans l’Angleterre verte, toujours dominée par les landlords et la gentry, le mouvement des enclosures se généralise et on assiste à la concentration des terres par les grands propriétaires fonciers. Par ailleurs, les techniques agricoles s’améliorent et l’agronomie devient une véritable mode ; des cultures d’un nouveau type se développent – navet, betterave de plein champ -, de meilleurs assolements permettent de supprimer les jachères, en particulier grâce aux cultures fourragères. L’élevage, conçu de façon plus rationnelle, connaît d’importants progrès.

C’est surtout par le commerce que se distingue l’Angleterre de cette période : les exportations dépassent en permanence les importations. La concurrence hollandaise puis française est vaincue. Londres exporte les produits anglais et redistribue les marchandises coloniales. Bristol est également tourné vers le commerce atlantique, tandis que Liverpool devient le port du coton. Toutes ces entreprises commerciales sont étroitement soutenues par un système bancaire très perfectionné : un réseau de 400 banques régionales, relié à la banque d’Angleterre, couvre l’ensemble du pays, fournissant des capitaux.

En 1738, l’affaire d’un marin anglais accusé de contrebande par les Espagnols, qui lui coupent l’oreille en guise de punition, met le feu aux poudres. Les Anglais, humiliés, exigent réparation. En 1739, Walpole déclare la guerre à l’Espagne, puis se trouve entraîné dans le conflit de la succession d’Autriche. Des revers militaires, une mauvaise récolte, de l’agitation dans le Yorkshire rendent la situation du ministre très difficile. En 1742, désavoué à la chambre des Communes, Walpole préfère donner sa démission, bien qu’il ait encore la confiance de Georges II ; en obéissant à la volonté du pays, et non à celle du roi, il fait progresser de manière importante le régime parlementaire.

Originaire de Saxe, le compositeur Händel arrive en Angleterre, après un séjour dans le Hanovre, où il est maître de chapelle de l’Electeur. Ses sonates, ses suites, et surtout ses oratorios lui valent les faveurs du public ; en revanche, ses opéras déplaisent aux Anglais, alors peu sensibles à ce genre.

Mais la véritable rencontre de Händel et du peuple britannique a lieu autour de son œuvre maîtresse, « le Messie ». Le livret de cet oratorio, créé en 1742, est composé de citations des Evangiles et des prophètes. Plus que d’une vie de Jésus, il s’agit d’une méditation cosmique sur le salut promis aux hommes. L’oratorio est en effet agencé en trois parties : l’Incarnation, la passion, la résurrection, qui se clôt par l’évocation du Royaume, à laquelle succède une magnifique alléluia ; et, enfin, la gloire eschatologique. Loin des débats théologiques, « le Messie » représente avec force un christianisme de l’espérance.

En 1743, le comte de Saint-Germain débarque à Londres. Mais, en 1745, il y est emprisonné à la suite d’une sombre affaire d’escroquerie. Voici le procès verbal du soldat qui l’a capturé : « L’autre jour, on arrêta un homme étrange qui se fait appeler comte de Saint-Germain. Il vit ici depuis deux ans, mais il ne veut pas dire qui il est ni d’où il vient. Il déclare que Saint-Germain n’est pas son vrai nom. Il chante et joue merveilleusement de la lyre. Il est fou et fait preuve de peu de bon sens. ».

Quelques semaines après cette déclaration, le comte de Saint-Germain se prétend victime d’une machination devant la cour qui le juge. Il convainc ses geôliers de le relâcher. Puis, il quitte l’Angleterre et disparaît ans la nature.

En 1749, l’abbaye de Westminster est sacralisée par les souverains Anglais : en effet, les dépouilles des membres de la dynastie des Hanovre y sont désormais systématiquement déposées après la mort de l’un d’entre eux.

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