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Mes Univers
4 novembre 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1160 - 1163

am_rique_du_nord__coloniesColonies des Provinces Unies, Amérique du Nord, première moitié du XVIIIème siècle :

En 1720, à l’issue du combat qui oppose finalement Herbert Yeats à Nathaniel Peet, ce dernier succombe. Herbert Yeats rattache alors l’Ame Immortelle, puis le corps de son ennemi, à un monolithe noir qu’il a préparé magyquement à cet effet. Avant l’affrontement, il y a effectué des Rituels Sacrificatoires. Il enchaîne ensuite l’enveloppe charnelle et l’Esprit du défunt aux Gardyens Démoniaques qu’il a invoqué à cet endroit. Enfin, il emmure le tout : il veut que son adversaire ne puisse plus jamais ressusciter ; comme il l’a fait un nombre incalculable de fois par le passé.

Herbert Yeats enterre le tout sous les fondations de l’une des nouvelles demeures bourgeoises en train d’être érigée à la périphérie de la nouvelle-Amsterdam. Puis, il quitte la ville. Il retourne à Boston afin d’y assurer sa suprématie parmi ses Frères et ses Sœurs établis là-bas. Il s’occupera des autres villes du Nouveau Monde où ceux-ci se sont implantés plus tard.

Iles de l’Océan Pacifique, première moitié du XVIIIème siècle :

En 1721, le Hollandais Jacob Roggenvin est chargé par le Compagnie des Indes Occidentales de son pays d’entreprendre un certain nombre d’explorations dans les mers du Sud. Commandant une flotte de trois vaisseaux, il franchit donc le détroit de Lemaire et atteint les Shetlands du Sud. Ses navires parcourent longtemps le Pacifique de long en large. Puis, en Avril 1722, il finit par remarquer une île perdue au milieu de l’océan ; il la baptise « Pâques », en hommage au jour saint qui a précédé sa découverte.

Dans un premier temps, Jacob Roggenvin et ses bâtiments contournent l’île afin de l’observer attentivement. Et le capitaine distingue bientôt, presque toujours aux frontières de la mer et de la cote, des plate-formes rocheuses ; il en aperçoit au moins 240, si ce n’est plus. Il signale également partout une végétation luxuriante, ainsi que parmi elle, de très vieux arbres qu’il n’a jamais vus ailleurs : en effet, ceux-ci ne possèdent aucun fruit. Et enfin, il observe d’innombrables animaux parcourant les plages de l’île.

Puis, Jacob Roggenvin et ses compagnons débarquent. Or, en s’enfonçant à l’intérieur des terres, quelle n’est pas la surprise de celui-ci d’y croiser des statues barbues et casquées. Pour lui, elles semblent avoir été dressées là en des temps immémoriaux. Tout au long de son parcours, Jacob Roggenvin les compte. Il en compte 550 sur une superficie de 118 km². Il distingue non loin de la plupart d’entre elles un grand temple labyrinthique orné de sculptures monstrueuses et de tablettes écrites à moitié brûlées. Il y surprend des terrasses de pierres imposantes. Il suppose alors que ce lieu devait jadis être le centre d’une grande activité spirituelle. Il en est d’ailleurs encore plus persuadé lorsqu’il met au jour plusieurs belles routes pavées de pierres plates.

Jacob Roggenvin écrit ainsi à leur sujet : « Ces pierres étaient si parfaitement jointées et posées, qu’on ne voyait pas leurs bords. ». L’un de ces chemins attire un peu plus tard plus particulièrement son attention parce que ses pavés sont en forme de demi-lunes. Et il conduit directement sur les pentes du volcan qui surplombe l’île.

Longeant ce sentier, Jacob Roggenvin arrive bientôt aux abords de gigantesques tombeaux. Il se met à les explorer. En y pénétrant, il suit plusieurs galeries sur les murs desquelles se dessinent les visages de dieux depuis longtemps oubliés. Puis, il y voit également les figures de femmes parées de peintures rouges.

Par ailleurs, depuis longtemps, les marins sont convaincus qu’il existe un passage entre l’Amérique et l’Asie permettant d’atteindre la chine par le Nord. C’est un Danois, Béring, qui la découvre.

Sa première expédition le conduit au Kamtchatka ; en 1725, il explore les côtes du Nord Sibérien, sans parvenir à savoir si la sibérie et l’Amérique sont reliées par un isthme ou séparées par un détroit. En 1740, à sa troisième tentative, il découvre le détroit qui porte son nom, puis atteint l’Alaska : l’Amérique et l’Asie ne se touchent pas. Béring explore les îles Aléoutiennes, l’île Kodiak et aborde, pour y mourir, l’île d’Avatcha.

Péninsule Arabique, seconde moitié du XVIIIème siècle :

En 1739, après des études à la mecque, en Irak et en Perse, Abd al-Wahhab revient sans sa bourgade natale, Ouayna. Mais il doit bientôt s’enfuir, ses réquisitoires religieux ne faisant pas l’unanimité.

Fuyant Ouayna, Abd al-Wahhab doit donc se réfugier à Dariyah – près de Ryad – auprès du guerrier Mohammed Ibn Séoud. Celui-ci, chef tribal ambitieux, sent que l’heure est venue pour lui de fonder un véritable Etat, en rassemblant les énergies belliqueuses des bédouins de la péninsule arabique autour d’un objectif religieux.

En 1745, le guerrier et le prédicateur scellent une alliance indéfectible. Le « jihad », pierre angulaire de la nouvelle doctrine, est alors proclamée contre tous les sunnites « tièdes » et contre les « hérétiques » chiites, tandis que le mouvement, prêt à tout, initie efficacement ses troupes au maniement des armes à feu.

Les Séoud conjuguent ainsi habilement le « ghazw » - les raids en vue d’obtenir un butin – et le jihad pour le triomphe de l’Islam. Cependant, leur domination représente également une garantie de sécurité pour les caravanes, qui préfèrent monnayer leur protection et faire le détour de Dariyah. Quant au butin acquis dans les combats, il est redistribué équitablement entre tous les guerriers, après avoir subi un prélèvement effectué par l’Etat, qui y puise ses ressources. Il y a ainsi la ponction du « khims » - le cinquième des richesses conquises -, celle de la « zakat » - taxe destinée aux pauvres – et une imposition arbitraire en cas de besoin. Cette organisation « fiscale » va de pair avec le développement de la chefferie tribale des Séoud, qui prend peu à peu des allures de monarchie. Le pouvoir se transmet de père en fils, tandis qu’Abd al-Wahhab et ses descendants jouent le rôle de conseillers. Néanmoins, certaines faiblesses demeurent, telle l’absence d’une monnaie séoudite ; de plus, les effectifs de l’armée sont aléatoires, puisque cette dernière est encore régie par la loi de mobilisation tribale : les hommes se réunissent pour un raid puis se dispersent.   

La mort, en 1765, d’Ibn Séoud puis celle d’Abd al-Wahhab ne freinent pas le mouvement : le jihad est lancé. Quarante ans sont pourtant nécessaires aux Séoud pour unifier le Nedj sous leur domination – Ryad se soumet en 1773 -. Le fils de Mohammed Ibn Séoud, Abd al-Aziz mène de main de maître son apostolat wahhabite et conquête militaire. En dépit d’une résistance acharnée, la province du Hassa succombe aux attaques séoudites. Peu après, le Qatar rend les armes, tandis que Bahreïn et Koweït parviennent vaille que vaille à résister. Avec Séoud, dit « al-Kabir » - le Grand -, les conquêtes s’étendent au-delà du Nedj. Avant la mort même de son père, ce chef ambitieux remporte plusieurs victoires militaires de taille : le Hedjaz, le Yémen, le désert de Syrie et l’Irak méridional se soumettent. Dès 1801, Karbala, une ville chiite, est pillée et ses lieux saints sont détruits, tandis qu’un grand nombre de ses habitants sont massacrés. D’autre part, l’accès de la mecque – aux mains des Séoud dès 1803 – est interdit aux pèlerins venus de Syrie et d’Egypte, ceux-ci étant accusés de ne pas respecter les coutumes islamiques pendant le pèlerinage. Du reste, les wahhabites n’hésitent pas à « purger » les villes saintes, la mecque et Médine, de tout ce qui n’est pas conforme à leur doctrine : les mosquées sont dévastées ; les mausolées, reliques, décorations murales, tapis, tout est mutilé, dévasté et brûlé. Quant aux personnes suspectées de s’adonner à la drogue ou à la boisson, à la magie, aux jeux de hasard ou à la prostitution, elles sont exécutées. 

Cependant, la résistance s’organise et la garnison wahhabite cantonnée à la mecque est rapidement massacrée. De leur coté, les Ottomans, suzerains théoriques du Hedjaz et du pourtour de l’Arabie, qui voient leur autorité religieuse et politique bafouée, décident de contre-attaquer. Ils confient à leur vassal, l’ambitieux pacha d’Egypte Méhémet-Ali, le soin d’abattre la nouvelle puissance arabe. En Août 1811, 8000 soldats égyptiens débarquent au bord de la mer Rouge. Bientôt, les campagnes se succèdent et valent au pacha d’obtenir le titre envié de « khédive » - vice-roi -. Puis, Ibrahim, le fils aîné de Méhémet-Ali, grâce à l’appui des tribus ennemies des Séoud et fort de son artillerie, finit par s’emparer de Dariyah. Malgré la reddition, la capitale séoudite est incendiée et des garnisons turques sont postées dans les lieux saints, ainsi qu’à Djedda. Quant à l’émir wahhabite Abdallâh, il est capturé et envoyé à Istanbul, où il est décapité.

En 1811, les membres du clergé préconisent une interprétation littérale du Coran et de la « sunna » - Actes du Prophète -, ils souhaitent un retour aux origines de l’Islam et à sa pureté première. Ils sont donc résolument fondamentalistes, ne prenant en compte aucune autre considération. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils instaurent une « police des mœurs » destinée à réprimer par la force tout manquement, si minime soit t’il, à la règle. Ils n’omettent naturellement pas non plus l’observance rigoureuse des cinq piliers de l’Islam ni l’application à la lettre de la loi sainte et de la charia.

L’idée principale de la doctrine est qu’Allah seul peut être adoré ; les ecclésiastiques se donnent d’ailleurs le nom de « Mouwwahidoun » - « unitariens » -, qui les désigne plus justement. Le culte d’esprits ou de saints est donc interdit. En outre, il est interdit de se raser la barbe, de visiter les tombeaux – excepté celui de Mahomet -. La musique et l’usage du tabac sont proscrits, de même que les minarets, et l’ornementation dans les mosquées. Tout cela explique, d’une part, l’application sévère des « houdoud » - punitions -, comme la lapidation des femmes adultères ou l’amputation des mains des voleurs, et, d’autre part, les attaques contre les arbres et les cimetières auxquels les habitants du Nedj prêtent des vertus magiques. 

Maroc, seconde moitié du XVIIIème siècle :

En 1760, le sultan alaouite Muhammad III ibn Abd Allah utilise les talents d’architecte du Français Théodore Cornut afin d’agrandir la ville de Mogador et de la doter d’un port sûr pour les navires de l’Atlantique. Il veut en faire une tète de pont pour le commerce européen en Afrique et, ainsi, contrôler les droits de douane. Car Mogador jouit d’une position privilégiée au débouché des routes transsahariennes par lesquelles, depuis Tombouctou, arrivent les plumes d’autruche, la poudre d’or et les esclaves. C’est également par là que transitent les  denrées occidentales, et  Mogador réussit  bientôt à monopoliser à son  profit 40 % du trafic de la côte atlantique de l’Afrique.

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