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10 décembre 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1229 - 1231

espagneEspagne, première moitié du XIXème siècle :

En 1802, l’exploitation des colonies repose toujours sur le système du monopole. Tout le trafic commercial est sous le contrôle de l’Etat, à Séville. Pourtant, désormais, cette dernière est supplantée par Cadix. Et les ports péninsulaires et américains protestent contre la rigidité de ce pacte colonial, crée pour servir les intérêts métropolitains et percevoir les impôts royaux, en particulier sur les métaux précieux produits par le Brésil et par le Mexique.

De fait, les fraudes sont nombreuses, les étrangers pénètrent en Amérique latine, et les créoles font appel à leurs capitaux. La liberté commerciale est à l’ordre du jour. Cadix est obligée de céder le pas à un monopole plus large qui englobe l’ensemble des ports espagnols. L’effondrement du système auquel l’Angleterre et les Etats-Unis poussent pour favoriser leurs économies, n’est pas loin.

Dans sa toile « Tres de mayo », le peintre Goya traduit avec lucidité la brutalité de la répression des Français et le courage patriotique des Madrilènes. Goya réalise également peu de temps après une série de gravures d’une rare cruauté, intitulée les « Désastres de la guerre », qui témoigne de la brutalité du conflit et du martyre de tout un peuple.

Italie, première moitié du XIXème siècle :

Après 1815, les libéraux trahis par le congrès de Vienne s’organisent en sociétés secrètes. L’une d’elles, « la charbonnerie », née sous le gouvernement de Murat, s’implante dans le Sud de l’Italie. Elle regroupe toutes sortes d’individus hostiles au régime : militants libéraux, mais aussi fonctionnaires, bourgeois, militaires, propriétaires terriens, bas clergé.

Les carbonans luttent contre la noblesse féodale et le centralisme du royaume napolitain. Cependant, le programme politique n’est pas très clair : il se borne à réclamer une Constitution. Mal organisée, la société est infiltrée par la police dès 1817.

Le principal acteur de la prise de conscience des années 1825 est Giuseppe Mazzini. Initié à la charbonnerie en 1827, il s’est fait connaître comme un grand romantique, notamment dans les domaines littéraire et politique. Il met au point une nouvelle doctrine révolutionnaire et fonde une société secrète – « la jeune Italie » -, installée à Marseille, où il est réfugié. Le programme élaboré est simple : puisque les particularismes locaux ont compromis les révolutions antérieures, il convient de lutter désormais pour l’Unité de la république. Du reste, Mazzini est convaincu que, dans l’Europe du Congrès de Vienne, rien n’est possible sans l’appui des masses populaires ; l’échec polonais et le succès des Trois Glorieuses parisiennes confirment ses convictions.

Ses thèses sont pourtant un peu confuses : elles mêlent des revendications sociales, démocratiques et nationales à un mysticisme déiste, qui lui inspire sa devise : « Dieu, le peuple et l’Humanité ». Mais son enthousiasme, ses idéaux de réforme et de fédération des peuples européens impressionnent fortement ses partisans et lui donnent un ascendant suffisant sur les esprits italiens pour devenir un des fondateur de l’éphémère République Romaine.

La révolution éclate en Février 1831, dans les provinces du Nord, et d’abord à Modène, à l’instigation d’un homme d’affaires, Menotti. L’insurrection vise à établir une monarchie constitutionnelle. Bologne, Reggio et Parme suivent le mouvement. Mais le pape Grégoire XVI sollicite l’aide des Autrichiens, qui n’ont aucun mal à défaire les insurgés divisés.

Les révoltes italiennes échouent d’autant plus vite qu’elles ne bénéficient pas d’un réel soutien populaire. En outre, les rivalités municipales constituent un obstacle majeur au principe d’unité nationale vantée par Menotti : installé à Bologne au début de l’insurrection, le gouvernement des Provinces-Unies d’Italie, censé fédérer les villes en rébellion, doit reconnaître l’indépendance des cités. Les libéraux Italiens comprennent alors que rien ne pourra naître de solide dans le simple cadre municipal.

Le Risorgimento – c’est à dire la renaissance de la mère Patrie – trouve en la personne de Jean-Pierre Vieusseux, un autre théoricien. A la même époque, il crée à Florence un cabinet scientifique et littéraire, et publie des périodiques importants auxquels collaborent les meilleures plumes italiennes. « L’Antologia » paraît jusqu’en 1833, défendant un réformisme modéré. Radicalisée après les révoltes avortées de 1831, elle est interdite par la censure grand-ducale en 1833. Vieusseux et ses amis sont convaincus, comme Mazzini, qu’il faut éduquer les Italiens pour parvenir à mener à bien les réformes et la conquête de l’indépendance. Pour Vieussieux, par exemple, il convient de moderniser l’agriculture afin que les paysans accèdent à une conscience nouvelle de leurs intérêts fondamentaux.

En 1835, dans le domaine des sciences, les propriétés des gaz sont pour la première fois étudiées par Amadeo Avogadro.

En 1842, dans le domaine musical, Giuseppe Verdi est un ardent patriote, et c’est en exprimant les aspirations italiennes qu’il remporte son premier grand succès. En 1842, « Nabucco » fait vibrer d’émotion le public de la scala de Milan avec le chœur des esclaves hébreux exilés.

L’année suivante, un nouvel opéra intitulé « les Lombards » renforce encore la popularité de Verdi, chantre quasi officiel de la cause nationale italienne. Les patriotes font même de son nom un slogan : « VERDI » devient « Victor-Emmanuel Roi d’Italie ».

Les premiers troubles révolutionnaires de 1848 précèdent de peu l’annonce de l’insurrection parisienne, et celle-ci achève d’enflammer les patriotes du mouvement libéral et national « Risogimento » - dont le nom signifie « Renaissance » ou « Résurrection ». Pour mettre fin aux désordres qui secouent plusieurs des villes de la péninsule, le roi de Naples, le duc de Toscane et le pape Pie IX se résignent à accorder une Constitution à leurs sujets. La lombardie et la vénétie, qui appartient à l’Autriche, se dressent contre leur maître et la révolution triomphe à Parme et à Modène.

Pour venir au secours de la lombardie et des Vénitiens, toute l’Italie prend les armes contre les Autrichiens sous la direction du roi du Piémont, Charles-Albert. Refusant toute aide extérieure en vertu du principe « Italia farà da se » - ou « l’Italie se fera elle même » -, les armées italiennes, après quelques succès militaires, sont finalement écrasées à Custoza, en Juillet, par le général Radetzki. La guerre nationale reprend en Mars 1849, mais, une seconde fois, l’Autriche est victorieuse. Vaincu, Charles-Albert abdique en faveur de son fils Victor-Emmanuel II. Milan et Venise retombent sous la domination autrichienne. Entre-temps, une République est proclamée à Rome par le philosophe Giuseppe Mazzini. Une expédition française occupe la ville en Juin 1849 et le gouvernement pontifical est rétabli. Après les événements de 1848, l’Italie semble encore bien loin de son unité et de son libéralisme politique.   

En 1849, Rome est une République et on y joue « la bataille de Legnano » de Verdi : l’air « Viva Italia » suscite l’enthousiasme. Mais la république Romaine disparaît bientôt. Verdi entre alors dans une nouvelle période de son travail. Il compose ses chefs d’œuvres : « Rigoletto » en 1851, « le Trouvère » et « la traviata » en 1853. Cependant, il se considère toujours comme le serviteur de la cause nationale italienne et, en 1861, il entre au Parlement de l’Italie enfin unifiée.

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