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22 février 2009

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1280 - 1282

Inde_moderneInde, première moitié du XIXème siècle :

La secte des Thugs – ou « Etrangleurs Sacrés » - est fondée au Nord de l’Inde en 1807. Et elle est immédiatement organisée comme une société secrète liée au gangstérisme mystique. Elle regroupe en effet des affidés musulmans, des hindouistes et des sikhs. Mais ceux-ci unissent leurs différents cultes en un seul Rite : celui de « Kali, la déesse du sang ».

Les Thugs associent bientôt un certain nombre de Traditions, de Lois ou de Signes Occultes à leur nouvelle Divinité. Et ils exigent de la part de ses Adeptes, fanatisme, férocité, absence totale de remords ou de scrupules ; le tout, enrobé de la croyance en la supériorité de la déesse du Mal.

Puis, peu à peu, ils forment une immense toile d’araignée. Ils étendent leur influence dans tout le pays – du Cap Comorin aux monts Himalayens – et achètent nombre de princes ou contrarient l’action de la police secrète. Il faut donc près d’un demi siècle de combats acharnés pour la neutraliser ; bien que des rumeurs prétendent que l’organisation existe toujours à l’issue de cette période.

En 1813, la secte du « Taureau Rouge » regroupe des musulmans de l’Inde et des bouddhistes tibétains. Ceux-ci ont pour objectif de lancer la « Guerre Sainte » contre les Anglais. Mais, en même temps, ils possèdent un Symbolisme se rattachant par certains aspects à des dogmes issus de la magie Noire, ainsi que du cheminement spirituel ouvrant les portes de la kaaba.

En 1822, plusieurs aventuriers Européens explorent pendant des mois l’Inde de long en large pour le compte du Souverain Sikh de Lahore. Parmi eux, se trouve un aventurier originaire de Modène, le Général Giambattista Ventura, qui, comme tant d’autres officiers Italiens et Français, est un rescapé des campagnes Napoléoniennes. Mais, contre toute attente, c’est lui qui réussit bientôt à retrouver l’emplacement de la cité disparue de « Manikyala ». 

En 1824, la doctrine wahhabite de la péninsule Arabique est introduite en Inde par Sayyid Ahmet. Des milliers de partisans convertis au wahhabisme le suivent à Bombay et à Calcutta, où ils essaiment.

En 1826, le prédicateur lance le jihad contre les Sikhs du Pendjab, qui résistent, mais Peshawar tombe en 1830. Sayyid Amhet, qui prend alors le titre de calife, est assassiné par des Sikhs. Ses partisans, refusant de vivre dans un Etat qui n’est pas dirigé par des musulmans, se réfugient dans les montagnes au-delà de l’Indus et lancent le jihad contre les hindous « idolâtres » et les Britanniques, tout en fomentant plusieurs révoltes au Bengale.

Les adeptes du wahhabisme sont ensuite traduits en justice par les autorités britanniques, tandis que, parallèlement, la doctrine du jihad est condamnée par les communautés sunnites et chiites indiennes. 

En 1832, afin d’y approfondir ses investigations entamées quelques années plus tôt, Sir James Alexander de la royal Asiatic Society, se rend de nouveau sur le site d’Ajanta. Au bout de plusieurs mois d’exploration, il se rend compte que ses Grottes ont été découvertes une première fois en 1819. Il parvient à accumuler une multitude de Légendes et de Croyances répandues parmi les Populations locales. Il les retranscrit sur son journal de Voyage. Et, finalement, il écrit à leur propos :

« Les Mythes qui se rattachent à Brahmâ, à Visnu, et à Civah, revêtent les formes les plus monstrueuses que puisse imaginer la démence d’un Peuple abruti. En effet, certains de ses membres ne m’ont t’ils pas raconté que Visnu est descendu plusieurs fois sur Terre par le Passé, afin de venir secourir les Hommes en détresse ? Certains autres n’ont t’ils pas évoqué devant moi leur fanatique adoration du Mal, qu’ils Symbolisent au travers de la déesse Visnu/Kali ? Et, ne m’ont t’ils pas révélé que cette vénération s’est perpétuée jusqu'à nos jours par l’intermédiaire d’une Secte d’Etrangleurs Sacrés aux affiliations disséminées sur tout le Continent, du Cap Comorin aux Monts Himalayens ? ».

En 1840, l’attention des Britanniques est de plus en plus attirée par les rumeurs effroyables qui concernent la secte des Thugs/Phansigars. Dès lors, ceux-ci profitent d’une imprudence des membres de celle-ci pour éliminer le Culte auquel ils se réfèrent. Partout en Inde, ils les chassent, les arrêtent, détruisent leurs Temples et leurs lieux de rassemblements. Et, finalement, ils réussissent à supprimer la plupart de leurs Grands Maîtres et de leurs Initiés. 

Chine, première moitié du XIXème siècle :

En 1796, l’Empereur de Chine Qianlong meurt. Dès lors, les valeurs traditionnelles de l’Empire chinois sont profondément remises en questions. Il devient très difficile, contrairement à la coutume, de distinguer le statut des personnes en fonction de leurs seuls vêtements, la cour Impériale prend l’habitude de dépenser sans compter et, plus grave encore, la bureaucratie a peu à peu tendance à choisir ses membres en fonction des liens et des connivences personnelles. Le système des concours de recrutement est battu en brèche, et un nombre croissant de lettrés ne trouvent pas d’emploi à leur mesure. Dans la course aux fonctions officielles, l’image de l’homme droit et cultivé est peu à peu remplacée par celle, moins honorable, d’un personnage sans diplômes ni scrupules. La vieille tradition chinoise de la mobilité sociale s’en trouve réduite, de nombreux jeunes gens instruits se considèrent comme brimés et certains n’hésitent pas, pour survivre, à s’enrichir aux dépens de quelques paysans qu’ils ont la charge d’administrer.

A coté de cette administration en décadence, une nouvelle forme d’organisation sociale commence à s’imposer. Les faibles et les pauvres se mettent sous la protection de quelques puissants qui deviennent leurs « patrons ». Dérivé des liens régionaux et familiaux, ce système de clientélisme trouve son apogée dans les sociétés secrètes, qui se créent alors en très grand nombre. Comme elles se livrent le plus souvent à des activités illégales, l’administration des provinces s’en trouve encore plus perturbée.

Dans ce climat tendu, une secte bouddhiste, le « Lotus Blanc », prend la tète d’une grave insurrection contre un pouvoir qu’elle considère comme essentiellement injuste. Le pouvoir central, qui s’en méfie d’ailleurs depuis longtemps, persécute ses membres.

Dès la mort de l’Empereur Qianlong, le Lotus Blanc envoie ses groupes paramilitaires combattre les troupes impériales, se lance dans des actions de guérilla et organise la falsification des comptes des collecteurs d’impôts. Il va falloir près de dix ans au nouvel Empereur, Kiak’ing pour réduire cette rébellion. Dix ans pendant lesquels le pouvoir chinois doit construire des places fortes et apprendre à saper la principale force du Lotus Blanc, le soutien de la masse des paysans. En effet, c’est en retournant ces derniers contre ceux qui se sont faits leurs défenseurs que l’armée impériale réussit enfin à écraser le Lotus Blanc, pratiquement vaincu en 1805.

Puis, l’Empereur Kiak’ing tente de réformer l’Etat en s’attaquant à la corruption, en changeant le personnel administratif et en rétablissant la tradition des tournées impériales. Mais ces mesures restent dramatiquement sans effet, et l’administration reste une machine impuissante et corrompue.

Car les dommages sont incalculables. Cette révolte a démontré aux paysans que, bien organisés, ils peuvent devenir plus puissants que l’Etat ; elle a contraint l’administration à des dépenses qui ont grevé son budget et, surtout, elle suscite des vocations. Non seulement le Lotus Blanc continue longtemps à inquiéter le pouvoir, mais d’autres organisations secrètes se développent sur son modèle. Et quand celles-ci se regroupent, elles forment des triades. De plus, leurs membres sont encouragés à pratiquer les arts martiaux pour former des milices et se livrer à des activités criminelles.

Mais, souffrant déjà d’un affaiblissement de son Etat, la chine vit désormais dans une situation de guerre civile larvée et permanente, qui épuise ses finances tout en menaçant sérieusement la stabilité de son corps social.

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