De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1371 - 1373

En Avril 1890, alors que F. Caquois rédige ces lignes, son confrère B. Follet, lui, se penche sur les Mythes qui entourent la naissance du peuple Egyptien. Mais aussi, il les compare avec ceux qui sont à la base de la genèse de la civilisation Indo-Européenne. De fait, il s’interroge sur la signification Esotérique de l’île de Pount. En se rapportant à de nombreux écrits Egyptiens, il examine une carte de l’Afrique. Il situe bientôt ce territoire Légendaire entre l’Ethyrée et la cote Somalienne, en y incorporant une partie de l’Ethiopie. Il voit en cette dernière un royaume Amazone. Il songe que celui-ci a certainement été incorporé à l’Empire de Pount à l’époque de sa plus grande extension géographique. Il pense que c’est de là que les Géants qui y vivaient ont propagé leur culte Hyperboréen. Ils l’ont ainsi répandu jusqu’en Irlande et jusqu’en Egypte. B. Follet se rappelle d’ailleurs que dans la mythologie Egyptienne, les Terres des Morts se situent toujours à l’Ouest, et qu’elles portent, soit le nom de « Pount », soit le nom « d’Amenti ». Et il se souvient que chez les Celtes, elles sont également à l’Occident du Monde, et qu’elles se nomment : « Avalon » :

« J’eus la conviction que les anciens Géants avaient, tôt ou tard, Enseigné les bases de la civilisation, sur les rives du lac Tana. J’y ai d’ailleurs découvert des reproductions artistiques en plâtre. Et celles-ci montraient des crânes d’hommes de type Egyptien qui a vécu il y a 8000 ans. ».

Plus loin : « C’est le Livre des Morts, le premier, qui fait référence à une contrée Mythique baptisée Pount. Ce terme y signifie « une région inconnue », ou « une tour de Lumière au cœur de laquelle le Dieu Primordial est adoré ». On peut encore l’interpréter comme « Une île rectangulaire entourée d’autres, plus petites, et d’une allure extraordinairement semblable à l’Ile des Saints » ; la « Sekh Hetep ».

En tout cas, je me dis que cette île a fortement frappé l’esprit des Egyptiens. Car ils ont vu en elle le lieu de survivance de leurs Grands Ancêtres. ».

Et ailleurs : « Un papyrus de la 12^ème dynastie mentionne également l’île de Pount. Pour lui, il s’agit de l’île du Serpent : « Lorsque vous quitterez mon île, vous ne la retrouverez plus parce qu’elle disparaîtra sous la mer. ». A quelques lignes de là : « Notre Monde fut précédé par une terre dont il ne subsiste aujourd’hui que quelques vestiges épars. Autrefois en effet, un gigantesque Continent s’est englouti dans les profondeurs de l’Océan. C’est sur cette terre qu’a prospéré l’Empire de Pount, dont les habitants ont essaimé chez nous. Ce sont donc eux qui ont jeté les fondements de notre Civilisation. ». Puis : « Une Etoile est donc tombée des Cieux, et les flammes ont tout consumé. Tous ont été brûlés, et moi seul ai eu la vie sauve. Pourtant, lorsque j’ai vu la montagne de corps entassés, je me suis presque laissé mourir de chagrin. ». Et, enfin : « Il s’en est suivi une tempête et une obscurité de neuf jours. Et quand l’Holocauste a été terminé, Osiris, ses Frères et ses Sœurs, ont reconstruit les cités et les Temples bâtis dans un autre pays. ».

D’autre part, un autre texte, le papyrus Harris, affirme que la terre s’est retournée au cours d’un Cataclysme Cosmique : « Quatre fois, le Soleil se leva hors de sa place habituelle : deux fois, il se leva là où il se couche aujourd’hui. Et deux fois, il se coucha là où il se lève aujourd’hui. ». Quant au papyrus de Turin, il mentionne un grand désastre provoqué par un Déluge, ainsi que des incendies. Et le papyrus Ipuwer parle de fleuves de sang, de pluies de terre rouge, de murs dévorés par le feu, et d’une muraille d’eau qui engloutit les hommes. Tandis que le papyrus Anastasi IV représente une carte du Ciel inversé, et décrit : « L’Hiver est venu à la place de l’Eté, les mois sont à l’envers, et les heures se confondent. ».

De son coté, le Mythe de Sekhmet qui détruit l’Humanité sur les ordres de Ra, symbolise à mon avis l’avènement de l’Ere du Lion ; entre 10 970 et 8810 avant J.C. Quand on sait que cette période a coïncidé avec les dernières fontes de l’époque Glaciaire, on se rend compte que d’innombrables espèces animales ont été rayées de la surface de la planète. A ce moment là, des millions de kilomètres carrés de glace ont disparu en Europe du Nord. Le niveau des mers s’est élevé. Dans le Monde entier, beaucoup de régions côtières ont été inondées. L’énorme volume d’humidité s’est déversé en pluies diluviennes. Et ces modifications climatiques ont permis à l’Egypte de jouir de conditions atmosphériques particulièrement clémentes durant plusieurs millénaires.

Aussi, si le royaume de Pount correspond véritablement au Continent englouti de l’Atlantide, celui-ci a dû être presque accolé à l’Afrique. Dès lors, quand il s’est décomposé, plusieurs de ses territoires s’y sont intégrés. Ceux-ci ont remodelé une partie de l’environnement africain. Et l’Egypte a dû se transformer en golfe s’étendant jusqu’en Ethiopie ; tandis que la mer du Nord a envahi la manche, puis, s’est déversée jusqu’au pied des montagnes situées au-dessus de Memphis. 

Or, d’après les récits qui se réfèrent à Pount, les Demi-Dieux ont quitté leur contrée juste avant la catastrophe Finale : « Thot, le dieu des Lettres et des Sciences, était né dans un pays lointain. Il avait été mis au Monde dans une ville au bord de la mer, mais proche de deux volcans en activité.

Un jour, quelque chose d’extraordinaire se produisit dans le pays de Thot. Le Soleil s’obscurcit, à tel point que les dieux eux mêmes en furent terrifiés. Alors, le Sage Thot les aida à s’échapper vers un autre pays. Il le leur fit atteindre en traversant les eaux. ». Plus loin : « Pendant ce temps, Pount commença à sombrer. Isis réussit à fuir. Elle gagna l’Egypte, où elle fit construire le Sphinx, en souvenir du prince qui avait jusqu’alors régné sur Pount. Puis, elle donna naissance à la civilisation Egyptienne. ». Et, plus loin encore : « Les rescapés de Pount consignèrent dans leurs Livres toutes sortes de renseignements concernant les Etoiles. Ils y soulignèrent par ailleurs que la conception de leurs navires était extrêmement précise. Ils avertirent que rien n’arrivait par hasard, que tout ce qu’ils venaient de subir, avait été soigneusement planifié, prévu à l’avance, calculé. Car ils étaient en fait les divers éléments d’un grand dessein, d’un puzzle à l’ébauche à peine entamée. ».