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1 mai 2009

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1410 - 1412

allemagneAllemagne, seconde moitié du XIXème siècle :

Dès 1850, Alfred Krupp – qui possède une petite fabrique métallurgique dans la ruhr – bénéficie de l’extension du marché ferroviaire. Les activités de celui-ci vont en effet désormais de l’extraction des matières premières à la fabrication des produits manufacturés. La firme Krupp devient ainsi l’un des premiers modèles d’organisation verticale de la production.

Après son échec contre l’Autriche et les conservateurs Allemands, la prusse relève très vite la tète. En 1853, elle empêche ainsi l’entrée de l’Autriche dans le Zollverein pour reprendre à son compte et concrétiser le rêve d’unité politique.

A partir de 1860, Alfred Krupp commence à vendre à l’Etat prussien des canons coulés d’une seule pièce dans un nouveau type d’acier. Les succès des armées prussiennes ouvrent dans le Monde entier des marchés aux canons Krupp. 

Puis, en 1862, c’est le camp libéral et démocratique qui gagne les élections ; devenu majoritaire à la chambre, il refuse de voter le nouveau budget militaire. Pour résoudre cette crise, le nouveau souverain, Guillaume Ier, fait appel à son ambassadeur à Paris, Otto Von Bismarck, qu’il nomme chancelier en Septembre.

Bismarck établit alors une véritable dictature et, convaincu que « l’Allemagne n’est qu’une annexe de la prusse », il se consacre à l’agrandissement de l’Etat prussien. Pour cela, tous les moyens sont bons, et Bismarck s’allie successivement aux réactionnaires, aux libéraux, et même aux socialistes. Habile diplomate, il sort vainqueur de trois conflits successifs, qui entraînent derrière lui tous les Etats de l’Allemagne.

En 1865, il s’allie à l’Autriche pour vaincre le Danemark. En 1866, ayant obtenu la neutralité de l’Europe et, en particulier, celle de la france, il bat les armées autrichiennes à Sadowa. La confédération de l’Allemagne du Nord est alors créée sous la tutelle prussienne, l’Autriche étant définitivement écartée de la prusse, constituée d’un seul tenant. Reste à rallier les Etats du Sud de l’Allemagne. Pour cela, Bismarck les entraîne bientôt dans la guerre contre la france de Napoléon III.

Car, depuis l’arrivée de Bismarck au pouvoir, la france a laissée la prusse s’étendre vers l’Ouest. Au nom de l’émancipation des peuples, Napoléon III a abandonné l’Autriche à son sort. Mais il regarde maintenant avec inquiétude l’unification allemande. La puissance prussienne semble ne plus avoir de limites. En outre, de trop nombreux trônes européens sont occupés par des princes Allemands qui ont été appelés par des assemblées de nobles ou qui ont contracté des mariages avantageux. Dans ce contexte, la candidature d’un prince Hohenzollern au trône d’Espagne semble une provocation. La france demande des garanties, mais elle est isolée : Bismarck sent qu’il tient le moyen de battre son puissant voisin, de conquérir les terres germanophobes d’Alsace et de Lorraine, et de couper définitivement les liens entre la france et les Etats de l’Allemagne du Sud. L’ambassadeur de France ne reçoit pas telle quelle la réponse, somme toute modérée, que rédige Guillaume Ier, mais un texte volontairement déformé par Bismarck dans un sens injurieux pour la france. Cette « dépêche d’Ems » provoque une réaction immédiate de Napoléon III, qui déclare imprudemment la guerre à la prusse. En quelques semaines, l’Empire français est vaincu et Guillaume Ier peut être couronné Empereur du 2ème Reich Allemand.

Juste après la guerre de 1870, la croissance se confirme. La production minière et sidérurgique progresse. La chimie se développe et l’agriculture se modernise par la généralisation des nouveaux engrais. L’Allemagne, profondément transformée, s’urbanise toujours plus. Si, en 1870, elle est encore un pays à majorité agricole, ce n’est bientôt plus le cas : l’Industrie passe au premier plan.

Tout en croissant, le monde industriel se transforme. Tirant les leçons des exemples français et anglais, où la révolution industrielle s’est faite, non sans de graves inconvénients, au détriment de la classe ouvrière, le patronat allemand décide de renoncer au dogme libéral absolu du « laissez faire, laissez passer ». Il inaugure alors une politique paternaliste et fait naître la culture de l’entreprise et de la communauté d’intérêts entre partenaires économiques. Ce souci du respect du travailleur assure en tout cas à l’Allemagne une stabilité sociale favorable aux profits industriels et à la régularité de la production.

Rapidement, Bismarck comprend que la répression risque de couper le Reich d’une partie de sa population et qu’elle ne permet pas en tout cas de donner des réponses satisfaisantes à la question sociale, qui, selon lui, doit être réglée par l’Etat. Ainsi, Bismarck annonce que des mesures vont être prises pour améliorer la condition ouvrière. L’assurance maladie est créée ; les salariés sont protégés contre les accidents du travail. Et enfin, l’instauration de l’assurance vieillesse et de la retraite à 70 ans achève l’œuvre du chancelier.

De fait, en 1871, après la défaite française, l’Empire Allemand est donc proclamé à Versailles. Grâce à Bismarck, Guillaume Ier,  roi de Prusse, devient  le premier kaiser du  2ème Reich Allemand. Le « chancelier de fer » peut être fier de son succès diplomatique et militaire. Mais, pour lui, tout reste encore à faire. L’Empire est encore fragile. Or, les tenants du fédéralisme allemand sont puissants et ils s’inquiètent des tendances centralisatrices qui guident la prusse dans l’organisation de la nouvelle nation. Bismarck, dans ce conflit, dispose d’un atout de poids : la confiance absolue de son souverain. Pour Guillaume Ier, il est clair que c’est la couronne de Prusse et le souci de son rayonnement qui doivent présider à l’organisation de l’Empire. Le Reich n’est pas une fédération, mais doit devenir une possession prussienne.

L’Allemagne s’impose alors vite comme une sérieuse concurrente industrielle pour les Etats-Unis et l’Angleterre. Très vite, passant de la force économique aux ambitions impérialistes, elle menace les positions anglaises dans le Monde. En 1872, Bismarck oblige l’Europe à reconnaître la naissance du Reich allemand ; puis, il se lance dans l’aventure coloniale en s’emparant de la nambie. L’Allemagne sait faire entendre ses ambitions car, c’est à Berlin, sous la présidence du chancelier, que se tient la conférence pendant laquelle les grandes puissances coloniales se partagent l’Afrique, avant même de l’avoir intégralement explorée.

Le 13 Août 1876 fait figure d’événement national. Ce jour là en effet, l’Opéra de Bayreuth est inauguré par la représentation de « l’Or du Rhin », premier volet de la tétralogie écrite par Richard Wagner.

Ce premier festival de Bayreuth accueille les plus éminentes personnalités : Guillaume Ier et l’Empereur du Brésil, Tolstoï, Liszt, Saint-Saëns, Tchaïkovski. Commencé en Avril 1872 grâce à l’appui enthousiaste de Louis II de Bavière, protecteur fidèle du compositeur, l’édifice du théâtre témoigne d’une conception acoustique et esthétique révolutionnaire. L’orchestre est dissimulé dans une fosse qui se prolonge en partie sous la scène ; pendant la représentation, la salle de 1500 places est plongée dans l’obscurité. Ainsi l’a voulu Wagner, pour qui l’opéra relève du rite et de la liturgie.

Puis, avec les volets suivants de sa tétralogie, tels que « Parsifal », Richard Wagner tente de faire renaître le rêve Hyperboréen. En effet, après avoir été intimement lié pendant plus de huit siècles à l’Occultisme, il le fait ressurgir au grand jour. Il exprime par son intermédiaire l’idée de « Monde Ancien, perdu et oublié de tous, mais qui est pourtant toujours présent dans le cœur des Hommes ». Il réveille les souvenirs du peuple afin de lui faire prendre conscience de son identité première. Pour Richard Wagner, cette musique est une découverte de soi même. Elle apparaît à la fois communautaire et individualiste ; elle révèle et elle relie ; elle est exaltation et doctrine. 

Quelques temps plus tard, Richard Wagner appartient désormais à un groupe d’artistes se faisant appeler « le Cercle de Bayreuth » - ou le « Bayreuther Kreis ». Ce dernier a pour but de répandre l’idée de la renaissance de l’Histoire par la découverte des Origines Communes, et donc des solidarités obligatoires. Le Parsifal de Wagner devient ainsi pour ses membres la célébration du Sang et de la vie. Pour eux, l’auteur y a aussi identifié la vieille notion rattachant les Hommes au Graal et à Thulé. La fusion de sa poésie et de sa musique a permis à ce Mythe d’atteindre sa pleine maturité.

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