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23 juillet 2009

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1438 - 1440

japonAprès 1878, c’est l’ensemble des institutions politiques que le Japon veut moderniser. Il est alors question de la démocratisation du régime, Rousseau est traduit en japonais et les partisans des réformes étudient la constitution des Etats-Unis comme modèle démocratique. Rapidement, une Association patriotique réclame la formation d’une Assemblée nationale élue, mais elle doit d’abord se contenter de la création d’un Conseil des Anciens, sorte d’embryon de Sénat, composé de membres de la noblesse. Finalement, le pays se dote d’une Constitution qui en fait une monarchie Constitutionnelle et censitaire avec deux chambres législatives : une Chambre des Pairs, dont les membres sont désignés par l’Empereur, et une Chambre des Représentants, élue par les hommes de plus de 25 ans acquittant un impôt minimal de 15 yens.

Malgré cette occidentalisation des institutions, le caractère sacré de l’Empereur demeure. De nombreuses cérémonies font de lui le ciment nouveau du Japon, son anniversaire devient jour de fête nationale et le clergé shintoïste se charge de démontrer abondamment les liens qui unissent sa personne à la divinité solaire.

Si le système politique japonais hésite encore entre la démocratie moderne et l’archaïsme religieux en 1889, son économie se tourne toute entière vers l’avenir. La population en augmentation rapide, fournit au Japon la main d’œuvre nécessaire à une révolution industrielle qui profite également de la réforme des structures économiques et sociales. Les fiefs, ainsi que les pensions des samouraïs, ont été supprimés et les vieux clans féodaux se reconvertissent dans l’industrie, les finances et le commerce. Ils sont aidés n cela par l’Etat, qui crée des chemins de fer, une Banque du Japon et le yen, une monnaie calquée sur le dollar américain.

Le gouvernement prend aussi en charge les usines existantes, en construit de nouvelles, qu’il revend ensuite à des entrepreneurs privés. C’est ainsi qu’un certain Mitsubishi achète des chantiers navals.

Pour financer ces réformes, le système fiscal est entièrement refondu. L’impôt foncier est plus équitablement réparti entre les régions, les anciens fiefs des Tokugawa perdant leurs privilèges. L’impôt sur le revenu est instauré. Enfin, l’économie devient libérale : la liberté de cultiver et de commercer est rétablie, comme celle de vendre et d’acheter des terres. Les paysans accèdent à la propriété, même si la plupart restent pauvres et se révoltent encore de façon sporadique. 

En 1890, la vie familiale japonaise est toujours réglée par la tradition et la religion. On se méfie de la médecine occidentale et des vaccins, auxquels on préfère la prière et les incantations, surtout au moment de la venue au monde des enfants. Aussi, la mortalité infantile est t’elle forte, alors que le Japon entre dans l’ère industrielle. L’infanticide reste par ailleurs une pratique fréquente dans les campagnes.

Quant aux pratiques éducatives, elles sont toujours marquées par de nombreux rites de passage. On fait boire de l’eau de riz au nouveau né, on rase son crâne le septième jour en lui laissant une mèche de cheveux qui va être entretenue jusqu'à son entrée à l’école. Quand il a un mois, sa mère – qui est tenue à l’écart depuis la naissance – le présente à la divinité familiale et, lors de ses premiers pas, il doit traverser un pont et recevoir sur le front un signe qui veut dire : « grand ».

En 1890 également, la peinture s’ouvre également sur l’Europe. Ainsi, Hokusai acquiert dans un premier temps sa célébrité à l’étranger, où son influence devient bientôt grande. Il peint ensuite des scènes de genre et illustre des œuvres littéraires.

Puis, à cinquante ans, il innove en représentant les Japonais dans des activités quotidiennes qui sont vouées à disparaître, en même temps que le monde traditionnel.

L’œuvre de Hokusai, qui restitue les moindres détails de l’architecture, des fêtes et des costumes, évoque le Japon d’avant l’ère industrielle. A la fin de sa vie, cependant, l’artiste montre les changements qui commencent à toucher son pays en réalisant de nombreux dessins de travailleurs d’usine.

En 1890 enfin, l’ère Meiji entraînent des campagnes antibouddhistes. Mais il s’agit là d’un affrontement avec d’autres traditions religieuses puisque c’est du confucianisme et du shinto que viennent les attaques. En effet, le nouveau pouvoir japonais a ses raisons de préférer ces deux religions, car elles font de l’Etat et de l’Empereur l’expression sociale de l’ordre surnaturel.

Pôle Nord et Pôle Sud, seconde moitié du XIXème siècle :

Depuis longtemps, les navigateurs cherchent une route maritime plus courte vers l’Asie au Nord-Ouest du Continent Américain. En 1829, le Britannique John Ross a cartographié les chenaux nord-américains, et son compatriote Parry a reconnu l’extrémité septentrionale du Canada. Toutefois, les conditions de navigation sont si difficiles que toutes les tentatives de passage ont échouées. Et si le Finlandais Nordenskjöld navigue du Spitzberg au détroit de Béring en 1879, il faut encore attendre plusieurs années pour que le Norvégien Amundsen réussisse l’exploit de contourner le Canada par le Nord.

Car l’Arctique, comme l’Antarctique, présentent des difficultés accrues : le danger des glaciers flottants ou la menace d’être bloqué par la banquise limitent les incursions ; de plus, les tempêtes y sont les plus redoutables du globe. Seuls les navigateurs éprouvés s’y risquent, avec u surcroît de précautions. Jules Dumont d’Urville accède au Continent Austral par l’Océanie et découvre la terre Adélie dès 1840. La même année, l’Américain Charles Wilkes y effectue les premiers relevés cartographiques ; très vite, il a la conviction que la barrière de glace infranchissable qu’il aperçoit est bien un Continent. Au cours d’un périple austral, James Clark Ross – neveu de John Ross – reconnaît le mont Erebus, atteint la plus haute latitude possible – 78°4’S -, sillonne la mer qui va bientôt porter son nom et en dresse un excellente cartographie. Puis, durant plusieurs dizaines d’années, seuls les navires baleiniers s’aventurent dans ces parages difficiles ; les voyages à but scientifique ne reprennent qu’en 1896, avec l’expédition du « Belgica ».

Car, à ce moment là, les améliorations techniques, la mise au point d’équipements spécialisés et de nourriture en conserve autorisent les premiers hivernages sur les calottes glaciaires. Le docteur Charcot et Robert Scott entament leurs recherches australes, bien que ces terres désolées suscitent moins d’intérêt en raison du peuplement infime et du climat rigoureux. Puis, en 1897, l’ingénieur Suédois Andrée part pour le pôle Nord en ballon libre. Il périt avec ses deux compagnons. Deux ans plus tard, l’expédition Italienne d’Umberto Cagni, montée sur traîneaux à chiens, atteint la latitude de 86°44’N. 

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