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Mes Univers
15 août 2009

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1481 - 1483

egypte_contemporaineEn Mars 1941, la première action d’éclat des F.F.L. a lieu à Koufra, contre les Italiens. C’est là que Leclerc, leur chef, jure « de ne pas déposer les armes avant que le drapeau français ne flotte sur Strasbourg. En compagnie du général Koenig, les 5500 hommes de la 1ère brigade doivent retarder à tout prix la progression de Rommel vers Tobrouk, pour laisser aux Britanniques le temps d’organiser leurs positions. Pendant seize jours, ils résistent avec acharnement.

Au milieu de 1941, l’attaque contre l’Union Soviétique relègue le théâtre méditerranéen au second plan des préoccupations du Führer. Pourtant, les Anglais rejettent les Italo-Allemands au-delà de Benghazi en Décembre 1941 : succès partiellement dû aux pertes subies par les convois de ravitaillement de l’Axe, occasionnées par les unités de la royal Navy et de la royal air force basées à Malte. Hitler octroie des renforts à Rommel. Celui-ci peu compter sur la luftwaffe installée en Sicile et sur 21 sous marins transférés en Méditerranée. Le 18 Décembre, les nageurs d’assaut italiens réussissent un coup d’audace : en rade d’Alexandrie, ils font sauter deux cuirassés anglais, un destroyer et un pétrolier.

Le général d’aviation Kesselring reçoit alors une mission en trois phases : refouler les Britanniques vers l’Egypte, paralyser leur trafic maritime et neutraliser Malte. Libéré de toute menace logistique, Rommel poursuivra alors son offensive vers le Caire et le canal de Suez, coupant la route des Indes.

Après quelques opérations limitées, les troupes de l’Axe attaquent la position de Bir Hakeim le 27 Mai 1942, bien défendue par les Britanniques et les F.F.L. Meilleur stratège, Rommel utilise ses moyens antichars pour préserver ses blindés ; bénéficiant de la supériorité aérienne, il prescrit un appui judicieux des troupes au sol. A El-Gazala, il inflige une défaite spectaculaire à la 8ème armée Britannique, rejetée vers l’Est. Le 21 Juin, il prend Tobrouk, capture 33 000 prisonniers et fait main basse sur de précieuses réserves en vivres et en carburant.

Au grand dam de Mussolini et de Kesselring, l’opération de Malte est reportée par Hitler. Talonnés par Rommel, les Britanniques lui infligent des pertes et se rétablissent sur la position d’El-Alamein, à 80 kilomètres d’Alexandrie, le 1er Juillet 1942.

A 750 kilomètres de ses bases, Rommel essaie de forcer la ligne britannique. La propagande de l’Axe vend déjà la peau du « lion » et annonce l’entrée imminente des troupes au Caire. Mais les Italo-Allemands sont aussi exténués que leurs adversaires : après une série de combats ils doivent se retrancher. Cette pause permet à Montgomery, nouveau chef de la 8ème armée britannique, de renforcer ses effectifs et de renouveler ses matériels.

Le 30 Août, Rommel lance une nouvelle attaque, mais Montgomery trouve la parade : il crée une poche vide, truffée de mines antichars et défendue par des points d’appui ; dotés d’une forte puissance de feu, ceux-ci sont capables de contre-attaques locales. La surprise joue en sa faveur, mais il n’a pas encore assez de moyens pour exploiter le succès. Le 23 Octobre, Montgomery lance une contre offensive méthodique ; après dix jours d’une bataille extrêmement difficile, il enfonce le front italo-allemand et contraint Rommel à se retirer vers la tunisie. La grande-Bretagne gagne sa seule grande victoire de tout le conflit, mais celle-ci contribue de manière décisive à la reprise de l’initiative alliée.

La victoire Anglaise d’El-Alamein contraint l’Afrikakorps du général Rommel à fuir. Le 8 Novembre, l’opération Torch est lancée. Un corps expéditionnaire anglo-américain fort de 100 000 hommes débarque dans les ports marocains et algériens. Les troupes françaises fidèles à Vichy tentent un instant de résister. Mais l’amiral Darlan, qui se trouve à Alger, décide de rompre avec la politique de collaboration, ordonne un cessez le feu et traite directement avec les Américains. C’est en vain que Vichy le désavoue et demande à ses troupes de continuer le combat.

Refoulé toujours plus à l’Ouest, Rommel doit abandonner Tripoli en Janvier 1943, mais reprend l’avantage à Kasserine en Février. Cependant, le « Renard du Désert » manque d’hommes et de matériel, alors que son adversaire Montgomery reçoit de précieux renforts. Le 13 Mai 1943, la déroute de l‘Axe est totale : l’Afrikakorps  doit capituler au Cap Bon ; 250 000 soldats sont prisonniers. L’Italie du Sud est à portée.

Maroc, première moitié du XXème siècle :

En Avril 1912, à la suite de graves incidents à Fez, la capitale marocaine, le gouvernement français nomme le général Lyautey résident général de France auprès du sultan. Lyautey développe alors une politique habile qui concilie les traditions et le progrès, rehausse le prestige personnel du souverain chérifien, symbole de l’Etat, faisant revivre autour de celui-ci, avec une pompe exceptionnelle, le cérémonial coutumier. Treize années d’un labeur acharné modernisent le Maroc : les institutions sont réformées, une administration marocaine est mise sur pied ; des villes nouvelles sortent de terre, des routes sont percées, des ponts lancés, des ports creusés ou élargis ; les gisements de phosphate sont exploités par les colons – en nombre restreint -, le commerce et l’artisanat sont encouragés, l’agriculture est protégée, la médecine développée. Enfin, Lyautey, « animal d’action », pacifie le pays avec des moyens dérisoires : son sens du panache et de la diplomatie séduit les seigneurs rebelles de l’Atlas, qui « demandent l’amam » au sultan Moulay-Youssef. Homme sage, pieux et pondéré, celui-ci appuie l’œuvre du résident général. Toutefois, de nombreuses tribus demeurent dissidentes : on distingue ainsi le « Bled el –Maghzen », où l’autorité du sultan n’est pas contestée, et le « Bled el-Sima », pays insoumis.

Mais, l’intervention militaire, même relativement limitée, le choc culturel entre le Maghreb et l’Europe, attisent l’animosité des insoumis à l’égard des nouveaux venus. Placé sous protectorat espagnol, le Rif est peuplé de tribus belliqueuses, souvent d’origine berbère. Au contraire, la rapide pacification française, l’occupation espagnole est très progressive : elle est même suspendue durant la guerre 1914-1918, quoique l’Espagne ne participe pas au conflit européen.

Abd el-Krim, l’ambitieux chef de la puissante tribu des Beni-Ouriaghel, se rebelle soudain contre la tutelle hispanique. Le 22 Juillet 1921, il inflige le désastre d’Anoual au général Silvestre. De là, il oblige les garnisons à se replier sur la cote et rallie un grand nombre de tribus rifaines. Il se déclare contre le sultan du Maroc, proclame des désirs d’indépendance et consolide sa position face au protectorat français. Inquiet, Lyautey réclame des renforts. 

En Espagne, les désastres du Rif contribuent à aggraver la crise sociale et politique ; le général Miguel Primo de Rivera finit par imposer, en Septembre 1923, à la place du régime parlementaire, une dictature qui a le soutien de l’armée et du roi Alphonse XIII, lequel le nomme alors haut commissaire du Maroc Espagnol.

D’un autre coté, signée le 18 Novembre 1923, la convention de Tanger reconnaît l’autorité du sultan sur cette ville : le « Mendoub » gère la vie des sujets marocains. Les ressortissants européens dépendent d’un administrateur français, nommé pour six ans et assisté d’un Espagnol et d’un Britannique. Les intérêts étrangers sont représentés par une assemblée où siègent quatre Français, quatre Espagnols, trois Britanniques, deux Italiens, un Belge, un Portugais, un Hollandais et neuf Marocains – six musulmans et trois juifs -. Les pouvoirs de cette assemblée  sont contrôlés par un comité.  Zone démilitarisée sur 378 km²,  peuplée de 70 000 habitants, Tanger et son port cosmopolite deviennent pourtant bientôt le symbole des trafics louches et de l’espionnage.

Abd el-Krim, encouragé par ses succès, force les Beni-Zeroual, restés fidèles au sultan, à le suivre. Le 12 Avril 1925, il s’empare de plusieurs postes français, menace Fez et Taza. Des colonnes mobiles parviennent à bloquer son avance. Renforcé par d’autres tribus, le chef rifain ordonne une nouvelle attaque, mais celle-ci est jugulée le 6 Juillet.

A la demande de Lyautey, le gouvernement Painlevé lui adjoint un commandement supérieur des troupes, confié au général Naulin. En outre, Painlevé charge le maréchal Pétain, en Juillet 1925, de monter une opération conjointe avec l’armée espagnole pour réduire la dissidence. Le vainqueur de Verdun met en ligne 160 000 hommes ; Primo de Rivera y adjoint 140 000 soldats.

Voyant que Pétain reçoit des moyens qui lui ont été refusés, le maréchal Lyautey s’estime désavoué et demande à être relevé de ses fonctions. Le 10 Octobre 1925, il est remplacé par un civil, le radical Théodore Steeg, ancien gouverneur de l’Algérie.

Tandis que les Français reprennent le terrain perdu depuis Avril, les Espagnols débarquent à Alhucemas et s’emparent d’Adjdir, principale base d’Abd el-Krim. De mauvaises conditions climatiques interrompent les opérations jusqu’au printemps 1926 et des négociations s’ouvrent même à Oujda bien que les Rifains ne cèdent sur rien. Une offensive combinée franco-espagnole contraint finalement Abd el-Krim à la reddition à Targuist, le 27 Mai 1926. Ce n’est qu’au mois d’Août que le général Capaz réunit le Rif par la prise de Chaouen, et la région n’est définitivement pacifiée qu’après 1927. La défaite d’Abd el-Krim accélère néanmoins le ralliement des rebelles, et l’œuvre de reconstruction peut commencer.

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