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29 novembre 2009

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1658 - 1660

Etats_Unis_contemporainLe New York Times consacre alors la première page de son édition du 30 Octobre 1929 à « l’effondrement national » : la hausse spéculative des cours est anéantie en cinq jours. Bien qu’il ne touche guère plus de un million d’Américains – sur une population de 123 millions -, le krach boursier a un impact considérable sur le plan psychologique : la croyance aveugle en un avenir économique radieux est balayée par un soudain désarroi.

Très vite, la récession touche le système bancaire : les retraits massifs effectués par les épargnants conduisent 640 banques à la faillite ; bientôt, il y en a 1300, puis 2200. Cette brutale paralysie du crédit bloque tout investissement et freine la consommation. La mévente accroît les stocks et fait chuter les prix : nombre d’industriels sont ruinés. La production américaine recule de 46 % : en 1929, 120 millions de tonnes d’acier sortent des hauts fourneaux, contre 50 millions quelques mois plus tard. Les industries de biens de consommation sont frappées par ricochet : 6,3 millions de véhicules, contre 1,9 million six mois après.

Les fermetures d’usines provoquent un taux de chômage inconnu jusqu’alors : 3 % des actifs sont touchés en  Décembre 1929, 24 % quelques mois plus tard. Les cols bleus – les ouvriers – en premier lieu, puis les cols blancs – les employés et les cadres de classe moyenne – perdent leur travail. Ne bénéficiant d’aucun secours, les chômeurs plongent dans la misère. 

S’ajoutent les chômeurs partiels ; mais là aussi, les secours sont à peu près inexistants, alors, on improvise en catastrophe. Beaucoup d’entre eux sont réduits à la mendicité et survivent uniquement grâce aux soupes populaires et aux asiles de nuit. Parfois, des « marches de la faim », se succèdent, tournant vite à l’émeute. Chacun y réclame l’aide des pouvoirs publics. Rarement spontanées, elles sont le plus souvent dirigées par les syndicats.

Ils ne sont pas les seuls. Les cours agricoles baissant de moitié durant la même période, les paysans sont incapables de payer leurs dettes. Ils sont alors chassés de leurs terres : migrants faméliques, ils espèrent trouver refuge dans la mythique et lointaine Californie. Le choc social se répercute sur la vie politique : la destruction de denrées périssables, alors que des millions de gens souffrent de la faim, l’apparition des bidonvilles, rebaptisés « Hoovervilles », où logent des familles autrefois aisées, incitent les électeurs à rejeter le discours du président républicain Herbert Hoover, dont l’indéfectible optimisme paraît très inadapté à la gravité de la situation.

Seule une partie de la société tire profit du bouleversement économique : ainsi, les épargnants voient leur pouvoir d’achat grimper au fur et à mesure de la baisse des prix ; les propriétaires fonciers ou immobiliers bénéficient d’une hausse réelle de leurs rentes. La période est également favorable pour ceux qui conservent leur emploi, puisque les salaires diminuent moins vite que les prix ; les revenus fixes des fonctionnaires leur assurent une augmentation du pouvoir d’achat. Mais ces inégalités attisent la colère contre les gouvernants.

De fait, pour les libéraux, le seul moyen de susciter la reprise est d’assainir l’économie par des remèdes classiques : réduction des dépenses publiques pour restaurer l’équilibre budgétaire, défense de la parité monétaire accompagnée d’une baisse des prix et des salaires pour relancer les exportations. Cette déflation, appliquée dès l’apparition des troubles, les accentue ; aussi est t’elle peu à peu abandonnée.

Le 2 Septembre 1930, les membres de l’expédition antarctique organisée par la « Miskatonic University » d’Arkham et sponsorisée par la fondation Nathaniel Pickman Derby quittent le port de Boston à bord du « Brick Arkham » et du trois mats « Miskatonic ». Le 20 Octobre, on reçoit de ses nouvelles : il semble qu’elle ait atteint le cercle polaire.

Après 1930, l’Amérique Latine devient encore plus qu’auparavant un marché pour les capitaux des Etats-Unis, mais elle est également en enjeu stratégique. Pour eux, le contrôle de la mer des Caraïbes et du canal de Panama sont primordiaux. Et, de fait, la domination des Etats-Unis se concrétise par l’occupation de Porto Rico et des îles Vierges ; par le contrôle de la politique et des finances de Cuba, du Honduras, de la république Dominicaine et de Haïti. Les Américains refusent en outre de reconnaître les gouvernements révolutionnaires qui se mettent en place au Mexique, au Salvador et au Costa Rica et n’hésitent pas à se manifester par la force quand ils estiment que leurs intérêts sont menacés.

Après 1930 encore, en pleine dépression économique, les Américains sont à la recherche du dépaysement : les revues de bandes dessinées connaissent donc un succès sans précédent. Tarzan, adapté pour elle, inaugure la vogue des héros dotés d’une force physique et d’une énergie morale sans pareilles. Superman, conçu par Siegel et Shuster, puis Batman et Spiderman, partagent le même goût pour une justice inflexible.

Cette époque voit aussi la floraison de « Comic Strips », ces séquences de quelques images où interviennent des personnages dans une situation difficile ou humoristique. Ces bandes – « strips » - regroupées forment le « comic book ».

Parents et éducateurs critiquent sévèrement ces histoires, qu’ils jugent vulgaires et corruptrices. Pourtant, les comics révèlent les valeurs de la société américaine, telles que le sens de la famille ou le goût du travail. Enfin, les bandes dessinées font la part belle au fantastique. Dick Tracy évolue au milieu de personnages grotesques dans un univers gothique. Mandrake le Magicien se promène entre Moyen-Age et science fiction. Dans les « Amazing Stories » de James Campbell, le bien et le mal s’affrontent par l’entremise de robots, de monstres, d’extraterrestres, le tout sur fond de drames intergalactiques. La science fiction emporte les Américains dans un rêve futuriste que, pour certains, l’évolution rapide des sciences laisse présager.

Le 24 Janvier 1931, les habitants d’Arkham sont informés qu’Atwood et Lake ont péri dans le désert de glace, lors de leur expédition polaire.

En Mars, une tempête détruit le toit et certaines fenêtres de Witch House, non loin d’Arkham, alors inhabitée.

En Juillet 1931, Wishar S. Cervé écrit un livre dont le titre est : “La lémurie, Continent perdu du Pacifique” ; celui-ci y développe un certain nombre de thèses très étranges. L’ouvrage est d’ailleurs publié par une maison d’édition rosicrucienne ; laquelle est dirigée par H. Spencer, un Occultiste à une époque très proche d’Alister Crowley.

En Novembre 1931, le gigantesque « Empire State Building » domine désormais Manhattan. Le centre de New York prend alors bientôt un aspect de bouquet de gratte-ciel.

En Mars 1932, l’Archéologue Américain G. Husbard s’intéresse à d’antiques vestiges apparaissant au Nord du New Hampshire. Et, au bout de quelques semaines d’investigations, il écrit à leur sujet : « Les ruines de Patter’s Cave ressemblent beaucoup à celles de plusieurs édifices jadis mis au jour en Irlande et à Malte. Car, comme eux, elles sont en majeure partie constituées de canaux souterrains, et de pierres sacrificielles. ». 

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