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Mes Univers
6 décembre 2009

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1672 - 1674

afrique_noireQuelques mois plus tard, Michel Horbeau écrit : « Selon les documents que m’a fait lire Memhir Fisesha, on date l’érection de la première Sainte-Marie de Sion à l’an 372. On la considère d’ailleurs comme le plus ancien édifice religieux Chrétien subsaharien du Monde.

Dès lors, cette grande basilique à cinq nefs a été considérée comme le lieu le plus sacré d’Ethiopie. Déjà à cette date, elle était supposée abriter l’Arche d’Alliance. Or, si cette Légende n’est pas totalement erronée, cette dernière a dû arriver dans le pays bien avant la naissance de Jésus. Elle a dû y être transportée à un moment donné après la construction du Temple de Salomon ; mais aussi, avant le règne du roi Josias. Car il est inconcevable qu’une culture avancée et une monarchie centralisée, ait pu exister en Abyssinie avant que des étrangers s’y installent.

Selon moi, donc, au cours du règne de Salomon, les indigènes des hauts plateaux d’Ethiopie étaient des sauvages. Toutefois, un groupe d’Hébreux a quitté Israël avec l’Arche d’Alliance. Il l’a d’abord convoyé jusqu’en Egypte, puisque les habitants des rives du Nil étaient alors, à la fois en relation avec la reine de Saba, et à la fois avec le roi Salomon. Par ailleurs, ces derniers n’ont t’ils pas prétendu à cette date, détenir un trésor inestimable pour le peuple du Livre ? N’ont t’ils pas prévenus le royaume d’Israël en ce qui concerne le lieu où le groupe désirait se rendre : « Malheur à la terre qui fait de l’ombre avec ses ailes, à la terre qui se trouve au delà de Koush. Elle envoie des ambassadeurs, les lance sur les eaux à bord de bateaux en jonc. Elle dit : « Allez, messagers légers, vers une nation divisée et déchirée, vers un pays aux ailes bruisantes, vers un peuple grand et bronzé, redoutable, toujours farouche et impérieux depuis qu’il existe. Il s’agit pourtant aujourd’hui d’une nation accablée, foulée aux pieds, dont les rivières ont ravagé la terre. ».

Or, l’Arche d’Alliance n’est pas restée longtemps en Egypte. Pour une importante raison – voyage vers l’Ethiopie n’était alors pas des plus faciles -, a ensuite été conduite le long du fleuve. Elle a été conduite vers les rivages du lac Tana. Et elle a été déposée sur une île Sanctuaire du nom de « Tana Kirkos ».

Là, le groupe d’Hébreux a érigé un lieu de culte à son intention ; il a perpétué la tradition du sacrifice à son Dieu. Un peu plus tard, il a converti les indigènes de la région à sa foi. Il a aussi fait en sorte de garder contact avec sa patrie d’origine durant plusieurs décennies. Puis, vu la distance, il a été progressivement coupé de ses bases. Il n’a donc pas été touché par les grandes révolutions intellectuelles et philosophiques qui ont ensuite affecté le monde Judaïque. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a bientôt été le seul à continuer à a offrir des sacrifices à l’Eternel. Et que, comme des mouches pris dans de l’ambre, il a été le dernier à utiliser les Rituels issus du premier Temple de Jérusalem.

Cette supposition m’a été confirmée par une autre Tradition prouvant formellement que le Judaïsme Ethiopien a fait son apparition en Abyssinie à l’époque du Premier Temple, et qu’il s’est peu à peu coupé de ses racines. J’ai en effet lu celle-ci dans le Kebra Nagast. Le Livre nous en offre le récit détaillé. Il détaille également la façon dont le Judaïsme s’est implanté au cœur de l’Afrique à une date aussi reculée. De plus le vol de l’Arche en Israël est au cœur de son texte. Et il indique la prétention éthiopienne à détenir la relique sacrée. Je maintiens de fait mes conclusions antérieures : les ancêtres Juifs des Ethiopiens ont émigré en Abyssinie avant 640 avant J.C.

Puis, la relique a dû rester dans l’île Sanctuaire durant près de 1000 ans. Elle n’en n’est partie qu’après la conversion d’Aksoum et de l’Ethiopie au Christianisme. Et, comme cette conversion a eu lieu au cours du règne d’Argonna – vers 350 après J.C. -, il faut en déduire que l’Arche d’Alliance est entrée en Ethiopie vers 650 avant notre Ere. Autrement dit, elle a quitté Israël 300 ans auparavant, et entre-temps, nul ne sait ce qu’elle est devenue.

La première Sainte-Marie de Sion est alors érigée. L’Arche y est aussitôt été déposée. A la toute fin du IVème siècle toutefois, juifs et nouveaux venus se livrent alors une lutte sans merci à son sujet. Conduits par Kaleb Israël et Gebra Maskal et leurs armées, ceux-ci vainquent les Israélites. Ils récupèrent la relique, la font émigrer nul ne sait où. Mais, un texte de l’époque se réfère bien à son départ d’Aksoum, soulignant à maintes reprises les mots « chariot » et « Sion » ; par exemple : « Dieu dira à Gebra Maskal : « Choisis entre le Chariot et Sion ». Et Dieu le poussera à choisir Sion, de sorte qu’il régnera ouvertement sur le royaume de son père. Et Dieu incitera ensuite Israël à gouverner cette contrée de manière invisible. ».   

Ces indices sont confirmés par le récit d’un voyageur du IXème siècle – Eldar Hadani – connu sous le nom « d’Eldar le Danit ». Tout le long de sa vie, celui-ci a prétendu descendre de la tribu perdue de Dan. Mais, en fait, qui a t’il été, et d’où il est venu, reste un mystère d’après les textes que m’a montrés Memhir Fisesha. La seule preuve de son existence et de son lien avec l’Arche d’Alliance réside dans une lettre écrite en 833, et largement diffusée. Il y prétend que les Danites, ainsi que trois autres clans Israélites, ont jadis habité en Ethiopie. Ils y ont été en butte aux persécutions continuelles des Chrétiens. Ils ont été les victimes d’un génocide lors de la conversion du pays au Catholicisme. Et, de fait, pendant 17 ans, ils ont subi les exactions d’Argonna et de ses conseillers fanatiques.

Au cours des cinquante ans qui ont suivi, la situation ne s’est pas améliorée. A tel point qu’après le décès d’Eldar le Danit, l’évêque d’Ovédio a poursuivi l’œuvre destructrice de son prédécesseur : il a affirmé que des populations juives se cachaient sur les hauts plateaux d’Abyssinie. Il a accentué la confiscation de leurs terres par des Chrétiens. En même temps, il n’a pas pu les soumettre totalement ; son souverain ne disposant alors pas des forces nécessaires pour investir la montagne ; et ce dernier a réalisé qu’il était très difficile d’accéder à leur forteresse.

Mais, d’après les documents que Memhir Fisesha a soumis à mon regard, un manuscrit du Xème siècle détaille l’arrivée de l’Arche à Debra Sion dans les dernières années du IVème siècle. D’après lui, à cette époque, les Prêtres d’Aksoum ont enlevé la relique de son Saint des Saints. Ils voulaient la préserver de la folie destructrice de la reine Gudit et de l’évêque d’Ovédio. Ils l’ont emmené sur une île du lac Zwai : « Voyez vous, a t’il écrit, cette Gudit, c’était le Diable. Elle a brûlé beaucoup de synagogues au Tigré et dans d’autres régions d’Ethiopie. Ca a été une époque de grandes batailles et de grands dangers. Nos ancêtres ont redouté qu’elle ne s’empare de l’Arche. Alors, ils l’ont conduite ici, sachant qu’elle y serait en sécurité. Ils n’ont voyagé que la nuit ; ils se sont cachés durant le jour. Ils se sont dissimulés au cœur des forêts et dans des cavernes. Ils ont eu très peur, je vous le dis. Mais, en procédant de la sorte, ils ont réussi à échapper aux soldats de la reine, et ils ont apporté l’Arche à Zwai et dans notre île. ». Puis, quand la souveraine s’est éteinte, l’Arche a réintégré sa place. Malheureusement, poursuit Michel Horbeau, je ne peux en savoir plus car Memhir Fisesha m’a laissé entendre qu’un homme a lui aussi consulté ce document il y a une vingtaine d’années ; il en a découpé certaines pages et les a emportées. Or, il se trouve que c’étaient celles qui expliquaient ce qui s’est passé à son sujet, du Vème au Xème siècle.

Je crains donc qu’il ne soit parfaitement vain de consacrer davantage de temps et d’énergie à enquêter sur la période au cours de laquelle l’Arche a été dissimulée sur l’île de Debra Sion, et au-delà. De plus, je suis désormais presque certain que l’importance de ce lieu est plus due à la force des Traditions concernant la relique, plutôt qu’à sa présence. Elle paraît juste confirmer ce que je sais déjà : la langue des habitants de l’île – le « tritrigna » coïncide socialement avec ce que la chronique révèle d’eux : un groupe d’Aksoumites s’est bien réfugié dans l’île à une époque reculée ; et l’obligation impérieuse de soustraire l’Arche à des ennemis, suffit à la justifier. De plus, il est aisé de comprendre qu’après son retour dans la capitale, des descendants de ces émigrants aient voulu rester sur place ; seule demeure qu’ils aient jamais connu. Et il n’est pas étonnant non plus, que ces derniers aient conservé le souvenir des faits glorieux auxquels leurs aïeux ont été mêlés.

C’est en levant le voile sur la partie du texte qui n’a pas été dérobée par ce mystérieux inconnu, que je crois pouvoir affirmer avec confiance que l’Arche ne s’y trouvait plus au Xème siècle. Je pense également qu’elle n’y est plus retournée depuis. Et il devient donc évident – selon ce que révèle le livre – qu’Aksoum reste la résidence la plus vraisemblable de l’Arche à l’heure actuelle. Autrement dit, que cela me plaise ou non, il me faut de nouveau la chercher entre les murs de sa basilique. ».

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