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Mes Univers
8 décembre 2009

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1676 - 1678

afrique_noirePlus loin : « Grâce à d’autres données que m’a procuré Memhir Fisesha, j’ai appris qu’après ces événements, et jusqu'à l’époque d’Alvarez, tous les aventuriers qui sont allé en Ethiopie, étaient des Portugais. En effet, ces derniers ont très tôt manifesté de l’intérêt pour le « Royaume du Prêtre Jean » ; et leur curiosité s’est accentuée avec le temps. Pourtant, le premier d’entre eux sur lequel j’ai lu des chroniques dignes de foi, est le Prince Henri le Navigateur. Celui-ci a été attiré par ce mystérieux territoire dès 1415. Il a ensuite longtemps été tenaillé par le projet d’y envoyer une expédition. Et ses biographes se sont accordés à reconnaître qu’il y a consacré une grande partie de sa vie.

Malgré ses informations, j’ai vite compris qu’une aura de mystères et d’intrigues a entouré tous les efforts d’Henri le Navigateur pour mener à bien son opération. En effet, il faut savoir qu’Henri le Navigateur a été le Grand Maitre de l’Ordre du Christ ; l’Ordre qui a succédé à celui du Temple dans la péninsule. Il a caché tout ce qui pouvait concerner son espoir d’entrer en contact avec le Royaume du Prêtre Jean. A tel point que, durant son règne, il a fait supprimer tous les ouvrages historiques, les guides nautiques, les cartes et les instructions s’y référant, à ses navigateurs. J’ai donc été à même de m’interroger sur ses véritables objectifs. Et je n’ai pu que supposer qu’il a eu l’intention – comme tout bon Croisé -, de proposer une alliance à l’Empereur Chrétien d’Ethiopie, contre l’Islam.

Après cela, j’ai également étudié d’autres documents se référant à l’Ordre du Christ et au Royaume du Prêtre Jean. Car il s’est trouvé qu’en 1487 – dix ans avant Vasco de Gama -, celui-ci a parrainé une seconde campagne dirigée vers l’Abyssinie. Il a alors lancé un de ses hommes de confiance, un dénommé Pedro de Covilhan, dans l’aventure. Sur ses recommandations, Pedro de Covilhan a franchi la méditerranée, a débarqué en Egypte. Il s’est ensuite déguisé en marchand et a gagné le Caire, Alexandrie et Suakim. Il a navigué sur la mer Rouge à bord d’une petite chaloupe Arabe. Il a pris la direction du Yémen et du port d’Aden. Il a été retardé dans le pays par divers événements malencontreux. Et finalement, ce n’est qu’en 1493, qu’il a pu pénétrer en Ethiopie.

Dès lors, Pedro de Covilhan s’est rendu dans la capitale du pays, s’est fait admettre à la cour de l’Empereur Lebna Dengel, et y a été bien accueilli. Tandis que quelques mois plus tard, il a été emprisonné dans ses geôles.

Que s’est t’il passé, je n’ai pas pu le découvrir ? Mais quand j’ai réalisé que le plus grand talent de Covilhan a été l’espionnage – il avait déjà travaillé comme agent secret en Espagne -, je n’ai pas pu m’empêcher de conclure que l’Ordre du Christ, par l’intermédiaire de Jean II, l’a chargé d’y réunir des informations au sujet de l’Arche d’Alliance : « Il voulait nous dérober notre Trésor, grommela Lebna Dengel sur un ton rancunier. Il désirait aussi emporter de nombreux précieux manuscrits en Europe ; et notamment le Livre d’Enoch. Et enfin, il espérait voler une ancienne copie du Kebra Nagast, alors qu’elle caché parmi les archives impériales du Gondar. ». 

J’ai ensuite feuilleté des textes datant de 1520 ; lorsque la première ambassade officielle Portugaise envoyée au Prêtre Jean, a débarqué à Massoua. Et il semble qu’à cette date, Pedro de Covilhan était encore emprisonné par Lebna Dengel. En tout cas, le Père Francisco Alvarez et ses diplomates se sont enfoncé à l’intérieur des terres. A son retour, le Père Francisco Alvarez a été le premier à rédiger un compte rendu complet de son séjour ; qui a duré jusqu’en 1526. Il a également été le premier à informer les Européens de la version Ethiopienne de la vie de la reine de Saba et de la naissance de son fils Ménélik. Il a enfin été le premier a expliquer qu’il a longtemps parcouru ce pays, à révéler que l’Arche d’Alliance reposait dans le Saint des Saints de l’église Sainte-Marie de Sion à son époque. Et dans son ouvrage « le Prêtre Jean des Indes », il en établi sa description : « L’église est très grande et comprend cinq nefs dont les voûtes sont dissimulées par un plafond. Celui-ci, de même que les murs, est entièrement peint. Elle possède un chœur semblable à celui de nos églises. Lequel ressemble à un vaste déambulatoire dont les dalles désignent des pierres tombales et des enceintes fermées de hauts murs. Le sommet de sa toiture, enfin, est gravé d’une double croix ; c’est à dire deux croix mêlées semblables à celles de l’Ordre du Christ. ». 

Mais d’autres sources m’ont révélées qu’après le départ d’Alvarez, l’Arche d’Alliance n’est pas restée très longtemps dans le Saint des Saints de la cathédrale d’Aksoum : « En 1535, le trésor le plus précieux du Tigré fut sauvé. Retirée de la capitale par les Prêtres, dix jours seulement avant qu’elle soit incendié par les troupes d’Ahmed le Gragne, elle fut mise à l’abri. Elle fut cachée dans l’une des nombreuses îles monastères environnant le lac Tana ; dans l’île de « Daga Stephanos ». Là, elle fut utilisée pour empêcher le Gragne de s’avancer plus loin car Lebna Dengel tenta de se servir de son pouvoir contre ses ennemis. Il est dit : « Nos prêtres portaient l’Arche en chantant, et se lançaient dans la bataille appelés par la gloire de Dieu. ». Mais, ne parvenant pas à les repousser, il se résigna à surmonter sa répugnance ; et il envoya une délégation au Portugal pour lui demander une assistance militaire.

Ce n’est qu’en 1541 qu’un contingent de 450 mousquetaires portugais débarqua à Massoua. Celui-ci comprit immédiatement qu’il allait devoir seconder une armée éthiopienne partout vaincue et fort démoralisée. Il faut souligner que le commandant de cette petite troupe n’était autre que Christophe de Gama – le fils du fameux Vasco et, comme son père, un Chevalier de l’Ordre du Christ. En dépit des pires difficultés, il provoqua les forces sans relâche les soldats d’Ahmed le Gragne. Mais, au cours d‘une bataille, il fut abandonné par les Abyssins. Christophe de Gama et ses hommes affrontèrent 10 000 hallebardiers. Et, de fait, une telle audace n’alla pas sans risques puisqu’en 1542, Christophe fut finalement fait prisonnier par les musulmans. 

Or, pendant toute cette période, l’Arche d’Alliance demeura dissimulée sur l’île de Daga Stephanos. Puis, elle y resta encore longtemps après la mort du Gragne. ».

J’ai pourtant consulté un manuscrit qui dit à son sujet, et au sujet d’Ahmed le Gragne : « Une copie de l’originale dut être déposée là, je suppose. Mais, quoi qu’il en soit, la vraie fut détruite par le Gragne ; bien qu’on prétende indûment qu’elle se trouve toujours là. Je tiens ces révélations du roi lui même. ».

Est ce vrai, ou pas, je n’ai découvert aucun renseignement susceptible de m’aider à percer ce mystère dans les écrits que j’ai accumulé autour de moi. En tout cas, parmi les textes que j’ai examinés, l’un d’eux explique : « Vers 1650, l’Empereur Fasilidas – le plus grand souverain qui a jamais occupé le trône d’Abyssinie -, rétablit la paix dans tout l’Empire. Il fit construire une nouvelle cathédrale Sainte-Marie de Sion ; il l’établit non loin des ruines de l’ancienne. Il fit triomphalement ramener l’Arche à Aksoum. Il l’installa dans son nouveau Saint des Saints. Il l’ouvrit pour voir ce qu’il y avait dedans. Il contempla une plaque de marbre de couleur rougeâtre, sur laquelle étaient gravées les Saintes Ecritures. Et il la referma. ».

Et un autre, rédigé de la main même de l’un des conseillers de Fasidalas, a marqué en ce qui concerne cette expérience : « La pierre, parfaitement intacte, ne montrait aucun signe d’ancienneté. Tout au plus, elle pouvait remonter au XIIème ou au XIIIème siècle. Il fallait donc toute la stupidité de mes compatriotes pour s’aveugler, et s’enorgueillir à si bon compte de posséder les véritables Tables de la loi. Pour ma part, je n’avais aucun doute : il s’agissait d’un faux manifeste. Car, pour qui connaît les Saintes Ecritures, point n’est besoin de preuves pour savoir que les Tables sur lesquelles figuraient les Commandements de Dieu, et auxquelles l’Arche d’Alliance servait de Tabernacle, étaient à jamais perdues. ».

Ce témoignage est pourtant contredit par la chronique rédigée en 1760 par James Bruce de Jinnaird. D’après ce que j’ai pu en lire, celui-ci explique que la relique se trouvait toujours dans l’église Sainte-Marie de Sion quand il l’a visité. C’est d’ailleurs à ce moment là que j’ai réalisé à quel point cet Esotériste renommé s’est intéressé à elle. Car, James Bruce a été un personnage plutôt énigmatique dans son genre. Il est issu d’une famille de petite noblesse presbytérienne du Stirlingshire. Devenu jeune homme, il a hérité d’une fortune suffisante pour se consacrer à sa grande passion : les voyages. Et son esprit aventureux l’a rapidement conduit sur les hauts plateaux du centre de l’Ethiopie.

Alors qu’il est arrivé dans le pays, j’ai progressivement constaté – grâce à ses écrits – que son intérêt pour le peuple des Fashalas a été trop profond et trop continu pour qu’il s’agisse là d’une simple curiosité de sa part. En effet, durant plusieurs années, il a enquêté sur la foi et les origines de ces « Juifs Noirs ». Il a interrogé de vieux chefs de clans, enregistré de nombreux faits étranges en ce qui concerne leurs coutumes. Et il a établi que le roi Argonna était en train de lire des psaumes de David lors de sa première entrevue avec Frumentius ; celui qui a converti son pays au Christianisme. Il a également compris que la seule Science Religieuse de ce monarque du IVème siècle était issue de l’Ancien Testament et de Rites Judaïques se référant au Temple de Salomon. James Bruce a même tenté d’approcher l’Arche d’Alliance sans en avoir obtenu l’autorisation, lors des fêtes du « Timkat ».

Il m’est enfin apparu qu’en 1919, la chapelle de la cathédrale d’Aksoum a été entièrement rénovée par le jeune Empereur Hailé Sélassié. Il me paraît ainsi probable que l’Arche d’Alliance soit toujours dans son Saint des Saints. ».

Michel Horbeau conclut : « N’est t’il pas dit que lorsque le nouveau Ménélik régnera en Ethiopie, il emportera avec lui l’Arche d’Alliance ; qu’il emmènera avec lui la jeunesse dorée de Sion à bord de vaisseaux volants ? Dès lors, le Royaume des Juifs arrivera à son terme, et le Royaume du Christ sera constitué. Ainsi, Dieu a t’il accordé au roi d’Ethiopie plus de gloire, de grâce et de majesté qu’à tous les autres rois de la terre ; en raison de la grandeur de Sion et de celle de l’Arche de la loi de Dieu. ».

Et il finit : « Malgré tous ces indices probants, je gage que l’Arche d’Ethiopie n’est qu’une pâle copie de l’originale. Je suis certain que Ménélik n’a pas véhiculé la véritable Relique lorsqu’il est parti d’Israël et est retourné dans son pays. De plus, je suis sûr qu’au cours de la longue histoire de ce royaume, cette imitation a elle même été falsifiée – peut-être par les Chrétien du IVème siècle, peut-être par les Templiers du XIIème siècle, ou peut-être par d’autres encore -, puis transportée ailleurs. Pour moi, telle est la seule explication satisfaisante d’une énigme autrement incompréhensible : le rôle crucial et unique dans le monde Chrétien Orthodoxe, joué par les doubles de l’Arche d’Alliance. Je suis convaincu que ceux-ci ont reproduit son contenu. Car, dans le Saint des Saints de chacune des 20 000 églises éthiopiennes – d’Aksoum à Manabasi – se trouvent au moins un « Tabot » - ou « réplique ». Or, derrière ces « Tabotat », et directement responsable de la vénération générale qu’ils inspirent, se profile la silhouette d’un Objet aussi étrange que puissant ; d’un Objet que je n’hésite aujourd’hui pas à identifier comme la première caricature de la relique fabriquée par Ménélik. Celui-ci l’a élaboré à partir d’un fragment de la véritable Arche, et est détentrice de pouvoirs surnaturels. Mais je ne sais toujours pas où elle est cachée. ». 

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