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7 février 2010

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1693 - 1695

Gr_ce

Grèce, seconde moitié du XXème siècle :

Le 21 Avril 1967, pour éviter un soit disant « putsch de gauche », les chars des cadets de l’école d’artillerie occupent tous les carrefours d’Athènes, encerclent le bâtiment de la radio, le palais royal, le Parlement et l’aéroport. Une junte militaire, animée par trois colonels, Papadhópoulos, Makarezos et Pattakos, prend les commandes de l’Etat. Parmi les premières mesures édictées par les conjurés : l’interdiction de la minijupe et l’obligation pour les garçons de porter les cheveux très courts.

L’O.T.A.N. et les Alliés européens de la grèce font part de leurs réserves et s’interrogent sur l’avenir et les orientations du nouveau régime. Le jeune roi Constantin a l’intention de restaurer la démocratie : en Décembre, il tente de diffuser un appel dans ce sens, mais l’émetteur dont il dispose est de très faible puissance, et l’armée ne le suit pas. Le souverain doit s’exiler à Rome avec sa femme, sa fille et la reine mère, l’impopulaire reine Frederika.

En Septembre 1969, les Grecs accordent alors leur confiance au Premier Ministre Papadhópoulos, l’homme de la junte : par référendum, ils approuvent à 91,9 % - il y a 77,5 % de participants – la suppression des droits fondamentaux du Parlement.

Le général Papadhópoulos a donc réuni tous les pouvoirs entre ses mains. Premier ministre, ministre de la défense et des Affaires étrangères, il devient Président de la république en 1973. Le 25 Novembre 1973, il est renversé par le général Ghizikis – qui se montre également impuissant à diriger le pays. Le « régime des colonels » est aussi impopulaire qu’autoritaire. Au début de 1974, l’armée elle même commence à prendre ses distances. La défaite grecque devant les Turcs à Chypre met le feu aux poudres.

Car depuis longtemps, la question chypriote empoisonne les rapports de la grèce et de la turquie. Sur l’île, Chypriotes grecs et turcs se sont déjà affrontés, entraînant une intervention de l’O.N.U. Le 15 Juillet 1974, des officiers grecs – appuyés par Athènes – renversent le président Makarios. Le 20, la turquie intervient. Elle est rapidement victorieuse. Mais les Etats-Unis ne peuvent tolérer un conflit qui menace le dispositif de l’O.T.A.N. ; en effet, les deux pays intéressés font partie de l’organisation. Ayant découvert l’impuissance politique de la junte, les Etats-Unis, par la voix de Kissinger, annoncent des changements au sein du gouvernement grec. Le 23 Juillet au matin, le président Ghizikis appelle pour former le gouvernement l’un de ses plus ardents détracteurs, l’ancien ministre Constantin Karamanlis, qui s’est exilé à Paris. Ce dernier accepte. En deux jours, la démocratie est restaurée. Le 8 Décembre, un référendum rétablit la république parlementaire.

Portugal, seconde moitié du XXème siècle :

Au Portugal, ce sont avant tout les problèmes coloniaux qui entraînent l’effondrement du régime. Salazar – qui meurt le 27 Juillet 1970 – s’est opposé à toute décolonisation, son successeur Marcelo Caetano, au pouvoir depuis lors, poursuit sa politique. Mais, en Angola, au Mozambique et en Guinée, des mouvements de guérilla éclatent. Pour rétablir l’ordre dans ses colonies, le pays consent d’énormes sacrifices financiers. Les jeunes gens sont envoyés combattre outre mer. Une partie de l’Eglise s’éloigne du pouvoir. Et l’armée se détourne peu à peu de « l’Etat nouveau » de Caetano. Il faut peu de choses pour qu’elle se soulève.

Tout commence par le bouillonnement des idées : l’ancien gouverneur de la guinée, le général Antonio de Spinola fait paraître un livre : « le Portugal et son futur ». Ses thèses anticolonialistes séduisent les officiers et les militaires qui vivent en contact des réalités d’outre mer. Le 25 Avril 1974, une junte de militaires anticolonialistes se dresse contre Caetano. Le 1er Mai, c’est la « Révolution des Œillets » : œillets à la boutonnière, le peuple et l’armée fraternisent. Le régime de Caetano n’oppose aucune résistance. Le général Antonio de Spinola devient président de la république. Le pouvoir, exercé par des militaires progressistes, des socialistes et des communistes, rétablit toutes les libertés publiques. Les élections du 27 Avril 1975 donnent la majorité absolue au parti socialiste : leur chef, Mario Soares, est nommé Premier ministre. L’avenir de la démocratie est enfin assuré ; tandis que la guinée, le Mozambique et l’Angola recouvrent bientôt leur indépendance.

Espagne, seconde moitié du XXème siècle :

Méridionale, la dictature espagnole est en partie l’héritière du fascisme mussolinien. Elle s’impose à une société archaïque et est soutenue par l’armée, l’Eglise et les grands propriétaires terriens. Partageant une idéologie fondée sur la haine du marxisme et de la franc-maçonnerie, et sur la crainte des bouleversements sociaux, elle prône la renaissance de la nation. Elle s’appuie aussi sur une police très efficace et sur l’aveugle fidélité de l’armée. Enfin, elle ignore les partis politiques. Mais, à l’heure de la décolonisation et des Trente Glorieuses, ce régime est rapidement entraîné dans une évolution qui le fragilise.

Cette dictature est, elle aussi, atteinte par les événements internationaux. Bouleversée par d’intenses mutations à partir des années 60, en plein essor économique, l’Espagne accède au rang de puissance moyenne – et s’ouvre donc sur l’extérieur. Dans les classes moyennes, un désir de liberté plus vif se fait jour. Le clergé ne soutient plus inconditionnellement le régime. Les mouvements d’opposition dans les provinces basques et en Catalogne affaiblissent le pouvoir. Mais le régime se raidit. En Juin 1973, le remaniement ministériel inflige un désaveu aux artisans du miracle économique. Le 20 Décembre suivant, le chef du gouvernement est assassiné. Dès lors, une lutte pour le pouvoir s’engage entre les fidèles phalangistes et les « libéraux ». A la mort de Franco, le 20 Novembre 1975, son successeur désigné, le roi Juan Carlos, tient en main la clef du problème. Sera t’il l’héritier scrupuleux du franquiste ou fera t’il évoluer le régime ? Il opte pour l’évolution. 

Juan Carlos mène une transition en douceur. Il nomme Premier ministre e libéral Adolfo Suarez, qui vient de l’appareil franquiste. En 1976, Suarez instaure un régime parlementaire, en Mars 1977, il légalise le parti communiste. Le 6 Décembre 1978, une Constitution démocratique peut être adoptée. Elle rompt définitivement avec le franquisme : abolition de la peine de mort, rétablissement du divorce. En 1982, c’est le parti socialiste ouvrier espagnol qui remporte les élections. Son chef, Felipe Gonzales déclare : « Ce sont la démocratie et le peuple qui l’emportent. ».

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