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Mes Univers
17 mars 2016

Addendum sur mon texte concernant le phénomène religieux

X3Une fois encore – mais cela ne me surprend guère -, mon exposé d'hier sur les dérives du phénomène religieux, a été beaucoup commenté. Ce n'est pas la première fois, ce ne sera certainement pas la dernière fois non plus. En effet, c'est un aspect de l'être humain sur lequel je me penche de temps en temps parce qu'il y a beaucoup à en dire.

 

Evidemment, en un seul texte comme celui que j'ai publié hier – ou même les précédents -, je ne peux détailler en profondeur l'ensemble des perspectives de ce thème éminemment complexe, divers, et sensible. Car, pour en avoir déjà été le témoin ici ou ailleurs, dès que l'on parle de Dieu, de Religion – quelle qu'elle soit -, de Textes Sacrés tels que le Torah, le Talmud, la Bible, le Coran, notamment, les esprits s'échauffent rapidement ; les croyants et les croyantes de toutes confessions se crispent, et s'accrochent corps et âme à leurs convictions et à leurs dogmes. La raison et l'intellect n'ont plus leur place ; ils sont immédiatement évincés par des sentiments épidermiques, voire intolérants et haineux. J'ai alors l'impression d'avoir à faire, non plus à un homme ou à une femme usant de son libre arbitre, de son individualité, de sa conscience indépendante et modérée. J'ai alors surtout la vision d'un être redevenu bestial et barbare qui est dénué de discernement et de lucidité.

 

Et j'avoue que c'est – entre autres – contre cela que je me bats lorsque j'aborde le thème de la religion. Car, on peut être croyant, mais ne pas prendre automatiquement et systématiquement pour un acquis véridique, ce que notre foi nous dicte. La foi n’empêche pas le doute ou la réflexion. La croyance n'est pas basée sur « LA » vérité ; mais sur une certaine vision de multitudes de vérités et de réalités. Personnellement, j'ai des convictions. Elles sont différentes. Elles sont complexes ; trop pour que je puisse les décrire en quelques mots. Néanmoins, je ne les tiens pas pour des vérités inébranlables, indestructibles. A chaque fois que je suis confronté à de nouveaux aspects de ces convictions auxquelles je n'avais pas réfléchi auparavant, je les remets en question. Je les enrichis des apports que mes connaissances, que mes expériences, que mes rencontres, que mes dialogues avec les autres – de cultures, de lieu, de croyances, d'éducation, de tradition, etc. - sont susceptibles de m'apporter. Je ne ferme aucune porte ; mais, à contrario, je ne m'engouffre dans aucune voie les yeux fermés ; pieds et poings liés à une doctrine établie.

 

Un certain nombre de mes lecteurs et de mes lectrices qui me connaissent depuis longtemps le savent : mon itinéraire personnel se situe en marge du parcours habituel d'une personne « normalement » constituée. Notamment parce que j'ai énormément étudié à la Bibliothèque dans des domaines aussi hétéroclites – mais parents – que sont l'Histoire, la Genèse des Civilisations, la Religion – sous toutes ses formes -, les Mythes, l’Ésotérisme, la Philosophie, la Littérature, etc. J'ai décortiqué des centaines, des milliers peut-être, d'ouvrages sur tous ces sujets durant cette période riche en découvertes et en exploration intellectuelle, mystique. J'ai eu le privilège – je le considère en effet ainsi – d'avoir accès à des savoirs et à des connaissances que, malheureusement, bien peu à part les chercheurs et les thésards, peuvent décrypter. Car n'entre pas à la Bibliothèque Nationale afin d'y consulter ses millions de livres, qui veut. Il faut être chercheur, étudiant à l'Université, etc. pour avoir le droit de toucher à ses trésors ; pour pouvoir parcourir les exposés, les opuscules, les traités, les écrits – quelques uns datant du Moyen-Age ; et ceux-là son extrêmement bien protégés - qui y sont référencés.

 

J'ai donc eu l'avantage et l'honneur – je le considère également comme tel – d'avoir l'opportunité de m'y plonger durant des années. Et les notes sur les origines occultes de l'Hitlérisme dont je me sers pour rédiger mon livre en cours d'élaboration, viennent en partie de là. D'autres viennent d'autres bibliothèque plus accessibles – Sainte Geneviève, l'Arsenal, etc. J'ai accumulé des milliers de pages de notes concernant l'Histoire, la Religion, les Mythes, les Traditions, etc. Et, que vous me croyez ou pas – peu importe, à la rigueur -, je peux vous assurer que le phénomène religieux est bien plus vaste et bien plus complexe que ce que les textes fondateurs des trois grandes religions monothéistes actuelles le laissent entendre. Les Enseignements qu'elles dispensent à travers la Torah, le Talmud, la Bible, ou le Coran, n'effleurent que la surface des choses. Pour des raisons idéologiques ou matérielles qui n'ont, le plus souvent, rien à voir avec les dogmes qu'ils propagent, ces livres sont des instruments de pouvoir. Ils ont été écrits par des hommes, pour être enseignés à des hommes, par des hommes.

 

La notion de Déité, elle, existe depuis la Préhistoire, et jusqu’à nos jours, elle a emprunté des centaines de formes différentes à travers le monde et à travers les Ages. Croire a toujours été un besoin vital pour l'espèce humaine, parce que c'est un facteur d'espoir. En fonction des lieux, des civilisations, des traditions, des peuples, du niveau de vie, de la culture, de l'éducation, etc. la Religion – monothéiste ou polythéiste – sert de support à cet espoir. De génération en génération, depuis l'Aube de l'Humanité, et surtout de la conscience d'elle-même et de sa place dans le monde et dans l'univers, elle est le vecteur de grandes questions : « où vais-je ? Quel est mon destin ? D'où viens-je ; y a-t-il un début ? Une fin ? Qu'y a-t-il après la mort ? Pourquoi suis-je ici ? ; etc. Que ce soit en tant qu'espèce ou en tant qu'individu. La Religion a tenté d'y apporter des réponses en un temps où elle était la seule en capacité d'y répondre.

 

Aujourd'hui, la connaissance de l'Homme, du Monde, de l'Univers, est infiniment plus vaste qu'à l'époque où ces religions sont nées, se sont développées, puis se sont éteintes ; pour la plupart d'entre elles. Mais celles qui sont mortes se sont malgré tout partiellement perpétué au travers des apports qu'elles ont transmis aux dogmes et aux textes religieux actuels ; à la vision que ces dernières portent en elles. Je sais que beaucoup vont me fustiger. Cependant, il est incontestable que les religions de l'Antiquité, se sont partiellement fondues à l'intérieur des religions et des théologies ultérieures. Je ne suis pas le seul affirmer. Beaucoup de spécialistes en Histoire, en Religion, en Civilisations, en Philosophie, ou autre, le confirment ou l'ont confirmé. Toutefois, comme ce ne sont pas forcément des religieux – même si parmi eux, il y a aussi des croyants de toutes confessions -, ceux et celles qui n'admettent pas que la Religion ne soit que du fait de l'Homme, que Dieu est un concept uniquement humain, se crispent face à de telles affirmations.

 

Puisque ces affirmations remettent en cause la prééminence de Dieu et de ses Enseignements, puisqu'ils instillent le doute, la critique – destinée à être constructive, à l'origine -, il faut les abattre. Il faut renverser ceux et celles qui font appel à la raison et à l'intelligence, au savoir et à la remise en cause de certitudes fermement ancrées dans l'inconscient collectif des croyants.

 

Evidemment, je ne me prétends pas être le détenteur de « LA » vérité. Comme je ne crois pas qu'aucune religion ne détienne « LA » vérité. Chacun de nous porte en soi « SA » vérité. En fonction de son éducation, de son milieu social, de sa culture, de son pays, de ses traditions, de son histoire. LA vérité est multiple et diverse. Elle peut être historique, scientifique, religieuse, sociale, économique, culturelle, etc. Chaque domaine que je viens de citer contient ses parts de vérités. Qu'on le veuille ou non, qu'on l'accepte ou non.

 

En ce qui me concerne, j'ai déjà rédigé de nombreux textes sur Dieu, la Religion, les Textes Sacrés. A chaque fois, j'ai tenté, modestement, d'apporter ma contribution à la réflexion collective sur ce thème. En dehors de tout partisanerie, d'intention de nuire, de considérer l'autre comme un ennemi. Je me fie seulement aux réflexions que sont les miennes ; et qui sont issues de nombreuses années d'étude. Vous pouvez ne pas adhérer à un seul mot de mes propos. J'aurai même tendance à vous y encourager. Dans ce cas, renseignez vous par vous-même, informez-vous, creusez pour savoir d'où je tiens ma documentation. Soyez curieux, réfléchissez par vous-même, remettez en cause ce que l'on vous décrit comme étant « LA » vérité. C'est ce chemin que j'emprunte depuis cette époque où j'ai débuté mes investigations dans ce domaine à la Bibliothèque Nationale. Depuis que je me suis rendu compte du nombre invraisemblable aberrations et d'incohérences que portent en eux la notion de Dieu, ainsi que les textes Sacrés qui sont liés à Lui.

 

Mais je vous le répète : renseignez vous par vous même pour vous apercevoir si ce que je dis est vrai ou non. C'est le meilleur précepte que je puisse vous conseiller. Et puis, au lieu de vouer aux gémonies, une dernière chose : lisez les autres textes sur la Religion que j'ai déjà publié. Si vous ne les retrouvez pas, je suis susceptible de vous les fournir. Cela ne me pose pas de problèmes, si vous avez une adresse mail ou vous les expédier.

 

Car, bien entendu, ce texte, de même que celui d'hier, ne dévoilent pas l’entièreté de ma réflexion à ce propos. C'est trop vaste et trop complexe pour que quelques pages suffisent à élaborer la totalité de ce que je sais, de ce que je pense, sur tout ceci. Il y a quelques mois de cela, ceux et celles qui l'ont lu pourront vous le souligner, j'ai édité ici et ailleurs, un exposé d'une soixantaine de pages intitulé « Dieu et le Big Bang ». Parallèlement, j'ai écris d'autres exposés moins long, et reflétant le fragment d'un autre aspect de ce qu'est la Religion, Dieu et ses textes, pour moi. Actuellement, cet ensemble constitue plus d'une centaine de pages. Et je l'alimente régulièrement, comme ces deux derniers textes le démontrent ; si besoin était. Alors, plutôt que de me juger et de me condamner – pour ceux et celles qui s'y emploient à chaque fois -, questionnez moi. Demandez moi mes sources, d'où je tiens mes affirmations. Un certain nombre apparaissant dans les exposés que j'ai déjà écrit, en les lisant, vous verrez de quoi il retourne.

 

Mais, après tout, il est vrai qu'il est plus facile, une fois encore en matière de religion, de se contenter du minimum. De rester sur ses positions, plutôt que d'aller chercher les réponses ailleurs que dans ce qu'on veut nous faire voir comme « LA » vérité. Il est plus aisé de demeurer aveugle, arc-bouté sur ses certitudes. Il est plus simple de juger et de condamner quelqu'un qui a passé des années à creuser, à chercher, à tenter de comprendre ce qu'est le phénomène religieux et ce besoin viscéral de Dieu. Plutôt que d'emprunter un chemin mystique o combien plus exigeant et difficile que de se référer à ce qui est habituellement propagé. Oui, tellement plus simple et plus facile. Comme toujours.

 

Vous ne ressentez pas la nécessité d'aller plus loin que ce que l'on vous affirme, que ce que l'on vous enseigne. Grand bien vous fasse. Si cela vous satisfait. Ce n'est pas mon cas. Je ne désire pas demeurer ignorant, sourd, suivre la meute parce que l'on m'a dit que c'était ce en quoi je devais croire ; obligation de croire !!! Non. Je n'ai jamais été cette sorte d’individu, et je ne le serai jamais. Même si on me voue aux flammes de l'Enfer, que l'on me traite de mécréant ou d'hérétique, je n'ai pas peur. Et je ne reculerai pas. Je ne suivrai pas le troupeau parce que l'on me considère comme un membre du troupeau. Je ne me soumettrais jamais à ce genre de « diktat ». Au contraire, plus on tentera de me contraindre, plus je me battrai contre cette contrainte, ainsi que contre ceux et celles qui désirent me contraindre à embrasser leur vision de la Foi, de Dieu, ou de leurs Dogmes et autres textes théologiques.

 

Mais après tout, n'est-ce pas ce que la Religion proclame : tais-toi, crois, courbe l'échine devant le Tout-Puissant, et ne te pose pas de questions. Eh bien, pas moi. Cela ne me suffit pas. J'ai besoin de plus dans ce domaine. De beaucoup plus. Alors, je cherche. Et non seulement je cherche, mais de plus, je ne tais pas mes interrogations, les réponses que j'ai découvertes, ou les nombreuses étapes de la route mystique qui est la mienne…

 

Dominique

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