Publication de "Chroniques des Semi-Immortels", troisième partie :

Je ne sais pas si, parmi ceux et celles qui sont écrivains ici, se sont déjà lancé dans cette sorte de travail scriptural. Toutefois, je peux vous assurer que ce dernier est monumental, titanesque, épuisant autant nerveusement que physiquement. Chaque séance me laisse essoré, épuisé, vidé. Les investigations qu'il nécessite, les recherches bibliographiques que je mène, complètent évidemment les notes issues de mes études sur ce thème – et une multitude d'autres – que j'ai soutenues à la Bibliothèque Nationale durant plusieurs années. Je progresse don au compte-goutte ; parce que je désire que le résultat soit aussi parfait que possible ; même si je sais que la perfection n'est pas de ce monde. En tout cas, au plus près. Sans compter que, textuellement, il se doit d’être irréprochable : sans erreurs d'orthographe, de grammaire, de français ; sans longueurs ni répétitions. Sa lecture la plus fluide et la plus agréable possible.

Donc, j'en ai, au moins, pour deux ou trois ans, encore, avant de remettre ce livre terminé à mon éditeur.

Deux, comme vous le constatez sans doute si vous suivez mes écrits, je publie ici et ailleurs de longs – trop longs me reprochent certains ; à la longueur appropriée commentent d'autres – articles. Ceux-ci touchent à l'Histoire, à la Religion, à la Philosophie, à la Science, aux innombrables facettes du Devenir de l'Humanité, ou à l'actualité plus ou moins brûlante du moment. Généralement, ils sont très commentés, discutés, suscitent réflexions ou crispations, engouements ou colère. Peu importe, leur but est, avant tout, de remuer les consciences, de faire réfléchir, d'avancer des idées, des façons d'envisager ce que nous sommes en tant qu'êtres humains. La trace que nous allons laissé sur cette Terre, l'héritage qui va être échu à nos descendants.

La totalité de ces articles dépassent les 550 pages à l'heure actuelle. Et je les ai envoyé, sous la forme d'un seul livre, à mon éditeur. Remanié, corrigé, rectifié, etc. il est susceptible d'être publié sous forme d'ouvrage dans les mois qui viennent. Comme me le soulignent plusieurs lecteurs et lectrices : « ils valent la peine d'être connus par le plus grand nombre ». De fait, par cette initiative, j'espère y parvenir. Et le sillon tracé par le premier volume de mes « Chroniques des Semi-Immortels » est susceptible de faciliter cette démarche auprès du grand public. Via les médias, via les librairies qui m'auront déjà fait confiance, via les moyens que j'aurai utilisé pour développer mon réseau littéraire. Il y a tout un tas de méthodes pour essayer de s'y faire une place. Mème si je le répète, c'est extrêmement difficile pour les raisons que j'ai citées plus haut. Que c'est vorace en temps, en énergie, que ce chemin est constellé de désillusions, d'échecs, de remises en question…

Donc, comme vous pouvez vous en rendre compte, je sais parfaitement où je vais, et à quoi je me confronte. Je suis conscient que je ne suis qu'une souris voulant escalader une montagne. Pour autant, je pense que si ces défis n'existaient pas, si tout était simple et facile, il n'y aurait pas de plaisir dans la réussite de ce que l'on entreprend. Et si on échoue, au moins, ne regrettera-t-on pas d'avoir tenté sa chance. On ne sera pas empreints de remords : « Que se serait-il passé si j'avais essayé ? ; Si j'avais eu l'audace d'aller de l'avant ? Surtout quand l'immense majorité des gens qui m'entourent virtuellement ou au sein de la réalité me répètent sans cesse que j'ai du talent, que j'ai des capacités, que j'ai des chances, un jour, de percer ? ».

Et puis, enfin, et le plus important probablement, juste pour le plaisir de se faire plaisir. Juste parce que j'aime rédiger des nouvelles, des poèmes, des articles, des pensées philosophiques, des traités sur l'Histoire, sur la Mythologie, sur mes passions, sur ce que je ressens. Juste pour goûter à cette passion qui m'anime quotidiennement, et sans laquelle je ne serai pas l'homme que je suis aujourd'hui. Juste pour partager cette vocation qui est la mienne depuis mon adolescence. Qui se fortifie, qui s'enrichit des échanges, des dialogues, des rencontres, des amitiés, que je noue ici ou ailleurs. Qui alimente mes connaissances autant que mon imaginaire, qui nourrit ma fascination pour tout ce que je ne sais pas et que j'ai soif de découvrir, d'explorer. Juste pour cela, n'est-ce-pas suffisant, après-tout ?

Alors, si la possibilité m'est offerte d'aller plus loin encore par ce à quoi je suis destiné en écrivant – encore et toujours -, pourquoi pas ? Seul l'avenir me dira si le combat en valait la peine. Car, pour paraphraser un philosophe dont je ne me souviens plus du nom, je confluerai : « Ce n'est pas le but à atteindre qui est le plus important, mais le chemin qu'on emprunte pour y parvenir. »….