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20 juillet 2017

Brèves Philosophiques, pages 135 à 136 ; Le statut de la femme en Religion, troisième partie :

X3Quand j'y songe, en résumant en quelques mots tout ceci, j'ai l'impression que la femme est considérée comme une marchandise destinée, de son berceau à sa mort, à être la possession de l'Homme. D'abord de son père ; de ses frères ou de ses cousins ensuite, si celui-ci meurt prématurément. Puis, de son mari, et enfin, de son ou de ses fils qui la mettent sous tutelle. Tandis que les Califes possédaient des harems constitués de dizaines de concubines, ou que les musulmans d'hier ou d'aujourd'hui sont autorisés à être polygames. Alors que rien n'est dit, ni dans la Torah, ni dans la Bible, ni dans le Coran, au sujet de cette soumission systématique qui lui est infligée.

Je ne parle même pas de cette hypocrisie de l’Église Catholique qui n'avait rien contre le fait que les clercs aient des épouses ou des concubines, ainsi que des enfants, jusqu'aux alentours du début du XIe siècle. Qui accordaient des dispenses aux souverains afin qu'ils puissent se remarier si leur femme venait à décéder prématurément ; alors que le divorce ou une seconde union était proscrite par la hiérarchie ecclésiastique pour les gens du commun. Ou qui se voilait les yeux pudiquement vis-à-vis des maîtresses ou autres favorites ; quand eux-mêmes – les Borgia notamment puisqu'ils sont les plus connus, mais qui sont loin d’être un cas isolé – ne se livraient pas à la luxure, ou ne plaçaient pas leurs progénitures à des postes élevés et très rémunérateurs de l'autorité catholique.

Aucun mot, ou si peu, des raisons et des justifications de ce comportement masculin et dominateur aux dérives désastreuses ou monstrueuses. L'actualité la plus récente s'en fait l'écho, lorsqu'on découvre avec effroi que des prêtres pédophiles sévissent durant des années ou des décennies au sein de leurs diocèses.

Quand on sait que leurs supérieurs en sont informés depuis longtemps, et qu'ils ne prennent aucune sanction sérieuse à leur encontre. Tout juste, lorsque c'est amené à se savoir, et à faire les gros titres des journaux, à les éloigner de leurs paroisses d'origine jusqu’à ce que l'affaire se tasse. Quand on sait que ces supérieurs préfèrent « régler » l'histoire au sein de l’Église, sans en référer aux autorités judiciaires de leur pays. Depuis d'assez récentes années, les révélations dans ce domaine se multiplient, sans que l’Église ne prenne la mesure du mal que cette image renvoie auprès du grand public. Et que cette dernière, en des territoires ou la foi est en perte de vitesse, où les vocations à la prêtrise se réduisent comme peau de chagrin, où les sites cultuels ne sont peuplés en majorités que de personnes du troisième age, se discrédite un peu plus chaque jour.

Quand on sait, encore, que de nombreux prêtres ont des femmes et des enfants cachés. Qu'il n'y aucun texte qui explique que l'amour charnel est en contradiction avec l'amour divin. Mais que c'est une tradition élaborée en plein Moyen-Age afin que l'héritage financier ou terrien de l’ecclésiastique ne revienne pas à sa parentèle après son décès, mais soit transmis à l’Église. Oui, on a beau dire, vraiment, tout ceci n'est qu'hypocrisie, compromission, arrangements entre amis, arrangements avec les dogmes, la foi et le divin, au nom d’intérêts personnels et matériels.

Et qui en sont les premières victimes ? Les femmes, que les différentes confessions désirent voir comme des créatures soumises et obéissantes, des femmes à la culture et aux savoirs plus que limités, afin de pouvoir mieux les contrôler et les dominer. Mises au ban de la société masculine, la Religion a, depuis la naissance des grands dogmes monothéistes toujours en vigueur, soumis la femme à leurs Lois. Elle a fabriqué autour d'elle une forme de mythe où elle est vue comme celle qui empêche le lien entre l'Homme et Dieu de se créer, ou de perdurer. Tous les subterfuges et tous les instruments sont bons afin d'en faire un être moins accompli. Tout cela, au nom de traditions nées de ce que la Religion édicte comme étant « LA » Vérité.

Alors que ni dans la Torah, ni dans la Bible, ni dans le Coran, il n'y a aucune affirmation expressément écrite évoquant que la femme est une créature inférieure à l'homme, parce que ce sont des hommes qui gouvernent spirituellement et matériellement le monde, celle-ci n'a pas droit de cité.

Pire encore, les hommes trouveront toutes les justifications possibles imaginables pour maintenir leur emprise, pour l'asservir, pour la rabaisser à l'état d'objet ou de génitrice. Pourquoi évoluer ? C'est tellement avantageux pour ceux qui tiennent les leviers du pouvoir, de rester sur ces acquis. Puisque la Tradition et la Religion, que nous, les Hommes, avons modelé à notre image, nous le permettent, pour quelle raison devrions nous leur abandonner une once de nos privilèges.

A suivre...

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