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Mes Univers
14 août 2017

Brèves Philosophiques, pages 170 à 172 ; La Fin des Illusions, première partie :

X3ll ne faut pas être naïf. La Mondialisation, ainsi que de Capitalisme à outrance et triomphant vit ses dernières heures. Combien de temps vont-ils encore résister aux assauts des transformations en profondeur que « subit » notre Civilisation ?

Nul ne saurait le dire avec exactitude. Uniquement parce qu'il y a d'innombrables facteurs à prendre en compte : les bouleversements climatiques dont nous observons de plus en plus visiblement les prémisses ; la fin programmée de la surconsommation sans frein ; l'agonie du modèle ayant longtemps animé nos sociétés occidentales : « Argent-Roi dominant », accompagné de toutes ses dérives boursières, banquières. Et de son cortège de multinationales sans frein, empreintes de supériorité, d'ironie, et impitoyables.

Pour ma part, je pense que ce modèle de Civilisation agonisant est encore capable de survivre plusieurs dizaines d'années ; voire un siècle peut-être. Cependant, tôt ou tard, il finira par se décomposer définitivement ; de la même manière que le Communisme est mort à l'aube des années 1990. Quoique s'imaginent certains, c'est inévitable, inéluctable, et chacun le sait au fond de soi ; bien qu'il y en a qui ne veulent pas se l'avouer. Parce qu'il s'agit de la seule forme de communautarisation humaine viable à leurs yeux ; comme aux yeux de l'immense majorité des peuples de notre planète.

Néanmoins, il est illusoire de tenter de se persuader que celle-ci a un avenir à long terme. Je crois – mais ceci n'est que mon opinion – qu'elle s'effondrera définitivement le jour où l’Ère du « tout pétrole » arrivera à son terme.

Or, d'après les prévisionnistes les plus optimistes, les ressources concernant cette matière première si vitale pour la préservation de la Civilisation néo-capitaliste, sont encore susceptibles de durer un siècle ou un siècle-et-demi. Pas davantage. Déjà, parce que ces ressources ne sont pas inépuisables. Et les conglomérats pétroliers auront beau essayer de creuser de plus en plus profondément afin de trouver des nappes qui n'ont pas été exploitées, elles ne sont pas infinies. Ensuite, parce que mème s'il en existe d'autres, elles coûteront bientôt plus cher à prospecter, à raffiner, et à commercialiser. Et le profit à en tirer sera de plus en plus maigre. Il deviendra finalement déficitaire pour ces multinationales.

D'ailleurs, elles en sont parfaitement conscientes, puisqu'elles commencent désormais à investir de plus en plus massivement dans les énergies renouvelables. Et malgré que les investissements dans ce domaine sont encore marginales, le processus est enclenché. Les voitures électriques sont de plus en plus visibles, ont de plus en plus d'autonomie. Il faudra sûrement encore quelques décennies pour que leurs capacités soient aussi performantes que celles des automobiles à essence. Mais, inévitablement, nous y viendront.

Enfin, il y a un ultime aspect à prendre en compte : les besoins en pétrole sont exponentiels. Avec le relèvement du niveau de vie dans les pays dits « en voie de développement », les populations de ces derniers aspirent naturellement à profiter de la profusion de marchandises issue du système capitaliste.

Or, l'un des premiers biens que les hommes et les femmes de ces contrées désirent s'offrir quand leurs revenus sont suffisants pour ce faire, c'est une voiture. Et qui dit voiture, dit essence. Et donc, nécessité pour ces pays d'en importer à leur tour tandis que la demande la concernant en Occident ne faiblit pas. De fait, cette pression accrue accélère automatiquement l'amoindrissement, puis l'épuisement, des réserves de ces ressources.

Dès lors, en se basant sur ces paramètres, comme l'ensemble des mécanismes de notre Civilisation s'appuient sur la consommation de pétrole, cette matière première se réduit de plus en plus rapidement. Le Brésil, la Chine, l'Inde, etc. en étant de plus en plus demandeurs également, il arrivera un moment où il n'y en aura plus assez pour tout le monde. Pour l'instant, c'est une substance encore relativement bon marché ; quoiqu'on en dise. Cependant, tôt ou tard, il ne fait aucun doute qu'elle se raréfiera excessivement. Ce qui est d'autant plus problématique que nombre de nos objets de consommation courante – plastiques, sacs, meubles, composantes diverses et variées – en sont dérivés.

Un aspect différent aussi, à souligner, est la pollution. Il est maintenant reconnu que l'utilisation des matières fossiles depuis les débuts de l’Ère industrielle, a largement contribué au réchauffement planétaire. Ceux qui refusent de le reconnaître sont des inconscients ; et pire : les fossoyeurs du fragile équilibre de l’écosystème dont nous sommes tous dépendants. Je suppose qu'en fait, ces personnes souhaitent s'enrichir au maximum avant que la fin n'advienne. Ceci, évidemment, aux dépends du reste de la population mondiale, du sol, de l'air, de l'eau – si rare et si précieuse -, des animaux et des plantes qui contribuent à sa préservation.

Ce n'est pas pour rien que l'on décrit l'époque charnière où nous vivons, comme « la Sixième Extinction ». Notre planète a, en effet, jadis, connu plusieurs extinctions massives de ce qui constitue la « Vie ». A chaque fois, c'est entre 80 % et 90 % des espèces vivantes qui se sont éteintes.

 

A suivre...

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