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Mes Univers
11 décembre 2019

Pensées intimes :

X1

Pour une fois, je n'écris pas directement sur Facebook. A quoi bon !!! C'est inutile, je n'en retire plus aucun plaisir, plus aucune joie, plus aucun bonheur. Alors, pourquoi s'acharner ? Pourquoi s'obstiner à tendre la main en direction de personnes pour lesquelles vous avez une amitié démesurée, alors qu'elles sont imperméables à l'empathie que vous éprouvez pour elles ? Alors que leurs mots, quand vous en avez, sont succints, distants, retenus.

Si je ne veux plus m'exprimer sur Facebook, c'est parce que j'en souffre. Certains ou certaines vont encore dire que je me plains. Je le répète - combien de fois le faudra-t-il, pour que sur ce sujet, les gens enregistrent pleinement et définitivement mes déclarations -, je ne suis pas le plus malheureux du monde. Malgré les épreuves et les difficultés dont la vie m'accable quotidiennement, je n'ai pas de soucis d'argent. Je n'ai pas de soucis de logement. La sclérose en plaques de ma compagne ne progresse pas ; son état de santé est stable. J'ai de la famille, même si je ne la vois pas souvent. J'exerce un métier qui est autant une passion qu'une vocation. Pour rien au monde je n'en changerais, c'est une évidence.

Non, si je ne veux plus m'exprimer sur Facebook - ou ailleurs - c'est parce que j'ai le sentiment de ne pas y ètre entendu. J'ai un besoin viscéral d'être en contact avec les personnes auxquelles je tiens. Je m'attache énormément à celles pour lesquelles je ressens une profonde amitié. Leur parler, échanger, dialoguer, les rencontrer, est un but auquel je suis incapable de renoncer. Mon histoire personnelle y est pour beaucoup, je le sais pertinement. Ces personnes n'y sont pour rien - elles ont leur vie, leurs préoccupations, leur famille, leurs amis, leurs obligations diverses et variées -, j'en suis conscient. Je souhaite juste avoir une petite place dans leurs pensées au travers de leurs gestes, de leurs paroles, de façon régulière, à mon encontre.

Quand je dis cela, j'ai vraimennt le sentiment d'être quelqu'un d'égoiste, d'égocentrique, etc., comme quelques gens - pas beaucoup, heureusement -, me l'ont répété maintes et maintes fois. Entendre ça, ça aussi ça fait mal. Parce que ce n'a jamais été l'objet de mes textes où je décris ce que j'éprouve, ce que je ressens. J'ai tellement été seul, ignoré, abandonné, blessé, humilié, moqué, trahi, affectivement, que c'est là mon seul moyen de compenser ce vide béant qui me dévore continuellement.

Et je ne suis pas le seul ; Vanessa également, est dans cette même situation. La sienne est d'ailleurs peut-être encore pire que la mienne, puisque sa famille lui a tourné le dos depuis des années. Depuis qu'elle a fait comprendre aux siens que partager sa vie avec moi était incompatible avec l'emprise tyrannique du clan composé par sa proche famille. Elle aussi, à sa manière, au-delà de sa maladie et de ses symptomes qui l'épuisent épisodiquement, espère parfois voir la lumière au bout du chemin.

Cette lumière qui est incarnée par ma soeur de coeur, ainsi que deux ou trois autres personnes que je croise éventuellement sur Facebook ; mais qui n'ont pas conscience de l'importance qu'elles ont pour nous. Nous qui, journellement, attendons que notre téléphone portable sonne pour y lire un sms de ma soeur de coeur. Nous qui espérons qu'un jour, celle-ci aura assez de bienveillance à notre égard, pour nous téléphoner ; ou mieux, pour vouloir nous rencontrer. Juste comme ça, juste pour nous faire plaisir, juste pour voir nos visages, de bonheur, s'illuminer.

Bref, à quoi bon répéter des choses que j'ai déja relater en long, en large, et en travers. C'est inutile. C'est pour cette raison - entre autres - que je n'ai plus envie d'écrire sur Facebook. Je n'en n'ai plus, ni le désir, ni la force, morals, psychiques, etc. Ce poids m'écrase trop. Il m'empèche presque de respirer. Il m'empèche surtout de trouver la paix et la sérénité que mes dialogues espérés avec ces personnes m'apporteraient ; et apporteraient à Vanessa, évidemment.

Alors, plis j'y réfléchis, plus je ne vois qu'une solution pour sortir de cette impasse. C'est Vanessa, il y a près de deux ans qui, la premère, a proposé cette idée. Il faudrait que nous changeions de vie, d'environnement. Pour ma part, je me verrais bien devenir ermite. Laisser la civilisation, tous ces gens qui ne comprennent pas que j'ai besoin de leur présence, de nos échanges, derrière moi. Et m'exiler dans une cabane, sans lien avec le reste du monde, au fond des bois. Au Canada, par exemple. Ou, plus près, dans le Doubs, là où se trouvent mes racines. Banni volontairement, puisque je le suis déja dans les faits. Uniquement entouré de mes livres, de mes notes alimentant mes écrits, de ce peu qui apparait comme insignifiant ou sans valeur pour tant de gens. Mais qui, pour moi, sont le centre de mon existence.

Oui, me couper définitivement de ces gens qui ne veulent pas de moi, malgré l'affection démesurée que j'éprouve poure eux ; malgré le temps que je leur consacre, alors que je pourrais le consacrer à d'autres événements plus urgents, à d'autres nécessités plus immédiates. Oui, me couper de cette société où je n'ai pas ma place. Durant une bonne partie de ma vie, j'ai essayé de m'y intégrer professionnellement ou socialement. On connait le résultat. J'en ai été ejecté ; sur le plan de ma santé - dans tous les sens du terme -, je ne m'en suis jamais remis. 

Oui, me couper de ces émotions suscitées, de ces combats menés pour apporter un peu de moi-même aux autres, en espérant que ça leur apporte quelque chose ; du moins humblement, modestement. Car finalement, ma vie, mon parcours, n'est presque rien comparé à d'autres.

Alors, vivre à l'écart, tout oublier. Me concentrer sur mes écrits, sur mes livres, puisqu'il ne me reste plus que cela. Avec Vanessa à mes cotés, bien entendu. Me détacher définitivement de tout le reste ; puisque tout le reste, je n'ai pas la plus petite incidence sur lui. Puisque mes espoirs, aussi minimes soient-ils, sont considérés comme n'ayant aucune valeur aux yeux de ceux et celles qui pourraient les concrétiser. Alors, vivre en se plongeant à corps perdu dans mes recherches sur l'Histoire, sur la Religion, sur la Mythologie, sur la Philosophie, sur l'origine de la civilisation - des civilisations. Sans retenue, totalement, et le reste du temps, lire, et trouver dans mes livres, enfin, cette paix de l'âme et du coeur après lesquels je cours depuis si longtemps. Et ainsi, plus de jugement ou de condamnation, plus d'oubli ou d'irrespect, plus de mépris ou de violence, à mon encontre.

Parce que je ne fais pas partie des gens auxquels on porte un véritable intéret ; parce que je suis handicapé, malade, fragile, torturé par mon passé, écorché vif dès que je me sens abandonné ou trahi. Et pire que tout, parce que je suis un intellectuel, doté d'une grande culture, qui raisonne, qui réfléchis. Parce que je suis quelqu'un qui ne se contente pas des simplifications, des approximations, de la haine et de la violence envers un ou des boucs émissaires destinés à encaisser la vindicte populaire. Parce que je ne me contente pas des relations humaines futiles et éphémères, inconsistantes ou vulgaires, teintées di'gnorance, de bétise, et assumées comme telles.

Oui, telle est la solution que Vanessa et moi envisageons. Peut-être pas dans une cabane au fond des bois, bien que cette alternative me séduise énormément. Moi, je m'y adapterai, Vanessa pas. Sa sclérose en plaques nécessite un suivi médical régulier ; mon mal le nécessite moins. Et ma priorité a toujours, est toujours, et sera toujours, sa santé, en priorité. Son bonheur, sans sérénité. Mais une solution intermédiaire est à l'étude.

Avec l'aide de ma maman, depuis quelques semaines - depuis le dernier épisode en date durant lequel je me suis senti seul et démuni face à quelques symptomes de son mal qui ont momentanément ressurgi -, nous y oeuvrons. Nous commencons des démarches afin de changer de vie. Ca ne va pas se faire en une semaine, c'est sûr. C'est un projet à monter sur plusieurs mois, un peu plus peut-être. Mais il est nécessaire, vital. C'est une question de survie. Car ni moi ni Vanessa n'en pouvons plus. Tout ceci nous blesse trop. Et il y a un moment où, si l'on veut, enfin, avoir un petit peu droit au bonheur, il est nécessaire de tout bouleverser...

 

Dominique Capo

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