Le monde est devenu fou :

Exceptionnellement et très fugitivement, je sors de ma réserve et de mon silence. Cela fait des mois - depuis la crise des Gilets Jaunes - que je me suis mis en retrait. Je n'ai en effet fait aucun commentaire sur les multiples soubresauts qui ont secoué la France, l'Europe, ou le monde depuis. Mais aujourd'hui, très brièvement, je m'exprime à propos de la situation invraisemblable que chacun(e) des hommes et de femmes de cette petite planète perdue au milieu de l'Univers, traversent actuellement...

Je suis sidéré, épouvanté, consterné, par la psychose collective qui s'est en deux mois à peine emparé de la plupart d'entre nous. Comme si nous étions au bord de l’Apocalypse. Comme si la fin du monde, de la civilisation, était pour demain ; ou en tout cas, pour très bientôt. Une panique générale s'est emparée des peuples, des nations. C'est effarant de constater avec quelle vitesse s'est propagée cette terreur épidémique, irraisonnée, démesurée, depuis que le coronavirus a émergé en Chine au mois de Janvier.

Par ailleurs, en tant qu'historien, dois-je mentionner que ce n'est pas la première fois que l'Humanité doit faire face à une pandémie. La dernière fois, c'était il y a un siècle, avec ce que l'on a nommé "la grippe espagnole". Celle-ci a fait davantage de morts que la Première Guerre Mondiale. Et à l'époque, nous n'avions pas les moyens sanitaires, médicaux, scientifiques... afin de la freiner ou de l'enrayer. Et que dire de la Peste Noire du XIVe siècle, qui a décimé un tiers de la population européenne. L'une comme l'autre - ainsi que d'autres moins emblématiques - n'ont été stoppées par les frontières. Mais au prix d'efforts démesurés, et vitaux, on en est venu à bout. Et elles étaient pires. Aujourd'hui, pourquoi ce ne serait pas le cas, alors que nous avons tous les outils à notre disposition pour y faire face ? J'hallucine !!!

C'est dans ce genre de moment, il y a longtemps que je l'observe et que je le traduis au travers de mes textes, que se vérifie cette maxime : "Confronté à l'inconnu, à l'étranger, au mystérieux, à ce que ni les autorités ni les scientifiques - pour l'instant !!! - ni les professionnels de toutes sortes, ne sont pas en mesure de maitriser ou d’arrêter, l'Humanité redevient aisément barbare. Ses instincts les plus primaires, les plus primitifs, reprennent le dessus.

Ni l'intelligence, ni la sagesse, ni la savoir, ni la raison, ne sont aptes à rassurer une population qui s'est transformée en troupeau de moutons. Et je suis gentil en m'exprimant ainsi. Affolés, ils courent dans tous les sens. Ils dévalisent les étals des supermarchés, même si on leur souligne que ceux-ci n'auront jamais de problèmes d'approvisionnement. Ils mettent des masques alors qu'on leur explique que seuls ceux qui sont déjà contaminés qui doivent s'en munir afin de ne pas infecter leur entourage. Mais rien n'y fait !!! C'est lamentable !!! C'est ridicule !!! C'est égoïste !!!

Il faut en outre remettre les éléments en perspective : La grippe saisonnière n'est mortelle qu'à 0,3 %. Cependant, rien qu'en France, chaque année, elle entraine malheureusement plusieurs milliers de décès. Et je ne parle que pour la France !!! Hier, le Président de la République - que l'on soit d'accord avec ses orientations politiques depuis le début de son quinquennat, ou pas - a pris des mesures exceptionnelles. D'ailleurs, c'est la même chose un peu partout dans le reste du monde. Pour moi, ces mesures sont justifiées, et chacun(e) a pour devoir de les respecter.

Le lavage des mains de manière régulière, se moucher dans son coude ou avec un mouchoir en papier que l'on jette après utilisation, se maintenir à une distance respectable d'une personne contaminée, éviter les sorties des plus faibles d'entre nous - et en particulier des personnes âgées ou vulnérables -, éviter de se faire la bise ou de se serrer la main... sont des instructions pleines de bon sens. Elles sont martelées en permanence par les médias. Mais avec un peu de réflexion, chacun(e) est apte à comprendre qu'elles sont nécessaires pour l'instant.

Il faut en outre rappeler un fait à souligner encore et encore : le coronavirus, quand il infecte 100 individus, 80 n'en subiront aucun - ou que très peu - de symptômes ; et que passagers. Comme le début d'un rhume, qui disparait assez vite. Les 20 individus restants auront des symptômes un peu plus graves : fièvre, maux divers. Et sur ces 20, seuls 2 à 3 pourront éventuellement en mourir. Notamment parce que leur organisme est plus fragile, plus vulnérable que les autres. 2 à 3 %

Enfin, et nous le savons d'ores et déjà parce que les scientifiques mettent toutes leurs forces dans ce combat, tandis que les autorités tentent de retarder au maximum la propagation de ce virus dans ce but, d'ici quelques mois, un vaccin, une parade contre ce dernier sera mis au point.

Il est dès lors intéressant de constater que l'on se concentre sur ces 2 à 3 % potentiellement mortels, plutôt que sur les 97 à 98 % qui surmonteront cette épreuve !!! C'est inouï à quel point cette population de moutons n'est pas capable de se dire qu'ils n'en subiront aucune séquelle. Avec pour ricochet l'effondrement de toute une société, dans tous ses aspects divers et variés.

Personnellement, cette situation ne m'inquiète pas outre mesure. Certes, je me préserve, je me protège. Mais je ne change rien à mon mode de vie, à mes activités, pour autant. Il suffit de demeurer vigilant, de faire au quotidien les gestes prescrits pour m'en éloigner. C'est tout. Je n'ai aucune psychose, aucune hantise à son propos. Il y a plus de chances de se faire renverser par une voiture en sortant de chez soi que d'en éprouver des prolongements néfastes.

Il y aurait beaucoup à relater, je m'en rends compte, à propos de ces circonstances exceptionnelles. Je pourrais très facilement rédiger un très long article évoquant les multiples aspects de cette crise sanitaire, politique, économique, sociale, internationale, financière, etc. Peut-être un jour le ferai-je ; je ne sais pas. Je désire pour l'instant demeurer en dehors de ces polémiques stériles et contre-productives. Je tenais juste à resituer les événements dans leur contexte ; avec intelligence et raison, autant que faire se peut...

Je terminerai juste avec cette réflexion : en 1984, le célébrissime auteur de thrillers d'épouvante qu'est Stephen King a publié "le Fléau". En 1991, il l'a republié en "version longue". De plus de 700 pages pour sa première version, à plus de 1200 pages pour sa réédition. Que je préfère, et de loin !! Pour moi, c'est l'un de ces meilleurs romans. Je e relis avec plaisir tous les deux ou trois environs. Comme si, à chaque fois, je retrouvais de vieux amis que je n'avais pas vu depuis longtemps, et que je prenais un extrême plaisir à revoir.

Quand j'y pense, bien que fictifs, quelques passages de ce livre me rappellent des comportements ahurissants auxquelles les population se livrent depuis les début de cette crise. Je conseille donc à ceux et celles qui ne l'ont pas encore lu - ou qui l'ont lu mais en ont oublié l'essentiel - de s'y plonger. Ils se rendront compte ce que nous affrontons actuellement, et les comportements qui en résultent, sont véritablement disproportionnés...

"Il a suffi que l'ordinateur d'un laboratoire ultra-secret de l'armée américaine fasse une erreur d'une nanoseconde pour que la chaine de mort se mette en marche. Le Fléau, inexorablement, se répand sur l'Amérique et, de New-York à Los Angeles, transforme un bel Eté en cauchemar. Avec un taux de contamination de 99,4 % (et pas 2 ou 3 % sur le total des personnes infectées !!!).

Dans ce monde d'Apocalypse émerge alors une poignée de survivants hallucinés : Larry Underwood, Harold Lauder, Frannie Goldsmith, Nick Andros et d'autres encore. Ils ne se connaissent pas, mais chacun veut rejoindre celle que, dans leurs rêves, ils appellent Mère Abigaël : une vieille Noire de cent-huit ans dont dépend leur salut commun.

Mais ils savent aussi que sur cette terre dévastée rode l'Homme sans visage, l'Homme Noir aux étranges pouvoirs, Randall Flagg. L'incarnation des fantasmes les plus diaboliques, destinée à régner sur ce monde nouveau.

C'est la fin des temps, et le dernier combat entre le Bien et le Mal peut commencer.

Note : 9,5 %

Visionnaire, parlant !!! Et à méditer...

Dominique Capo