Le 15/04/2022 :

Hier après-midi, après en avoir terminé avec la lecture du numéro des "Collections de l'Histoire" consacré à la Guerre d'Algérie - dire que mon père l'a vécu en tant que Pied-Noir rapatrié de ce pays en 1962 avec ses parents, et qu'il ne m'en a pratiquement jamais parlé -, je me plonge avec délectation dans la lecture de la série "les Aigles de l'Empire".

Je ne connaissais pas son auteur, Simon Scarrow. Cette série compte au moins six tomes, dont quatre traduits en français. J'espère que les autres suivront, car, dès les premières pages entamées hier soir - j'en ai dévoré près de 80, déjà ! -, j'ai adoré. Et je me délecte d'en reprendre la lecture en milieu d'après-midi et ce soir.

En effet, la période que je subis actuellement du fait des aléas de la sclérose en plaques de ma compagne sont particulièrement éprouvants, et pour elle, et pour moi. Ceux-ci engendrent catastrophe sur catastrophe qui amoindrissent momentanément son état de santé. De plus, avec la chaleur qui revient tout-à-coup, il est reconnu que les températures plus estivales ont des conséquences néfastes sur les symptomes afférents à la sclérose en plaques. De fait, ma compagne est plus amorphe, plus "dans les nuages", plus affaiblie, qu'à l'accoutumée ; sans compter les préparatifs de notre prochain déménagement en Sarthe, dans le village de Maman, qui se précisent.

Tout cela, et j'ai chaque jour l'impression d'être passé sous un rouleau compresseur. A devoir rétablir des situations impossibles, des catastrophes ménagères qui m'épuisent nerveusement et physiquement, et mes nerfs frôlent en permanence le point de rupture. Ces derniers jours ont été extrêmement violents psychologiquement pour moi.

Énergivores, chronophages que sont ces instants source d'intenses peurs, solitudes (ou presque, car seule ma mère prend de mes nouvelles quotidiennement par Skype) et souffrances. Sans compter que je termine en parallèle la rédaction d'un article sur "le Cartel des Gauches - 1923 - 125 - à publier ici-même dimanche prochain. Et avant de me remettre, le matin, à la réactualisation et la refonte de l'ensemble de mes "Brèves Philosophiques". Plus de 600 pages, afin d'en extraire un livre destiné à être présenté à un éditeur sérieux. Et l'après-midi, à la poursuite de la rédaction de mes Mémoires, qui progresse bien.

J'en suis toujours à la période qui se situe entre la fin de l'école Primaire et mes années Collège, et qui débute l'une des plus douloureuses pages de mon existence. Beaucoup de faits y sont à décrire, puisque j'ai déjà composé une centaine de pages allant de ma naissance à ces instants. Et il me reste tant à dire. Donc, je progresse lentement et minutieusement. Mais, je suis très satisfait du résultat final que prend l''écriture de ces deux livres en simultané.

Bref, tout ça pour souligner que j'ai actuellement besoin d'énormément de repos, de calme, de tranquillité, et de sérénité. Ceci donc, entre deux courts laps de temps où cette quiétude si chèrement acquise est anéantie par la catastrophe qui ne manque pas de se manifester ultérieurement. Raison pour laquelle j'essaye de me détendre, de recouvrer mon intégrité physique, psychique et intellectuelle dans le but de persévérer dans mes travaux en tant qu'auteur. Lire, lire, me plonger des heures durant dans des livres qui me passionnent et qui me libèrent de ce quotidien qui m'empoisonne l'existence - et le mot est faible -, dont je suis le prisonnier, et que je considère comme inutile, médiocre, méprisable, ou insignifiant, est mon refuge. C'est ce que j'ai de plus précieux et de plus heureux ; de plus important et de plus essentiel, à dire vrai.

Aussi, retourne-je avec joie et avec impatience à la lecture des "Aigles de l'Empire"...

Dominique Capo