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12 septembre 2022

Les Cathares, pages 28-30/60 :

X1

Evidemment, On connaît l'essentiel de la doctrine cathare : le dualisme, c'est-à-dire l'opposition de deux principes antagonistes et égaux dans la matière, le Bien et le Mal. Ce dernier ne sera vaincu que lorsque le monde mauvais aura été anéanti par Dieu. Sur cette proposition de base qui est celle du manichéisme, le catharisme a ajouté la croyance dans la réincarnation des âmes et leur purification au cours des vies successives. Il s'agit de l'opposition du monde hylique, chaotique et ténébreux, au monde psychique, organisé et lumineux. Un autre croyance particulière aux cathares était que le Christ ne s'était pas réellement incarné mais s'était seulement adombré dans la Vierge.

« Alors, dit une prière cathare, Dieu descendit du ciel avec les douze Apôtres et s'adombra en la Vierge Marie. ».

Pour les cathares, le Christ cosmique résidait dans la lumière intelligible, dans le soleil spirituel : et s'il occulte a lumière, c'est pour triompher de Satan, le prince des Ténèbres.

Une pratique commune aux albigeois et, de façon impérative, aux Bonhommes ou Parfaits était le végétarisme. Or le rejet de l'alimentation carnée, au-delà des raisons théologiques, a des motifs ésotériques. C'est pourquoi les pythagoriciens, qui avaient une religion « astrale », étaient végétariens.

La valeur nutritive des plantes provient de l'énergie solaire transformée par un processus chimique. Il s'agit là d'une transformation directe puisque les animaux se nourrissent de végétaux et absorbent ainsi une énergie solaire qui leur apporte les calories nécessaires. Lorsque nous mangeons de la viande, nous absorbons cette énergie au deuxième degré. Sans connaître les détails de cette combinaison chimique, les albigeois, ou plutôt les initiés cathares (les Parfaits, les Diacres), pensaient comme tous les ascètes que la nourriture végétarienne facilitait la méditation en purifiant le corps, qui pouvait ainsi être pénétré par les ondes solaires et cosmiques.

De même, le sacrement du consolamentum délivré aux Parfaits et aux mourants était administré en imposant les mains sur la tète du consolé. Ce geste, qui ne pouvait être accompli que par les Purs, les membres du sacerdoce, mettait en œuvre l'énergie cosmique, selon des techniques liées à l’Éveil des Chakras par des procédés aujourd'hui perdus en Occident.

Si l'on se penche maintenant sur les symboles utilisés par les cathares, bien que l'Inquisition se soit acharnée à en détruire les traces, on trouve le Pentagone et la Colombe. On a retrouvé une colombe en terre cuite dans les grottes d'Ornolac qui servirent de refuge aux albigeois persécutés, et une autre, sous forme de moule creusé dans une plaque de plomb, datant aussi du Moyen-Age.

La Colombe symbolise le troisième règne, celui du Saint-Esprit, ou Paraclet, et donc le triomphe de la Lumière sur les Ténèbres, des l'Esprit sur la Matière après l'Apocalypse.

Cet anéantissement de la matière, œuvre du Démiurge, était attendu par les cathares avec ferveur, c'est pourquoi ils vénéraient particulièrement l'esprit de Dieu sous la forme d'une colombe blanche qui représentait en même temps la migration de l'âme.

Il faut aussi mentionner ce que l'on appelle les croix cathares, mais qui sont en réalité beaucoup plus anciennes. Les albigeois ont continué à utiliser ce symbole solaire, la croix circonscrite, dans un cercle ou la croix à virgules, parce qu'il leur rappelait les cultes gallo-romains d'Abellion-Apollon, dont témoignent les nombreuses stèles retrouvées dans la région pyrénéenne. Parfois, cette croix se termine à chacun de ses bras par une triple fourche, utilisée encore aujourd'hui par les coptes d'Egypte (hérétiques).

La rosace et la rouelle étaient encore utilisées au XVIIe siècle comme signes prophylactiques ou porte-bonheur et gravées sur les portes des maisons pyrénéennes du Pays basque jusqu'à l'Ariège.

Ces roues du char d'Hélios (le Soleil) sont présentes aussi bien chez les Hittites que chez les zoroastriens, les hindous, les bogomiles et les cathares, ce qui prouve l'unité transcendante des religions et l'origine solaire de la tradition primordiale à laquelle se rattache le catharisme, avatar médiéval d'un culte aussi ancien que l'Humanité adamique.

Saviez-vous, par exemple, que la croix de Toulouse (entourée de douze perles) est en réalité une croix nestorienne que l'on retrouve au Tibet sur des stèles du VIe siècle ?

Or, les nestoriens étaient des hérétiques gnostiques, proches parents des manichéens. Ils essaimèrent depuis l'Euphrate jusqu'à l'Iran, l'Afghanistan, et jusqu'au Tibet et en Chine (manuscrits nestoriens des grottes de Touen-houang).

Voilà qui élargit singulièrement l'horizon religieux du catharisme, que certains voudraient limiter à une hérésie chrétienne pure et simple.

Quant au symbolisme solaire, il se manifeste aussi chez les cathares dans l'architecture de leurs châteaux qui, tel Montségur, étaient aussi des temples.

 

Dominique Capo

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