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Mes Univers
19 mars 2016

autobiographie, pages 53 à 55 / 312

X1Après le décès de mon arrière grand-père en 1982 et la naissance de mon petit-frère en 1980, c'est ma mère qui a repris le flambeau de ce genre de balade. Bien qu'elle ait couramment eu tendance à avoir des rondeurs, elle a toujours été une grande sportive. Et en dehors de nos séjours dans le Doubs, outre l’Équitation, elle a toujours été une femme très active. D'aussi loin que je la visualise, elle a toujours occupé de multiples fonctions associatives. Elle s'est toujours intéressé aux autres par le biais de ses passions. Elle nous a toujours suivi scolairement de près. Déléguée de parents d'élèves, elle a toujours participé aux conseils de classe à la fin de chaque trimestre. Et quand nos notes n'étaient pas à la hauteur de ses espérances, nous devions nous attendre à de sévères remontrances de sa part ; ou pire, qu'elle fasse intervenir mon père afin de nous recadrer plus efficacement.

 

elle a fréquenté plusieurs centres équestres au cours de notre enfance. Et ils ont été un défouloir bienvenu pour elle. Les intentions de mon père étaient de la transformer en parfaite maîtresse de maison. Or, cette fonction ne l'a jamais comblé. Certes, ma mère a sans relâche impeccablement tenu les différents domiciles où nous avons logé. C'était – c'est – une cuisinière hors pair. Elle confectionnait – elle confectionne - des repas de main de maître. Avec peu d'ingrédients, elle savait transformer ce qu'elle avait à disposition en plats à la saveur sans égal. Que dire de ses pâtés, de ses flans, de ses foies gras, de ses gâteaux inventés comme ça, etc., si ce n'est qu'ils étaient dignes des meilleurs restaurants de la capitale. Mais, surtout, c'était sa « coka » dont je me régalais avec un bonheur sans égal.

 

Ce mets est une spécialité de notre famille. C'est ma grand-mère maternelle qui lui en a remis la recette. Car à l'origine, la coka est née en Algérie. Puisque c'est de cette contrée qu'est issu mon père, mes grands-parents paternels, et leurs aïeux avant eux. Il s'avère d'ailleurs que leur lignée s'y est enracinée peu après l'invasion de ce pays par la France dans les années 1830. Et il apparaît qu'avant cela leur berceau se soit localisé en Corse ou en Italie.

 

Comme mon père, mon grand-père a été policier. Il a officié en Algérie, où il semble qu'il n'ait pas été totalement honnête. Selon les dires des quelques sources auprès desquelles je me suis renseigné, profitant de son statut de « flic », il a collaboré à des trafics de marchandises entre l'Algérie et la France. Il a facilité des transports illicite de cigarettes auprès de la douane locale. Après 1962 et le retour forcé des « Pieds-Noirs » en métropole, il est devenu contrôleur des parkings du port de Marseille. Ce statut lui permis de poursuivre ses escroqueries sur l'importation de pastis ou de whisky.

Quant à ma grand-mère paternelle, on m'a raconté qu'elle a des racines alsaciennes. Son mariage avec mon grand-père a été sa seconde union. Elle aurait précédemment convolé avec un espagnol avant de faire sa connaissance. Elle a été la tenancière d'une brasserie à Alger jusqu'à ce qu'elle, son mari, et son enfant – mon père, alors âgé d'environ dix-huit ans - ne soient contraints d'abandonner tout ce qu'ils possédaient à l'issue des « Accords d'Evian ». Elle a ensuite ouvert un magasin de mode à Marseille. Puisque dans sa jeunesse, c'est dans ce domaine qu'elle a en débuté sa carrière. Parallèlement, mon grand-père et ma grand-mère se sont établis au sein de l'un des immeubles les plus élevés du quartier de la « Belle de Mai ». C'est cet appartement du dernier étage d'un building d'une bonne vingtaine d'étages que je revois quand je pense à eux. Et même si je ne garde aucun souvenir des premières années de mon existence – ma sœur et moi sommes nés à Marseille, mon petit-frère à Bondy -, pour leur avoir rendu visite en plusieurs occasions jusqu'en 1987, son agencement me demeure familier. J'aurai probablement l'occasion d'y revenir.

 

En tout état de cause, ma grand-mère paternelle a très tôt transmis la recette de la coka à ma mère. Et pour le grand plaisir de nos papilles, elle nous en a maintes fois confectionné ; et elle continue à le faire.

 

Mon père aurait été satisfait qu'elle se borne à ce rôle de cuisinière et de femme au foyer. Çà n'a jamais été dans son tempérament. Ma mère a, depuis son adolescence au Sénégal, été passionnée par l'univers équestre. Quand elle était domicilié à Dakar en compagnie de ses parents, elle s'y est adonnée sans retenue. Elle a concouru à des parcours d'obstacles et y a remporté nombre de trophées. Ils sont rangés quelque part dans notre résidence familiale du Doubs. Je ne sais pas si ils sont sur les hauteurs de la bibliothèque apparaissant au centre de la propriété ? C'est elle qui sépare ses deux parties. S'ils sont placés à l'intérieur de l'un des habitacles dissimulant films Super-8 de mon grand-père, cassettes-vidéos, jeux de sociétés périmés, etc. ? Ceux-ci se dévoilent en face du secrétaire et de la banquette en face du meuble bordant cette longiligne pièce à vivre. En tout cas, ils sont là-bas.

 

A suivre, si vous le souhaitez...

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