Interrogations cosmiques

Pourquoi aller à contre courant de notre destinée ? Pourquoi notre espèce s'attarde-t-elle sur des haines et des rancœurs obsolètes et désuètes ? Pourquoi demeurons-nous si fiers et sur orgueilleux, alors que nous en savons si peu ? Pourquoi nous contenter de "croire", alors que notre "raison" et notre "esprit" nous pousse sans cesse à repousser les limites du possible ?
Toutes ces questions, et bien d'autres encore, nous rattachent à une réalité et à une vérité à la fois multiple et indissociable de ce qu'est l'Humanité. Toutes ces questions balayent devant elles certitudes et a-priori auxquels nous nous raccrochons vainement.
Car ce qui était vrai hier, ne l'est plus aujourd'hui, et ne le sera plus demain. Car ce qui modelait ce que nous percevions de l'Univers, de la Terre, et de l'Homme jadis, a progressivement, mais irrémédiablement disparu définitivement. Ce qui était censé être figé dans le marbre, indétrônable, s'est plus ou moins brutalement brisé devant les bouleversements planétaires dont nous les témoins permanents. Et se prolongera demain, après-demain..., invariablement, que nous le voulions ou non.
Pourquoi pleurer sur cet Age d'Or disparu, sur cette enfance depuis longtemps délaissée ; alors que tant de défis à relever se matérialisent à l'horizon ? Pourquoi se réfugier dans ce qui a été fait, dans ce qui a été dit, alors que tant de rêves, tant d'espoir en devenir sont encore à bâtir ?
Je lève les yeux vers le Ciel et j'observe les milliards d’étoiles scintillant au sein du Firmament. Et je me dis que nous ne sommes que bien peu de choses face à cette immensité cosmique. Je me dis que nos querelles, que nos violences, que nos ressentiments archaïques sont ridicules et désuets. Je me dis que nos façons de penser, que nos croyances, que nos visions de ce que nous sommes, de ce que nous pouvons et de ce que nous voulons ; sont insignifiants au regard de ce qui nous attend. Nous nous déchirons, nous nous heurtons pour nous attribuer toutes les richesses du monde, pour imposer dogmes illusoires et sans envergure à ceux et celles que nous considérons comme des êtres forcément soumis à nos ambitions. Mais nous oublions un fait essentiel : c'est que nous sommes tous mortels. Qu'un jour, tout ce que nous pensons vital, important, disparaitra sous les sables du temps. Et mieux encore, que d'autres songes, que d'autres ambitions, que d'autres projets, qu'une autre Humanité, leur succédera...