Cette nécessité qui me parait vitale, seconde partie :

Ceux et celles qui me connaissent et me suivent depuis des mois, voire des années, savent que je suis légèrement handicapé. Marcher plusieurs heures ma fatigue. Au bout d'un certain temps, je finis par boiter de ma jambe partiellement hémiplégique. Et, dans les pires des cas, il peut m'arriver de tomber. Ou, pire encore, parfois, d'être la proie de crises de convulsions passagères d'une dizaine de minutes. Néanmoins, lorsque je ne force pas, je suis capable de me déplacer aisément. Et puis, il faut bien l'avouer, les événements que j'ai vécu dans un passé plus ou moins récent m'ont profondément blessé, usé. Que ce soit au niveau professionnel, au niveau amical, ou au niveau sentimental, je suis couturé de cicatrices invisibles, mais très anxiogènes. Et aujourd'hui, j'ai organisé ma vie afin d’être confronté le moins possible à tout ce qui pourrait rouvrir des blessures qui, je le crains, ne seront jamais totalement guéries.

D'aucuns pourraient aussi s'imaginer que, dans ces conditions, mon existence doit être terne et morne, que je dois m'ennuyer parfois… Cela cous surprendra peut-être, et je vous le dis en toute franchise et en toute sincérité, ce n'est pas vrai. Je souligne ce « non !!! » aussi vigoureusement que nécessaire. C'est peut-être surprenant ; or, je n'ai pas assez d'une journée de vingt-quatre heures pour effectuer toutes les taches qui sont les miennes, et auxquelles j'attache de l'importance. La preuve en est que, le soir, je suis régulièrement en retard sur mes horaires. Chaque jour, j'aimerai faire en sorte d'en avoir terminé vers vingt heures, afin de pouvoir manger en suivant les actualités du journal télévisé. Cependant, il est tr-s rare que j'y parvienne.

C'est d'ailleurs un sujet de discorde entre les membres de ma famille et moi, quand je suis en vacances. Je ne suis jamais à l'heure ; ils me le reprochent assez souvent. J'ai beau essayer de concentrer le maximum dans un minimum de temps, il y a toujours un imprévu qui vient me retarder. C'est vrai !!! Quand je suis à mon domicile, après tout, ce n'est pas très grave. Mais tout de même, j'ai souvent l'impression de courir, d'être aux cents coups, et de devoir accélérer afin de ne rien oublier. Alors, quand je suis en villégiature dans ma maison familiale de Bretagne et que l'on m'attend pour déjeuner ou pour dîner, je suis la proie de stress, d'angoisse ; parce que je ne parviens pas – malgré toute ma bonne volonté – à me plier aux règles de la maisonnée. J'ai toujours entre cinq et dix minutes de retard.

Et puis, surtout, j'ai toujours un projet en cours d'élaboration, un écrit à rédiger, une activité intellectuelle à mener, un livre à lire, une émission ou un film à visionner. Mes journées sont bien remplies. C'est pour cette raison que j'apprécie d'autant plus le moment où je vais m'allonger avec un ouvrage dans les mains. C'est mon moment de détente, d'apaisement, de sérénité ; où je peux enfin me retrouver en accord avec ce que je suis aux tréfonds de mon âme, de mon intellect, et de ma conscience.

Le livre est généralement ce qu'on pourrait nommer « un pavé ». Il est rare que les romans que je dévore contiennent moins de 400 pages ; plutôt 500, 600 pages, voire davantage encore. Je suis très sélectif dans ce que je lis. La littérature bas de gamme, comme on en voit fleurir malheureusement de plus en plus un peu partout, ne m’intéresse pas. Il faut que les livres que je parcours avidement m'interpellent, m'interrogent, me surprennent. Il faut que les intrigues que leurs auteurs y développent soient originales, bien ficelées, que leurs personnages aient de la profondeur, de la personnalité. Il faut que les rebondissements soient inattendus, intrigants, palpitants, subjuguants. Il faut que les thèmes sortent de l'ordinaire. Je considère en effet que l'écrivain qui ne se contente que du minimum d'imagination, d'investissements, de recherches, de réflexions, afin d'enrichir la moindre parcelle de son œuvre, n'a pas effectué le travail que j'attendais de lui.

Je sais, je sais !!! Je suis exigeant. Mais je suis aussi exigeant avec les autres, que je le suis avec moi-même. C'est pour cette raison, d'ailleurs, que mes textes sont toujours aussi longs. Qu'ils sont toujours aussi développés. Qu'ils sont toujours détaillés. L'approximation, les histoires banales, les sujets vus et revus jusqu’à l'overdose m’ennuient. Les éternels récits d'Héroic-Fantasy, de Fantastique, d'horreur, de Science-Fiction, de Thrillers, où je n'y découvre rien d'inédit, me paraissent fades, sans substance, sans originalité.

Comments

[Babeth]

Bonjour Dominique,



Il me semble qu'il faut tous les styles de lecture, pour contenter tous ceux qui s'intéressent à la lecture. L'essentiel, est qu'ils lisent...... Chaque écrivain met de son temps et de son coeur pour aboutir sur une idée. Même si sur le fond, j'aime la belle lecture; je respecte les autres lecteurs. Hier, j'ai tenté de lire la suite du Nazisme, mais l'écriture est si petite, qu'après ma journée de travail, je n'ai pu continuer. Au plaisir