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Mes Univers
3 décembre 2016

Ma vie sociale, première partie :

X3Il y a tant de choses qui se bousculent continuellement dans ma tète. Celle-ci fourmille en permanence d'une multitude d'idées, d'une infinité de projets de textes, d'articles, de poèmes ; de traités sur l'actualité, sur la philosophie, sur les sciences, etc. De tous temps, d'aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours fonctionné ainsi. Et je ne pense pas que je puisse œuvrer autrement.

Une fois ou deux, bien entendu, des personnes estimant qu'il serait préférable pour moi que j'agisse d'une autre façon, ont tenté de me guider sur d'autres chemins de vie. Le seul résultat obtenu a été de me perturber, de me déstabiliser, d'inculquer souffrance, peur, blessures aux tréfonds de mon corps et de mon âme. Une véritable torture physique et mentale qui m'ont encore plus fragilisé que je ne l'étais déjà à l'époque. J'en garde aujourd'hui d'ailleurs encore certaines séquelles, des angoisses momentanément irrépressibles. Des terreurs sans nom, des cicatrices susceptibles de se rouvrir au moindre incident. Si elles viennent mettre en danger le fragile équilibre que j'ai patiemment, au prix d'immenses efforts, au gré de nombreuses épreuves, à mettre en place.

Je sais pertinemment que mon mode de vie peut paraître inadéquat, voire nocif, à certains et certaines personnes qui me suivent depuis plus ou moins longtemps. A ceux et celles qui lisent mes textes les plus personnels régulièrement ; comme ces « Souvenirs Fragmentaires » que je distille quotidiennement sur mon blog, et qui reflètent maints aspects de mon parcours personnel. Mais pas tous loin de là. Car, que ce soit pour la rédaction de mes « Mémoires », comme pour la publication de ces « Souvenirs Fragmentaires », vous comprendrez bien que je ne peux tout dévoiler. Il y a des épisodes de mon existence – sûrement les plus terribles, les plus dramatiques, les plus déchirants, que je suis encore incapable de décrire. Alors que pourtant, déjà, j'en ai souligné plus d'un un qui m'ont irrémédiablement marqué : la relation avec mon père lorsque j'étais enfant ; la relation avec mes camarades de classe dont j'étais le souffre-douleur ; le décès brutal de mon petit frère Aymeric le 25 Juillet 1998 ; que j'ai relatés la semaine dernière, juste avant de quitter mon lieu de villégiature.

Ce ne sont pas les seuls, loin de là. Mais parmi ceux qui m'ont touché au plus profond de mon âme, de mon cœur, et de mon corps, ils sont ceux qui m'ont brutalisé, qui m'ont humilié, qui m'ont obligé à me replier sur moi-même si je désirais y survivre – autant physiquement que mentalement.

Je crois sincèrement que si on n'est pas passé par ce genre d'épisode qui bouscule vos certitudes, qui remet en cause votre vie dans son ensemble, qui vous montre à quel point vous pouvez vous faire broyer par les événements, par les gens, qui vous détruit par l'intermédiaire d'un quotidien qui ne vous laisse nul repos et nul répit, on ne peut pas véritablement comprendre ceci : ce désir irrémédiable, constant, de trouver un peu de tranquillité, de sérénité, de paix, pour soi-même dans ce monde. Le pire, je pense - et je suppose que tous ceux et tous celles qui ont vécu ce genre de chocs psychologiques répétés seront d'accord avec moi -, c'est lorsque ces traumatismes se succèdent indéfiniment pendant des années ; qu'ils vous laissent en permanence épuisé, effrayé, seul face à vos cauchemars, égaré sur une route qui vous conduit irrévocablement parfois aux portes de la démence. Quand il n'y a personne pour vous tendre la main, pour vous défendre, pour vous protéger des actes abominables dont vous êtes la victime.

On a alors qu'une seule envie, se murer au sein d'un refuge où nul mal, où nul être mal intentionné à votre égard, n'est susceptible de vous atteindre. Où nulle moquerie, où nul regard apitoyé ou vindicatif vous heurte pour souligner la différence physique ou intellectuelle dont vous êtes le détenteur. Car, quand, comme moi, vous naissez handicapé, vous tentez vaille que vaille de compenser celui-ci par une multitude de moyens. Je suis d'ailleurs malheureux lorsque je constate qu'il y en a qui n'y réussissent jamais. Et qui se considèrent dès lors comme un poids mort pour leur famille, pour leur communauté, pour la société en général. Il y en un certain nombre, par contre, qui y parviennent par le biais de passion, de rêves qu'ils font tout afin de les réaliser. Pour ma part, c'est par le biais de la lecture, de l'écriture, de la réflexion, de la philosophie, de l'étude de l'Histoire, de la Religion, des Sciences, etc. que je m'emploie à exister ; à être utile aux autres.

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