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28 septembre 2017

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux, pages 906 à 907 / 1803

X1Italie, XIVème siècle :

 

Au début du siècle, ayant renoncé à résider à Rome, le pape s’installe en Avignon, dans le Comtat Venaissin dont il est le seigneur. Par ailleurs, depuis l’échec de l’expédition inaugurée en 1310 en direction de Rome, l’Empereur Germanique renonce à intervenir en Italie. Depuis lors, les italiens donnent le nom de « guelfes » aux partisans du pape, et celui de « gibelins » à ceux de l’Empereur lesquels continuent de s’affronter régulièrement dans les rues de la ville.

 

L’éloignement conjugué du pape et de l’Empereur interdit en effet au conflit entre guelfes et gibelins de se résoudre et crée un vide politique dans lequel s’exacerbent les luttes intestines.

 

Dans chaque commune, au gré des alliances qui se font et qui se défont, tel parti domine, qui complote ensuite pour reprendre le pouvoir, quand ses membres sont renversés et exilés. Des puissances régionales émergent. Le royaume de Naples, où règnent les descendants de Charles d’Anjou, s’oppose à la Sicile, gouvernée depuis 1282 par une dynastie aragonaise, qui se veut héritière de Frédéric II. Florence la guelfe, qui défend le principe républicain, s’oppose à Milan la gibeline, où les Visconti imposent le pouvoir personnel du prince. Gènes et Venise, enfin, rivalisent d’audace pour développer leurs comptoirs et leur Empire colonial de Méditerranée orientale et s’affrontent sans relâche. Profitant de cette conjoncture troublée, des mercenaires se mettent au service des cités rivales : ce sont les condottieri, qui combattent avec leurs armées privées, qu’ils gèrent comme des entreprises.

 

En 1330, César, comte de Malespira, un esprit très supérieur à son époque tente de devenir l’égal des Dieux par la pratique des Mathématiques. Rêvant d’être le Maitre du Monde grâce à sa Science, il se met à sonder le fond des choses et à scruter le Mystère des Cieux. Il s’entoure de Devins, de Nécromanciens, d’Alchimistes, de Sparagistes, d’Astrologues et de Kabbalistes ; ceux-ci l’enseignent et l’initient à d’autres Arts étranges et le nourrissent des Légendes du roi Arthur et des Chevaliers de la Table Ronde.

 

César étudie aussi le Nombre d’Or en compagnie de Léonard Fibonaci, le célèbre mathématicien de Pise. Il correspond régulièrement avec Judas Cohen, l’éminent savant juif de Tolède. Il consulte les plus fameux Mages de son époque dans la péninsule : Ezzelino de Romano, Guido Bnatti et Ripprandino de Vérone. Il compose des mélodies aux airs énigmatiques avec le maestro Saliano. Il fait venir tout spécialement de Bagdad l’Hermétiste Sarrasin Paul, et d’Angleterre Michel Scott, un Illusionniste et un maître en diableries. Quant à son conseiller personnel, c’est Théodore, un savant Grec expert dans la confection de boissons obscures, de philtres et de bonbons aux dons exceptionnels ; il créé même pour lui un sucre dont le pouvoir merveilleux égale celui de l’Elixir de Jouvence.

 

Exilée en Avignon, la papauté engloutit des sommes énormes dans la reconquête des Etats pontificaux italiens. En 1335, par l’intermédiaire de Benoît XII, elle fait construire le Palais des Papes, une forteresse ; laquelle est embellie par Clément VI du Palais Neuf entre 1342 et 1352. En 1376, enfin, le retour à Rome paraît possible. Mais le pape Grégoire XI meurt deux ans plus tard. Pour lui succéder, l’opinion romaine réclame un pape italien. Le conclave élit donc, dans une atmosphère tumultueuse, l’archevêque de Bari, qui prend le nom d’Urbain VI.

 

En dépit du désordre et des pressions, l’élection est régulière. Mais le nouveau pape se révèle très hostile aux cardinaux et la plupart de ces derniers élisent un autre pape, Robert de Genève – Clément VII -, qui décide aussitôt de retourner en Avignon, et reçoit l’appui de la France. Son élection ouvre alors la période du « Grand Schisme ».

Car, dans une Europe déchirée par la guerre, il n’en faut pas plus pour que l’Angleterre assure Urbain VI de son soutien. « Urbaniste » ou « Clémentin », chacun choisit son camp, pour des motifs fort peu religieux.

 

Le scandale est immense. Tous les chrétiens sincères sont préoccupés de voir l’Eglise ainsi écartelée. Quinze ans de lutte acharnée montrent que la solution. Aucun ne veut céder. Les « universitaires » - parisiens notamment – et les « théologiens » proposent alors la « voie de cession » : c’est à dire que l’on retire son obédience à chacun des militaire est impossible : les deux camps sont de force égale. Urbain, puis Clément ont des successeurs deux papes, et qu’un concile désigne un nouveau souverain de l’Eglise. Malheureusement, pendant tout le reste du siècle, aucune décision définitive n’est prise en ce sens.

 

A suivre...

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