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26 octobre 2017

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux, pages 929 à 931 / 1803

X1Asie du Sud-Est, XIVème siècle :

 

En 1385, les Mongols sont chassés de Chine par une nouvelle Dynastie Asiatique : la Dynastie Ming. Puis, en 1392, un Général Ming envahit la Corée, conquiert la totalité de son Territoire. Il s’y proclame Souverain autonome en y créant le Royaume de Choson. Il y fonde sa propre Dynastie : la Dynastie Yi. Il transforme ses principales Métropoles en Carrefours Commerciaux avec l’Extrême-Orient. Il accepte même que des Artisans Japonais s’implantent au cœur de celles-ci. Il est toutefois décrié par ses voisins lorsqu’il passe un certain nombre d’accords marchands avec les Mongols. Et, enfin, il finance l’invention des caractères mobiles destinés à imprimer une feuille de papier.

 

A proximité de la rivière Han, il bâtit une Capitale : Hengyang. Ensuite, il la fait entourer de fortifications, de portes, de murailles. A quelques kilomètres de là, il fait excaver une Nécropole, qu’il fait orner de motifs floraux, de statues de Dragons, et d’images Bouddhiques. Tout autour de cette dernière, il fait échafauder des Stupas, à l’intérieur desquels il fait entreposer des Manuscrits, des statuettes représentant Avalokitésvara. Et il fait installer des figures de Bouddhas assis au front fardé de diadèmes.

 

 

Japon, XIVème siècle :

 

Au début du siècle, les conflits de succession pour le trône impérial s’accentuent. Les vaines tentatives d’invasion de l’archipel par les Mongols ont par ailleurs ébranlé le bakufu de Kamakura les vassaux du régent, en difficulté financière dans un pays resté mobilisé jusqu’il y a peu, lui retirent leur loyauté. Les complots se multiplient contre les Hojo, dynastie de régents possesseurs de shogunat. Les Empereurs se succèdent rapidement et sont chaque fois controversés jusqu'à la prise de pouvoir de Daigo II Tenno, ou Go-Daigo, en 1318. Contrairement à l’habitude, ce dernier n’a pas l’intention d’abdiquer au profit du régent Hojo, un débauché peu apte au gouvernement et qui veut le forcer à se retirer du Monde.

 

Go-Daigo commence par abolir la pratique qui veut que les Empereurs soient cloîtrés. Il assume désormais réellement le pouvoir, et les services impériaux se remettent à fonctionner. Il soutient également à Kyoto une société secrète de conspirateurs, la « Libre et Naturelle » - ou « bureiko » - dont le but est de renverser le bakufu de Kamakura et les Hojo. Ceux-ci, au courant du complot, envoient une expédition de 3000 hommes pour châtier les traîtres. Go-Daigo s’enfuit et se réfugie dans un monastère, mais il est pris en 1331 : les Hojo lui demandent d’abdiquer et intronisent un prince de la lignée impériale rivale. L’année suivante, Go-Daigo est exilé dans l’île d’Oki. Ses partisans continuent cependant la lutte et, bientôt, Go-Daigo revient à Kyoto, où il installe une cour provisoire. Le bakufu détacha alors deux armées pour le soumettre. L’une est commandée par un membre du clan Hojo, l’autre par l’un de ses généraux, Ashikaga Takauji. Celui-ci est le chef d’une famille très riche et très puissante de l’Est, qui descend, comme Yoritomo, le fondateur du shogunat de Kamakura, du clan des Minamoto. Rapidement, Takauji se retourne contre les Hojo et se déclare en faveur de l’Empereur déchu. Grâce à lui, celui-ci rentre vainqueur, en 1333. Les Hojo et leurs alliés sont anéantis et Kamakura est détruite. Go-Daigo règne désormais sans partage. Il entérine le fait en changeant le nom de l’époque en lui donnant celui de « Kemmu » : l’objectif de cette nouvelle période doit être la restauration du pouvoir impérial. Mais l’Empereur ne parvient pas à conserver celui-ci plus de trois ans.

 

Car Go-Daigo, pour restaurer la gloire impériale, ordonne la construction d’un nouveau palais. Pour financer l’ouvrage, il fait verser un vingtième des revenus des vassaux et des intendants, ce qui suscite le mécontentement des guerriers, notamment, du plus puissant d’entre eux, Takauji. Celui-ci désobéit de plus en plus à l’Empereur, qui lui refuse le titre de « sei-i tai-shogun », commandant en chef. Il regroupe alors les guerriers mécontents et fait éclater la rébellion : au début de 1336, Takauji est maître de Kyoto ; c’est l’échec de la « restauration de Kemmu ». Go-Daigo doit se réfugier dans la région de Yoshino, où il établit une cour, dite « du Sud » : pendant près de 60 ans, jusqu’en 1392, le Japon est donc doté de deux Empereurs, car Takauji, dès 1338, en installe un second à Kyoto dans la cour impériale dite « du Nord » ; il met également en place un nouveau bakufu, et est proclamé shogun : il rétablit ainsi au profit de son clan les shogunat et fixe sa résidence dans le quartier de Muromachi.

 

A ce moment là, le Bouddhisme zen se distingue du Bouddhisme traditionnel par la place qu’il accorde à la méditation en posture assise, ou « zazen ». Pour ses adeptes, cet exercice, pratiqué intensément, permet d’obtenir l’Eveil, c’est à dire de trouver au fond de soi le Bouddha et de se libérer ainsi du Cycle des Renaissances.

 

Devenant rapidement un courant indépendant, le zen se répand principalement grâce à deux écoles qui en diffusent la culture : le zen du Rinzai, implanté à Kyoto et à Kamakura, et celui de Soto, situé dans le Nord du Japon.

 

Les premiers centres zen deviennent rapidement des centres d’art, où l’on enseigne la calligraphie, la peinture à l’encre de Chine, ainsi que l’art de composer des jardins. Les nobles Kyoto et de Kamakura, bientôt convertis, y font construire de nombreux monastères. La pratique de la méditation inspire toute l’esthétique des religieux zen ; leurs jardins se composent d’éléments hautement symboliques. L’eau y est présente ou représentée par du sable gris simulant les vagues et ponctué de roches figurant des îles. Des chutes rythment le cours de l’eau et des ponts enjambent des rivières, réelles ou non. Les pierres forment des montagnes, des animaux. Des animaux et des arbres sculptés complètent leur agencement. Nature sauvage et nature aménagée par l’homme y coexistent en harmonie. Les jardins secs, monochromes – construits uniquement avec des pierres et du sable – sont les plus impressionnantes représentations de la méditation zen.

 

Parallèlement, la cérémonie du thé devient une véritable institution dans les monastères zen. Venant du mot japonais « chanoyu », signifiant littéralement « eau chaude pour le thé », c’est un élément important de la culture traditionnelle japonaise ; elle se déroule selon les principes zen de simplicité et de rusticité, avec des gestes harmonieux et soigneusement contrôlés.

 

Autour d’elle se développent d’autres arts : celui de la céramique, avec la création de poteries japonaises sobres, de la laque, ou du métal.

 

A suivre...

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