Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes Univers
24 décembre 2017

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux, pages 982 à 983 / 1803 :

X1L’expédition démarre donc de Palos le 3 Août 1492. Obéissant à sa géniale intuition, Colomb navigue vers les Canaries afin d’attraper les Alizés et de se laisser pousser vers l’Ouest en suivant le 28ème parallèle. Pour ne pas inquiéter ses matelots, il minimise les distances parcourues mais, à bord, la tension monte. Enfin, le 12 Octobre, le cri « Terre » retentit : la flotte aborde aux Bahamas, à l’île San Salvador ; les indigènes, qui reçoivent le nom d’Indiens – Colomb pense avoir atteint les Indes -, les accueillent amicalement. Les 3000 milles qui séparent l’Espagne des Antilles ont été couverts en un temps record. Pendant trois mois, les caravelles explorent l’archipel, et une petite garnison est laissée à Haïti, baptisée Hispaniola.

 

Colomb écrit alors dans son Journal : « J’ai l’idée ancrée dans l’esprit que là se trouve le Paradis Terrestre ».Car le navigateur est convaincu qu’il vient de trouver chez les Tainos, et dans leur nudité innocente, un état idéal qui rappelle le paradis. Il est d’ailleurs bientôt persuadé qu’il est le messager de Dieu venu évangéliser ces nouvelles terres.

 

Pourtant, le retour en Espagne s’effectue en convois séparés, car des divergences opposent Pinzon et Colomb ; de plus, la Santa Maria s’est échouée. Le 14 Mars 1493, le Génois accoste à Palos. C’est une arrivée triomphale, d’ailleurs orchestrée par Colomb lui même. L’amiral se rend ensuite à Barcelone, où le roi et la reine lui font bon accueil. Devant un public émerveillé, des perroquets, des indigènes et des échantillons d’or sont présentés, et ce spectacle frappe les imaginations. Ferdinand II obtient alors du pape la bulle « Inter caetara » qui sanctionne la découverte, et partage les mers et les terres entre Portugais et Espagnols.

 

Puis, dès l’automne, Colomb prépare son deuxième voyage, durant lequel il longe la cote cubaine. L’expédition comprend alors 17 navires, 1200 hommes, du bétail et des semences ; le fils de Colomb et son frère Bartolomeo sont du voyage. Mais une cruelle surprise les attend aux Bahamas : les trente Espagnols laissés en garnison ont disparu, massacrés. L’expédition dure deux ans et huit mois : en même temps que s’amorce la colonisation, commencent les difficultés et les désillusions. De retour en 1496, l’amiral prépare un troisième voyage, qui débute en Mai 1498 pour s’achever en Octobre 1500, et qui permet de découvrir les bouches de l’Orénoque – fleuve du Venezuela -. Désormais, les routes sont connues et maîtrisées ; d’ailleurs, Colomb n’a plus le monopole des expéditions, car d’autres capitaines tentent l’aventure dans le but de trouver de nouvelles terres et de l’or.

 

Malheureusement, le grand enthousiasme s’est émoussé. Des litiges surviennent entre les colons ; des mutineries se produisent. L’amiral utilise les Indiens comme des esclaves, ce que la reine Isabelle désapprouve, mais les souverains lui accordent néanmoins un « marjorat » -fief transmis au fils aîné -. Surtout, les mines d’or escomptées ne sont pas encore découvertes.

 

Puis, au printemps 1500, Colomb voit arriver Bobadilla, un enquêteur envoyé par les Rois Catholiques, qui, à peine débarqué et sans même l’entendre, le fait mettre aux arrêts, ainsi que son frère. Par un acte de justice des plus sommaires, Christophe Colomb est réexpédié vers la métropole, faisant le voyage les fers aux pieds, ulcéré et désespéré. La reine le libère immédiatement, jugeant que l’enquêteur a outrepassé ses droits, mais Colomb en garde beaucoup d’amertume ; et après cette semi-disgrâce, leurs relations ne sont plus marquées par la même confiance. D’autant que l’amiral de la mer Océane ne retrouve pas ses prérogatives de vice-roi et de gouverneur.

 

Malgré tout, un quatrième voyage, d’Avril 1502 à Novembre 1504, permet à Christophe Colomb d’explorer le littoral de l’Amérique Centrale, du Honduras à Panama. Mais le navigateur est criblé de dettes, et ses droits sont contestés. La reine Isabelle vient de mourir et l’amiral lui même meurt en 1506.

 

Ayant découvert les Antilles et les rivages de l’Amérique Centrale, Colomb reste jusqu’au bout obsédé par sa géographie imaginaire ; au prix de toutes sortes d’approximations phonétiques, il s’efforce de faire coïncider lieux mythiques et sites découverts alors que, dans les années 1500 – 1506 se dessinent déjà avec une relative précision les contours d’un immense Continent. Il faut pourtant attendre le navigateur florentin Amerigo Vespucci pour que ces terres soient reconnues comme un monde nouveau ; à partir de 1507, elles portent d’ailleurs son prénom.

 

A suivre...

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes Univers
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 287 617
Derniers commentaires
Archives
Mes Univers
Newsletter
Pages
Publicité