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Mes Univers
25 janvier 2018

Epuisements :

X1Vous qui me lisez plus ou moins régulièrement, peut-être n'imaginez-vous pas combien il m'est difficile de me dévoiler à vous ? Peut-être ne percevez-vous pas les épreuves intérieures, les cheminements rugueux et épuisants, que je vis, pour vous offrir une parcelle de l'homme que je suis ?

C'est une souffrance intolérable, souvent insurmontable, de vous aborder ainsi. D'avoir alors ce sentiment ancré au plus profond de mon âme et de mon cœur, de vous déranger, de vous perturber, de vous importuner. C'est un déchirement, une torture, une blessure qu'il m'est impossible d'évacuer. A chaque fois que j'ose l'affronter, je suis effondré. Je me sens sale, je me hais, je me méprise de chercher à vous approcher. Vouloir attirer votre regard, vouloir vous parler, vouloir me trouver à vos cotés, est un défi qui me pèse, qui me brise, il est vrai. J'ai l'impression d'être un enfant face à une vertigineuse montagne qu'il doit inévitablement gravir ; mais qui finira par le détruire sans qu'il ai pu la toucher. Une montagne d'une beauté, d'une majesté, sans équivalent ; mais à laquelle il n'a pas le droit d'accéder. Alors, forcément, je ne puis que me considérer comme un intrus, un réprouvé, qui n'a que pour unique devoir, en l'observant de loin, en songeant à elle, de pleurer.

Il n'y a pas pire accablement, il n'y a pire spirituelle destruction, il n'y a pas pire cauchemar quotidien, que d'y être confronté. Car ils vous conduisent aux frontières de la démence. Ils ne vous apportent que malheur, solitude et silence. Ils vous condamnent à l'errance, à la violence à l'encontre de soi-même, à la répulsion envers ce qui vous différencie de l'autre, envers son individualité. Ils vous obligent à vous replier, à vous isoler, à fuir vos frères, vos sœurs pour la plus noire des obscurités.

Tel est mon sacerdoce lorsque je tente, vainement le plus souvent, de vous approcher. Telle est ma souffrance perpétuelle quand j'ose, timidement, maladroitement parfois, avancer vers vous ; avant d'être inévitablement repoussé dans les limbes infernales dont je n'aurai dû jamais essayer de m'évader.

Ma seule faute, je dois l'avouer, est, à travers vous, de chercher à effleurer un firmament dont la divine luminescence ne cesse de me hanter...

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