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Mes Univers
19 septembre 2018

A quoi bon ?

X1Si je publie de moins en moins sur Facebook - sauf ces derniers jours concernant mes dernières lectures ou mes avancées dans l'écriture de mon ouvrage sur les origines idéologiques et ésotériques du Nazisme -, la raison en est simple. Évidente même.

A quoi bon ? L'innombrable majorité des personnes qui usent de ce réseau social ne le font que pour se distraire, échanger vidéos, textes - souvent des citations copiées collées -, écrits personnels régulièrement monstrueusement bourrés de fautes de toutes sortes, ou photos du quotidien ou humoristiques.

A ce propos, parmi les personnes qui se prétendent écrivains, poètes, amoureux de l'écrit, neuf sur dix publient des textes malmenant la langue française. Orthographe, grammaire, ponctuation, répétitions, lourdeurs, etc. les constellent. Souvent, quand je les parcours - parce que je suis curieux -, j'ai l'impression que c'est un enfant d'une dizaine d'années qui les a écrit.

Et ces gens prétendent vouloir faire publier leurs œuvres chez éditeurs, et s'étonnent que, la plupart du temps, elles soient refusées. Elles s'étonnent de devoir se rabattre sur des éditeurs quasi-inconnus dont la visibilité ne va pas bien loin. Elles s'étonnent encore, de devoir faire appel à l'auto-édition, et que malgré la publicité personnelle qu'elles font de leurs titres ici ou ailleurs peu de gens les lisent autre part que sur les réseaux sociaux ou de petits sites dédiés aux auteurs dont la renommée ne dépassera jamais quelques dizaines, centaines, de lecteurs.

C'est un affront fait à notre langue. Quand on se prétend écrivain, il s'agit d'un véritable sacerdoce. Des milliers d'heures d'écriture avant de parvenir à quelque chose qui ressemble déjà a un début d’œuvre littéraire. Relectures, corrections, coupures, clarifications, allègements, approfondissements, vigilance permanente en ce qui concerne l'orthographe, la grammaire, la ponctuation. Il est évident que celui ou celle qui se prétend écrivain, qui cherche à se faire éditer, parce qu'il a consacré une semaine, un mois, deux mois, un la rédaction d'un livre, ne peut qu'échouer. Les portes des éditeurs dignes de ce nom se refermeront pour lui.

Pour ma part, ça fait vingt-cinq ans que j'écris. Je n'ai jamais encore vraiment publié. Pourquoi ? Parce que, jusqu’à présent, je ne me sentais pas assez mur, vis-à-vis de mon style littéraire, des thèmes abordés, de la confiance que j'ai en moi, pour m'engager sur cette voie.

Vous le savez tous et toutes, du moins ceux et celles qui me suivent régulièrement, ça fait un an et demi à peu près, que j'ai débuté la rédaction de mon ouvrage sur les origines idéologiques et ésotériques du Nazisme. Un travail de titan dont j'ai à peu près terminé - et encore, c'est relatif - 150 pages de 600 ou 700 que doit compter ce livre au final. Et si je progresse aussi lentement, c'est justement parce que j'y investis quotidiennement toute mon attention, toute mon énergie, toute ma concentration, j'use de l'ensemble de mes facultés intellectuelles. Je me reporte sans cesse aux centaines de pages de notes accumulées depuis le début de mes recherches sur le sujet à la Bibliothèque Nationale et ailleurs, il y a vingt ans. Je mets en permanence mes connaissances à jour. Je relis, rectifie, corrige, en ôte les malfaçons, les lourdeurs, etc.

Écrire n'est pas un passe-temps, une activité à laquelle on se consacre épisodiquement, quand on a une idée que l'on s'empresse de jeter sur le papier. Il faut que cette idée murisse, se raccroche à d'autres idées, d'autres façons d'envisager le déroulé de son texte, etc. Et cette pratique ne s'acquiert qu'au bout d'années, plus, de travail quotidien, intensif, à passer des journées entières sur son ordinateur, à travailler et retravailler, ce que l'on a rédigé, à corriger, à améliorer, à modifier, à alléger, en rendre plus agréable à lire, etc.

Quand j'écris le genre de texte que vous lisez actuellement et que je publie sur Facebook, je n'emploie pas cette méthode. Je ne la réserve que pour mon livre sur le Nazisme. Car c'est l'aboutissement d'années pour atteindre cette manière de procéder. A quoi bon user de cette méthode pour 99 % de gens qui ne lisent qu'en biais, à la va vite, ce que j'écris ici.

Jusqu’à il y a peu, je tentais de susciter la curiosité, l’intérêt, l'envie de partager avec moi. J'espérais que ceux et celles à qui j'offrais ces textes auraient le désir d'approfondir ce que j'exprimais à travers eux. Que ce qu'ils découvraient de moi leur donnerait envie d'en apprendre, d'en découvrir, d'en connaitre, davantage sur moi ; et sur les nombreuses facettes sous-jacentes à ce que je dévoile ici.

Que nenni !!! Ils ne sont présents ici que pour le superficiel, l'éphémère, "se marrer", critiquer, s'abreuver de fakes news, se borner leur petite personne ou à leur entourage immédiat ; ce qui les concerne directement. L'ouverture aux autres, à la différence, quelle que soit la forme que prenne celle-ci, est un concept qui leur est étranger, inconnu ; pire, qui leur faire peur, qu'ils ne veulent pas voir bousculer leurs certitudes, leurs à-priori, leurs habitudes, leur façon d'envisager leurs relations avec les autres.

Des moutons, comme je le répète désormais régulièrement. Et ils le prouvent continuellement au travers de ce qu'ils diffusent ici. Au travers de ce que ces soi-disant écrivains "pondent" comme textes, récits, commentaires, poèmes, etc. Du bas de gamme dont les neuf dixième est bon à jeter à la poubelle.

Pire : depuis quelques temps, parce que je sais que le pouvoir de l'image est souvent plus parlant auprès de ces moutons, je partage ici nombre de petits documentaires très instructifs sur le fonctionnement de nos sociétés occidentales ; et française notamment. Elles sont très représentatives de ce que je décris dans ce pamphlet. Mème là, ce sont des aspects de notre société - dont ils sont un maillon - à laquelle ils participent, ils s'insurgent contre elle. Ils jurent leurs grands dieux qu'ils se comportent différemment, alors qu'une fois revenu à leur quotidien, ils n'agissent pas autrement que les autres moutons qu'ils critiquent. Ils retournent au cœur de la meute, de la masse, et contribuent à alimenter ce qu'ils sont censé honnir et combattre.

Vous savez, je ne suis pas meilleur ni pire qu'un autre. Comme tous et toutes, j'ai mes qualités et mes défauts, mes forces et mes faiblesses, mes victoires et mes défaites, etc. Je suis un être humain, comme tous ceux et toutes celles que je viens de clouer au pilori. Ce qui m'en distingue pourtant, c'est que je ne m'en contente pas. Par mes moyens, mes capacités et mes possibilités - l'écriture notamment -, je tente de faire réagir. Comme Don Quichotte, je me bats contre des moulins à vents certainement. Je tente modestement, humblement, à mon niveau, à ma façon, de faire bouger les choses.

C'est peut-être infime, dérisoire, sujet de dédain, de moquerie, d'indifférence, etc. Je l'assume, et je n'ai pas peur des coups que l'on me porte. Je suis triste que ceux et celles de qui je souhaite me rapprocher amicalement, ne comprennent pas le sens de ma démarche, n'acceptent pas ce que j'ai envie de partager avec eux ou elles ; à une ou deux exceptions près. Ça me blesse, ça me meurtrit.

Je pense notamment à Dulcé Batista ou à Sophie Leroy, dont l'indifférence à l'égard de l'amitié - hors Facebook - que j'aimerai partager avec elles, est dénié. Au plus profond de ma chair et de mon âme, ça me détruit, moi qui suis extrêmement sensible à cela ; comme à bien d'autres choses. Car si je vois quelque chose qui en vaut la peine en elles, elles se comportent comme ces moutons dont elles disent ne pas faire parti.

Bref, en ce qui me concerne donc, c'est aussi par mes échecs, par mes désillusions, par ces blessures, par cette indifférence chronique de la part de ceux et celles desquels je rêve de me rapprocher, que j'apprends. Et ce que j'ai appris, au cours de ces derniers mois, c'est que les gens présents sur Facebook - et qui se comportent de la mème façon dans la réalité, puisque Facebook n'en n'est que le reflet - sont d’indécrottables moutons. Malgré tous les outils, malgré tous les procédés, qui leur permettraient de se teinter de plus d'humanité, d'apprendre, de partir à la découverte de connaissances, des autres, ils se contentent des petits riens dont ils sont les réceptacles.

Pour en revenir à ces écrivains à deux balles que je citais plus haut, ils n'apprennent rien de leurs échecs répétés. Moi, j'ai la chance d'être suivi, encouragé, par des personnalités influentes - je ne les nommerai pas, question de respect de leur anonymat et de leur vie privée - qui croient en moi, qui me poussent, et qui, quand j'en aurait terminé avec mon livre sur le Nazisme, tenteront de m'ouvrir certaines portes. Depuis plus de deux décennies que j'écris, et que j'améliore mon style, mes textes, jusqu'à être enfin prêt à publier dès que j'aurai fini mon livre sur le Nazisme - mais pas avant cinq ans supplémentaires de travail d'arrache-pied -, je me bats chaque jour.

Chaque jour, outre ce sacerdoce, ma vie est complexe, car je suis handicapé, parce que mon quotidien est difficile, encombré d’épreuves dont les difficultés du quotidiens de la plupart des gens, n'arrivent pas à la cheville : maladie, solitude, souffrances physiques, morales, psychologiques. J'ai connu la pauvreté, la faim, les dettes, les désillusions amicales, sentimentales, professionnelles, la mort d'êtres chers, les déchirements familiaux, etc. durant près de deux décennies.

Alors, je sais de quoi je parle. Et ces gens qui se plaignent de leurs petites misères - attention, il y en a qui ont de graves problèmes aussi, qui s'apparentent à ceux que je viens de décrire - et qui ne sont là que pour se distraire, qui ne sont là que pour combler le vide de leur existence centrée sur la société de consommation, sur l'entre-soi, sur leur quotidien, sur leur comportement de "masse", semblables à des "moutons", à quoi bon user mon temps, mon énergie, ma patience, mes connaissances, la description de mon parcours personnel, pour eux. A quoi bon ; non seulement ça ne les touche pas, ça ne les intéresse pas. Mais même lorsqu'ils parcourent en vitesse ce que je diffuse, c'est juste parce qu'ils ont cinq minutes à perdre. Avant de retourner à leurs occupations habituelles, en oubliant aussitôt ce que j'ai tenté - un peu - de leur communiquer, de partager avec eux ou elles.

Voila pourquoi je diffuse beaucoup moins ; voila pourquoi je m'éloigne tant de Facebook et de ses effets pervers, actuellement ; sauf ces deux ou trois derniers jours, puisque les circonstances l'ont voulu ainsi. Je ne veux pas participer à tout ce que je viens de décrire succinctement - il faudrait des livres entiers à rédiger selon mes réflexions sur ces thèmes, pour les approfondir et les disséquer. Si ces gens estiment qu'ils ne valent pas mieux que cela - consciemment ou inconsciemment -, moi j'estime que je vaux mieux que cela.

Je dirai ceci pour terminer : en plus, cette façon de faire salit l'âme, ça nivelle l'Homme vers le bas, ça le rends médiocre, ça le montre sous son aspect le plus primaire, un retour en arrière, aux ages obscurs où il n'existait que pour être un esclave destiné à manger, dormir, se reproduire. Au pain et aux jeux des romains, que les empereurs satisfaisaient ainsi pour mieux les maintenir sous leur joug. Quelle déchéance. Cinq mille ans de civilisation pour en arriver là....

Dominique Capo

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