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Mes Univers
20 novembre 2021

Mes dernières lectures :

X1

Avant-hier, j'ai terminé la lecture du dernier roman de Karine Giebel : "Glen Affric". Que dire ?
 
Comme tous ses précédents opus, il est excellent. Les plus de 750 pages qu'il contient se lisent avec un plaisir non dissimulé. On se laisse prendre par son intrigue, par les rêves et les désillusions de Léonard, cet adolescent atteint d'un retard mental ; puis de son frère Jorge purgeant une peine de prison pour un crime qu'il n'a pas commis. Les rejets, les moqueries, la haine et la violence qu'ils suscitent et dont ils sont en permanence victimes. Leurs larmes, leurs tourments. Le mépris de la part des habitants du petit village où ils ont grandi, qui se déchaine avec une vindicte inouïe.
 
Ça me rappelle, un peu - mais pas dans de telles proportions, heureusement, ce que j'ai subi enfant et adolescent. Des scènes qui m'en ont rappelé d'autres, bien réelles celles-là, et qui m'ont marqué à tout jamais. La suspicion, les regards torves, les préjugés, les rumeurs, l'intolérance, à mon encontre. La peur, la solitude, les efforts vains, la fuite pour ne pas être harcelé, des choses que j'ai enduré, mais que Karine Giebel évoque si bien au travers de ce à quoi sont confrontés ses personnages...
 
Dès lors, j'ai eu beaucoup d'empathie pour cet adolescent différent qui ne souhaitait qu'une chose : être heureux, être accepté, être aimé. Et pour son frère, qui, lui également, a subi tous les sévices physiques et mentaux possibles et imaginables, juste par méchanceté, pour lui faire payer encore et encore l'espoir d'une vie où il ne serait plus un paria. Ou il aurait le droit d'avoir une vie "normale"...
 
Oui, les expériences dont ils été les sujets m'ont parlé. Oui, leurs expériences se superposent parfois aux miennes. Alors, elles ne les rendent que plus intenses, que plus effroyables, que plus saisissantes de vérité pour le lecteur que je suis....
 
La preuve, je les évoque actuellement dans l'un des chapitres de mes Mémoires intitulées "Quel roman que ma vie", et qui concerne les années 1975-1986 ; en Primaire et au Collège à Livry-Gargan. Des années inscrites ai fer rouge, indélébiles dans ma mémoire. Des comportements de la part de mes interlocuteurs(trices) que je retrouve fréquemment ici lorsqu'avec sincérité, respect, amitié, j'essaye de m'en ouvrir à eux ou elles ; de me sentir en paix, serein, parce qu'ils ou elles m'auront apprécié, puis accueilli dans leur univers que je rêverais de découvrir à leurs cotés :
 
"Je suis un idiot, un imbécile, un crétin. Je n'ai pas de cervelle.
Léonard se répète ce refrain chaque jour et chaque nuit, une suite de mots cruels qu'il entend dans la cour, dans la rue. Son quotidien.
Léo le triso. Léonard le bâtard.
 
Léonard n'est pas comme les autres et il a compris que le monde n'aime pas ceux qui sont différents. Alors il rêve parfois de disparaître. Être ailleurs. Loin d'ici. À Glen Affric. Mais les rêves de certains sont voués à finir en cauchemars..."
 
Sauf que moi, je ne suis pas triso. Je suis doté d'un angiome facial interne et externe entrainant parfois des crises de convulsions. Sauf que je suis doté d'une hémiplégie partielle du coté droit de mon corps, ainsi que d'une légère déclivité de ma jambe droite. Sauf que je suis atteint d'une maladie orpheline appelée la "maladie de Sturge-Weber". Sauf que je suis un hyper-sensible, qui apprécie la beauté, l'intelligence, qui suis touché émotionnellement par certaines personnes que je rêverai de côtoyer afin de me sentir exister. Sauf que que je suis un intellectuel qui, dès son plus jeune age, s'est réfugié dans l'univers des livres, de la connaissance, de l'élévation spirituelle et émotionnelle à travers eux. Sauf que j'écris, que je suis doté d'une culture livresque plus prononcée que la moyenne. Sauf que... Et ça, on me l'a fait payé ; on me le fait toujours payer ici ou ailleurs chaque jour que Dieu fait...
 
Il y a aussi un peu de ça chez Léonard et Jorge dans certains passages de Glen Affric. Et comme eux, cette quête qu'ils poursuivent, on la leur fait payer cher ; plus qu'ils ne peuvent éprouver, finalement...
 

X2

Ensuite, hier soir, j'ai lu le dernier numéro du mensuel auquel je suis abonné depuis des années : "l'Histoire". Son dossier évoquait Confucius, ainsi que la philosophie confucéenne tout le long de l'histoire de la Chine. Passionnant et fascinant. Il faut dire que, si je suis très érudit vis-à-vis de l'Histoire de France ou de l'Occident plus généralement, l'Histoire de l'Asie, et de la Chine plus particulièrement, m'est moins familière. J'ai étudié ses traditions, ses religions, ses mythes et ses légendes. Ce que j'en ai retiré se trouve parmi les 1800 pages de notes associées à mes recherches dans ce domaine.
 
Pour autant, je suis plus à l'aise avec la Genèse des Civilisations entre le Xe et le IVe millénaire avant notre Ère. Ou avec tout un tas d'autres pages de l'Histoire. Celle de l'Asie ne m'a jamais vraiment parlé. Ça a été l'occasion d'en apprendre un peu plus, et de m'enrichir intellectuellement et doctement à son propos.
 
Sur ce, je vous laisse. Je retourne à la rédaction de "Quel roman que ma vie" J'y ai tellement de faits, d'expériences, de réalités personnelles à y relater...
 
Dominique Capo
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