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Mes Univers
18 mars 2016

La Religion et sa vision de la femme :

 

X1Un des méfaits « concrets » de la Religion, et qui fait depuis un certain temps la « une de l'actualité », est la manière dont celle-ci considère la femme ; et, par ricochet, l'enfant.

 

La femme, malgré les belles paroles et les passages de la Torah, de la Bible, et du Coran, qui se réfèrent à sa place au sein d'une société théologique, est à chaque fois considérée comme inférieure à l'homme. Elle n'est destinée qu'à engendrer une descendance ; masculine, de préférence. Lorsqu'on suit les préceptes dogmatiques tels qu'ils sont décrits, la femme est la tentatrice, celle qui a influencé à Adam au Jardin d’Éden afin de s'emparer du fruit défendu. Et, de ce fait, qui l'a condamné à être chassé du Paradis. Dieu l'a donc puni en l'obligeant à enfanter dans la douleur ; afin de lui rappeler sa condition de séductrice. De créature qui détourne l'homme du droit chemin et de son lien privilégié avec le Divin.

 

Combien d'exemples tels que celui-ci sont reproduits après cet épisode dans la Bible, que ce soit dans l'Ancien ou le Nouveau Testament. De fait, et quelle que soit la religion monothéiste à laquelle on se réfère, la femme est tout d'abord la propriété du père. Dans le monde Islamique, comme dans le monde Chrétien occidental jusqu'à il y a quelques dizaines d'années, c'est le Patriarche qui choisit le futur époux de sa fille. La mère, elle, n'est là que pour lui inculquer une éducation ménagère ou maritale dont elle aura besoin une fois mariée : savoir tenir une maison, préparer les repas, être une amante dévouée et soumise, savoir s'occuper correctement de sa descendance jusqu’à ce que le père en décide autrement. Pour le garçon, afin de l'initier aux arts mettant en avant sa virilité, trouver un emploi rémunérateur afin de pourvoir aux besoins de sa futures famille. Pour la fille, lui trouver un « bon parti »,qu'elle demeure respectable - « vierge » - jusqu'au jour de son union, et obtenir une dot confortable.

 

C'est ainsi que la femme a été considérée pendant plusieurs milliers d'années avec l'appui des Religions. Il n'y a que depuis quelques décennies que celle-ci a commencé à s'émanciper et à accéder à sa liberté dans les pays occidentaux ; même s'il y a encore beaucoup à faire. Car, jusqu'aux années soixante-dix, une femme n'avait pas le droit d'avoir un compte en banque sans l'accord de son mari. Le droit à l'avortement n'existait pas. Le choix de se marier par amour était quasiment interdit. Les relations sexuelles avant mariage étaient vue comme une honte qui rejaillissait sur toute la famille. Et souvent, la jeune femme était obligée de se cacher pour aller accoucher – ou avorter – clandestinement. Puis, ensuite, contrainte à abandonner son enfant. Mais, cette honte demeurait et elle avait ensuite beaucoup de difficultés à trouver un homme qui désire l'épouser. Elle était souvent destinée à demeurer « vieille fille ».

 

Actuellement, l'Islam – et plus particulièrement celui que l'on dit « intégriste » ; mais parfois pas uniquement – suit cette même idéologie. Les femmes sont voilées pour ne pas tenter les hommes qu'elles croisent dans la rue. Comme si les hommes qu'elles croisent étaient des bêtes en rut prêts à leur sauter dessus. Les amoureux sont obligés de se cacher afin de pouvoir passer un moment plus ou moins intime ensemble. Souvent, ,il y a relation sexuelle, mais annale ou buccale, afin que cela ne se voit pas au moment du mariage. Ou, s'il y a une relation sexuelle vaginale et que l'hymen est déchiré, la famille oblige la jeune fille à subir une opération de chirurgie pour le réparer et que le futur mari ne s'en aperçoive pas. Lorsque cette jeune femme est envoyée en France pour une raison ou pour une autre, une fois l'age du mariage atteint, il n'est pas rare qu'on exige d'elle qu'elle retourne au « pays » afin de la marier à un homme qu'elle n'a jamais connu ou vu.

 

Ces pratiques d'un autre age rappellent étrangement celles du Catholicisme jusqu'au début-milieu du XXe siècle. Il faut bien avouer que, parmi ses attributions, le Christianisme a eu la mainmise sur le mariage et la vision que devait en avoir la société, pendant près de deux millénaires. Ce n'est qu'au début du XXe siècle, avec la séparation de l’Église et de l’État, avec l’avènement de la laïcité, que les choses ont commencé à changer. La Première Guerre Mondiale n'a fait qu'amplifier ce mouvement. En Angleterre, dès cette époque, les « suffragettes » ont eu gain de cause en accédant au droit de vote ; en France, il a fallu attendre la fin du Second Conflit Planétaire pour qu'elles obtiennent ce droit.

 

Longtemps également, l’Église a eu son mot à dire dans l'éducation des enfants. Jusqu'à la loi de 1905, c'est elle qui dirigeait la majorité des écoles. Ce n'est qu'à partir du milieu du XIXe siècle que les jeunes filles ont pu s'inscrire dans des établissement scolaires spécialement réservés pour elles. Et, comme pour l'éducation qu'elles recevaient au sein de la cellule familiale, cette dernière était exclusivement orientée vers son futur « métier » d'épouse de de mère. Ce n'est qu'à partir des années 1950, et surtout 1960, que les écoles sont progressivement devenues mixes.

 

Néanmoins, cette croyance en la prédominance de l'homme sur la femme reste profondément ancrée dans la conscience collective. Ce n'est pas pour rien que les salaires des femmes sont moins élevés que celui des hommes. Ce n'est pas pour rien qu'il y a moins de femmes ministres, députés, chefs d'entreprises, etc. Dans les cités sensibles, où le poids de l'Islam et des traditions est puissant, dès qu'une jeune femme à le désir de s'émanciper, elle est considérée comme une traînée faisant honte à sa famille, à son clan. Ou alors, elle est désignée en tant que « prostituée » dont les jeunes hommes ont le droit d'user et d'abuser selon leur bon vouloir ; ils les entraînent alors dans les caves de leurs immeubles pour être les victimes de tournantes ou de viols parce que, selon eux, en se vêtant ainsi, elles leur montraient qu'elles étaient consentantes.

 

Ou bien, encore, en Inde, ces jeunes femmes attaquées à l'acide par des prétendants éconduits, et marquées pour le reste de leur existence sans que son agresseur soit condamné – ou peu – par la justice de leur pays. Ce reportage que j'ai visionné il y a quelques jours, et évoquant ces adolescentes quasi-prépubères au Liban, mariées à des hommes plus âgés qu'eux, et qui enfantent alors qu'elles n'ont que quatorze, quinze, ou seize ans… pour souvent tenter de divorcer plusieurs années après parce que malheureuses. Que dire du niqab imposé dans les Émirats Arabes, ou dans d'autres contrées du Proche et du Moyen-Orient, dans certains milieux en Europe et en France. Que ces messieurs estiment normal parce que leur épouse est leur « objet » personnel sur lequel nul n'a le droit de poser les yeux. Qui sont recluses dans des lieux – y compris dans les lieux publics – qui leur sont spécifiquement réservés afin qu'elles n'aient pas la tentation de regarder quiconque d'autre que leur « maître ».

 

Quand j'y songe, en résumant en quelques mots tout ceci, j'ai l'impression que la femme est considérée comme une marchandise destinée, de son berceau à sa mort, à être la possession de l'Homme. D'abord de son père ; de ses frères ou de ses cousins ensuite, si celui-ci meurt prématurément. Puis, de son mari, et enfin, de son ou de ses fils qui la mettent sous tutelle. Tandis que les Califes possédaient des harems constitués de dizaines de concubines, ou que les musulmans d'hier ou d'aujourd'hui sont autorisés à être polygames. Alors que rien n'est dit, ni dans la Torah, ni dans la Bible, ni dans le Coran, au sujet de cette soumission systématique qui lui est infligée. Je ne parle même pas de cette hypocrisie de l’Église Catholique qui n'avait rien contre le fait que les clercs aient des épouses ou des concubines, ainsi que des enfants, jusqu'aux alentours du début du XIe siècle. Qui accordaient des dispenses aux souverains afin qu'ils puissent se remarier si leur femme venait à décéder prématurément ; alors que le divorce ou une seconde union était proscrite par la hiérarchie ecclésiastique pour les gens du commun. Ou qui se voilait les yeux pudiquement vis-à-vis des maîtresses ou autres favorites ; quand eux-mêmes – les Borgia notamment puisqu'ils sont les plus connus, mais qui sont loin d’être un cas isolé – ne se livraient pas à la luxure, ou ne plaçaient pas leurs progénitures à des postes élevés et très rémunérateurs de l'autorité catholique.

 

Aucun mot, ou si peu, des raisons et des justifications de ce comportement masculin et dominateur aux dérives désastreuses ou monstrueuses. L'actualité la plus récente s'en fait l'écho, lorsqu'on découvre avec effroi que des prêtres pédophiles sévissent durant des années ou des décennies au sein de leurs diocèses. Quand on sait que leurs supérieurs en sont informés depuis longtemps, et qu'ils ne prennent aucune sanction sérieuse à leur encontre. Tout juste, lorsque c'est amené à se savoir, et à faire les gros titres des journaux, à les éloigner de leurs paroisses d'origine jusqu’à ce que l'affaire se tasse. Quand on sait que ces supérieurs préfèrent « régler » l'histoire au sein de l’Église, sans en référer aux autorités judiciaires de leur pays. Depuis d'assez récentes années, les révélations dans ce domaine se multiplient, sans que l’Église ne prenne la mesure du mal que cette image renvoie auprès du grand public. Et que cette dernière, en des territoires ou la foi est en perte de vitesse, où les vocations à la prêtrise se réduisent comme peau de chagrin, où les sites cultuels ne sont peuplés en majorités que de personnes du troisième age, se discrédite un peu plus chaque jour.

 

Quand on sait, encore, que de nombreux prêtres ont des femmes et des enfants cachés. Qu'il n'y aucun texte qui explique que l'amour charnel est en contradiction avec l'amour divin. Mais que c'est une tradition élaborée en plein Moyen-Age afin que l'héritage financier ou terrien de l’ecclésiastique ne revienne pas à sa parentèle après son décès, mais soit transmis à l’Église. Oui, on a beau dire, vraiment, tout ceci n'est qu'hypocrisie, compromission, arrangements entre amis, arrangements avec les dogmes, la foi et le divin, au nom d’intérêts personnels et matériels.

 

Et qui en sont les premières victimes ? Les femmes, que les différentes confessions désirent voir comme des créatures soumises et obéissantes, des femmes à la culture et aux savoirs plus que limités, afin de pouvoir mieux les contrôler et les dominer. Mises au ban de la société masculine, la Religion a, depuis la naissance des grands dogmes monothéistes toujours en vigueur, soumis la femme à leurs Lois. Elle a fabriqué autour d'elle une forme de mythe où elle est vue comme celle qui empêche le lien entre l'Homme et Dieu de se créer, ou de perdurer. Tous les subterfuges et tous les instruments sont bons afin d'en faire un être moins accompli. Tout cela, au nom de traditions nées de ce que la Religion édicte comme étant « LA » Vérité.

 

Alors que ni dans la Torah, ni dans la Bible, ni dans le Coran, il n'y a aucune affirmation expressément écrite évoquant que la femme est une créature inférieure à l'homme, parce que ce sont des hommes qui gouvernent spirituellement et matériellement le monde, celle-ci n'a pas droit de cité. Pire encore, les hommes trouveront toutes les justifications possibles imaginables pour maintenir leur emprise, pour l'asservir, pour la rabaisser à l'état d'objet ou de génitrice. Pourquoi évoluer ? C'est tellement avantageux pour ceux qui tiennent les leviers du pouvoir, de rester sur ces acquis. Puisque la Tradition et la Religion, que nous, les Hommes, avons modelé à notre image, nous le permettent, pour quelle raison devrions nous leur abandonner une once de nos privilèges.

 

Et on me demande d'approuver tout ceci ; d'applaudir des deux mains et de dire : « continuez, c'est bien » ; alors que que tout ce que je viens de décrire va à l'encontre des valeurs fondamentales qui sont les miennes. Alors que je suis pour le droit de chacun, qu'il soit homme, femme, ou enfant, à être respecté. Qu'il a le droit à la dignité, à la liberté de ses actes, des ses pensées, de ses ambitions, de ses espoirs ici bas. On me demande d'accepter ce diktat millénaire envers celles sans lesquelles, nous les hommes, nous ne serions rien. Tout selon au nom de la Religion et d'Enseignements issus du Divin que Lui-même n'a pas rédigé. Tout cela au nom de préceptes et de dogmes archaïques, édictés en des temps reculés où la mainmise de la Religion était toute puissante, et qu'il était inenvisageable de remettre en cause.

 

Cependant, le monde change. L'Occident a tiré les leçons de ce barbarisme institutionnel et religieux. Evidemment, il y a encore beaucoup à faire pour balayer ces milliers d'années de coutumes, de mentalités désuètes. De nombreux combats sont encore à mener. Et la vigilance reste de mise face à ceux qui souhaiteraient que nous revenions en arrière. Ces traditionalistes ou ces islamistes qui voient en l'émancipation de la femme, en la liberté qui l'accompagne, un danger pour la foi. Cette foi là, je n'en veux pas. Je la repousse de toutes mes forces. Je me bats, et je me battrai contre elles jusqu’à ce qu'il me reste un souffle de vie. C'est un combat contre un vision arriérée , misogyne, rétrograde, du monde et de l'Humanité. Cette Religion là, elle me donne envie de vomir. Ce Dieu qui permet que l'homme se comporte ainsi vis-à-vis d'une fraction essentielle de SA création – si on suit les Textes Sacrés, bien-sûr -, je le rejette. Et c'est moi qui le voue aux flamme de l'Enfer ; comme ceux et celles qui adhèrent à tout ceci.

 

Qu'on ne vienne pas me dire que la Religion est une bénédiction, qu'elle est nécessaire, utile, vecteur d'amour, de partage, de concorde, de tolérance, etc. Car ce qu'elle enseigne dans les rapports hommes-femmes, adultes-enfants parfois, est tout, sauf un vecteur d'épanouissement spirituel…

 

Dominique

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