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Mes Univers
11 juillet 2016

Jésus est mort, vive le Christianisme

X1Hier, alors que la France pleurait d'avoir perdu la finale de l'euro 2016 contre le Portugal – je suis d'ailleurs prêt à offrir des monceaux de mouchoirs en papier à ces désespérés qui croyaient en elle de toutes leurs forces !!! -, j'en ai profité pour feuilleter mes pages de notes concernant les origines du Christianisme. Comme tous les sujets que j'ai étudié lorsque j'étais chercheur en Histoire, en origine des civilisations, des religions, des mythologies, etc., c'est lors de mon séjour à la Bibliothèque Nationale de France, que je les ai acquises. C'est après avoir disséqué, analysé, décrypté, approfondi, nombre d'ouvrages sur ce thème, que je les ai constituées. C'est après avoir lu la Bible – Ancien et Nouveau Testament -, comme le Coran ou la Torah, c'est après les avoir comparé, ausculté, sondé, que j'ai soulevé un certain nombre de faits incontestables.

 

D'ailleurs, pour ceux et celles qui n'ont pas confiance en mes dires ou en mes prospections, je les invite à s’enquérir auprès de confrères à la renommée, dans ce domaine, mieux établie que la mienne. Je ne le leur reprocherai pas. Au contraire, il est toujours plus utile et plus efficace de se renseigner auprès de diverses sources, afin de prendre connaissance des travaux les plus sérieux et les plus proches des faits qui sont à la disposition de chacun. Il suffit, pour cela, de se rendre sur Internet, de se documenter, voire, d'acheter, via Amazon par exemple, des livres de chercheurs qui se sont penché sur ce thème, à la fois riche, foisonnant, passionnant et fascinant. Et ils se rendront compte par eux-mêmes que ce que je partage ici à son propos n'a rien de fantaisiste.

 

Autre chose, avant d'entrer dans le vif du sujet : un commentaire rattaché à « Jésus est mort, vive le Christ », m'a interpellé lorsque je l'ai lu. J'y ai ensuite réfléchi. Car il disait ceci : en allant à l'encontre des préceptes de la foi chrétienne, tu blesse certaines personnes. Est-ce sans importance ? ». Je répondrai donc : la question n'est pas de blesser ou de ne pas blesser tel individu. Certes, je suis athée ; je ne crois pas en Dieu ou en quelque forme de religion. Néanmoins, je respecte ceux et celles qui croient ; parce que la foi peut-être quelque chose de magnifique, de transportant, de fort ; permettant de se dépasser et d'espérer en ce que nous avons de meilleur en nous. Elle permet aussi d'espérer que la mort n'est qu'un passage vers autre chose, de plus beau. Elle permet de s'appuyer, enfin, sur des idéaux, sur un Être rempli d'amour qui nous accepte tel que nous sommes, qui ne nous juge pas, qui nous protège en toutes circonstances, et qui sera toujours là pour nous.

 

C'est vrai, mais ceci n'est qu'une infime partie de ce qu'est la Croyance en cette Entité supérieure et toute puissante. Et cet aspect relève de la foi, plutôt que de la réalité des faits. Or, en ce qui me concerne, je me cantonne aux faits, avérés, vérifiés, incontestables et incontestés historiquement et scientifiquement. Et, si je produis ce genre de texte, ce n'est pas pour blesser ou mettre mal à l'aise les Croyants. Ce n'est pas pour me moquer d'eux, ou pour ternir les enseignements dont ils sont imprégnés.

 

Ceci est d'ailleurs aussi à prendre en considération pour le Judaïsme ou l'Islam, sur lesquels il y aurait également beaucoup à expliquer. C'est pour leur montrer leur religion sous un angle différent dont ils ne sont pas toujours informé. Il est vrai que les religions – et les religieux – ne vont pas clamer ces faits venant fissurer leurs fondements sur tous les toits. Car ils fissureraient la foi, apporteraient le doute et la suspicion, chez les croyants qui mettent tous leurs espoirs en elle. Et, pour une religion, rien n'est pire que le doute ou la remise en cause de ses préceptes.

 

Si je rédige ce genre d'exposé, c'est pour que ces personnes aient accès – si elles le désirent – à ce qui est à la base de leurs convictions religieuses. C'est pour qu'elles croient en toute connaissance de cause. C'est pour qu'elles ne puissent pas dire, ensuite : je ne savais pas ; je n'étais pas au courant. C'est pour qu'elles comprennent quel a été le cheminement, les intentions, les idées, l'origine, la nature, de ceux et celles qui ont établi les enseignements sur lesquels ils ont ancré tous leurs principes de vie, toutes leurs valeurs, toutes leurs références. Et ainsi, plus instruits de tout cela, les regarder avec d'autres yeux que celui qui porte des œillères. Observer que les livres saints qui sont à la source de la doctrine à laquelle il s'est soumis n'est qu'un fragment – parmi d'autres – d'une réalité beaucoup plus large et plus complexe.

 

Car, s'il y a un point qu'il est nécessaire de souligner, c'est que les religions, quelles qu'elles soient et d'où qu'elles viennent, ne tolèrent pas qu'on les malmène, qu'on les critique, que l'on démontre leurs incohérences ou leurs défauts. Que l'on mette à jour les enjeux de pouvoir politique, financiers, etc. dont elles sont le centre. Elles ne supportent pas ceux et celles qui ne se plient pas à leur toute puissance, ou qui n'en n'ont pas peur. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles il y a tant de crispation, de violence, d'intolérance, dès que quelqu'un s'attaque à expliquer qu'elles ne sont pas exemptes de leur lot de haine, d'intransigeance, de violence, de barbarie. Elles ont peur, elles sont terrorisées par cette sorte de personnes. Je gage d'ailleurs que, si aujourd'hui, un nouveau Messie apparaissait au sein de l'Humanité, elles seraient les premières à le décrier, à le désavouer, à prétendre qu'il n'est pas l'envoyé de Dieu. Elles seraient horrifiées par sa présence qui viendrait remettre en question leur prééminence. Elles le verraient comme un agitateur, un provocateur, un gêneur, plutôt que comme celui que Dieu a choisi pour proclamer ses nouveaux Commandements.

 

Il est vrai, quand on y réfléchit, qu'il est toujours préférable pour des institutions telles que celles-ci, de faire espérer ceux qui ont l'impression d'être perdus, désemparés, oubliés, etc. Mais, surtout, il ne faut pas que cette espérance puisse devenir concrète, palpable. Puisque, à partir de ce moment-là, elles ne serviraient plus à rien. Le Sauveur étant présent, celui-ci offrirait une orientation inédite à l'Humanité, et leurs dogmes, leurs enseignements, seraient à revoir de fond en comble.

 

Et c'est un point fondamental, à mon avis, qu'il ne faut surtout pas négliger. Quand Jésus a eu le parcours tel qu'il est relaté dans les Évangiles, nul n'a gardé trace de son enseignement. Pour les autorités romaines, il n'était qu'un agitateur parmi tant d'autres, comme il en existait de nombreux en Galilée à cette époque. Tout au plus, les Clercs Judaïques le voyaient d'un mauvais œil, parce que ce dont il parlait n'était pas en accord avec leurs croyances. Il est vrai, ainsi, que les Prélats officiels du Temple, comme leurs prédécesseurs depuis plusieurs décennies ou siècles, attendaient l'arrivée du Messie. Il est vrai aussi que, selon eux, ce dernier annoncerait l'Apocalypse, et la fin de la tutelle Romaine sur la Judée. Pour autant, ces mêmes Prélats étaient inféodés à Rome, et s’accommodaient parfaitement de la situation. Ils ne souhaitaient pas qu'un Jésus, ou qu'un autre Prophète vienne mettre ce fragile équilibre en péril.

 

Comme aujourd'hui ce serait le cas si un Messie se révélait au regard de la population mondiale.

 

Néanmoins, ils professaient l'arrivée prochaine – quand ? Dans un proche avenir hypothétique – d'un roi aussi imposant qu'un Moise, qu'un Davis, ou qu'un Salomon. Celui-ci chasserait les Romain d’Israël, remonterait sur le trône, et rendrait sa toute puissance d'antan à la nation hébraïque. C'est dans ce contexte que Jésus de Nazareth s'est annoncé. C'est dans ce contexte qu'il est apparu aux foules attendant fiévreusement l'arrivée de ce nouveau Messie. D'autant que, parfois, il se paraît du titre de « roi d’Israël ». Il était donc, autant un danger pour les autorités ecclésiastiques, que pour les autorités romaines. Et les une comme les autres ont bien été heureuses de s'en débarrasser. Dès lors qu'il n'était pas le seul du genre. Nombre de Prophètes, d'illuminés, de devins, de mages, pullulaient, entourés de plus ou moins d'adeptes, et avec plus ou moins de succès. Et il est probable que le Jésus, tel qu'il est rapporté dans les Évangiles, est un amalgame de tous ceux-ci. Une sorte de concentré sur un seul individu, de tous les courants messianiques, de toutes les prophéties, de tous les espoirs, de tous les miracles supposés que la rumeur rapportait des quatre coins de la Palestine.

 

Une chose à noter tout de même, c'est que Jésus, parmi tous ces prophètes, mages, devins, sorciers, etc. était entouré de disciples ; les fameux Apôtres. Jésus était cultivé ; il était issu d'une famille que l'on nommerait aujourd'hui bourgeoise. Il avait suivi un certain nombre d'enseignements, notamment chez les Araméens, et peut-être en Égypte. Lorsqu'il est mort sur la croix ; c'était le supplice qui était infligé à tous les agitateurs de l'époque. Et des condamnés à cette mort lente se comptaient par dizaines ou plus. Ils n'avaient rien d'exceptionnels ou d'extraordinaires. Comme le fait que Jésus vivait en concubinage ou était marié, et qu'il ait eu des enfants. Enfin, Jésus, comme Marie, Joseph, étaient des noms extrêmement courants. Ce qui fait que son histoire ait pu aisément s'amalgamer à d'autres lui ressemblant plus ou moins.

 

Une anecdote retient ainsi immédiatement mon attention, et vient ébranler le mythe davantage encore. Selon les Évangiles, Jésus naît à Bethléem le 25 Décembre de l'an 0. Dans une étable, et attendu par les rois Mages qui plus est. Il faut savoir qu'à cette époque, le culte d'Osiris était encore en vigueur dans cette partie du monde. Notamment parce qu'il avait été intégré depuis quelques temps au panthéon des dieux romains – ceux-ci, lorsqu'ils soumettaient un peuple, et afin de l'assimiler plus facilement à l'Empire, s'accaparaient souvent de dieux locaux afin de les romaniser. Or, dans la mythologie Égyptienne, Osiris naît au Solstice d'Hiver ; c'est à dire, le 21 ou le 22 Décembre. Plus tard, lorsque les Pères de l’Église ont établi ses premiers canons en 325 lors du Concile de Nicée, afin de faciliter l'assimilation des nouveaux chrétiens égyptiens – l'une des premières contrée convertie alors officiellement au christianisme, ils ont rapproché les deux dates. Et, de la date de naissance d'Osiris, celle-ci est devenue le jour où le Christ est venu au monde.

 

Dans le même ordre d'idées, l'année officielle de naissance est l'an 0. Or, en ce temps-là, le comptage des années n'était pas calqué sur celui que nous possédons actuellement. On se fiait aux cycles lunaires, ce qui amenait un décalage dans le flux des années. D'autre part, au XVème siècle, le calendrier Julien, sur lequel on se basait jusqu'alors, a été abandonné au profit du calendrier Grégorien. De fait, il est davantage probable que Jésus soit né en -7, voire en -10. Comme le fait que ses représentations évoquent un grand jeune homme aux yeux bleus, aux cheveux châtain clair, et à la peau assez blanche, se rapprochant du type européen. Alors que vraisemblablement, comme la très grande majorité de la population du Proche et du Moyen-Orient, il devait avoir le teint mat, assez petit – pas plus d'un mètre soixante-cinq éventuellement -, et les cheveux bruns, voire crépus.

 

Je sais que mes propos peuvent en choquer plus d'un ou plus d'une. Et pourtant, je ne fais que me rapporter aux faits tels que l'Histoire de cette époque les relatent. Tels que, à la suite des découvertes archéologiques datant de l'aube de l’Ère Chrétienne, nous les ont démontré concernant l'anatomie des hommes de cette région du monde. Ce sont aussi les faits tels que nous les révèlent les traités, textes, rapports, circulaires, lois, descriptions, recueils administratifs, etc. que les Romains compulsaient. Car, en tant que gestionnaires de provinces aussi diverses que variées, les romains étaient extrêmement méticuleux en terme d'organisation. Et ils notaient tout. Les historiens ont donc une masse énorme de documents leur permettant de suivre la manière dont ils gouvernaient un territoire tel que la Judée de l'époque de Jésus.

 

A tel point qu'il faut encore se souvenir que si Jésus est né à Bethléem, c'est parce que ses parents, originaires de Nazareth, revenaient de Jérusalem. Et s'ils s'étaient rendu à Jérusalem, c'était pour une raison bien précise, et à laquelle aucun natif de ce territoire n'avait pu se soustraire. Il s'agissait en effet d'une année de recensement. Le gouvernement romain, cette année-là, avait demandé à chaque citoyen de Palestine de retourner sur son lieu d'habitation, afin de s'y faire enregistrer auprès des autorités. Et, alors que Joseph, après avoir passé quelques temps dans la ville pour affaires, retournait chez lui avec sa femme afin de se conformer à la loi. C'est sur le chemin que Jésus est né. A ce propos, en outre, l'épisode des Rois-Mages n'existe pas à l'origine. Il a été rajouté aux alentours du VIII ou IXème siècle, afin de le rendre la naissance du Christ plus magnifique, plus majestueuse, qu'elle ne l'était.

 

Je pourrais décrypter beaucoup d'autres points sur ces premiers instants de Jésus sur Terre. Mais, je souhaiterais surtout, désormais, m'attarder sur d'autres faits qui méritent d'être soulignés. En effet, c'est parce que ces derniers ont eu lieu que le Christianisme, en tant que religion, a pu apparaître, puis, s'étendre, jusqu’à effacer toutes les religions de ce temps-là ; outre le Judaïsme, bien entendu. Mais en ce qui le concerne, c'est une autre histoire, tout aussi fascinante, passionnante, et intéressante que j'ai également étudié lors de mes années de recherches à la Bibliothèque Nationale. Y compris en ces heures où c'est le Christianisme qui est sur le devant de la scène. J'y reviendrai peut-être une autre fois.

 

En tout état de cause en effet, il ne faut pas oublier que durant toute la vie et l’œuvre de Jésus, aucun texte n'a été rédigé. Aucun Apôtre, aucun observateur, aucun témoin direct ou indirect n'a retranscris de mémoire, de récit, ou autre, sur les années d'errance de Jésus. Aucun, non plus, concernant son message, ses paroles, ses rencontres, etc. Le seul rapport établi par les autorités romaines, évoque Jean le Baptiste. Et celui-ci le voit comme un illuminé, une sorte de Mage baptisant ceux et celles qui viennent à lui à l'aide de l'eau du fleuve. Mais rien de plus, rien de moins. Pas de Jésus, pas de rencontre avec lui ou de reconnaissance de celui-ci en tant que Messie.

 

Dès lors, ce n'est que cinquante à cent ans après sa mort que les Évangiles officiels sont écrits : ceux de Marc, de Luc, de Matthieu, et de Jean. Ce sont les seuls qui ont été retenus lors du Concile de Nicée, en 325 de notre Ere, par les Pères de l’Église. Ceux sont les seuls qui ont été retenus pour devenir la parole, et la source d'enseignement christique. A ce propos, d'ailleurs, il est à noter que c'est l'Empereur Constantin qui, après s’être converti – et l'ensemble de l'Empire avec lui puisque telle était la tradition. L'Empereur incarnant l'Empire, la foi de ce dernier, devenait la foi officielle de l'ensemble des territoires qu'il dirigeait. - qui a ordonné que ce Concile se tienne. Il est aussi à noter qu'à ce moment précis en effet, le Christianisme était hétéroclite. Nombre de mouvances, nombre de groupes disparates disséminés sur l'ensemble du pourtour méditerranéen, avait sa propre vision du message christique. Chaque communauté se référait à tel ou tel texte plutôt qu'à tel autre. Et Constantin, afin d'affirmer son autorité sur cet Empire devenu chrétien, se devait d'en unifier toutes les composantes.

 

C'est pour cette raison qu'après de longs débats quant à la nature de Jésus, quant aux textes, quant au message du Christ, quant à son histoire, etc., quatre Évangiles ont été retenus. Mais bien d'autres existaient à leur cotés : l’Évangile de Marie, l’Évangile de Pierre, l’Évangile de Judas, entre autres, avaient leurs adeptes. Cependant, ils ont été mis de coté, écartés, parce qu'ils ne correspondaient pas à l'image du Jésus Christ que les Pères de l’Église voulaient montrer à leurs futurs croyants. Ils n'étaient en accord avec les enseignements qu'ils souhaitaient divulguer auprès des populations soumises à leur doctrine émergente.

 

Autre chose à retenir : à l'origine, ces quatre Évangiles officiels, ont été rédigés en Grec. Il s'agissait de la langue officielle de tous les écrits de l'époque en Galilée. N'oublions pas en effet que la Galilée était une ancienne dépendance de l'Egypte du temps des Pharaons Ptoléméens. C'est à dire issus de l'empire d'Alexandre le Grand. Et la Judée n'était passé sous tutelle romaine que depuis quelques décennies. C'est pour cela qu'il était fréquent que ceux qui avaient le privilège de savoir écrire, écrivaient en Grec. Lorsque les Apôtres ont retranscrit leurs souvenirs par l'intermédiaire d'un scribe, ils l'ont fait en Grec. Et, comme leur mémoire n'en n'a pas gardé les mêmes éléments, ils ont été écrits de façon incomplète, parfois contradictoire, divergente, arrangée, embellie, différente selon les versions ; certaines s'attardant sur des épisodes particuliers ; tandis que d'autres en ont privilégié des différents. Puis, lorsqu'ils ont été recopiés en latin, les termes originels ont été modifiés, interprétés, modelés, etc. pour leur insuffler un souffle littéraire qu'ils ne possédaient pas. Je n'évoque même pas les nombreuses versions ultérieures, au cours des deux millénaires qui ont suivi, avant qu'ils ne parviennent jusqu’à nous.

 

Enfin, et j'en terminerai par cet aspect concernant ce texte – bien qu'il y aurait encore des myriades de traits à souligner, tout aussi passionnants, fascinants, intéressant, et permettant d'envisager l'éclosion de cette religion sous un angle auxquels les Croyants ne pensent jamais lorsqu'ils se soumettent à ses dogmes et à ses préceptes -, j'aimerai rapporter ceci : après la mort de Jésus, les Apôtres se sont éparpillés aux quatre coins du monde méditerranéen. Pierre est même allé jusqu’à Rome, puisque c'est là qu'il meurt en martyr. Et qu'il est enterré, selon le mythe chrétien, à l'emplacement où a été érigée la Basilique Saint Pierre. « Et c'est sur cette pierre que je bâtirai mon Église », aurait dit Jésus à Pierre selon les Évangiles. Bien qu'encore une fois, rien si ce n'est la Bible, n'atteste de la véracité de ces mots de la part du Messie. Néanmoins, c'est à partir de cette anecdote que s'appuie l'institution papale pour affirmer sa filiation directe avec l'un de ceux qui aurait directement connu Jésus.

 

Néanmoins, la réalité est différente. Comme je l'ai déjà souligné plus haut, beaucoup de sectes chrétiennes sont nées de la dispersion des Apôtres dans l'ensemble du monde méditerranéen. Elles ont suivi leur propre voie, ont eu leurs propres enseignements, ont été en concurrence les unes avec les autres, ont eu leurs propres guides, clercs, hiérarchie ecclésiastique. Ce n'est que lorsque Paul - qui n'a jamais été un Apôtre, puisqu'il n'a jamais connu Jésus, et qu'il s'est converti à la nouvelle religion des décennies après sa mort, et après l'avoir condamnée et persécutée. - apparaît sur le devant de la scène avec ses fameuses lettres, qu'il en devient le chef de file. A cette époque précise, l'unité est encore loin d’être établie. Nous sommes alors au IIème siècle de notre Ere. Mais, ses textes, rajoutés en 325 par le Concile de Nicée aux quatre Évangiles officiels, afin de former le « Nouveau Testament », vont être déterminants. C'est Paul et ses écrits qui vont donner une nouvelle direction à la pensée « christique », et être le ferment avec lequel les dogmes en devenir vont patiemment s'élaborer.

 

En fait, quand on y songe, Jésus n'est même pas le fondateur de la religion sur laquelle 2000 ans de civilisation occidentale s'est construite. Il a fallu une conjonction d'événements, de récits disparates rédigés des décennies après sa disparition – et de fait, sujets à caution quant à l'entière véracité des faits mentionnés par eux -, de personnes avec lesquels il n'avait aucun lien direct, pour que celle-ci surgisse. Il a fallu près de trois siècles de maturation, de gestation, de transformation, d'évolution, de luttes de pouvoir, d'influences hétéroclites, pour qu'il en sorte des préceptes et des dogmes que beaucoup considèrent comme intangibles, inaliénables, intemporels, universels.

 

En encore, je n'ai fais là qu'un rapide survol de quelques uns des éléments historiques, avérés, vérifiables, vérifiés, et incontestables que l'Histoire nous a légué. Alors, évidemment, certains vont s'écrier qu'on fait dire à l'Histoire ce que l'on veut. Comme je l'ai dit en préambule, j'invite donc ceux et celles qui n'ont pas confiance en mes analyses et en mes recherches, de se renseigner par eux-mêmes ailleurs. Je les encourage même. Il vaut mieux plusieurs sources d'apprentissage qu'une seule. Qu'ils lisent donc, et qu'ils découvrent ailleurs ce que je relate ici. D'autres diront que la foi n'a rien à voir avec l'Histoire. C'est vrai. Je ne remets pas en cause leur foi. Je la respecte, elle est honorable, comme je l'ai également souligné au début. Néanmoins, si la foi est respectable et honorable, pour qu'elle soit justifiée et justifiable, il est nécessaire de savoir d'où elle vient, et de quelle manière elle est construite ; par qui, par quels moyens, et avec quelles intentions.

 

Car, ce qu'il ne faut pas omettre non plus, c'est qu'après le Concile de Nicée et la conversion de Constantin au Christianisme, cette religion est devenue un instrument de pouvoir dans tout l'Occident au cours des deux millénaires suivants. Argent, influence politique, pouvoir temporel, soumission des peuples à une doctrine élaborée afin de les dominer. A partir de ce moment là, les idéaux nobles qu'elle véhiculait à l'origine, sont devenus des instruments entre les mains des puissants. Ça l'est toujours du reste.

 

C'est à cause de cela que je ne peux pas croire en Dieu et en ses trois religions monothéistes révélées. Parce qu'à force d'études, de lectures, d'exploration historique et théologique, à force d'investigations de plusieurs années, je SAIS comment, ou, pourquoi, par qui, ce processus s'est construit. Je SAIS quels en ont été les acteurs, les épisodes, les idées, qui ont élaboré cette religion. Et encore, il y a tant d'autres faits que j'aurai pu mettre en avant. Et aujourd'hui, il s'agit du Christianisme, puisque mes textes précédents m'ont lancé dans cette direction. Néanmoins, je pourrais décortiquer, analyser, observer, le Judaïsme ou l'Islam de pareille façon. Elles aussi ont leur part d'ombre que leurs enseignements ou leurs prélats préfèrent ne pas dévoiler à leurs fidèles afin de ne pas ébranler leurs convictions. Afin de ne pas instiller le doute dans leurs esprits. Et afin qu'ils les suivent aveuglément ou qu'ils ne s'en détournent pas.

 

La Religion n'est pas LA Vérité, ses dogmes et ses enseignements non plus. Elle est un reliquat de temps révolus sujette à caution, et qu'il faut appréhender avec la plus grande prudence. La Religion est affaire de foi ; ce n'est pas la Réalité, la Vision idéalisée d'un monde possible, que cela ici-bas ou ailleurs. La Religion, comme toute institution humaine, et uniquement humaine, a ses limites, a ses imperfections, sert souvent des intérêts qui n'ont rien de spirituels. Elle est souvent source d'obscurantisme, parce qu'elle ne veut pas se remettre en question, même lorsque sont démontrés ses incohérences, ses paradoxes, ses intolérances, ses violences, etc. Mais, comme tout ce qui est en lien avec l'Homme, elle est aussi source de joie, de bonheur, d'espoir, de partage, d'amour, etc. Néanmoins, j'espère qu'après la lecture de cet exposé, ou d'autres d'autres chercheurs spécialisés dans ce domaine, les Croyants de tous bords accepteront les faits que je mets à leur disposition. Et qu'ils en tiendront compte par rapport à leur foi. Parce que je pense sincèrement, que celui qui SAIT et qui continue à CROIRE aveuglément, sans réflexion, sans raisonnement, après en avoir eu connaissance, n'est plus un croyant. Mais un fanatique aveugle. Pire, un fou de Dieu et un criminel dogmatique en puissance.

 

Rien que de songer à cela, j'en ai des sueurs froides….

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