Cette nécessité qui me parait vitale, première partie :

D'aucuns sont surpris de voir la quantité de pages que je suis capable d'écrire en une journée. Il est vrai qu'entre les textes que je publie ici et ailleurs, et la poursuite de la rédaction de mon livre sur les origines de l'Hitlérisme, elles peuvent sembler nombreuses. Je ne les ai jamais véritablement comptées. Mais, au juger, je dirai entre une demi-douzaine et une dizaine. Éventuellement davantage, en fonction des circonstances et des sujets que j'aborde dans mes textes quotidiens.

Cela peut paraître énorme. Cependant, d'après mes informations, je n'en rédige pas plus que mes confrères écrivains ; qu'ils soient connus ou anonymes. Une dizaine de pages par jour est une moyenne convenable. Je commence habituellement dans l'heure de midi, après avoir consulté mes messages, après m'être aventuré sur les sites auxquels je suis affiliés pour des raisons qui n'ont rien à voir avec l'écriture, après avoir lu et répondu aux éventuels commentaires que m'ont laissé lecteurs et lectrices suivant l'évolution de mes œuvres scripturales. Puis, je reprends après quatorze heures, jusqu'aux environs de dix-sept ou dix-huit heures.

Toutefois, je ne m’arrête d'écrire qu'en fonction de la progression de mon récit. De fait, parfois, cela varie. Cela peut-être moins ; cela peut être plus. Il n'y a que le Dimanche, à moins qu'un événement considérable ne vienne perturber ce repos dominical que je m'attribue, où je n''écris pas. Si… le matin, un tout petit peu. Par contre, l'après-midi, je demeure indisponible. Puisque de toute manière, je ne suis pas devant mon ordinateur. J'y reviens quelques minutes vers dix-neuf heures trente, afin d'y survoler les appréciations et les mails que l'on m'y aura laissé durant la journée. Sinon, au cours de ce laps de temps, je visionne des émissions TV, des films, que j'ai enregistrées antérieurement sur le disque dur de mon lecteur-enregistreur de DVD. Tandis que le soir, de vingt-et-une heures à une heure du matin, je lis. Je me plonge avec joie et délectation dans l'un des ouvrages issus de la montagne de roman accolée à la table de chevet bordant mon lit. Et j'oublie tout le reste. J'avoue que c'est l'un de mes moments favoris de la semaine.

Ce qui, bien entendu, ne m’empêche pas de m'adonner également à ces activités journellement. Mais, en ce qui concerne le visionnage d'émissions ou de films, je m'y adonne une fois que j'en ai terminé avec ma session d'écriture. Et, en ce qui concerne la lecture, c'est entre vingt-deux heures et vingt-trois heures que je m'allonge sur mon lit, un bouquin à la main. Avant de suivre ses pages jusque vers une heure du matin.

Je sais ce que vont me souligner certains et certaines d'entre vous, parce que ce ne serait pas la première fois que l'on me ferait cette remarque : non, je ne sors pas. Ou alors, que très peu, et uniquement lorsque j'y suis obligé. Je connais par cœur ce genre de considérations : « Mais, tu n'as pas envie d'aller te promener un peu dehors, de voir du monde, de marcher un peu, de te changer les idées d'autres façons ? ». Une fois encore, je le répète – je l'ai déjà détaillé dans d'autres textes évoquant des parcelles de mon existence ou de ma personnalité -, je n'en n'éprouve pas le besoin. L'appartement dans lequel je me meut est à mon image ; c'est mon univers. Tout est à portée de ma main. Mes courses, je les fais par Internet, et c'est mon aide-ménagère qui va les chercher au supermarché le plus proche de chez moi. Ces ravitaillements en nourritures sont constitués pour durer un mois à peu près. Les démarches administratives diverses et variées auxquelles je suis parfois susceptible d’être confronté, je les règle quasi-exclusivement par téléphone ou par mail. Il est extrêmement rare que j'aie à me déplacer à la banque, à la poste… mème le médecin, pour le renouvellement de mes médicaments, vient chez moi pour me soigner.