Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes Univers
2 septembre 2017

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux, pages 881 à 882 / 1803

X1

Louis IX est depuis toujours d’une profonde piété. Dès sa jeunesse, il voue une grande admiration aux cisterciens : il a participe même aux travaux d’édification de l’abbaye de Royaumont. Cela ne l’empêche cependant pas d’être vigilant à l’égard des prétentions excessives du clergé et de taxer lourdement l’Eglise, en particulier pour préparer les croisades.

Louis IX soutient aussi hospices, hôpitaux et léproseries, et fait montre d’une charité constante pour les pauvres – 10 % des dépenses de la maison royale leur sont consacrés -.

Son besoin d’humilité le rapproche par ailleurs davantage des ordres mendiants franciscains et dominicains, dont il écoute les sermons avec passion. Il s’adonne ardemment à la prière et collectionne avec une dévotion extrême les reliques, dont la couronne d’épines du Christ, pour laquelle il fait édifier la Sainte Chapelle.

Car, pour remercier Louis IX de son soutien financier, l’Empereur latin de Constantinople, Baudouin II, offre cet artefact au roi de France, autrefois rapportée dans la capitale byzantine par la mère de Constantin, sainte Hélène. Louis IX porte d’abord la châsse à la cathédrale de Sens, avant de la faire entreposer au Palais royal, à Paris, où l’on construit alors un reliquaire digne d’elle. Car la « Sainte Chapelle » est d’abord une « châsse de pierre et de verre ». La perfection technique de sa réalisation est exemplaire. La qualité de la pierre et de l’architecture permet en effet à un maximum d’espace d’être dégagé pour la lumière, et les verrières sont d’une richesse et d’une complexité extraordinaires. Cette piété se traduit donc dans ses actes les plus divers.

 

Au début du règne de Louis IX également, la ville est le plus souvent la cité épiscopale. Autour de la cathédrale et du logis de l’évêque – ou du château comtal – se pressent quelques pauvres maisons. Mais bientôt, l’essor économique change ces structures anciennes, agrandies notamment par la construction de grandes cathédrales, véritables villes dans la ville. Mais surtout, la population augmente. Des églises supplémentaires sont édifiées – notamment celles des ordres mendiants -. Les maisons se font plus grandes, sont plus espacées, pour qu’on puisse les abattre en cas d’incendie. La pierre apparaît dans les demeures patriciennes que les dynasties marchandes élèvent pour étaler leur richesse et abriter leurs marchandises ; au contraire, les nobles qui demeurent en ville doivent abattre leurs tours, pour ne pas être distingués de leurs voisins bourgeois.

Et des bâtiments d’un genre nouveau marquent concrètement l’affirmation politique de la ville : palais communaux et hôtels de ville, dotés souvent d’un beffroi ou d’une grande tour. Les maisons et les chapelles des guildes et des confréries de métiers se multiplient ; les marchands fondent des hôpitaux pour soigner les vieillards et les pauvres ; halles et marchés, enfin, sont édifiés pour faciliter l’activité commerciale, tandis que les fortifications protègent la ville.

La vie en ville est radicalement différente de celle qu’on mène au village. La première réalité des villes est celle de l’entassement, des hommes et des bâtiments. La promiscuité engendre de fréquentes et meurtrières épidémies, les « pestes », d’autant plus redoutables que l’hygiène est précaire : une source ou un puits pour tout un quartier, un ruisseau au milieu de la rue pour évacuer les immondices, du bétail errant partout. Les citadins sont pourtant très fiers de leurs villes, que célèbrent les trouvères.

La cité de Laon se différencie pourtant un peu des autres. En effet, de nombreux souterrains naturels apparaissent un peu partout sous son sol. Les habitants de Laon les appellent « les Creuttes », et s’en servent régulièrement comme refuges quand ils sont inquiétés.

 

A suivre, pour le moment ; on verra si, pour des raisons que j'ai expliquées dernièrement dans ma vidéo « Ce que je souhaitais vous dire... », j’arrête de diffuser ce genre de texte ou pas...

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes Univers
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 287 588
Derniers commentaires
Archives
Mes Univers
Newsletter
Pages
Publicité