Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes Univers
17 septembre 2017

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux, pages 894 à 895 / 1803

X1Philippe le Bel, qui a tenu tète au pape quelques années auparavant, montre en 1307 une intransigeance implacable dans une autre affaire d’importance : il s’agit du procès du Temple.

 

En effet, l’Ordre des chevaliers du Temple est d’une richesse qui a de quoi faire pâlir d’envie le roi. Profitant de la faiblesse du pape Clément V et s’appuyant sur des dénonciations accusant les Templiers d’hérésie et de sodomie, Philippe lance l’attaque en 1307.

 

Pourtant, juste après son arrestation, Jacques de Molay demande à ses geôliers si il peut avoir un entrevue particulière avec le comte de Beaujeu – qui fait parti de l’Ordre, mais qui, par manque de preuves, n’a pas été incarcéré. A sa grande surprise, celle-ci lui est accordée.

 

Au cours de leur entretien, le Grand Maitre des Templiers confie une mission à son Frère. Puisque Russolin de Fos est écroué, il lui demande de mettre à l’abri les fabuleuses richesses de l’Ordre. Mais plus que tout l’or et toutes les pierres précieuses, il lui enjoint de cacher ses inestimables documents et ses reliques. Il lui indique donc l’endroit où elles sont dissimulées. Et le comte de Beaujeu lui promet de faire le nécessaire.

 

Comme ce qui a été prévu par Jacques de Molay, celui-ci se rend tout d’abord chez les comtes de Vaux. Il y reste quelques jours. Puis, bientôt, il poursuit en direction de Gisors. Il repère alors la vouivre protégeant l’entrée de la crypte où plusieurs Grands Maîtres du Temple sont enterrés, et où se trouve l’un de ses oncles. Il emprunte le souterrain secret dont Jacques de Molay lui a donné la clef. Il parvient à une grande salle, à l’intérieur de laquelle il reste plusieurs jours sans manger, boire, ou dormir.

 

Trois semaines plus tard, il y revient en compagnie d’une dizaine d’hommes sûrs. C’est là qu’il commence dès lors à emmagasiner le trésor du Temple ; bien que moins d’un an plus tard, pour des raisons mystérieuses, et alors qu’il n’a pas terminé son ouvrage, il décide soudainement de le faire émigrer, pour moitié dans la région du Rhône, pour moitié dans le bourg de Luccram.

 

En 1310, le pape consent à supprimer l’Ordre, transférant ses biens aux Hospitaliers. L’église Templière d’Allas devient leur propriété. Mais, lorsque ceux-ci arrivent sur place, ils sont surpris de distinguer de curieuses sculptures évoquant des signes du zodiaque sur le chapiteau de sa façade. Ils le sont encore plus lorsqu’ils découvrent, dans l’une de ses salles, un document oublié par les Templiers. Ce dernier explique en effet que l’église a autrefois été un château, et que la ville qu’elle surplombe vient du nom du chef Wisigoth Waillas.

 

La Commanderie Templière du Poèt Laval, qu’ils obtiennent aussi, elle, est déjà en ruines lorsqu’ils la visitent. Des herbes folles envahissent les vestiges de son donjon et de sa chapelle. Il n’y reste désormais plus qu’une abside constellée de graffitis. Et, non loin de là, se trouve un autel sculpté d’astres stellaires.

 

Entre-temps, le procès de l’Ordre du Temple est entamé : les Templiers « avouent » sous la torture tous les crimes dont on les accuse. Ceux qui reviennent sur leurs aveux – cinquante-quatre au total – sont considérés comme relaps et condamnés au bûcher. L’affaire se termine en 1314 par l’exécution du Grand Maître de l’Ordre, Jacques de Molay, brûlé vif en compagnie du précepteur de Normandie, Geoffroy de Charnay.

 

Peu de temps après éclate le scandale de l’adultère des brus du roi : Marguerite de Bourgogne, épouse de son fils aîné Louis – le futur Louis X le Hutin -, et sa cousine Blanche, qui a épousé Charles – qui régnera sous le nom de Charles IV. Loin d’enterrer l’affaire, le roi veut faire un exemple. Convaincues d’avoir eu pour amants des gentilshommes normands, Philippe et Gauthier d’Aulnay, qu’elles ont vu en cachette dans la tour de Nesle, les princesses sont impitoyablement jetées en prison : Margueritte meurt étranglée sur l’ordre de son mari et Blanche doit prendre le voile, tandis que deux frères sont atrocement suppliciés en public. On ne doit pas soupçonner la légitimité royale : Philippe a atteint son objectif sur ce plan, mais meurt peu de temps après.

 

 

Asie Centrale, seconde moitié du XIIIème siècle :

 

Les successeurs de Gengis Khan s’attaquent d’abord au monde musulman : Hulagu, lors de la fondation du khanat de Perse, détruit Bagdad en 1258. Puis la Horde d’Or se laisse gagner à l’Islam sous le règne de Berke – 1257 – 1268 -, le frère de Batou Khan, qui est le premier souverain mongol converti à la religion islamique. Se rendant peu à peu indépendant du reste de l’Empire Mongol, il s’allie avec la dynastie des Mamelouks d’Egypte et y établit un sultanat lui aussi musulman. A partir de cette conversion, l’Islam l’emporte dans tout l’Empire mongol et pénètre même dans la Chine Bouddhiste.

 

 

Arabie, XIIIème siècle :

 

L’avant dernier sultan Ayyubide meurt en 1249, pendant la septième croisade, alors que le roi de France, Louis IX, est sur le point de prendre Mansourah. La veuve du sultan, Chagaret ed-Dorr, énergique et audacieuse, en gardant secrète la mort de son mari, maintient l’unité des musulmans et assure leur victoire. Les combattants sont aidés par les Mamelouks, esclaves Grecs, Turcs, Albanais, Slaves, qui forment la garde du sultan. Guerriers turbulents, ils assassinent l’héritier et proclament Chagaret ed-Dorr reine des musulmans. Mais celle-ci est assassinée à son tour en 1250. Les Mamelouks s’emparent du pouvoir. Ils vont le conserver très longtemps.

 

Baybars – 1223 – 1277 – leur premier sultan, est un orphelin acheté par un marchand du Caire, puis adopté par une veuve richissime qui le nomme « le Prince Tigre ». Il entre dans le corps des Mamelouks qui forme la garde personnelle du sultan d’alors. Puis, son intelligence lui permet de s’imposer et de prendre le pouvoir en Egypte et en Syrie. Par son courage, il repousse dès lors les croisés et contient les Mongols. Il devient un personnage de Légende, dont les conteurs retracent bientôt la vie dans « le Roman de Baybars », une œuvre qui comprend quelque 10 volumes.

 

A suivre...

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes Univers
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 287 658
Derniers commentaires
Archives
Mes Univers
Newsletter
Pages
Publicité